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Approche psychosociale du comportement alimentaire des étudiants Aixois

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par Julie Boussoco
Université de Provence Aix en Provence - Licence psychologie sociale de la santé 0000
  

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Approche psychosociaCe

du comportement aCimentaire

des étudiants Ai~ois

« Vent de panique » Karen L'Hémeury

Dossier TISS
Mini-memoire de recherche

BOUSSOCO Julie
N° étudiant : 20802570
Licence 3 Psychologie Sociale de la Santé
Année 2009 -2010
M. APOSTOLIDIS - M. DANY

Laboratoire de Psychologie Sociale
Université de Provence
29, Avenue Robert Schuman
13621 Aix en Provence Cedex 1

Sommaire

SOMMAIRE 2

INTRODUCTION 3

1. LA DÉFINITION DE L'OBJET D'ÉTUDE 3

1.1. Qu'est-ce que manger ? 3

- La pensée classificatoire 3

- Le principe d'incorporation 4

- Le paradoxe de l'homnivore 4

1.2. Mangeur, alimentation et santé 5

1.3. Alimentation et étudiants 6

2. L'ÉLABORATION D'UNE PROBLÉMATIQUE EN LIEN AVEC DES CONCEPTS ET THÉORIES DU CHAMP DE LA PSYCHOLOGIE SOCIALE DE LA SANTÉ 7

2.1. L'alimentation, un objet de la psychologie de la santé 7

2.2. Alimentation et représentations sociales 8

2.3. Alimentation et théorie de l'action planifiée 10

2.4. Alimentation et considération pour les conséquences futures 11

2.5. Etat des recherches : 11

- Evolution de la représentation sociale de « bien manger ». 12

- Effets d'autres variables sur le comportement alimentaire 16

· Effet des connaissances : 16

· Effet de genre : 16

· Préférences alimentaires et goût pour la cuisine 16

2.6. Problématique et hypothèses : 16

Hypothèses théoriques : 17

Hypothèses opérationnelles : 17

3. LA MÉTHODOLOGIE 17

3. 1. La triangulation 17

3.2. Choix de la méthodologie 18

- Plan d'observation : 18

- Plan d'échantillonnage : 18

- Population : 18

3.3. Techniques choisies 18

- Outils retenus : 18

3.4. Elaboration des outils 19

4. PRÉ-TEST DES MÉTHODES ET/OU OUTILS DE RECHERCHE RETENUS. 21

4.1. Protocole : 21

4.2. Résultats/ modifications 21

- Analyse des entretiens : 21

- Analyse du questionnaire : 23

· Pré-test 1 : 23

· Pré-test 2 : 24

5. RÉFLEXION SUR LA PERTINENCE DU PROJET DE RECHERCHE 25

5.1. Apport 25

5.2. Résultats attendus 26

5.3. Pertinence et Faisabilité 26

- Au niveau conceptuel : 26

- Au niveau méthodologique : 26

CONCLUSION 27

BIBLIOGRAPHIE 28

ANNEXE 1 : TYPOLOGIE DES MANGEURS (BAROMÈTRE SANTÉ NUTRITION 2008) 31

ANNEXE 2 : QUESTIONNAIRE INITIAL 33

ANNEXE 3 : QUESTIONNAIRE FINAL 41

Introduction

Manger est un acte complexe. En effet, le rapport de l'humain à l'alimentation est plus que physiologique, c'est aussi une activité sociale, culturelle, symbolique et cognitive qui fait intervenir la pensée classificatoire, le principe d'incorporation et le paradoxe de l'omnivore. D'un point de vue historique, avant, nous mangions pour survivre, maintenant, dans les pays industrialisés, ce n'est plus un souci, l'offre alimentaire est vaste. L'homme est confronté à un nouveau problème : le choix alimentaire (peur de la toxicité alimentaire, manger équilibré...). Le discours sur le choix alimentaire a d'ailleurs évolué au cours du temps, et il est actuellement axé sur l'équilibre et la santé. Paradoxalement, d'après plusieurs enquêtes, beaucoup d'étudiants ne mangent pas de façon équilibrée. On peut donc se demander pourquoi certains étudiants, ayant potentiellement accès à la même nourriture (cafeteria universitaire), mangent équilibré et d'autres pas. Selon Moliner et Rateau, 2002, « Il est légitime de se poser la question des représentations sociales chaque fois que l'on pourra observer que des individus placés dans des conditions similaires manifestent des prises de positions, des jugements ou des conduites différents. ». Les représentations sociales ainsi que la perspective temporelle future pourraient être un cadre d'étude approprié à ce sujet.

Nous allons donc étudier l'impact de divers indicateurs sur le comportement alimentaire des étudiants.

1. LA DÉFINITION DE L'OBJET D'ÉTUDE

1.1. Qu'est-ce que manger ?

La définition la plus basique de « Manger » peut être:

- Nom masculin : « manger » signifie ce que l'on mange, alimentation

- Verbe intransitif : « manger » signifie se nourrir.

- Verbe transitif : « manger » signifie mâcher, avaler, absorber, ronger...

Mais n'y aurait il pas plus que cet aspect simplement physiologique ?

Dans ses travaux consacrés à une analyse sociologique et anthropologique de l'alimentation, Fischler définit trois caractéristiques du rapport humain à l'aliment : la pensée classificatoire, le principe d'incorporation et le paradoxe de l'omnivore. (Fischler, 2001)

? La pensée classificatoire

La pensée classificatoire est une particularité cognitive qui consiste à classer, catégoriser notre univers afin de le simplifier. Cette pensée n'est pas propre à l'alimentation mais s'y manifeste fortement. Par exemple, pourquoi avons-nous du mal à accepter l'idée de

manger des chenilles, tout en sachant qu'elles sont comestibles (mangées en côte d'ivoire) et même riches en nutriments essentiels (Akpossan , 2009) La réponse tient au fait que dans notre société, les chenilles ne sont pas classées dans la catégorie « comestible ». Un ensemble de classements, de taxonomies divisent les aliments en comestibles et non comestibles, appropriés ou non pour la consommation de telle ou telle catégorie de personnes, en telle ou telle occasion, en association avec tel ou tel autre aliment, etc.

? Le principe d'incorporation

L'incorporation est l'acte par lequel nous introduisons un aliment dans notre corps : nous lui faisons franchir la frontière entre le monde et le soi, entre le dehors et le dedans. Certains cannibales dévoraient le coeur de leurs ennemis, afin d'en récupérer leur énergie, sont-ils les seuls à attribuer des fonctions symboliques à l'ingestion d'aliments ? Il semble que non, l'ensemble des individus est marqué par une croyance, ou "biais cognitif" : l'homme croit que l'aliment qu'il a mangé agit non seulement sur l'état de son organisme mais aussi sur sa nature même, le modifie de l'intérieur. Ceci à d'ailleurs été mis en évidence il n'y a pas si longtemps, dans une expérience sur des étudiants américains (Rozin et Fallon, 1987) : ils ont dû donner des notes évaluant les traits de personnalité qu'ils attribuaient aux membres de deux tribus. Les deux tribus étaient identiques sauf que l'une chassait et consommait du sanglier et l'autre de la tortue. Les chasseurs de tortues se sont vu attribuer des caractéristiques plus « tortues » (paisibles, bon nageurs...) et les chasseurs de sanglier, plus « sangliers » (rapides à la course, belliqueux...). Comme l'illustre Anthelme Brillat-Savarin (1838), dans son dicton : « dis moi ce que tu manges, je te dirais ce que tu es ». Si on est ce que l'on mange, il est naturel que l'on cherche à orienter ce que l'on est par l'alimentation.

? Le paradoxe de l'homnivore

Etre omnivore implique de la liberté et de l'adaptabilité : en effet, l'homme peut se nourrir d'une multitude d'aliments et donc s'adapter à des variations d'environnement. Mais, ne pouvant pas trouver tous les nutriments nécessaires dans un seul aliment, il doit en manger plusieurs différents. L'homme est donc d'un coté poussé à l'innovation, la diversification alimentaire et de l'autre à la prudence, la méfiance car tout aliment nouveau peut à la fois lui apporter une meilleure couverture des besoins nutritionnels et être potentiellement mortel. Le paradoxe réside donc dans l'oscillation entre ces deux pôles : néophobique (peur de ce qui est nouveau) et néophile (envie de tout ce qui est nouveau).

Comme le dit finalement le chef de cuisine Alain Sendersens « on mange autant de mythes que de calories».

1.2. Mangeur, alimentation et santé

Avant, le mangeur se souciait de savoir s'il allait pouvoir se nourrir. Actuellement, dans les sociétés industrialisées, la préoccupation n'est plus de trouver à manger, mais de savoir comment manger, que choisir. Selon Fischler l'acte alimentaire a toujours été marqué par l'anxiété, l'incertitude, sous deux formes : celle du poison et celle de la pénurie. (Fischler, 2001).

Comme on l'a remarqué ci-dessus, actuellement, la pénurie est presque oubliée et, avec le développement de la production alimentaire et des nouvelles technologies, ce que craint désormais le consommateur, ce sont les poisons. Poisons bien réels, d'une part, avec les produits toxiques : additifs, colorants, agents conservateurs, pesticides, etc. Et « poison d'abondance » d'autre part : l'abondance d'aliments effraie, le consommateur ne sait plus que choisir.

Cette problématique du choix des aliments à fait émerger différentes vagues de discours au cours de ces dernières années : Selon une analyse systématique du discours sur l'alimentation (Defrance, Alyette. 1994), principalement à travers la presse généraliste (Elle, Le Nouvel Observateur et Le Monde), les préoccupations des Français ont évolué entre 1971 et 1991. Les années soixante-dix ont vu l'émergence d'un discours alimentaire restrictif (il s'agissait alors de manger moins), tandis qu'au début des années quatre-vingt sont apparues dans les médias l'idée de manger vite, puis l'idée de manger allégé (« manger sans »). Les années quatre-vingt-dix ont développé le thème du « manger juste ». Au cours de cette dernière période, plusieurs idées ont émergé du discours médiatique comme « équilibrer son alimentation », « valoriser les aliments-santé », « valoriser les produits du terroir ». Une prise de conscience des bienfaits d'une alimentation équilibrée semble de plus en plus se dessiner au sein du grand public et des décideurs politiques. Cependant, L'État, les médecins, les industriels, la publicité, les médias contribuent à une confusion de prescriptions et de mises en garde dans laquelle ils ne parviennent pas, ou ils parviennent difficilement, à s'accorder. Le mangeur est un peu perdu face à cette « cacophonie diététique » (Fischler, C. Taieb, R. 1993) et fait alors « à sa sauce », prenant un peu du discourt de l'un, un peu du discours de l'autre.

Pour faire face, dès 1999, à la demande de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité et du secrétaire d'État à la Santé, le Haut Comité de la santé publique (HCSP) a entrepris une réflexion sur le thème « Santé et nutrition ». Ce travail a abouti à la production d'un rapport intitulé « Pour une politique nutritionnelle de santé publique en France : enjeux et

propositions. » Il a notamment été démontré que l'alimentation intervenait dans la santé. En effet, la nutrition est un facteur influençant les maladies cardio-vasculaires, certains cancers (facteur de risque ou facteur protecteur selon les maladies), et jouant un rôle majeur dans le développement de l'obésité et la régulation du diabète.

Le Programme national nutrition santé (PNNS) est alors élaboré, puis lancé par le ministre de la Santé pour une durée de cinq ans afin d'asseoir un ensemble cohérent de messages validés. Le PNNS est actuellement reconduit sous le nom de PNNS 2. Depuis 2001, les pouvoirs publics mènent de nombreuses campagnes d'information qui ont pour objectif de développer la connaissance des recommandations nutritionnelles du PNNS et de favoriser l'adoption de comportements nutritionnels favorables à la santé.

1.3. Alimentation et étudiants

En 2005, L'ORS PACA (observatoire régional de la santé) a réalisé, à l'initiative du conseil régional, un baromètre sur les conditions de vie et la santé des étudiants de notre région. Il en ressort notamment, au niveau de l'alimentation, que seulement 14,7% des étudiants mangent cinq fruits et légumes par jour, seulement 24,6 % des garçons font attention aux aliments riches en graisses. De plus, le surpoids touche 12% des garçons et 6% des filles et l'obésité touche 2% des garçons et 3% des filles. Et parallèlement, la maigreur chez les étudiantes de notre région est de 16 % contre 6 % pour les étudiants. De plus, la proportion d'étudiants ayant des comportements alimentaires perturbés au cours des 12 derniers mois (manger énormément avec de la peine à s'arrêter, se faire vomir volontairement, redouter de commencer à manger de peur de ne pas pouvoir s'arrêter ou enfin manger en cachette) est de 24 % chez les filles et 14 % chez les garçons.

Le Rapport Wauquiez, en 2006 sur la santé et la protection sociale des étudiants met en lumière le fait que leur budget limité oblige certains étudiants à faire des choix entre différents postes de dépenses (notamment chez les étudiants fumeurs qui mettent en balance le coût d'un paquet de cigarette et celui d'un repas). Cette analyse est confirmée par l'enquête de la LMDE (La Mutuelle Des Etudiants): environ 60 % des étudiants justifient le déséquilibre alimentaire par le manque de temps et 33 % par le manque d'argent.

En 2008, l'enquête sur l'évolution des habitudes alimentaires des étudiants fréquentant les restaurants universitaires et cafeterias du CROUS Aix-Marseille-Avignon, propose des chiffres sur les habitudes alimentaires (comportements déclarés) des étudiants et sur leurs demandes en conseils nutritionnels. Il en ressort que les recommandations du PNNS sont plus ou moins respectées :

63% respectent le « 1 portion de féculent par repas »

75% respectent le « viande-poisson-oeuf 1à 2 fois par jour »

81% mangent maximum 1 produit sucré et/ou gras par jour

Mais par contre :

32% seulement atteignent les « 5 fruits et légumes par jour »,

31,5% respectent les « 3 produits laitiers par jour »

et seulement 13% des étudiants connaissent le PNNS.

Et, au niveau du budget alimentaire, 53% ont entre 100 et 200 euros et 26% ont moins de 100 euros par mois.

En 2008, toujours, en réponse au rapport Wauquiez a été lancé le plan « santé des jeunes », il prévoit notamment de mieux former les professionnels au contact des étudiants et d'améliorer la qualité des repas au resto U.

Enfin, pour compléter, en 2009, la MEP (Mutuelle des Etudiants de Provence) à effectué une enquête sur l'alimentation des étudiants qui a montré qu'ils pensaient avoir une alimentation équilibrée (62,1%) mais qu'ils grignotaient beaucoup (93.9%). Ceci semble d'ailleurs assez contradictoire.

Le plan national nutrition santé comporte différents objectifs dont l'un est de promouvoir une alimentation saine et de diminuer la prévalence de l'obésité. D'après les récentes études citées ci dessus, les repères du PNNS ne sont pas tous respectés chez les étudiants.

2. L'ÉLABORATION D'UNE PROBLÉMATIQUE EN LIEN AVEC DES CONCEPTS ET THÉORIES DU CHAMP DE LA PSYCHOLOGIE SOCIALE DE LA SANTÉ.

2.1. L'alimentation, un objet de la psychologie de la santé

Selon Fischer et Tarquinio, 2006, la psychologie de la santé peut être définie comme l'étude de la santé et de la maladie centrée sur l'importance et le rôle de l'interdépendance des facteurs psychologiques, sociaux et biologiques dans le maintien de la santé ou le déclenchement et l'évolution des maladies.

Selon l'OMS, la santé est : « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. »

Or, on mange, à la fois, pour rester en vie, en bonne santé, mais aussi pour éviter la maladie, pour partager avec les autres et pour avoir du plaisir. L'alimentation et la santé sont donc fortement reliées : On peut définir le fait de manger comme un comportement de santé (Kasl et Cobb, 1966)

2.2. Alimentation et représentations sociales

Comme nous l'avons vu plus haut, l'alimentation n'est pas seulement un besoin physiologique. Comme le dit Lahlou S, 1998 « C'est aussi une activité sociale, culturelle, symbolique et cognitive ». En effet, là où les sciences exactes (physiologie, nutrition...) voyaient du « comportement alimentaire », on perçoit finalement des pratiques sociales et là où on parlait de « superstitions », d'ignorance, ce serait plutôt en réalité, des croyances et des représentations. Cette notion de représentations sociales est née de la notion de représentation collective (Durkeim 1895, 1898) et a été conceptualisée par Moscovici à l'occasion de son étude princeps sur la psychanalyse. (Moscovici 1961). Mais pour Moscovici, les représentations seraient des données relevant de l'activité cognitive des groupes et des individus dans des contextes particuliers et non pas des données collectives mentales qui s'imposeraient aux personnes, comme pour Durkeim.

En effet, les représentations sociales désignent « l'élaboration d'un objet social par une communauté avec l'objectif d'agir et de communiquer » (Moscovici, 1963). Selon Jodelet, 1989, elles sont reliées à des systèmes de pensée plus larges (idéologiques ou culturels), à un état des connaissances scientifiques, comme à la condition sociale et à la sphère de l'expérience privée et affective des individus. Ce ne sont donc pas les caractéristiques objectives des objets qui font de ceux-ci des objets sociaux, mais la relation que les personnes entretiennent avec ceux-ci. Selon Lalhou, 2002, la représentation sociale peut être définie comme « l'ensemble organisé des connaissances, des croyances, des opinions, des images et des attitudes partagées par un groupe à l'égard d'un objet social donné. »

Les représentations auraient plusieurs fonctions :

- Savoir : Elles permettent de comprendre et d'expliquer la réalité.

- Orientation des conduites et des comportements : le comportement des individus serait déterminé par quatre composantes de leur représentation de la situation : représentation de soi, du contexte, de la tâche et des autres. Ces composantes agissent sur la signification de la situation pour les sujets et induisent donc les comportements (Doise 1969). L'individu se servirait donc des représentations comme d'un mode d'emploi du monde, en les appliquant localement, tel un guide pour l'action. Par exemple, le porc est vu comme comestible pour les chrétiens et non pour les musulmans, un musulman ne mangera donc pas de porc. Selon Moliner (1993), les objets qui apparaissent sous différentes formes dans notre société, sont ceux qui sont le plus susceptibles de produire une activité représentationnelle dans les groupes.

- Constitution et renforcement de l'identité : Elles définissent l'identité et permettent la sauvegarde de la spécificité des groupes. La représentation est générée collectivement et partagée par les individus de ce groupe. Lorsque l'objet de la représentation est en relation directe avec des pratiques importantes pour le groupe, la représentation joue un rôle essentiel dans la constitution d'une identité sociale et la réduction d'éventuels conflits identitaires.

- Justification des comportements et des prises de décisions : la représentation peut par exemple permettre au groupe de se donner bonne conscience : la représentation négative de l'autre groupe justifie l'hostilité du comportement adopté à l'égard de celui-ci. (Doise 1969)

Abric, (1976) et Flament, (1987), ont proposé d'enrichir la théorie de Moscovici. Ils sont partis de son idée du « schéma figuratif » (image concentrée qui capte l'essentiel du concept, théorie ou idée qu'il s'agit d'objectiver) pour aboutir au concept de « noyau central ». En effet, la représentation sociale serait composée de deux systèmes : le système central et le système périphérique qui sont complémentaires et qui permettent de comprendre le fonctionnement interne des représentations sociales.

Le système central est stable, collectivement partagé, résistant au changement et peu sensible au contexte. Il est l'élément fondamental de la représentation, car c'est lui qui détermine à la fois la signification et l'organisation de la représentation.

Il posséde deux fonctions essentielles :

- fonction génératrice : il est ce par quoi les autres éléments constitutifs prennent un sens.

- Fonction organisatrice : il détermine la nature des liens qui unissent entre eux les éléments de la représentation.

Le repérage de ce noyau central permet donc de comparer des représentations entre elles.

Le système périphérique est souple, supporte l'hétérogénéité du groupe, est lié aux histoires individuelles, est évolutif et sensible au contexte. Il est composé de différents éléments hiérarchisés (plus ou moins proches du noyau central). Les plus proches jouent un rôle important dans la signification de la représentation et les plus éloignés explicitent, illustrent, justifient cette représentation. Ainsi, les éléments périphériques répondent à trois fonctions :

- fonction concrétisation : ils intègrent les éléments de la situation dans laquelle se produit la représentation.

- Fonction régulation : adaptation de la représentation aux évolutions du contexte.

- Fonction défense : modification des éléments périphériques afin d'éviter la modification du noyau central.

Les représentations sociales servent de guide pour les pratiques sociales et celles-ci sont un facteur de transformation des représentations sociales. En ce sens, connaître les représentations sociales permet donc de mieux comprendre les pratiques des gens et éventuellement de les modifier.

2.3. Alimentation et théorie de l'action planifiée

La théorie de l'action planifiée (TAP) a été modélisée par Ajzen en 1985, sur la base de la théorie de l'action raisonnée (TAR) (Ajzen et Fishbein, 1980). Elle à été mise en place dans le but de pouvoir prédire des comportements à partir d'attitudes. Cette prédiction repose sur deux principes :

- Le principe de correspondance : Les attitudes et le comportement doivent être mesurés à un même niveau de spécificité en termes d'action, de cible, de temps et de contexte. Par exemple, pour prédire la réalisation de 30 min de courses sur tapis (niveau spécifique), ne pas demander l'attitude des gens sur le sport en général (niveau général).

- Le principe d'agrégation : la mesure d'une dimension est plus fiable et plus valide si elle est enregistrée en plusieurs points qu'un seul. L'attitude doit donc être mesurée avec plusieurs items et le comportement observé à plusieurs reprises.

Théorie de l'action planifiée (TAP) (Ajzen, 1985) :

La TAP ajoute la notion de contrôle comportemental perçu à la TAR. Selon Sheeran (2002) l'intention comportementale et le comportement réel partagent une variance commune de 28%. ne recherche a d'ailleurs été faite sur la consommation de fruits et légumes (Corner, Norman et Bell, 2002). Les résultats ont montré que la TAP est un facteur prédictif de

l'intention de manger plus équilibré, expliquant 43% de la variance dans les intentions de comportement et 20% de façon prospective (sur un intervalle de 6 ans).

2.4. Alimentation et considération pour les conséquences futures.

Dès les années quarante, le concept de perspective temporelle (PT) a connu ses premiers développements dans les travaux de Frank (1939) et de Lewin (1942). Selon ce dernier, l'espace de vie d'un individu ne se limite pas à ce qu'il considère dans la situation présente, mais inclut aussi le futur, le présent et le passé.

L'avancée de la médecine à permis de repérer certains comportement dits « facteurs de risque » (tabac, alcool...) ou « facteurs protecteurs » (manger équilibré....) pour des maladies (cancer, maladies cardio-vasculaire...). Réaliser certains comportements maintenant permettrait donc d'être en meilleure santé plus tard.

Nous nous intéresserons donc plus particulièrement ici à la notion de perspective temporelle future (PTF). Elle à été definie par Kastenbaum (1961) comme une « considération générale pour les évènements futurs ». En 1994, Stratman et al. proposent le concept de considération pour les conséquences futures. Il est supposé être une différence interindividuelle stable dans la façon dont les gens considèrent les conséquences immédiates vs lointaines de leurs comportements. Ils établissent donc une échelle afin de mesurer ce concept : l'échelle de considération pour les conséquences futures (CFC).

L'utilité du concept de CFC a été démontrée dans plusieurs études portant principalement sur les comportements écologiques et les comportements de santé. En effet, il a été démontré que la façon dont les gens considèrent l'impact de leurs actions sur l'avenir est importante pour le choix de certains comportements.

2.5. Etat des recherches :

? Recherches sur la représentation de l'alimentation.

En 1997, Moscovici et Masson ont réalisé une recherche sur les mutations dans la pratique alimentaire. Ils ont étudié la place des conserves et plus spécifiquement des plats préparés industriels dans les comportements alimentaires des mangeurs. Ils ont d'abord réalisé 10 entretiens exploratoires afin d'élaborer un guide d'entretien. La dimension « convivialité » étant ressortie comme discriminante, les auteurs ont constitué deux échantillons spécifiques de 20 personnes : 1 groupe de sujets mangeant fréquemment seuls et 1 autre mangeant majoritairement en compagnie.

L'analyse lexicale des entretiens a permis d'obtenir les 5 classes suivantes :

- nourritures (37%)

- technologies (21%)

- contextes de consommation (12%)

- accès aux aliments (15%)

- corporéité/manger (15%)

Selon les auteurs, les aliments, n'ont donc d'intérêt pour le mangeur que dans la mesure ou ils peuvent être consommés.

Plus tard, le baromètre santé nutrition PACA (2008), étudie la représentation de manger avec une question à choix multiple du type : « Pour vous, manger représente avant tout... ». Les résultats donnent : Un plaisir gustatif à 25,4%, une chose indispensable pour vivre à 23,7% et un moyen de conserver la santé à 22,6%. Il a aussi été étudié « Pour vous qu'est-ce qu'une alimentation équilibrée ? » 65% répondent : une alimentation variée.

? Evolution de la représentation sociale de « bien manger ».

Lahlou, (Lahlou) 1998, est un des premiers à étudier les Représentations Sociales de « bien manger », sur les bases de l'enquête du crédoc de 1991. Il interroge un échantillon représentatif de la population de 2000 personnes. Il obtient les 8 classes suivantes :

1) entrée- plat principal- fromage- dessert

2) manger à sa faim

3) manger ce qu'on aime

4) pas trop de graisse et de sucre

5) équilibré

6) petits plats

7) convivial

8) restaurant

Replacé dans le schéma conceptuel obtenu grâce à l'analyse lexicale de « manger » du Grand Robert (en GRIS), on obtient ceci :

(Finalité)

REMPLIR VIVRE

Equilibré 16%

Pas trop de graisses pas trop de sucre 13% (Opération)

 
 

PRENDRE

 

(Objet)

(Sujet)

 
 

Entrée- plat chaud- fromage- dessert
15%
NOURRITURES

 
 
 

Manger à sa faim 14%

 
 

LIBIDO

 
 
 
 
 
 
 

Manger ce qu'on aime

17%

 
 

Convivial 14% REPAS

Restaurant 6%

Petits plats 13%

 

(Modalités)

 

On remarque que les classes obtenues ne rentrent pas parfaitement dans le schéma. Elles ne seraient pas des noyaux de base, mais des programmes articulant ces noyaux, des symplexes. Ces symplexes « mêlent différents noyaux de base dans une articulation autonome qui peut servir de règle d'action directement actualisable sous forme de comportement ». Le noyau de base, PRENDRE, serait ici implicite.

Selon une étude de Mathé T, Pilorin T, Hebel, P. pour le Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de Vie, 2008, sur l'évolution des représentations sociales de « bien manger » sur différentes années, il est ressorti que :

Pour l'année 1988, ce qui ressort le plus, sont les noms d'aliments : bien manger, c'est manger tel ou tel aliment. La relation à la santé existe aussi mais sous les termes de « calories », « régimes ».

L'année 1995 est plus accès sur la notion hédoniste : plaisir gustatif, plaisir de l'acte social, plaisir de manger, avec des mots tels « savourer », « raffiné ». L'aspect santé apparaît ici dans les termes « besoins » et « produits naturels ».

Enfin, l'année 2007 se caractérise par une plus forte orientation du vocabulaire sur la santé. Le mot « équilibre » arrive en 5eme position en fréquence de citation. La santé est maintenant associée à la mesure ; bien manger est défini par des termes en rapport à la raison, la conscience d'un problème. Quant à la notion de « plaisir », elle persiste.

? Typologies de mangeurs :

En 2003, Jean pierre Corbeau établit trois profils de mangeurs :

Les complexés du trop : ils se méfient des aliments qui sont disponibles sur le marché, ils veulent manger sain et achètent bio, certains vont jusqu'à refuser de se nourrir par peur de manger. Et, à ces comportements extrêmes s'ajoutent de plus en plus de « complexés du trop pour raisons esthétiques ».

Les tenants du nourrissant consistant : ils aiment les charcuteries et ne conçoivent pas de véritable repas sans viandes et féculents. S'ajoutent aussi les « mangeurs plutôt privilégiés qui réinvestissent le patrimoine gastronomique de terroir » (par exemple, les urbains à la recherche de leurs racines qui redécouvrent des produits régionaux : cassoulet...)

Les tenants du nourrissant légers : Adeptes du régime méditerranéen et des principes diététiques, ils se méfient des sauces « qui ne servent qu'à donner du goût ». Ils vont transgresser leurs principes à des moments de grignotage, ou encore le week-end.

Cette typologie a été étoffée dans Le baromètre santé nutrition 2008. En effet, il a été établit des typologies de mangeurs en fonction d'une synthèse des consommations déclarées et des principaux facteurs qui y sont associés (incluant les représentations de l'alimentation) ( voir annexe 1) On obtient alors :

Baromètre santé nutrition 2008

Il y a eu une évolution des typologies au cours du temps : deux grandes évolutions ont été repérées:

- La réduction du temps consacré à l'alimentation au profit de produits prêts à manger, dont diverses formes de restauration hors domicile.

- L'émergence d'un modèle « Diététique » visant l'équilibre nutritionnel face au modèle « Gastronomie française traditionnelle » dominant.

Trois catégories de groupes semblent moins réceptifs aux recommandations du PNNS: ceux qui sont plus tournés vers l'hédonisme, les adeptes de l'aspect pratique et ceux qui ont des revenus très faibles. Cette situation peut être expliquée par un certain nombre de déterminants :

- La culture alimentaire évolue lentement. Il n'est donc pas surprenant que le modèle de gastronomie française traditionnelle « hédoniste » et reste depuis plusieurs siècles parmi les dominants (particulièrement lors des fins de semaine et des moments festifs) et qu'il soit relativement peu remplacé par un modèle intégrant davantage les recommandations nutritionnelles du PNNS.

- Les jeunes 18-25 ans, qui ont toujours connu un environnement d'abondance de nourriture, sont relativement « désimpliqués » à l'égard de l'alimentation. Les informations nutritionnelles les touchent peu. Ils sont envahis par une multitude de messages venant des médias, d'Internet et de leur téléphone portable. Les plaisirs de l'alimentation sont très probablement concurrencés par de nombreuses autres sources, d'autres plaisirs sensoriels : la musique, l'univers d'images (télévision, publicité, voyages...), les sports ... Ces « nomades

quotidiens » recherchent les qualités pratiques. Ceci les conduit donc à la consommation de produits prêts à manger.

- Les individus qui ont des difficultés financières essaient surtout de manger suffisamment et ne réussissent pas à manger ce dont ils auraient envie. Lors des occasions festives et lorsque les contraintes financières se réduisent, les frustrations quotidiennes les entraînent plus vers la recherche de plaisir et de gastronomie que vers la diététique. Le souci de savoir s'il y aura assez à manger pour le lendemain ne les conduit pas à une approche des conséquences de leur alimentation à long terme : celle-ci n'a guère de sens pour eux.

