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Le conflit frontalier Gabon- Guinée Equatoriale, analyse géopolitique

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par Sidonie BOUKOULOU
Institut des relations internationales du Cameroun - Master 1 2008
  

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B - EVALUATION DES SOLUTIONS PROPOSEES

Il s'agit ici d'évaluer les différents mécanismes juridiques et autres mis en oeuvre dans la résolution des conflits dans le Golfe de Guinée.

1- AU PLAN INTERNATIONAL

la tentative de médiation de l'ONU, n'a pas abouti amorcé depuis 2004 n'a pas abouti au résultat escompté. Quatre ans plus tard, force est de constater que ce contentieux, loin d'avoir évolué dans le bons sens, semble au contraire avoir pris un tour politique et plus conflictuel qu'en 2003. L'ONU s'est vu remettre lesdits documents par l'Espagne en 200423(*).

Pourtant, l'on était en mesure d'espérer une solution définitive au litige selon la déclaration du Ministre espagnol Miguel Angel MORATINOS. Devant l'intransigeance des deux parties, l'ONU n'a pu proposer de solutions tant les implications politiques du litige devenaient si complexes. Le 14 avril 2008 dernier, le Secrétaire Général de l'ONU, Monsieur Ban Ki Moon avait dépêché une délégation sur le terrain pour recueillir des éléments complémentaires, conduite par Monsieur Nicolas Michel, Secrétaire Général Adjoint chargé des questions juridiques. Il s'était fait accompagner sur le terrain par le directeur de la division Afrique au département des Affaires politiques, Sammy Kum Buo, et du conseiller chargé des affaires juridiques, Markus Pallek. Cette médiation internationale sous les auspices des Nations Unies a été peu porteuse d'une solution espérée de tous24(*).

Depuis décembre 2008, la CIJ n'a pu transcender l'entrave constituée par le manque d'entente des deux parties sur son mode de saisine et pour cela, traine à rendre son verdict. Les implications des tiers au différend rendent pour ainsi dire la solution à cette crise complexe. De plus, les documents de référence, c'est-à-dire les documents historiques détenus par les puissances colonisatrices n'ont pu être remis aux deux Etats intéressés, documents qui porteraient les preuves de la souveraineté de l'un ou l'autre Etat sur les trois îlots disputés. La persistance de la situation de crise alarmante pourrait se détériorer à n'importe quel moment. Ceci ne fait que conforter la thèse selon laquelle, les firmes multinationales sont les principales instigatrices du conflit maritime dans le Golfe de Guinée et en occurrence du conflit latent entre le Gabon et la Guinée Equatoriale.

2- EVALUATION DES MECANISMES REGIONAUX

Les défis liés à l'insécurité juridique et institutionnelle dans le Golfe de Guinée laissent entrevoir un panorama crisogène de cette sous-région d'Afrique. En effet, la question de l'insécurité juridique demeure la plus difficile à gérer car elle est source de revendications et de tensions politiques entre les différents pays. Le présent litige illustre la nécessité d'un système juridique solide au niveau du Golfe de Guinée. Les outils juridiques de gestion de ce type de conflit sont pour l'heure mal maitrisés par les Etats concernés, d'où le recours à l'arbitrage de la CIJ.

L'arbitrage mené par l'Organisation de l'Unité Africaine s'est révélée infructueuse faute de suivi et par manque de mesures coercitives. D'abord la convention de Bata signée entre les deux pays en 1974 sous la médiation de l'Union Africaine est restée lettre morte, alors qu'elle reprécisait les limites tant terrestres que maritimes entre les deux pays, ainsi que la question de la souveraineté des trois îlots disputés.

En 1979, l'acte premier de négociations entre le Gabon et la Guinée Equatoriale sur les questions de frontières se solde par la signature d'un accord de coopération pétrolière. Cet accord schématisant une zone d'exploitation commune des hydrocarbures entre les deux pays n'a été suivi d'effets. Une autre illustration de la faiblesse des décisions de l'Union Africaine est matérialisée par le protocole signé par les deux pays en litige, en 2004, en marge d'un sommet de l'Union Africaine dans lequel ils promettaient de négocier un accord sur les zones frontalières disputées. Mais ce document est resté lettre morte faute de suivi par l'OUA.

Par ailleurs, certains mécanismes institutionnels à l'instar de la CGG ont accusé des défaillances dans leur fonctionnement. L'on peut à cet effet relever les défaillances ou insuffisances de la Commission du Golfe de Guinée devant le litige Gabon-Guinée Equatoriale, quoique quelques progrès notoires aient été réalisés dans le cadre de ce nouveau mécanisme dans d'autres cas de figure. Il y a tout de même une espèce de léthargie découlant des contradictions internes au sein de ses membres, lesquels sont en même temps les Etats en conflit. Pour cela, force est de noter que la CGG a accusé des défaillances dans sa mission de préserver la concertation pour la coopération et le développement, ainsi que la prévention, la gestion et le règlement des conflits régionaux liés à l'exploitation économique et commerciale des richesses naturelles situées aux limites territoriales et dans les Zones Economiques Exclusives des Etats membres. Les quelques progrès enregistrés à l'instar de sa mise à contribution pour la résolution de conflits frontaliers entre le Congo et l'Angola ou encore entre São Tomé et Principe contre le Nigeria ne sauraient couvrir les manquements relevés.

* 23 _ - source Ge-Infonet : http.//www.guineequatoriale-info.net/hemero/mbagne.htm, consulté le 03 octobre 2008

* 24 _ - source:Gabon ECO du 19 SEPTEMBRE 2008, URL: http://gaboneco.com/éditcomment.php? Consulté le 30/05/2009

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