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La nationalité et les droits de l'Homme dans l'espace francophone: le cas du Sénégal

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par Kantome SECK
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master II recherche droits de l'homme et de la paix 2010
  

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Section II : la transmission de la nationalité par la filiation

L'acquisition de la nationalité sénégalaise par la filiation est régie par les articles 8, 9 et 10 du C.N. Selon ces dispositions, la transmission de la nationalité sénégalaise par filiation peut se faire par le biais de l'option offerte, le changement d'état et par l'effet collectif suite à la naturalisation des parents. Par souci de clarté, nous verrons d'abord l'option offerte et le changement d'état (paragraphe I), avant de voir ensuite l'effet collectif suite à la naturalisation des parents (paragraphe II).

Paragraphe I : Par l'option offerte et le changement d'état

A/ Par l'option offerte

Par option offerte, il faut entendre simplement, la possibilité offerte à quelqu'un de choisir la nationalité sénégalaise. L'option pour la nationalité sénégalaise est offerte à partir de l'âge de 18ans. Selon l'article 8 de la loi n° 89-42 du 26 Décembre 1989 : « Peut opter pour la nationalité sénégalaise à partir de l'âge de 18 ans et jusqu'à ce qu'il ait atteint l'âge de 25 ans, l'enfant légitime né d'une mère sénégalaise et d'un père de nationalité étrangère ; l'enfant naturel lorsque celui de ses parents à l'égard duquel la filiation a été établie en second lieu est sénégalais si l'autre parent est de nationalité étrangère ». L'exercice de l'option subordonnée à l'âge de 18 ans au moins jusqu'à l'âge de 25ans peut se justifier par le fait que le législateur a voulu coupler l'âge de l'option à l'âge de la majorité fixée par l'article 340 du C.F. qui dispose qu' « à 18 ans accomplis, les personnes de l'un et l'autre sexe sont majeures et capables de tous les actes de la vie civile », et que 7 ans suffisent pour exprimer son choix.

De prime abord, on pourrait penser que le législateur sénégalais en subordonnant l'âge de la majorité à la demande d'acquisition de la nationalité sénégalaise par filiation à l'enfant légitime est discriminatoire à l'égard des femmes, puisque cette condition n'est pas imposée à l'enfant légitime né d'un père sénégalais. D'un autre coté, cela peut ne pas être discriminatoire car on doit laisser l'enfant choisir sa nationalité. En effet, on peut ne pas parler de discrimination dans la mesure où cet enfant visé à l'article 8-1 du C.N. bénéficie de la nationalité de

son père dés la naissance et que cet enfant n'est pas encore en mesure de choisir sa nationalité. Selon ces derniers, le législateur a voulu protéger la liberté à l'enfant de choisir sa nationalité. Et qu'on aurait pu parler de discrimination si le législateur avait décidé que cet enfant né d'une mère sénégalaise n'est pas sénégalais et ne le sera jamais parce que son père n'est pas sénégalais. En effet, l'enfant légitime né aux USA d'une mère sénégalaise et d'un père américain à qui ces parents ont déjà choisi la nationalité sénégalaise dés sa naissance, pourrait avoir demain des intérêts à vouloir opter pour la nationalité américaine.

L'article 8-2 offre l'option pour la nationalité à l'enfant naturel lorsque celui de ses parents à l'égard duquel la filiation a été établie en second lieu est sénégalais si l'autre parent est de nationalité étrangère. Il vise alors l'enfant naturel reconnu en premier lieu dés la conception par son père et en second lieu par sa mère du fait de l'accouchement et dont l'autre parent selon le cas, est de nationalité étrangère. L'option prévue au présent article doit être effectuée par la déclaration devant le Président du Tribunal départemental dans le ressort duquel le déclarant a sa résidence. Ce présent article a été créé pour régler la situation des enfants nés hors du territoire du Sénégal

En droit français, la femme a les memes droits que l'homme en ce qui concerne la transmission de la nationalité par la filiation. Aucune distinction n'est faite sur l'enfant naturel ou l'enfant légitime. La transmission de la nationalité par la filiation peut se faire par les deux parents sans discrimination aucune.

L'enfant peut également obtenir la nationalité de ses parents sénégalais par suite de changement d'état.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams