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L'entreprise dans la Loi de Finances pour 2009

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par Harry Boukris
Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Master 2 droit des affaires et fiscalité 2009
  

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c. Imputation des déficits subis à l'étranger par des PME

L'article 22 de la Loi de Finances pour 2009 institue un article 209 C du CGI. Le présent article autorise les PME à imputer sur leur résultat imposable les déficits de leurs succursales ou filiales détenues directement à au moins 95 % sous conditions.

Ce nouveau dispositif constitue une dérogation au principe de territorialité prévu au I de l'article 209 du CGI et vise à encourager l'implantation des PME à l'étranger.

i. Le régime avant la reforme : la territorialité de l'IS et quelques exceptions

Les dispositions de l'article 209 du CGI prévoient que les résultats imposables à l'impôt sur les sociétés sont déterminés en tenant compte des opérations des seules entreprises exploitées en France. Les pertes subies à l'étranger par une succursale ou une filiale d'une entreprise située en France sont en principe fiscalement déductibles du résultat réalisé dans le seul état d'implantation.

Par dérogation à ces principes, l'article 209 quinquies du CGI prévoit un régime spécial dit « du bénéfice mondial consolidé » qui permet aux sociétés mères françaises, sur agrément, de retenir l'ensemble des résultats de leurs exploitations, situées en France ou à l'étranger détenues à au moins 50 %, pour la détermination de leurs propres résultats.

ii. L'imputation des déficits subis à l'étranger au résultat imposable

Dans le but de faciliter l'implantation et le développement à l'étranger des PME françaises, la Loi de Finances pour 2009 leur permet de prendre en compte, pour la détermination de leur résultat imposable en France, les déficits qu'elles réalisent au travers de leurs filiales et succursales étrangères. Un tel dispositif pourra permettre aux entreprises d'assumer plus facilement l'investissement que représente l'internationalisation.

L'avantage est accordé à titre provisoire puisque les déficits seront rapportés au résultat imposable en France lorsque les implantations à l'étranger réaliseront des bénéfices ou à l'issue d'un délai de cinq ans.

Sont concernées les PME au sens communautaire (moins de 250 salariés, avec un chiffre d'affaires annuel inferieur à 50 millions d'euros ou un total de bilan annuel de 43 millions d'euros et détenues à au moins 75% au moins par des personnes physiques ou des PME) mais aussi les moyennes entreprises (moins de 2 000 salariés). En conséquence, afin de respecter la réglementation communautaire en matière d'aides d'État, l'avantage serait limité au plafond de minimis. (Annexe 2 : le plafond de minimis)

Afin d'éviter tout abus, le dispositif est encadré par trois dispositions :

- les filiales ou succursales devront être implantées dans l'UE ou dans un État ayant conclu avec la France une convention fiscale qui contient une clause d'assistance administrative en matière d'échange de renseignements et de lutte contre la fraude et l'évasion fiscale,

- elles devront être détenues à au moins 95 % sauf en cas de joint-venture légalement obligatoire, le dispositif autorisant alors une remontée proportionnelle des déficits.

-  pour être éligible, l'entreprise française ne devra pas être détenue à plus de 25 % par une entreprise de plus de 2000 salariés. Si elle appartient à un groupe fiscal, le seuil de 2 000 salariés sera apprécié au niveau du groupe.

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