? Effets d'autres variables sur le comportement alimentaire

· Effet des connaissances :

Il a été montré, dans une recherche sur « Les effets de variables psychosociales sur l'intention d'adolescents obèses de changer leurs comportements » (Verlhiac et al, 2006), que les connaissances en nutrition corrélaient négativement avec le grignotage, le fait de regarder la télévision et l'indice de masse corporelle élevée.

De plus, selon le baromètre santé nutrition région PACA 2008, les personnes connaissant les recommandations du PNNS suivent plus ces recommandations.

· Effet de genre :

Dans son article « real men don't diet », Brendan Gough (2005), réalise une analyse des représentations véhiculées par les médias sur les hommes et l'alimentation. Il expose le fait que les médias pèsent sur les hommes, en effet, se préoccuper de la cuisine n'est pas être « masculin », en ce sens, pour améliorer l'impact des conseils nutritionnels sur les hommes, il faudrait élargir l'image propagée par les médias.

· Préférences alimentaires et goût pour la cuisine

Dans le baromètre santé PACA 2008, ils étudient la représentation de « cuisiner », sous la même formulation : « pour vous faire la cuisine c'est... ». C'est principalement une façon de manger équilibrer 93,6% et un acte convivial 93,1%.. Leurs recherches ont aussi porté sur les raisons de composition des menus, les facteurs principaux seraient la santé, les habitudes du foyer et les préférences personnelles. Sachant que pour les 18-25 ans, ce sont les préférences personnelles qui viennent en premier lieu.

2.6. Problématique et hypothèses :

Ces recherches ont donc soit porté sur l'étude des représentations sociales, sur les caractéristiques sociodémographiques en lien avec le comportement alimentaire ; mais peu

ont inclus des questions de contrôle comportemental, ou encore de considérations pour les conséquences futures.

On peut donc se demander quelles sont les caractéristiques psycho-sociales (telles que les représentations sociales et la perspective temporelle future) et les données sociodémographiques qui influencent le comportement alimentaire chez les étudiants Aixois. Hypothèses théoriques :

? L'importance pour le sujet de la notion de santé actuelle et future orienterait le comportement alimentaire vers l'équilibre alimentaire.

? La croyance en sa propre capacité à manger équilibré orienterait le comportement alimentaire vers l'équilibre alimentaire.

Hypothèses opérationnelles :

? L'apparition de la notion de santé (santé, sain, équilibre) dans la représentation sociale entraînerait un comportement alimentaire plus axé sur l'équilibre.

? Une importante considération pour les conséquences futures entraînerait un comportement alimentaire plus axé sur l'équilibre.

? La croyance de contrôle sur son alimentation entraînerait un comportement alimentaire plus axé sur l'équilibre.

? L'attitude positive envers l'alimentation équilibrée entraînerait un comportement alimentaire plus axé sur l'équilibre.

? De bonnes connaissances sur l'équilibre alimentaire entraînerait un comportement alimentaire plus axé sur l'équilibre.

? Les caractéristiques socio-démographiques influenceraient le comportement alimentaire.

3. LA MÉTHODOLOGIE

3. 1. La triangulation

Le dispositif de triangulation (Apostolidis, 2003) repose sur le principe de validation des résultats par l'utilisation combinée de différentes méthodes, dans le but de vérifier l'exactitude et la stabilité des observations. Mais, plus récemment, cette notion a été reconsidérée et la stratégie de triangulation viserait à conférer aux démarches qualitatives, non seulement de la validité mais aussi de la rigueur, de l'ampleur et de la profondeur. Nous avons donc essayé d'utiliser la triangulation à différents niveaux :

Triangulation des données : utilisation de diverses données épidémiologiques (enquête du CROUS, enquête de la MEP, enquête de l'ORS PACA...)

Triangulation théorique : représentations sociales, perspective temporelle et théorie de l'action planifiée.

Triangulation méthodologique : Réalisation d'entretiens et passation de questionnaires Triangulation interdisciplinaire : Utilisation de données sociologiques, anthropologiques et historiques sur l'alimentation.

3.2. Choix de la méthodologie

? Plan d'observation :

Nous avons réalisé une enquête transversale, car l'intention est de décrire un phénomène à un moment donné : l'alimentation des étudiants. Elle se fera sous la forme d'enquête cas-temoin car nous avons pour but de comprendre en quoi les sujets qui mangent équilibré se distinguent de ceux qui ne mangent pas équilibré. Nous comparerons alors les deux groupes en utilisant différents indicateurs.

? Plan d'échantillonnage :

Échantillon non représentatifs, car nous n'avons pas les moyens d'utiliser un échantillon représentatif. Nous interrogerons un échantillon de volontaires ou échantillon de convenance.

? Population :

Etudiants d'Aix en provence. En essayant au maximum de diversifier les profils individuels selon certains critères (modes de vie, alimentation, sexe, budget alimentaire ...) Les étudiants seront interrogés à la sortie des caisses de la cafétéria de la faculté de lettres d'Aix en Provence.

3.3. Techniques choisies

Pour l'étude des représentations sociales, on distingue deux types d'approches : l'approche de Moscovici, (1961), et Jodelet, (1989), plus axée sur l'enquête de terrain et celle d'Abric (1976), plus expérimentale. Différentes méthodes sont utilisables : l'entretien, le questionnaire, l'analyse documentaire, l'association libre, l'approche monographique, ... Nous utiliserons donc ici l'association libre et plus précisément l'évocation hiérarchisée.

? Outils retenus :

- Entretiens semi directifs à visée exploratoire, dans le but de mieux cerner le sujet et révéler les indicateurs éventuellement non mis en évidence par la recherche documentaire.

- Observation du repas du midi

- Questionnaire comprenant une évocation hiérarchisée, des questions de connaissances sur les repères du PNNS et des questions relatives à d'autres indicateurs.

- L'échelle considération pour les conséquences futures (CFC) traduite.

3.4. Elaboration des outils

- Entretiens semi directifs : « Si je vous dit « bien manger », ça vous fait penser à quoi ? » Guide d'entretien :

Thème du guide d'entretien

Relances verbales

1. Représentation sociale de « bien manger »

- « quels sont les cinq premiers mots qui vous viennent à l'esprit quand je vous dis « bien manger »» (+ classez-les par ordre d'importance)

-« vous m'avez dit le mot...., vous pouvez me dire pourquoi ? »

2. Santé

« Selon vous, la façon dont vous mangez influence votre santé ? »

3. Manger équilibré

« Pour vous, manger équilibré veut dire quoi ?»

4. Comportement alimentaire

« Décrivez- moi ce que vous avez mangé hier »

 

Identification des interviewés

Sexe, mode de vie, filière d'étude, lieu des repas, maladie/allergie.

- Evocation hiérarchisée : Sous la forme : « Si je vous dis « bien manger », quels sont les cinq mots ou expressions qui vous viennent à l'esprit ? » puis « classer les, du plus au moins représentatif de « bien manger » ».

- Observation et Evaluation de l'équilibre du repas selon la grille suivante :

Pour un repas équilibré, il faut : 1 portion de féculents, 1 portion de fruits et légumes (ou plus), 1 portion de viande, poisson, oeuf et 1 produit laitier.

Donc on notera « +1 » pour la présence de chacun des groupes d'aliments cités ci-dessus. Et « -1 » s'ils sont absents ou doublés. (Exception faite pour les fruits et légumes, s'ils sont doublés, on comptera « +1 » car c'est « au moins » une portion de fruits et légumes.)

Il faut d'autre part éviter les produits trop gras ou sucrés.

Un produit gras est un produit contenant plus de 10g de lipides par portion d'aliments. Donc, pour chaque produit trop gras contenant de 10g à 20g de lipides, on comptera « -1 » et plus de 20g de lipides, on comptera « -2 ».

Un produit sucré est un produit contenant du sucre ajouté. Pour chaque produit trop sucré (plus de 10g de glucides simples ajoutés par portion).

Donc, d'après l'analyse nutritionnelle des aliments de la cafétéria, on obtient :

ALIMENTS

POINTS

ALIMENTS

POINTS

Un sandwich chaud (viande, frites, pain)

0

Steak

+1-1=0

Un sandwich froid avec légumes

+3

Chips

-1

Un sandwich froid sans légumes

+2

Fruit

+1

Une assiette fraîcheur/salade avec du pain

+3

Yaourt nature, 0%

+1

Une assiette fraîcheur/salade sans pain

+2

Yaourt sucré, aux fruits

0

Une pizza

0

canette

-1

Un friand

-1

Canette 0%

0

Des lasagnes

0

gâteau

-1

Frites seules

0

biscuit

-1

Frites plus autre féculent

-1

Barre chocolatée

-1

Lasagnes

0

 
 

- Questions de connaissances : les questions de connaissance seront reprises dans le dossier de la Fédération nationale des observatoires régionaux de la santé (Fnors) ayant pour but d'harmoniser les études en nutrition : « un guide de bonnes pratiques pour les études régionales et locales ».

- Echelle CFC traduite : Nous avons traduit l'échelle CFC de Strathman 1994. Ceci n'aura pas de validité empirique mais permettra de donner une idée de ce qui pourrait être.

- Autres questions : formulées d'une part, à l'aide des entretiens et d'autre part à l'aide de la recherche documentaire. On obtient les indicateurs suivants :

- Sexe

- Filière d'études - Ethnicité

- Lieu Habitation

- Situation familiale

- Situation financière

- Temps disponible

- Maladie et/ ou allergie alimentaire. - Préférences personnelles (goût)

 
 

Et, d'autre part, à l'aide de la théorie de l'action planifiée (TAP). Nous avons donc ajouté des questions sur le thème de « manger équilibré » :

- les croyances comportementales : « manger équilibré au repas de midi est bon pour ma santé »

- l'évaluation des conséquences : « être en bonne santé est très important pour moi »

- les croyances normatives : « les personnes qui comptent pour moi pensent que je devrais manger plus équilibré au repas de midi »

- la motivation à se conformer : « je veux faire ce que mes amis aimeraient que je fasse »

- le contrôle comportemental perçu : « il est facile de manger au repas de midi » et « le fait de manger ou non équilibré au repas de midi dépend de moi » et « à la cafeteria, il est possible de manger équilibré »

- l'attitude grâce à un différenciateur sémantique d'Osgood.

- l'intention de comportement : « j'ai l'intention dans les prochains jours, de manger plus équilibré au repas de midi »

La TAP n'est pas utilisée ici dans le but d'évaluer un changement de comportement, mais plus pour avoir d'autres sources d'explication du comportement alimentaire.

4. PRÉ-TEST DES MÉTHODES ET/OU OUTILS DE RECHERCHE RETENUS.

4.1. Protocole :

Les entretiens et questionnaires ont été passés à la cafétéria de la faculté de lettres entre 11h30 et 14h30. Les étudiants étaient interrogés, quand ils sortaient des caisses.

En face à face :

- Entretiens semi directifs

- Observation de la composition du repas de midi et estimation de l'équilibre selon sa composition qualitative et quantitative.

Sous forme auto administrée :

- Evocation hiérarchisée

- Questionnaire

Nous avons réalisé 4 entretiens et le questionnaire a été administré à un échantillon de 20 étudiants.

4.2. Résultats/ modifications

? Analyse des entretiens :

Nous avons réalisé 4 entretiens (2 filles et 2 garçons) auprès d'étudiants sortant de la cafeteria.

Les thèmes qui sont ressortis sont :

Thèmes et sous thèmes

Exemple de phrases

1. Représentation sociale de « bien manger »

1 : équilibré, bonheur, poissons, pâtes

2 : sain, santé, salades, viande

3 : varié, sain, riz, viande

4 : écologique, varié, viandes, pizzas

5 : bien-être, régime, légumes, fruits

~ on pourrait les regrouper sous : aliments, plaisir, équilibre, santé, régime.

Santé

- maladies

« si on manger trop riche, on peut avoir du cholestérol, ça bouche les artères »

- forme

« si on mange pas bien, on est pas en forme »

- chance

« si on mange déséquilibré, il y aura des répercussions sur la santé, sauf si on a de la chance. »

- temps

« oui, mais plus tard, pour l'instant c'est pas grave »

- humeur

« la santé c'est lié aussi à l'humeur, quand on fait un bon repas, on est content, et donc en meilleure santé. »

- social

« oui, c'est primordial de bien manger, mais il faut aussi avoir des amis... »

- sport

« il faut faire du sport aussi »

Manger équilibré

- rien de particulier

« heu, ben, pas grand-chose »

- qualité

« c'est faire attention à pas manger trop gras, pas trop sucré » « c'est pas toujours les bonnes choses que l'on mange »

- quantité

« bien adapter les repas » ; « 5 fruits et légumes » ;

- varié

« il faudrait varier » « c'est manger un peu de tout »

- repas/ horaires

« moi par exemple je saute le petit déjeuner, du coup je mange plus à midi » ; « le grignotage, c'est mauvais, ça dérègle tout » ; «il faut manger à certaines heures pour pas déséquilibrer le transit intestinal »

- sport

« faire du sport » ;

- sain

« choisir ce que l'on mange » ; « éviter toute cette nourriture de merde : OGM, acidifiants, édulcorants..»

- apparence

« c'est pour avoir la ligne, si on grossissait pas, on mangerait pas équilibré »

- secondaire

« des fois on mange trop, trop mal, on se dit il faut faire un régime, ou on s'en fout, comme moi »

- pas facile

« il faudrait varier, éviter trop de facilité, on préfère le twix, c'est vite fait, qu'une pomme.... »

- aliments

« faut manger des légumes, des fruits »

- raisonnable

« il faut se faire plaisir dans la limite du raisonnable, par exemple, le couniaman c'est bon mais c'est pas très sain. ».

- faim

« faut avoir faim, dès que t'as faim tu manges »

Alimentation Plaisir

- convivialité

« se retrouver en famille autour d'un bon repas c'est convivial »

- plaisir

« il faut se faire plaisir »

On remarque pour l'évocation hiérarchisée que les garçons ne nous ont cité que des aliments. Dans la co-occurence des thèmes, il est souvent opposé plaisir et santé. La notion de culpabilité aussi, il faudrait manger équilibré, mais on ne le fait pas.

? Analyse du questionnaire :

Voir questionnaire initial en annexe 2

· Pré-test 1 :

Le questionnaire a d'abord été modifié une fois après 8 passations :

· Modification des consignes :

Certaines consignes étaient mal comprises, nous les avons donc rectifiées :

- Pour la question 3., la consigne était comprise de façon différente selon les gens, certains cochaient tout les aliments qu'ils mangeaient, d'autres composaient un repas type. Nous l'avons donc modifiée.

- Pour les questions 5, 7., 8., certaines personnes cochaient au lieu de numéroter, nous avons donc mis « de 1 à 3 » en caractère gras afin de le faire mieux ressortir et nous avons placé l'intitulé de la question avant la consigne et non plus intégré au tableau.

- Pour la question 9, nous avons remplacé l'intitulé de la question « quand vous composez vos menus, ... » par « Pour choisir ce que vous mangez lors des repas... » afin que ce soit plus compréhensible.

- Pour la question 24, plusieurs personnes ont demandé des explications, nous avons donc changé la consigne afin de la rendre plus claire.

· Mise en forme des questions :

- Pour la question 4., nous comptions la corriger en ajoutant les aliments éventuellement omis une fois le questionnaire rendu par la personne. Mais, au final, c'est trop compliqué. Nous pensons retirer cette question du questionnaire et remplir nous même sur une grille, ce qu'ils mangent pendant qu'ils remplissent le questionnaire. Pour cela, nous allons numéroter les nouveaux questionnaires et la grille portera le même numéro que le questionnaire distribué.

- Pour les questions 10. et 14. à 21., la consigne penchée était mal lue, nous l'avons donc mise horizontalement..

- Les questions 11. et 12., sous forme de tableau, demandaient trop d'effort cognitif pour répondre, nous avons abandonné cette forme pour une forme plus conventionnelle.

- Pour la question 13., nous nous sommes rendus compte que beaucoup de personnes cochaient très équilibré alors qu'objectivement, ce n'était pas le cas. Il y a peut-être un biais dans la formulation de la question. Le faible nombre d'items pousserait à se positionner sur les extrêmes. Nous avons donc augmenté le nombre d'items en incluant une valeur médiane.

- Pour la question 14., deux personnes nous ont dit qu'elles auraient aimé cocher plus de réponses. Nous avons donc opté pour la forme du classement : hiérarchiser 3 choix plutôt que de n'en cocher qu'un seul.

- Pour la question 22., nous avons changé les items car le premier correspond au temps mis pour répondre au questionnaire (15 min). Il est donc assez improbable que la personne nous accorde ses seules 15 minutes de pause pour remplir le questionnaire. Nous avons donc commencé la fourchette à 30 min.

· Thème des questions

Nous nous sommes rendues compte que nous avions oublié un indicateur important : Comportements à risques (boire de l'alcool, fumer, faire peu de sport...). Nous avons donc ajouté 3 questions, une sur l'alcool, une sur « fumer », et une sur la pratique sportive.

· Pré-test 2 :

Apres 12 passations, nous avons procédé à de nouvelles modifications :

· Forme des questions :

- Pour la question 47. sur l'alcool, nous avons modifié les items de réponse car il n'y avait pas le même écart entre les différents items à cocher.

- Pour la question 9. nous avons modifié la consigne afin de placer la question en premier, hors du tableau.

- Pour la question 27, nous avons rajouté des adjectifs afin d'obtenir 6 échelles en tout,. car il y en avait trop peu.

· Traduction de l'échelle

- Pour l'échelle CFC, nous avons modifié la formulation de certaines phrases car elles n'étaient pas bien comprises.

· Contenu des questions :

- pour les questions 8, 16, 17, 27, elles ne sont pas assez spécifiques, nous les avons donc modifiées en ciblant le repas de midi à la cafeteria. Du coup, nous avons aussi modifié des items de la question 8.

- La question 45 portant sur l'ethnicité n'est finalement pas très utile car elle est mal découpée, il faudrait trop de modalités de réponse pour couvrir l'ensemble des réponses. Nous aurions pu mettre une question ouverte, mais au vu des pré-tests, elle ne semble pas si pertinente, nous avons donc décidé de la supprimer.


· Enchaînement des questions :

Les questions ne sont pas ordonnées, elles passent de pratiques aux croyances et inversement. Nous avons donc essayé de les regrouper en commençant par les représentations et en finissant par les pratiques. Nous avons donc inversé les questions 3 et 4


· Fond des questions :

- pour les questions 6, et 7. Elles correspondaient à l'item « cuisine » et au final, si nous nous centrons sur le repas pris à la cafeteria, il n'est plus très pertinent, nous avons donc décidé de le supprimer.

Voir annexe 3, questionnaire final.

5. RÉFLEXION SUR LA PERTINENCE DU PROJET DE RECHERCHE

5.1. Apport

Comme le dit Michel Morin, en 2005, « L'approche psychosociale du projet de prévention des risques et de promotion de la santé participe d'un empirisme raisonné qui place le processus d'influence et les objectifs de changements des conduites individuelles dans un contexte de contraintes, de pressions, de délibérations, de confrontations et d'incertitudes ».

Donc, connaître le contexte dans lequel on intervient, permet d'adapter les messages sanitaires au public.

Les résultats de cette recherche permettraient donc d'envisager la prévention et l'information d'une façon plus ciblée. Connaître les caractéristiques des étudiants mangeant peu équilibré (représentation sociales, perspective temporelle future, données démographiques...) permet là aussi d'axer les interventions de prévention.

En effet, les recherches psychosociologiques sur l'alimentation ont notamment permis d'adapter au mieux la communication du PNNS. Par exemple, connaître la typologie des mangeurs a permis de repérer certaines classes. Par exemple, pour les jeunes, surtout « nomades quotidiens », la politique nutritionnelle doit surtout s'appuyer sur l'amélioration de l'offre. C'est dans cette optique que le PNNS2 incite les offreurs d'aliments (industriels, distributeurs, restaurateurs) à signer des chartes d'engagement de progrès nutritionnel.

Pour ce qui est de la perspective temporelle future, l'échelle CFC permet de savoir si les sujets portent plus d'attention aux conséquences immédiates vs lointaines de leurs comportements. Ceci permettrait d'adapter les campagnes de promotion de la santé. En effet, pas mal d'entre elles sont axées sur la mise en garde quand aux futures conséquences des

comportements à risques. Mais pour des gens ayant une faible considération pour les conséquences futures, ces campagnes ne seront pas efficaces.

5.2. Résultats attendus

D'après le pré-test, il nous est difficile de formuler des hypothèses sur les résultats attendus. Nous constatons que nous n'avons pas assez ciblé la recherche, nous avons de nombreux indicateurs et plusieurs concepts théoriques, les liens entre les différents indicateurs restent assez flous.

5.3. Pertinence et Faisabilité

Le projet pourrait être réalisable, mais plusieurs points seraient à revoir :

? Au niveau conceptuel :

Beaucoup de concepts sont introduits : représentations sociales, perspective temporelle future, théorie de l'action planifiée, ce qui fait que rien n'est vraiment traité en profondeur. Il aurait peut-être mieux valu que nous nous centrions sur un seul concept afin de mieux le cerner. Ou alors, mieux faire le lien entre les trois concepts. Nous aurions pu poser comme hypothèse que la PTF influence les représentations sociales.

? Au niveau méthodologique :

· La représentativité :

Le biais principal est que cette recherche n'est pas représentative. Nous n'avons pas l'avis de tous les étudiants mais seulement de ceux qui veulent bien répondre et qui ont le temps de le faire. De plus, nous les interrogeons sur une seule cafétéria. Nous aurions pu étendre aux autres cafétérias universitaires d'Aix-Marseille.

· La validité :

Le second biais est l'échelle CFC. Il serait nécessaire de la traduire officiellement afin d'avoir des résultats valides.

· La méthode générale :

Nous trouvons aussi que les thèmes d'analyse d'entretien ne sont pas très fournis et restent dans ce que formule la littérature. Nous aurions peut-être dû aborder plus de thèmes dans le guide d'entretien. Ou alors, réaliser des entretiens à visée exploratoire plutôt que des semi directifs, ainsi un thème serait peut-être ressorti plus spontanément que les autres. Nous aurions ainsi pu recentrer notre recherche et formuler des hypothèses plus ciblées.

Conclusion

Réaliser cette recherche nous a permis de nous confronter à la réalité du terrain. Mener une enquête, même si c'est sur un sujet initié par un intérêt personnel, nécessite de se poser les bonnes questions : des questions justifiées par la littérature, l'observation de terrain et détachées de ses propres représentations.

Il est aussi nécessaire d'envisager les contraintes éventuelles : La population visée va-t-elle être accessible ? combien de temps ai-je pour mettre en oeuvre mon projet ? quel sera le coût de la recherche ?.... Ces interrogations nous amènent à affiner la recherche.

Il s'agit donc aussi de choisir une méthodologie à appliquer à la recherche et de collecter les données.

De façon générale, il faut veiller à l'éthique de la recherche. En effet, selon le code de déontologie des psychologues, « Avant toute intervention, le psychologue s'assure du consentement de ceux qui le consultent ou participent à une évaluation, une recherche ou une expertise. Il les informe des modalités, des objectifs et des limites de son intervention.[...] Dans les situations de recherche, il les informe de leur droit à s'en retirer à tout moment. ».

Effectuer une recherche demande beaucoup de temps et d'investissement. Il est utile de bien planifier le déroulement afin de ne pas se trouver dépassé.

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Povey R, P Conner, P Sparks, R James, R Shepard (1998). «Interpretation of health and unhealthy eating, and implications for dietary change» Journal of Orthopaedic Nursing, Volume 2, Issue 4, Page 232

Rozin et Fallon, A.E. (1987). A perspective on disgust. psychological review, n°94 (1), p.23- 41.

Sheeran, Paschal; Silverman, Michael (2003). Evaluation of three interventions to promote workplace health and safety: evidence for the utility of implementation intentions. Social Science & Medicine, Vol 56(10), May,. pp. 2153-2163.

Strathman, A., Gleicher, F., Boninger, D. S., & Edwards, C. S. (1994). The consideration of future consequences : Weighing immediate and distant outcomes of behavior. Journal of Personality and Social Psychology, 66, 742-752.

Trémolières J., Serville Y., Jacquot R., Dupin H. (1984). Manuel d'alimentation humaine (t. II). Paris : ESF.

Verlhiac, J-F., Bonnet, A., Ranucci, M-F, (2006). Les effets de variables psychosociales sur l'intention d'adolescents obèses de changer leurs comportements. Pratiques psychologiques, 12, 347-364.

Wauquiez L. Commission des affaires culturelles, familiales et sociales. (2006). Rapport d'information déposé par la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales en conclusion des travaux d'une mission d'information sur la santé et la protection sociale des étudiants. n°3494, Paris : Assemblée nationale.

Annexe 1 : Typologie des mangeurs (baromètre santé nutrition 2008)

Annexe 2 : questionnaire initial

Questionnaire sur l'alimentation

Dans le cadre de nos études à l'université d'Aix en Provence, nous effectuons une recherche sur l'alimentation des étudiants. C'est important pour nous d'avoir les réponses d'un grand nombre d'étudiants. Nous vous demandons, pour cela, de répondre à quelques questions. Vous êtes totalement libre d'accepter ou non de participer à cette recherche.

Vos réponses seront strictement confidentielles. Le traitement informatique des données sera anonyme. Il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse, répondez le plus sincèrement possible.

Lisez bien les consignes avant de répondre et demandez des explications à l'enquêteur si elles ne vous semblent pas claires.

1. Si je vous dis « bien manger », quels sont les cinq premiers mots qui vous viennent à l'esprit ?

(Écrivez sur les pointillés, un mot dans chacune des 5 grandes cases)

2. Classez les mots que vous avez écrits par ordre d'importance de 1 à 5. (Numérotez dans les cases de gauche de 1= le plus représentatif de bien manger à 5= le moins représentatif de bien manger)

3. Quel est votre « repas type » à la cafeteria ? (Cochez le ou les aliments que vous mangeriez, écrivez x2 si vous prenez deux fois le même)

1 Un sandwich chaud

2 Un sandwich froid classique

3 Un sandwich froid viennois ou semaine ou crudité-mozzarella.

4 Un pain bagnat

5 Une assiette fraîcheur (grande salade)

6 Une petite salade

7 Du pain

8 Une part de pizza

9 Un friand

10 Des lasagnes

11 Une barquette de frites

12 Un steak

13 Des chips

14 Un fruit

15 Un yaourt 0% ou nature

16 Un yaourt sucré ou aux fruits

17 Une bouteille d'eau

18 Une canette

19 Une canette 0%

20 Un gâteau (beignet, cookie, brownie....)

21 Des biscuits

22 Une barre chocolatée (twix, mars,...)

23 Autre (précisez) :

4. Que mangez vous ce midi ?

(Cochez le ou les aliments que vous mangeriez, écrivez x2 si vous prenez deux fois le même)

1 Un sandwich chaud

2 Un sandwich froid classique

3 Un sandwich froid viennois ou semaine ou crudité-mozza

4 Un pain bagnat

5 Une assiette fraîcheur (grande salade)

6 Une petite salade

7 Du pain

8 Une pizza

9 Un friand

10 Des lasagnes

11 Une barquette de frites

12 Un steak

13 Des chips

14 Un fruit

15 Un yaourt 0% ou nature

16 Un yaourt sucré ou aux fruits

17 Une bouteille d'eau

18 Une canette

19 Une canette 0%

20 Un gâteau (beignet, cookie, brownie....)

21 Des biscuits

22 Une barre chocolatée (twix, mars,...)

23 Autre (précisez) :

Choisissez 3 raisons parmi les 6 proposées et numérotez-les par ordre d'importance de 1 à 3 (1=raison la plus importante; 3= raison la moins importante)

5. Pour vous, manger, c'est :

5.1. Rien de particulier

 

5.2. Un plaisir gustatif

 

5.3. Une contrainte

 

5.4. Un bon moment à partager

 

5.5. Un moyen de conserver la santé

 

5.6. Une chose indispensable pour vivre

 

?8 Chez des amis, de la famille (ne vivant pas au foyer)

?9 Sur le pouce (dans la rue, les transports, entre deux cours...)

?10 Autre (précisez) :

6. Les jours de semaine, où prenez vous le plus souvent votre repas de midi(déjeuner) ? (Cochez une seule réponse)

?1 Vous n'en prenez pas

?2 Chez vous

?3 Au restaurant, dans une brasserie

?4 Au fast-food

?5 Au snack

?6 Au restaurant universitaire (RU)

?7 A la cafeteria universitaire

7. faites vous la cuisine ? ?1 Oui ?2 Non

Si, Oui, répondez à la question 8. :

Choisissez 3 raisons parmi les 6 proposées et numérotez-les par ordre d'importance de 1 à 3 (1=raison la plus importante; 3= raison la moins importante)

8. Pour vous, cuisiner, c'est :

8.1. - une façon de manger sain

 

8.2. - convivial

 

8.3. - un plaisir

 

8.4. - une façon de faire des économies

 

8.5. - une obligation

 

8.6. - une corvée

 

Choisissez 3 raisons parmi les 5 proposées et numérotez-les par ordre d'importance de 1 à 3 (1=raison la plus importante; 3= raison la moins importante)

9. Quand vous composez vos menus, vous êtes influencés par :

9.1 - Le budget

 

9.2 - Le temps de préparation

 

9.3 - La santé

 

9.4 - Vos préférences personnelles (goûts personnels)

 

9.5 - Les habitudes du foyer

 

Pour les questions 10.1 à 10.7 entourez le chiffre qui correspond le mieux à votre opinion.

Pas du tout important Plutot pas important

Moyennement important Plutot important

Tres important

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

10. Selon vous, quelle est l'importance du rôle de l'alimentation dans l'apparition :

10.1. - du cancer

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

10.2. - du diabète

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

10.3. - de l'ostéoporose (décalcification des os)

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

10.4. - de l'arthrose (rhumatismes)

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

10.5. - de la grippe

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

10.6. - des maladies cardiovasculaires (maladies qui concernent le coeur et la circulation sanguine, comme l'angine de poitrine ou l'infarctus)

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

10.7. - de l'obésité

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

11. À votre avis, pour être en bonne santé : 11.1. Combien faut-il manger de :

(Nombre de fois par jour OU par semaine OU par mois)

12. Pensez vous que vous en mangez : (Cochez une seule réponse par case)

FRUITS ET LEGUMES

|__|__| par jour

ou |__|__| par semaine ou |__|__| par mois N'a pas d'avis

1 Pas assez

2 Suffisamment

3 Trop

 

PRODUITS LAITIERS

|__|__| par jour

ou |__|__| par semaine ou |__|__| par mois N'a pas d'avis

1 Pas assez

2 Suffisamment

3 Trop

(lait, yaourt, fromage, faisselle, fromage

blanc, etc.)

VIANDE, POISSON,

|__|__| par jour

ou |__|__| par semaine ou |__|__| par mois N'a pas d'avis

1 Pas assez

2 Suffisamment

3 Trop

OEUFS, PRODUITS DE

LA MER

(viande, crevettes, moules, crabe, etc.)

FECULENTS

|__|__| par jour

ou |__|__| par semaine ou |__|__| par mois N'a pas d'avis

1 Pas assez

2 Suffisamment

3 Trop

(pain, pâtes, riz, semoule, céréales, pomme de terre, légumes secs, etc.)

11.2. Il est préférable de :

(Cochez une seule case)

 

PRODUITS SUCRES

1 Limiter leur consommation

2 En consommer avec modération

3 Augmenter leur consommation

4 Ni augmenter ni diminuer

5 N'a pas d'avis

1 Pas assez

2 Suffisamment

3 Trop

(confiseries, viennoiseries,

crèmes dessert, etc.)

13. À propos de votre alimentation, diriez vous que vous mangez de façon : (Cochez une seule case)

?1 Pas équilibrée

?2 Plutôt pas équilibrée

?3 Plutôt équilibrée

?4 Trés équilibrée

Si vous avez coché « moyennement équilibré », « peu équilibré » ou « pas du tout équilibré », répondez à la question 14.

14. Selon vous, vous ne mangez pas plus équilibré parce que : (Cochez une seule réponse)

?5 C'est long à préparer

?6 Vous ne cuisinez pas

?6 Autre (précisez) :

?1 Ça ne vous intéresse pas

?2 Vous ne savez pas comment faire

?3 Ça coûte trop cher

?4 Vous n'aimez pas certains aliments

Pour les questions 15 à 22 entourez le chiffre qui correspond le mieux à votre opinion.

Pas du tout d'accord Peu d'accord

Moyennement d'accord Assez d'accord

Tout a fait d'accord

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

15. Manger équilibré au repas de midi est bon pour ma santé

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

16. Etre en meilleure santé est très important pour moi

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

17. Les personnes qui comptent pour moi pensent que je devrais manger plus équilibré au repas de midi

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

18. Je veux faire ce que mes amis aimeraient que je fasse

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

 

18. Il est facile de manger équilibré au repas de midi

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

20. Le fait de manger ou non équilibré au repas de midi dépend de moi.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

21. A la cafeteria, il est possible de manger équilibré.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

22. J'ai l'intention dans les prochains jours, de manger plus équilibré au repas de midi.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

 

23. Les jours de semaine, combien de temps avez-vous pour manger le midi ? (Cochez une seule réponse)

?1 Moins de 15 minutes

?2 Entre 15 et 30 minutes

?3 Entre 30 et 45 minutes

?4 Plus de 45 minutes

24. Pour vous, manger équilibré, c'est:

(Entourez le chiffre qui correspond le mieux à votre opinion.)

Plaisant |_1_|_2_|_3_|_4_|_5_| Déplaisant

Pas profitable |_1_|_2_|_3_|_4_|_5_| Profitable

Sage |_1_|_2_|_3_|_4_|_5_| Insensé

Désagréable |_1_|_2_|_3_|_4_|_5_| Agréable

Pour les questions 25 à 36 entourez le chiffre qui correspond le mieux à votre opinion.

Ça ne me ressemble
pas du tout

Ça me ressemble peu Ça me ressemble

moyennement

Ça me ressemble
assez

Ça me ressemble
tout à fait

1 2 3 4 5

25. Je considère la façon dont les choses pourraient être dans le futur, et j'essaie de les influencer au quotidien avec mon comportement.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

26. Souvent, je m'engage dans un comportement pour parvenir à des résultats qui peuvent ne pas être visibles avant de nombreuses années.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

27. J'agis seulement pour répondre aux préoccupations immédiates, en pensant que l'avenir sera ce qu'il sera.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

28. Mon comportement est seulement influencé par le résultat immédiat de mes actions. (par exemple, quelques jours ou semaines)

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

29. Mon intérêt personnel est un facteur important dans les décisions que je prends ou les actions que je fais.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

30. Je suis prêt à sacrifier mon bonheur ou bien-être immédiat afin de parvenir à des résultats futurs.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

31. Je pense qu'il est important de prendre au sérieux les avertissements sur les futurs impacts négatifs, même si ils ne se produiront pas avant de nombreuses années.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

32. Je pense qu'il est plus important d'adopter un comportement avec d'importantes conséquences futures qu'un comportement avec des conséquences moins importantes mais immédiates.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

33. J'ignore généralement les avertissements à propos d'éventuels problèmes futurs, car je pense que les problèmes seront résolus avant d'atteindre un niveau critique.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

34. Je pense que faire des sacrifices maintenant n'est pas nécessaire car l'impact sur le futur pourra être traité plus tard.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

35. J'agis seulement pour répondre aux préoccupations immédiates, en pensant que je m'occuperais plus tard des problèmes qui peuvent se produire dans le futur.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

36. Dans mon travail, j'accorde plus d'importance à des résultats concrets, qu'à des comportements qui auront des résultats plus lointains.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

37. Quel est votre sexe ? ?1 Femme ?2 Homme

38. Quelle est votre situation familiale ?

?1 Vous vivez seul

?2 Vous vivez en couple

?3 Vous vivez en famille

?4 Vous vivez en colocation

39. Fumez vous ? ?1 Oui ?2 Non

40. Quel est votre type d'habitation ?

?1 Vous vivez en chambre universitaire
?2 Vous vivez en chambre chez l'habitant

?3 Vous vivez en appartement

?4 Vous vivez chez vos parents ou un membre de votre famille

41. Quelle est votre filière d'études?

?1 Lettres

?2 Sciences humaines

?3 Langues

?4 Histoire géographie

?5 Arts

?6 Musique

?7 Autre (précisez) :

42. Trouvez vous que vous avez assez de temps libre ?

?1 Vous avez le temps de vous ennuyer.

?2 Vous avez juste assez de temps libre.
?3 Vous n'en avez pas assez mais vous vous en sortez quand même.

?4 Vous n'avez pas de temps libre. 44. Boire plus de trois verre d'alcool, ça vous arrive :

?1 Tout les soirs

?1 Plus d'une fois par semaine

?1 Environ une fois par semaine

?1 Environ une fois par mois

?1 Rarement

45. Quelle est votre origine ethnique ?

?1 Européenne (France, Espagne, Allemagne, Italie....)

?2 Africaine (Maroc, Tunisie, Algérie, Congo, Sénégal...)

?3 Asiatique (Japon, Chine, Inde...)

?4 Américaine (Canada, Etats-unis, Brésil,...)

?5 Océanique (Australie, Polynésie,...)

46. Actuellement, diriez-vous qu'au sein de votre ménage/famille, financièrement :

?1 Vous êtes à l'aise

?2 Ça va

?3 C'est juste, il faut faire attention

?4 Vous y arrivez difficilement

?5 Vous ne pouvez pas y arriver sans faire de dettes

47. Vous arrive-t-il souvent de ne pas acheter un aliment dont vous auriez envie parce qu'il est trop cher ?

?1 Oui ?2 Non

48. Avez-vous des maladies ou allergies alimentaires ?

?1 Oui ?2 Non

Si oui, précisez :

43. Faites vous régulièrement du sport (au moins l'équivalent de 30 min de marche rapide par jour) ?

?2 Non ?1 Oui

Le questionnaire est terminé, merci pour votre participation !

?

Annexe 3 : questionnaire final

Questionnaire sur l'alimentation

Dans le cadre de nos études à l'université d'Aix en Provence, nous effectuons une recherche sur l'alimentation des étudiants. C'est important pour nous d'avoir les réponses d'un grand nombre d'étudiants. Nous vous demandons, pour cela, de répondre à quelques questions. Vous êtes totalement libre d'accepter ou non de participer à cette recherche.

Vos réponses seront strictement confidentielles. Le traitement informatique des données sera anonyme. Il n'y a pas de bonne ou mauvaise réponse, répondez le plus sincèrement possible.

Lisez bien les consignes avant de répondre et demandez des explications à l'enquêteur si elles ne vous semblent pas claires.

1. Si je vous dis « bien manger », quels sont les cinq premiers mots qui vous viennent à l'esprit ?

(Écrivez sur les pointillés, un mot dans chacune des 5 grandes cases)

2.

Classez les mots que vous avez écrits par ordre d'importance de 1 à 5. (Numérotez dans les cases de gauche de 1= le plus représentatif de bien manger à 5= le moins représentatif de bien manger)

3.

Pour vous, manger, c'est :

Choisissez 3 raisons parmi les 6 proposées et numérotez-les de 1 à 3 par ordre d'importance (1=raison la plus importante; 3= raison la moins importante)

 

4.1. Rien de particulier

 

4.2. Un plaisir gustatif

 

4.3. Une contrainte

 

4.4. Un bon moment à partager

 

4.5. Un moyen de conserver la santé

 

4.6. Une chose indispensable pour vivre

4. Quel est votre « repas type » à la cafeteria ? (Cochez le ou les aliments que vous avez l'habitude de manger.)

13 Chips

14 Fruit

15 Yaourt 0% ou nature

16 Yaourt sucré ou aux fruits

17 Bouteille d'eau

18 Canette

19 Canette 0%

20 Gâteau (beignet, cookie, brownie....)

21 Biscuits

22 Barre chocolatée (twix, mars,...)

23 Autre (précisez) :

1 Sandwich chaud (steack frite, kebab frite, saucisse frite...)

2 Sandwich froid classique

3 Sandwich froid viennois ou semaine ou crudité-mozzarella.

4 Pain bagnat

5 Assiette fraîcheur (grande salade)

6 Petite salade

7 Pain

8 Pizza

9 Friand

10 Lasagnes

11 Frites (barquette)

12 Steack

5. Les jours de semaine, où prenez vous le plus souvent votre repas de midi (déjeuner) ?

?8 Chez des amis, de la famille (ne vivant pas au foyer)

?9 Sur le pouce (dans la rue, les transports, entre deux cours...)

?10 Autre (précisez) :

(Cochez une seule réponse)

?1 Vous n'en prenez pas

?2 Chez vous

?3 Au restaurant, dans une brasserie

?4 Au fast-food

?5 Au snack

?6 Au restaurant universitaire (RU)

?7 A la cafeteria universitaire

18.? 6. Les jours de semaine, combien de temps avez-vous pour manger le midi ? (Cochez une seule réponse)

?1 Moins de 30 minutes

?2 Entre 30 et 45 minutes

?3 Entre 45 minutes et 1 heure

?4 Plus de 1 heure

7. Pour choisir ce que vous mangez lors du repas de midi, à la cafétéria, vous êtes influencés par :

Choisissez 3 raisons parmi les 5 proposées et numérotez-les de 1 à 3 par ordre d'importance (1=raison la plus importante; 3= raison la moins importante)

8.1 - Le prix

8.2 - Le temps dont vous disposez

8.3 - La santé

8.4 - Vos préférences personnelles (goûts personnels)

8.5 - Autre (précisez) :

8. Selon vous, quelle est l'importance du rôle de l'alimentation dans l'apparition de ces différentes maladies:

Pour les questions 9.1 à 9.7 entourez le chiffre qui correspond le mieux à votre opinion

Pas du tout Peu Moyennement Assez Très

important important important important important

1 2 3 4 5

9.1. - cancer

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

9.2. - diabète

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

9.3. - l'ostéoporose (décalcification des os)

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

9.4. - l'arthrose (rhumatismes)

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

9.5. - la grippe

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

9.6. - les maladies cardiovasculaires (maladies qui concernent le coeur et la circulation sanguine, comme l'angine de poitrine ou l'infarctus)

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

9.7. - l'obésité

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

9. À votre avis, pour être en bonne santé, combien faut-il manger de FRUITS ET

LEGUMES?

Pensez vous que vous en mangez :

(Cochez une seule réponse par case)

1 Pas assez

2 Suffisamment

3 Trop

(Nombre de fois par jour OU par semaine OU par mois)

|__|__| par jour

ou |__|__| par semaine

ou |__|__| par mois

N'a pas d'avis

10. À votre avis, pour être en bonne santé, combien faut-il manger de PRODUITS LAITIERS (lait, yaourt, fromage, faisselle, fromage blanc, etc.)?

Pensez vous que vous en mangez :

(Cochez une seule réponse par case)

1 Pas assez

2 Suffisamment

3 Trop

(Nombre de fois par jour OU par semaine OU par mois)

|__|__| par jour

ou |__|__| par semaine

ou |__|__| par mois

N'a pas d'avis

11. À votre avis, pour être en bonne santé, combien faut-il manger de FECULENTS (Pain, pâtes, riz, semoule, céréales, pomme de terre, légumes secs, etc.)

Pensez vous que vous en mangez :

(Cochez une seule réponse par case)

1 Pas assez

2 Suffisamment

3 Trop

(Nombre de fois par jour OU par semaine OU par mois)

|__|__| par jour

ou |__|__| par semaine

ou |__|__| par mois

N'a pas d'avis

12. À votre avis, pour être en bonne santé, pour les PRODUITS SUCRES (confiseries, viennoiseries, crèmes dessert, etc.)

Pensez vous que vous en mangez :

(Cochez une seule réponse par case)

1 Pas assez

2 Suffisamment

3 Trop

il est préférable de :

(Cochez une seule case)

1 Limiter leur consommation

2 En consommer avec modération

3 Augmenter leur consommation

4 Ni augmenter ni diminuer

5 N'a pas d'avis

13. Selon vous, la quantité de MATIERES GRASSES ajoutées dans votre alimentation est elle :

1 Très élevée

2 Plutôt élevée

3 Satisfaisante

4 Insuffisante

5 N'as pas d'avis 14. Selon vous, la quantité de SEL ajouté dans votre alimentation est elle :

1 Très élevée

2 Plutôt élevée

3 Satisfaisante

4 Insuffisante

5 N'as pas d'avis

16. À propos de votre alimentation, pour le repas de midi à la cafétéria, diriez vous que vous mangez de façon :

(Cochez une seule case)

?1 Pas du tout équilibrée

?2 Peu équilibrée

?3 Moyennement équilibrée

?4 Assez équilibrée

?5 Très équilibrée

Si vous avez coché « moyennement équilibré », « peu équilibré » ou « pas du tout équilibré », répondez à la question 17.

17. Selon vous, vous ne mangez pas plus équilibré au repas de midi à la cafétéria parce que :

Choisissez 3 raisons parmi les 6 proposées et numérotez-les de 1 à 3 par ordre d'importance (1=raison la plus importante; 3= raison la moins importante)

17.1. Ça ne vous intéresse pas

17.2. Vous ne savez pas comment faire

17.3. Ça coûte trop cher

17.4. Vous n'aimez pas certains aliments

17.5. C'est long à préparer

17.6. Vous ne cuisinez pas

17.7. Vous n'avez pas assez de choix à la cafeteria

Autre(précisez) :

Pour les questions 19 à 26 entourez le chiffre qui correspond le mieux à votre opinion.

Pas du tout Plutôt pas Moyennement Plutôt Tout à fait

d'accord d'accord d'accord d'accord d'accord

1 2 3 4 5

19. Manger équilibré au repas de midi influence ma santé

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

20. Etre en meilleure santé est très important pour moi

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

21. Les personnes qui comptent pour moi pensent que je devrais manger plus équilibré au repas de midi

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

22. Je veux faire ce que mes amis aimeraient que je fasse

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

23. Il est facile de manger équilibré au repas de midi

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

24. Le fait de manger ou non équilibré au repas de midi dépend de moi.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

25. A la cafeteria, il est possible de manger équilibré.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

26. J'ai l'intention dans les prochains jours, de manger plus équilibré au repas de midi.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

 

27. Pour vous, manger équilibré le midi à la cafétéria, c'est:

Voici un questionnaire constitué de six échelles. Pour chaque échelle, pensez aux mots « manger

équiibré » et indiquez ce que vous évoque ces mots en entourant le chiffre qui correspond le mieux à votre position.

Plaisant |_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|_6_|_7_| Déplaisant

Pas profitable |_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|_6_|_7_| Profitable

Désagréable |_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|_6_|_7_| Agréable

Triste _1_|_2_|_3_|_4_|_5_|_6_|_7_| Joyeux

Important |_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|_6_|_7_| Pas important

Non préoccupant |_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|_6_|_7_| Préoccupant

Pour les questions 28 à 39 entourez le chiffre qui correspond le mieux à votre opinion.

Ça ne me ressemble
pas du tout

Ça me ressemble
peu

Ça me ressemble
moyennement

Ça me ressemble
assez

Ça me ressemble
tout à fait

1 2 3 4 5

28. Je considère la façon dont les choses pourraient être dans le futur, et j'essaie de les influencer au quotidien avec mon comportement.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

29. Souvent, je m'engage dans des comportements afin de parvenir à des résultats qui ne seront peut-être pas visibles avant de nombreuses années.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

30. J'agis seulement pour répondre aux préoccupations immédiates, en pensant que l'avenir sera ce qu'il sera.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

31. Mon comportement est seulement influencé par le résultat immédiat de mes actions. (par exemple, sur quelques jours ou sur quelques semaines)

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

32. Mon intérêt personnel est un facteur important dans les décisions que je prends ou les actions que je fais.

|_1_|_2_|_3_|_4_|_5_|

33. Je suis prêt à mettre au second plan mon bonheur ou bien-être immédiat afin de parvenir à des résultats futurs.

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34. Je pense qu'il est important de tenir compte des avertissements sur les futurs impacts négatifs, même s'ils ne se produiront pas avant de nombreuses années.

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35. Je pense qu'il est plus important d'adopter un comportement ayant d'importantes conséquences sur le long terme qu'un comportement ayant des conséquences moins importantes mais immédiates.

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36. J'ignore généralement les avertissements à propos d'éventuels problèmes futurs, car je pense que les problèmes seront résolus avant d'atteindre un niveau critique.

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37. Je pense que faire des « sacrifices » maintenant n'est pas nécessaire car l'impact sur le futur pourra être traité plus tard.

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38. J'agis seulement pour répondre aux préoccupations immédiates, en pensant que je m'occuperais plus tard des éventuels problèmes futurs.

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39. Dans mon travail, j'accorde plus d'importance à des résultats concrets qu'à des comportements qui auront des résultats plus lointains.

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40. Quel est votre sexe ? ?1 Femme ?2 Homme

41. Quelle est votre situation familiale ?

?1 Vous vivez seul

?2 Vous vivez en couple

?3 Vous vivez en famille

?4 Vous vivez en colocation

42. Fumez vous ? ?1 Oui ?2 Non

43. Quel est votre type d'habitation ?

?1 Vous vivez en chambre universitaire
?2 Vous vivez en chambre chez l'habitant

?3 Vous vivez en appartement

?4 Vous vivez chez vos parents ou un membre de votre famille

44. Quelle est votre filière d'études ?

?1 Lettres

?2 Sciences humaines

?3 Langues

?4 Histoire géographie

?5 Arts

?6 Musique

?7 Autre (précisez) :

45. Trouvez vous que vous avez assez de temps libre ?

?1 Vous avez le temps de vous ennuyer.

?2 Vous avez juste assez de temps libre.
?3 Vous n'en avez pas assez mais vous vous en sortez quand même.

?4 Vous n'avez pas de temps libre.

47. Boire plus de trois verre d'alcool, ça vous arrive :

?1 Tout les soirs

?1 Plus d'une fois par semaine

?1 Environ une fois par semaine ?1 Environ une fois par mois

?1 Moins d'une fois par mois

47. Boire plus de trois verre d'alcool, ça vous arrive :

(Notez le nombre de fois par jour OU par semaine OU par mois)

|__|__| fois par jour

ou |__|__| fois par semaine

ou |__|__| fois par mois

ou |__|__| fois par an

? ça ne vous arrive jamais.

48. Actuellement, diriez-vous qu'au sein de votre ménage/famille, financièrement :

?1 Vous êtes à l'aise

?2 Ça va

?3 C'est juste, il faut faire attention

?4 Vous y arrivez difficilement

?5 Vous ne pouvez pas y arriver sans faire de dettes

49. Vous arrive-t-il souvent de ne pas acheter un aliment dont vous auriez envie, parce qu'il est trop cher ?

?1 Oui ?2 Non

50. Avez-vous des maladies ou allergies alimentaires ?

?1 Oui ?2 Non

Si oui, précisez :

46. Faites vous régulièrement du sport (au moins l'équivalent de 30 min de marche rapide par jour) ?

?2 Non ?1 Oui

Le questionnaire est terminé, merci pour votre participation !

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci