WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etablissement d'un plan sommaire de gestion environnementale et sociétale des travaux de réhabilitation du barrage de Budana

( Télécharger le fichier original )
par Mickaėl PALUKU LUKUMBI
Institut national du bà¢timent et des travaux publics - Diplôme d'ingénieur en bà¢timent et travaux publics 2010
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CRATIQUE DU CONGO

REPUBLIQUE DEMO

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT NATIONAL

DU BATIMENT ET DES

TRAVAUX

PUBLICS

I.N.B.T.P.

B.P:4731

KINSHASA / NGALIEMA

ETABLISSE MENT D'UN PLAN SOMMAIRE DE

GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOC IETALE

DES TRAVAUX DE REHABILITATION BARRAGE DE BUDANA

DU

PALUKU LUKUMBI Michaël

Travail

de Fin de Cycle présenté et défendu en

vue de l'obtention du Diplôme d'Ingénieur en Bâtiment et Travaux Publics.

Section :

Bâtiment et Travaux Publics

Directeur : Professeur Docteur Ingénieur Hubert MAKENGO LUTIMA

Année académique 2010 - 2011

2

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES 2

DEDICACE 5

REMERCIEMENTS 6

TABLE DES SIGLES 7

INTRODUCTION 8

PROBLEMATIQUE 9

CHOIX ET INTERET DU SUJET. 9

DIFFICULTES RENCONTREES. 10

DELIMITATION DU SUJET. 10

METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES. 10

SUDVISION DU TRAVAIL. 11

CHAPITRE PREMIER : ETUDE DE LA STRUCTURE EXISTANTE. 12

I. 1. ESQUISSE HISTORIQUE SUR LA VILLE DE BUNIA. 12

a. Bunia avant le régime administratif. 13

b. Bunia a l'heure de l'administration. 13

I.2. SUR LE PLAN ADMINISTRATIF. 14

I.3. SUR LE PLAN DEMOGRAPHIQUE. 15

I.4. SUR LE PLAN GEOGRAPHIQUE 16

I.5. SUR LE PLAN HYDOGRAPHIQUE : 17

I.6. LE BARRAGE DE BUDANA 18

I. 5.1. Quelques données générales sur les barrages. 18

I.5.2. Brèves considérations sur le barrage de BUDANA. 19

LA DESCRIPTION DU BARRAGE 20

1. le bâtiment principal 20

2. le barrage 21

3. le canal d'amenée 21

4. chambre de décantation et vannes d'entrée 21

5. les conduites forcées 21

LES DONNEES TECHNIQUES DU BARRAGE. 22

1. La centrale de BUDANA 22

2. Les caractéristiques de cette centrale : 23

3. Turbine 23

4. Alternateur 23

3

DE LA FORME AU FOND DU BARRAGE. 24

CHAPITRE DEUXIEME : DE LA REHABILTATION DU BARRAGE DE BUDANA. 26

II.1. ESQUISSE HISTORIQUE. 26

II.2. OBJECTIFS DE LA REHABILITATION. 27

II.3. LES DIFFICULTES AFFRONTEES. 28

1. liée à l'identification des erreurs. 28

2. liée à la mise sur pied d'un mécanisme de correction. 29

ACTION URGENTES POUR LE BON FONCTIONNEMENT DE BUDANA 29

II.4. VERIFICATION DE LA STABILITE DE L'OUVRAGE 30

4.1. La coupe AA 30

4.2. Evaluation de forces agissantes sur l'ouvrage 31

4.3. Vérification des conditions stabilité 34

TROISIEME CHAPITRE : ANALYSE DES IMPACTS SOCIO-ENVIRONNEMENTAUX DU

BARRAGE DE BUBANA. 36

III.1. ELUCIDATION CONCEPTUELLE. 36

IMPACT. 36

III.2.VISIBILITE DE L'IMPACT. 37

III.3. NATURE DES IMPACTS 38

III.4. TYPES D'IMPACTS. 39

III.5. DENSITE OU MESURABILITE DE L'IMPACT. 39

III.6. CRITERES D'EVALUATION D'IMPACTS 41

III.7. IMPORTANCE DES IMPACTS. 41

III.8. ANALYSE D'IMPACTS. 42

III.9. ENVIRONNEMENT. 42

III.10. SEDIMENTATION. 51

III.11. TRANSPORT DES MATERIAUX. 51

III.12. LA QUALITE DES EAUX. 52

III.13. L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU BARRAGE. 53

CHAPITRE QUATRIEME : VERS UN PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET

SOCIETALE DU BARRAGE DE BUDANA. 55

IV.1. OBJECTIFS. 55

IV.2. METHODE. 56

IV.3. REGULATION DU NIVEAU D'EAU EN AMONT. 56

IV.4. EVACUATION DE CRUES. 56

IV.5. MODES DE FONCTIONNEMENT. 57

4

IV.6. MODE DE MAINTENANCE. 57

IV.7. LE MODE DE SECOURS. 58

IV.8. LA REDUCTION DES IMPACTS. 58

IV.9. LES MESURES D'ATTENUATION. 59

1. Du point de vue humain. 60

2. Du point de vue sol. 60

3. Du point de vue gestionnaire. 60

4. L'implication du public. 61

5. La compensation des impacts. 62

6. Les mesures gestionnaires par rapport au barrage. 62

CONCLUSION 64

BIBLIOGRAPHIE 66

ANNEXES 68

5

DEDICACE

« La crainte de l'eternel est le commencement de la sagesse »

Proverbe 1 :7

A toi seigneur, l'eternel tout puissant, Omniscient, Omniprésent, créateur de l'univers visible et invisible, maître de la sagesse, de l'histoire, de l'existence, à toi seul ; soient la louange, la gloire et l'action de grâce, pour les protections et les bénédictions que tu ne cesses d'accomplir dans notre vie quotidienne et pour l'aboutissement de ce travail.

- A vous mes parents et tuteurs pour votre affection sincère à mon endroit et pour tout ce que vous êtes pour moi.

- A ma chère KAHINDO MWIRIMA Dévote, pour ton sacrifice de persévérance et sages conseils que tu ne cesse de nous prodiguer aux moments difficiles.

- A vous monsieur l'Abbé jean Léonard MULAMBA KABUYA pour vos conseils d'encouragement et votre soutien spirituel.

- A vous tous, mes bien-aimés,

Je dédie ce travail, fruit de mon dur labeur.

Michaël PALUKU LUKUMBI

6

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, nous tenons à remercier tous ceux qui, d'une manière ou d'autre ont contribué à parachever notre formation.

Nos profondes et sincères expressions de gratitude envers le professeur Docteur Ingénieur Hubert MAKENGO LUTIMA, qui, en dépit de ses multiples occupations et malgré son agenda chargé, a accepté de diriger ce travail ;

Nous pensons ensuite aux corps scientifiques ; académiques et administratifs de l'Institut National du Bâtiment et des Travaux

Publics ;(I.N.B.T.P) en sigle ; pour leur dévouement sans relâches en faveur de notre formation.

Il serait ingrat de ne pas adresser notre gratitude aux Ingénieurs DIZONGO BODI et SALUMU pour nous avoir encadré pour un bon accomplissement de ce travail qu'ils trouvent ici l'expression de nos reconnaissances.

Nous demeurons reconnaissants à notre Père Pasteur KASEREKA TSONGO et toute sa famille pour les prières et conseils sans cesse, nous soutenant tant moralement que spirituellement.

Notre remerciement s'adresse au Géomètre-Topographe Omer TATWA-VUNOKA pour votre sacrifice en notre égard.

Que les camarades compagnons de lutte avec qui nous avons enduré dans l'humilité les moments durs de la vie estudiantine trouvent ici notre continuel attachement.

Pousse, en fin, Dieu comble des bénédictions intarissables tous nos frères et soeurs, amis et connaissances, camarades, copains et copines qui n'ont jamais voulu nous quitter depuis le début de notre vie estudiantine, par cette sympathie et affection, à tous et à chacun, nous disons merci !

7

TABLE DES SIGLES

BAD : Banque Africaine de Développement

C.E.C : Construction Electrique Charleroi

E.E.S : Evaluation Environnementale et Sociétale

E.I.E : Etude d'Impact Environnemental

E.U : Encyclopedia Universalis

G.L.E : Grand Larousse Encyclopédique

KVA : Kilovolt Ampère

MVA : Megavolt Ampère

MR : Moment Reversant

MS : Moment Stabilisant

OKIMO : Office des Mines d'Or de Kilo-Moto

P.G.E : Plan de Gestion de l'Environnement

P.N.U.E : Programme des Nations Unies pour l'Environnement

R.D.C : République Démocratique du Congo
SOKIMO : Société des Mines d'Or de Kilo-Moto

? : Somme

8

INTRODUCTION

Le problème de la production, mieux de l'utilisation de l'énergie électrique en ces dernières décennies est devenu une préoccupation majeure à laquelle plus d'une personne ne reste indifférente. Surtout la question de la mise en oeuvre de la production hydraulique. C'est dans cette optique que se situent ces présentes investigations.

Certes, nous avons longtemps hésité sur son intitulé à cause de bouillonnements d'idées autour de la réflexion. Néanmoins, parti de l'idée de la réhabilitation à son plan de gestion, nous avons finalement épousé celle de l'établissement d'un plan de gestion environnementale et sociétale du barrage sans toutefois oublier ses principaux axes : les impacts socio-environnementaux et la pérennisation du projet une fois réalisé. Cela nous a conduit à ce titre « ETABLISSEMENT D'UN PLAN SOMMAIRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIETALE DES TRAVAUX DE REHABILITATION DU BARRAGE DE BUDANA »

Il sera donc hors question à travers les lignes qui suivront d'une construction du barrage sinon celle sa réhabilitation.

Toute notre hypothèse gravitera autour d'un grand problème. Le développement en énergie électrique de la province orientale plus particulièrement le territoire d'IRUMU. En vue de décortiquer cette problématique, une analyse quadripartite nous a parue nécessaire.

Tour à tour et au long de son cheminement, nous parlerons au premier chapitre d'une description générale de la structure existante (entendue par là) répondant à la question de l'existence réelle ou fictive de la ville de Bunia et de la centrale hydroélectrique de BUDANA. Celle-ci nous aidera, mieux au 2e chapitre à une problématique majeure, celle, à la fois diagnostic et thérapeutique : connaître l'état du barrage de BUDANA et celle de l'étude de la faisabilité pour sa réhabilitation ;

Ce chapitre, servant de tremplin suscitera alors le poumon de l'étude. Les impacts socio-environnementaux du barrage de BUDANA « vis-à-vis de son bénéficiaire ; et finira par le problème toujours à là une : comment gérer ce patrimoine provincial une fois réhabilité.

C'est dans ce cadre que nous pensons que ce travail constituera de jalons pour une étude qui se voudra digne pour le barrage de BUDANA. Il recourt, en outre pour son parfait achèvement aux autres travaux précédemment réalisés et aux méthodes scientifiquement attestées.

9

PROBLEMATIQUE

A la différence d'autres temps, ces dernières décennies ont fait l'objet des étude et recherche scientifiques de grandes envergures dans plusieurs domaines et plus précisément en environnement.

Ces investigations prouvent avec quelques insuffisances le désir d'une part de la protection de l'environnement, et d'autre part de sa gestion. C'est dans cette optique que, pour notre part, nous comptons apporter une contribution à ce modeste domaine.

Nous voulons, en plus poser la question d'un établissement d'un plan sommaire de gestion à la fois environnemental et sociétal du barrage de BUDANA sans oublier celle de sa réhabilitation et de sa sécurité une fois réhabilité. Il se dessine, pour tout dire, un double objectif à réaliser entre autre, celui de prouver le rôle du barrage de BUDANA vis-à-vis de son contour environnemental, de sa réalisation concrète. Autrement on cherchera à donner l'intérêt que revêt l'environnement, sa protection, ses bienfaits dans le quotidien de la population de Bunia.

CHOIX ET INTERET DU SUJET.

L'occupation déréglée de l'étendue nationale, la modification urbaniste, l'aménagement territorial, les différentes atteintes à la qualité du paysage, l'instabilité des terrains, le changement climatique naturel et les pollutions, la négligence, mieux la destruction quasi méchante de certaines structures industrielles par le système gouvernemental ou de la population autochtone dont les graves répercussions se manifestent sur la vie du peuple, ne laissent personne indifférente. Elles constituent le sujet des grandes investigations.

Ce travail se veut une étude des impacts socio-environnementaux du barrage de BUDANA dans la Province Orientale plus précisément dans le District d'ITURI. Il cherchera en plus à poser la question de la réhabilitation du barrage de BUDANA celle de l'établissement de son plan sommaire et ainsi que celle de la gestion de celui-ci une fois terminé sans omettre celle de sa pérennité.

10

DIFFICULTES RENCONTREES.

Nul n'ignore que la Province Orientale, en République Démocratique du Congo, a été sujet de plusieurs troubles lors de ces dernières décennies. Ces perturbations ont envahi presque la quasi- totale de monuments, lieux touristiques de cette contrée. Le barrage de BUDANA, spécialement, a connu une situation désastreuse qui a fait, qu'au moment de nos recherches, plusieurs données à son propos nous échappaient ; d'autres introuvables et surtout le manque, sur place, d'une documentation adéquate pouvant nous offrir tous les éléments sur ce bijou provincial.

DELIMITATION DU SUJET.

Bien que ce travail donne l'ampleur de parler de la Province Orientale en général, nous le situons principalement dans le District de l'ITURI et particulièrement dans le territoire d'Irumu. Au long de son parcours, il s'efforcera de trouver satisfaction au problème des impacts socio-environnementaux du barrage de BUDANA après sa réhabilitation. Il inaugurera ainsi les jalons pour ce barrage.

METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES.

Vue la complexité du sujet amorcé et le nombre de disciplines qu'il mettra en jeu, nous ne pouvons ne pas procéder par une démarche méthodologique. Bien entendu, loin d'être un travail purement technocratique, il sera adopté à notre problème.

Outre le documentaire, l'observation, l'interview et les renseignements, en nous servant aussi du dicton « l'aménagement du territoire est un art au confluent de

1

plusieurs génies scientifiques », nous recourons à l'approche multi disciplinaire,

2

mieux systémique.

1. GRAVIER J.F. cité par MACGILCHRIST Serge, L'insertion des barrages-réservoirs dans le cadre de

l'Aménagement du territoire, Thèse, p. IV

2 . Celle qui englobe :

- Une approche globale, c'est-à-dire qui prend en compte les différents acteurs, disciplines et
interactions mises en jeu ;

- Une approche homogène, celle qui ne favorise pas à priori un domaine plutôt qu'un autre et qui minimise, d'autre part ; les préjugés.

11

Cette dernière nous permettra de subdiviser ce travail en quatre chapitres sans compter l'introduction et la conclusion générales.

SUDVISION DU TRAVAIL.

En vue de percer l'intrigue de la problématique que souligne notre intitulé, nous avons voulu accorder à ce travail une subdivision quadripartite. Pour des raisons d'ordre méthodologique, nous avons bien jugé de commencer par la fin de l'énoncé que par son début. Ainsi allons-nous procéder par l'analyse de la structure existante avant d'aborder la question d'établissement du plan sommaire de gestion comme l'indique le titre. Ensuite viendra, comme le dit plan, en vue de boucler la réflexion sur l'épineuse question, de l'analyse des impacts socio-environnementaux du barrage de BUDANA sans oublier la nécessité d'une stratégie à prendre pour sa pérennité.

Ainsi son ossature est :

> Etude de la structure existante ;

> La réhabilitation du barrage de BUDANA ;

> L'analyse des impacts socio-environnementaux du barrage ;

> Etablissement du plan sommaire de gestion du barrage de BUDANA.

- Une approche rigoureuse, qui tâche, à priori, de prendre en compte la totalité des secteurs susceptibles d'être concernés, mais qui se concentre au fur et à mesure aux problèmes clés.

- Une approche dynamique c'est-à-dire celle qui essaye de prendre en compte l'évolution des différents facteurs et effets en fonction du temps.

12

CHAPITRE PREMIER : ETUDE DE LA STRUCTURE

EXISTANTE.

3

La province orientale et précisément Bunia, parmi plusieurs autres provinces du pays, connait depuis un certain temps une hostilité croissante envers la réalisation de quelques équipements d'intérêts publics. Ses réalisations ont pris des formes variées selon des types d'aménagement envisagés : routes, ponts, barrages, hôpitaux... devenues cibles de guerres et des tiraillements.

Cependant, un constat amère ne tardera pas à se manifester, il s'agit de la destruction à petit feu de ces gigantesques réalisations par des hommes a-historiques qui, profitant des affres des guerres et des troubles s'en ont servi pour cibles à combattre. Tout ceci ne cesse de susciter de multiples questionnements et des nouvelles réflexions : quelle lecture faisons-nous de ces monuments historiques que l'on à disséminés à travers le pays ? Leur impact sur la vie du peuple et du bénéfice qu'en tire son public ?

Ce présent chapitre tente alors de décrire sommairement soit-il le système existant d'abord son milieu d'implantation, ensuite sa situation géographique et enfin cherchera à mener en plus une étude sur son mode de fonctionnement bref, son contexte général et actuel.

I. 1. ESQUISSE HISTORIQUE SUR LA VILLE DE BUNIA.

Important carrefour et point important de passage sur la route qui relie Kisangani à Kampala en Ouganda, Bunia est situé au Nord de l'équateur entre 1° et 2° latitude Nord et 30° et 31° longitude Est. Cette ville a commencé la nuit de l'histoire.

4

Les récentes recherchesprouvent que la connaissance réelle de la ville de Bunia peut se faire en deux temps à savoir avant et après son accession au régime administratif.

3 . Bunia est l'une des villes de la RD Congo. Elle est dans la province Orientale. Géographiquement, elle est située au Nord à 1°33'34» et à l'Est 1°15'65». Sa superficie de 5,70km2, sa population est 309717hab et a une densité déterminée 3377hab/km2.

4 . Panoramique de la ville de Bunia

5 . Le village fut habité par les éleveurs (BAHEMA), les cultivateurs(le BABIRA) et hébergeait un marché où se faisaient les échanges commerciaux.

13

A. Bunia avant le régime administratif.

Traditionnellement, c'est-à-dire avant qu'elle n'accède au régime administratif, sa fondation remonte vers 1912. Tout y a commencé avec un village agro-pastoral du nom de KINDAMBARA qui, à ce moment là, fut économiquement organisé. Ce village fut, en son temps, dirigé par le chef coutumier bien identifié et répondant au nom de MBUNYA de qui l'actuelle ville tire son nom. En plus de ce qui

5

précède, le village avait un marché où se passaient les opérations économiques.

Toute cette organisation est à la source de son essor économique à la fois légendaire et important faisant appel aux étrangers (nationaux et internationaux confondus) jusqu'à son actuel état.

B. Bunia a l'heure de l'administration.

Jadis occupée par le peuple à la fois autochtone et indigène, grâce à ses potentialités, il ne tardera pas à connaitre son expansion et à rejoindre les autres contrées en centres officiellement reconnus.

Dès lors, elle partit, par des ordonnances et arrêté n° 91/AIMO du 14 Septembre 1946, d'échelons en échelons, jusqu'à être proclamé centre officiel.

Quelques décennies plus tard elle fut reconnue, par l'ordonnance-loi n°86 du 25 Février 1982, portant l'organisation territoriale, politique et administrative, devint une circonscription mieux une entité administrative décentralisée bien que n'ayant pas jusqu'en ce jour sa personnalité juridique.

Aujourd'hui ce centre contient un plan urbanistique digne de ce nom et qui ne cesse d'inquiéter plus d'une personne. Elle est administrativement et géographiquement limitée.

Que faut-il dire de cela ?

14

I.2. SUR LE PLAN ADMINISTRATIF.

Après sa création en centre extra coutumier en 1946, Bunia est,

67

actuellement une entité territoriale décentralisée, hautement organiséeet cadastrée. Elle se trouve principalement dans le territoire d'IRUMU précisément dans le district de l'ITURI dans la Province Orientale en République Démocratique du Congo. Les documents ci-hauts cités en disent autant.

Favorisée par cette situation, Bunia devient sans tarder, une florissante cité. Elle reste bornée ou limitée de tous les quatre coins par ses collectivités :

Au Nord par Babobua Bukue à Miala ;

A l'Est par Bahema Banywagi ;

Au Sud par Basili et Babobua Bukue;

A l'Ouest par Babobua Bukue et Bahema d'IRUMU.

6 . Notes et référence N°1 Panoramique de la ville de Bunia

7 Bunia est subdivisée en 12 quartiers bankoko, kindia, lembabo, lumumba, ngezi, mudzipela, nyakasanza,

rwambuzi, saio, salongo, simbiliabo, sukisa, tous dirigées sous la gestion de son seul chef et dont l'ensemble constitue une cité.

15

Cette organisation lui confère, grâce à son occupation au centre du chef lieu du district et du territoire le privilège de croitre sa population.

I.3. SUR LE PLAN DEMOGRAPHIQUE.

Démographiquement, la cité de Bunia contient plus de 309.517 habitants. Cette population a connu au cours de l'histoire et il y a quelques décennies une croissance inimaginable grâce au retour des personnes ayant fui la guerre, au solde

8 L'arrivée de la nouvelle le fait que plusieurs tribus de la République y soient parties pour le travail ainsi que la venue d'une population d'origine étrangère du monde entier.

16

8

naturel positif (les naissances) et à l'arrivée d'une nouvelle population. Elle est de nouveau expliquée par le motif de travail, de la proximité et par la présence de l'Organisation des Nations Unies.

Tableau de la population de Bunia

De 11 294 habitants en 2005, le nombre total de la population a atteint 337 744 habitants en 2008 et 378 085 en 2010 soit le triple de six années écoulées. Tableau de la répartition de la population et ménages par quartier dans la cité de Bunia

QUARTIERS

Nbre population

Nbre des ménages

%

01

BANKOKO

33438

4777

10,8

02

KINDIA

15 491

2213

5

03

LEMBABO

21 539

3 077

7

04

LUMUMBA

26 327

3 761

8,5

05

MUDZIPELA

66 012

9 430

21,3

06

NGEZI

14 924

2 132

4,8

07

NYAKASANZA

18 056

2 579

5,8

08

RWAMBUZI

23 834

3 405

7,7

09

SAIO

10 125

1 446

3,3

10

SALONGO

10 498

1 500

3,4

11

SIMBILIABO

21 539

3 077

7

12

SUKISA

25 467

3 638

8,2

13

FARDC

18 133

2 590

5,9

14

PIR

1 620

231

0,5

15

PNC

2 514

359

0 ,8

TOTAL

 

309 517

44 215

100

Source : Rapport annuel de la cité de Bunia, 2009

I.4. SUR LE PLAN GEOGRAPHIQUE

Située entre 1°et 2° latitude Nord et 30° et 31° longitude Est, la cité de Bunia s'étend dans la plaine tectonique de Bunia. Elle est entourée de la chaine des montagnes blues ; à l'Est et à l'Ouest par une prolongation de Monts MITUMBA. Elle se trouve à une altitude de 1275 m, sur un plateau à environ 30 km à l'Ouest du lac Albert, dans la vallée du Rift et environ 25 km à l'Est de la forêt d'ITURI. Elle s'étend sur une superficie de 5760 ha soit 57,6 km2.

17

I.5. SUR LE PLAN HYDOGRAPHIQUE :

Économiquement, terre bénie, grâce à sa localisation à la croisée de

9

chemins, la cité de Bunia dispose d'une énorme potentialité économique et commerciale hors discussion. Cette dernière est conditionnée par sa position géographique et hydrologique qui font d'elle un lieu touristique lui favorisant les conditions du travail.

A en croire, hydro graphiquement, la cité est entourée des rivières Nyamukau, Ngezi et Shari sur laquelle est construite la centrale hydroélectrique de Budana.

Son sol est toujours favorable à toute culture. Il est en plus très fertile. Tout ceci est expliqué par son climat tropical humide qui est fortement influencé par son altitude. Sa savane herbeuse favorise à son tour l'élevage de bovins. Cependant, il dispose en outre ses ressources énergétiques (bois de chauffage, braise, carburants, panneaux solaires, électricité) et une gamme de richesses de sol et sous-sol à proximité (bois, pierre, or qui provient de Kilo Moto, le pétrole, le coltan et l'uranium).

Tout ce qui précède a contribué à la démographie toujours croissante de la population de Bunia et à des activités commerciales, économiques qui élèvent le social de la population.

En dehors de ces activités, tant d'autres services sont organisés notamment les agences de douanes, services de transports, d'assurance, cabinets d'experts comptables, compagnies de télécommunication, hôtels..., les équipements sanitaires (hôpitaux, centres hospitaliers et de santé), l'organisation de l'enseignement (écoles primaires, secondaires, établissements supérieurs et centres de recherche).

Il sera injuste qu'on boucle ce point sans qu'on ait pensé à la multiplicité de langues parlées dans cette cité. L'auteur en énumère environ 1510 et surenchérira-t-il

11

la circulation de différentes monnaies y fait le désir d'y vivre.

En dépit de ce qui est dit précédemment, ajoute l'observateur « les activités économiques de Bunia sont pour la population, à caractère individuel et familial. La population autochtone vit principalement de travaux agricoles, élevages, pêches et des commerces. De nombreux jeunes s'orientent vers les travaux d'orpaillage ou de taxi

9 Car devenue un point important du passage sur route qui relie Kisangani (702km) à Kampala(Ouganda) et carrefour des routes allant de KASENYI (à 54km) à l'Est, vers ARU (324km) au Nord et MAHAGI (173km).

10 Les différentes langues parlées sont : Deutsch, English, Français, Espagnol, Hrvatski, Magyr, Italiano, Lingala, Nederlands, Polski, Portugais, Romana, Pyeckhh, Kishahili,Winaray,...

11 Les diverses monnaies sont : le Franc Congolais ; les dollars ; l'euro ; shilling ougandais

18

moto. Les personnes issues du reste du pays sont venues habiter Bunia pour y exercer

12

des activités de commerce ou d'employé de l'administration publique ».

Comme on vient de le souligner, en dehors de toutes ces richesses qui ont fait de Bunia un centre urbain, se trouve en plus, celles d'ordre énergétique qui retiendront absolument notre attention pour la simple raison qu'elles constituent la grande source d'électricité : la centrale hydroélectrique de BUDANA.

Qu'est ce à dire ?

I.6. LE BARRAGE DE BUDANA

Le cadre naturel et physique de Bunia lui offre des richesses de haute facture qu'il ne faut cependant pas négliger. Son climat tropical humide, son hydrographie et ses différentes ressources de sol et sous-sol à proximité le témoignent grandement. C'est le cas par exemple, confirme l'observateur, de la rivière ITURI qui coule à 20 Km au sud de la localité, où elle reçoit un modeste affluent de la SHARI

13

c'est-à-dire des rivières et de leurs affluents.

Bien que ce point soit consacré au barrage de BUDANA, nous souhaiterions que nous commencions par donner quelques lumières sur les barrages en général puis viendra la problématique de la centrale hydroélectrique de BUDANA.

I.6.1. Quelques données générales sur les barrages.

A le voir, le mot « barrage »est jongé de multiples significations selon les différentes disciplines. Littéralement, il est une action de barrer. C'est un obstacle

disposé en vue de barrer un passage14. En construction, il « est un robinet ou une vanne servant à isoler ou à sectionner des canalisations... ne devant être manoeuvré

que par les employés du service des eaux »15. C'est de l'exploitation de la houille blanche que le mot tire son origine en dépit de ses multiples significations.

Pour le cas le plus précis et de manière générale qui nous concerne, les barrages, ces ouvrages de génie singuliers, sont, par définition, des ouvrages

12Panoramique de la ville de Bunia : activité économiques

13 Panoramique de la ville de Bunia

14 G.L.E p 919

15 Idem

19

hydrauliques qui barrent sur toute la largeur une section d'une vallée, et qui créent ainsi une dépression topographique artificielle étanche à l'eau. Dans la plupart de cas, leur hauteur dépasse le niveau d'eau atteint par le cours d'eau en période de fortes crues.

Ils sont en plus, ces gigantesques ouvrages les plus importants crées par l'homme de notre ère et qui ont, comme pour autres notamment, leur durée de réalisation toujours importante allant de 10 à 30 ans séparant les premières esquisses

de l'inauguration de l'ouvrage terminé16.

Précisons que cette durée considérable et l'impact sur l'environnement par l'importance de l'ouvrage sont aussi souvent à leur source controversés, voire des conflits, entre les promoteurs et les défenseurs d'intérêts opposés.

A part la Suisse 17 considérée comme pays de barrage, le pôle de compétence dans le domaine... les routes, les bâtiments. D'ailleurs le prédise-t- on,... dans le monde, les ressources hydroélectriques encore inexploitées sont extrêmement importantes. De nombreux barrages sont en cours de construction à des fins

énergétiques et beaucoup d'autres suivront18.

Outre leurs types et catégories, convergences et ressemblances, tous les barrages ont un but primitif, l'irrigation. A celle-ci s'associent d'autres fins, la réduction dans une certaine mesure des dégâts occasionnels par les crues, le

19

développement agricole (alimentation), l'eau potable et le tourisme. Pour plus de précisions, la transformation de l'énergie primaire en énergie électrique sur BUDANA était faite pour des fins purement économiques et industrielle.

Quelle particularité trouve-t- on pour le barrage de BUDANA ?

I.6.2. Brèves considérations sur le barrage de BUDANA.

Les considérations à porter sur BUDANA constituent un véritable noeud de la question que nous estimons formuler à un triple problème formulés en termes d'au dessus, le dedans et l'en dessous. Qu'en est- il alors ?

16 GL.P

17 Barrages

18 E.U p.1

19 E .U.P 1-2

20

5. 2. a. Le dessus du problème.

Visiblement, il est vrai qu'il a existé et existe de nos jours un barrage de BUDANA sur la rivière SHARI dans la Province Orientale, précisément au district d'ITURI dans le territoire d'IRUMU. Celui-ci a été construit entre l'intervalle de 1939- 1940 par OKIMO. Son débit est en moyenne de 30 m3/s sous une hauteur de chute de 52 m. Cette centrale hydroélectrique se trouve distance de 12 km de la ville de Bunia.

Ce survol sur la présence de la centrale hydroélectrique nous servira de passer à un autre son de clavier. C'est celui de connaitre l'état actuel et fonctionnel du barrage.

5. 2. b. Le dedans du problème.

Cette étape de la question bien que descriptive se voudra plus le diagnostic de l'état du barrage en vue d'une thérapeutie à apporter.

LA DESCRIPTION DU BARRAGE

Ce monument qui, autrefois faisait la fierté de cette contrée du pays, suite d'une part à son âge et du manque de son entretien d'autre part, ne laisse pas d'accuser quelques indésirables imperfections vis-à-vis de son fonctionnement.

1. le bâtiment principal

Ce bâtiment à ossature métallique de 35,5 m de long ; 15,5 m de large et 8m de hauteur a son toit soufflé par l'incendie de 1993(Annexe12). Depuis lors les équipements de contrôle, mesurage et protection ont été transférés dans un bâtiment annexe. La toiture sera refaite par SOKIMO avec l'aide d'AngloGold Ashanti. La sortie ou évacuation d'eau des turbines a été conçue de façon à éviter tout risque de refoulement des eaux de la rivière pendant les fortes crues. Elle est presque parallèle au tracé de la rivière.

21

2. le barrage

Construit en béton, il a une hauteur de 2,5m du côté du canal d'amenée, et est érigé sur toute la largeur de la rivière(Annexe3). Il possède des ouvrages réglables à commande motorisée. Les moteurs d'entraînement ainsi que les mécanismes de commande des batardeaux du canal d'amenée et du barrage existent ; mais ils nécessitent un entretien et un refectionnement. Tandis que les câbles et les boîtiers électriques de commande et protection ont été volés.

3. le canal d'amenée

Long d'environ 500m, ce canal en maçonnerie (béton) tant sur les parois que sur les fond, est taillé dans le roc avec une évacuation des crues à 15 m de la mise en charge et une tranchée de dessablage à fort courent avant les batardeaux de mise en charge(Annexe7). Il a une largeur de #177;16 m et une profondeur de #177;12 m à la mise en charge. Une largeur d'environ 6 m et une profondeur de #177; 8 m en amont du dernier virage qui se trouve à moins de 25 m de la mise en charge. La hauteur minimale à la mise en charge est d'au moins 10 m. Les poteaux d'éclairage métalliques nécessites de l'antirouille, une peinture et la remise en état des points lumineux et des câbles d'alimentation.

4. chambre de décantation et vannes d'entrée

Chacune d'elles mesure 3m de longueur sur 1,20 m de largeur. Les commandes électriques et pneumatiques des batardeaux sont endommagées et l'usine des chaînes du palan manuel de manipulation des batardeaux amovibles à roulettes a été volée(Annexe5). Il en est de même pour les batardeaux et les grilles qui nécessitent un remplacement.

5. les conduites forcées

Les deux conduites forcées ont 152 m de longueur chacune et 2,00 m de diamètre(Annexe11). L'une d'elle alimente les deux groupes de 3,5MVA et l'autre le groupe de 6,5MVA. La vanne de la bay-pass, au pied des conduites forcées, et devrait être remplacée.

Quant à son classement, ce barrage a servi principalement à la production électrique et à l'approvisionnement industriel. Il peut être utile à d'autres fins secondaires : pêche, loisir et tourisme. On dirait que son importance est transactionnelle.

22

Outre ces donnés, on trouve d'autres qui sont plus techniques.

LES DONNEES TECHNIQUES DU BARRAGE.

Cette partie du travail offrira à son lecteur un survol général sur le contenu du barrage de BUDANA. Elle s'avère plus descriptive et veut donner l'aspect contextuel du barrage en vue de sa réhabilitation. Toutefois, pour y arriver, nous souhaiterions donner l'état de quelques ouvrages :

1. La centrale de BUDANA

La centrale de BUDANA est située à 12km de Bunia, D'une capacité initialement installée de 10,8MW pour un potentiel de 18MW, elle est située sur la rivière SHARI, au niveau des chutes MAPANZI. Elle a été construite en 1939 et mise en service en 1940 avec une capacité installée de 5,6MW fournie par 2groupes de 3,50KVa. Un troisième groupe de 6,5MVA (5,2MWa) fut installé en 1955.

En 1990, la centrale a bénéficié du financement de la Banque Africaine de Développement(BAD) qui prévoyait un volet énergétique dans le cadre de la relance des activités de SOKIMO, ceci permit une révision générale des machines. Elle a connu un incendie en 1993 suite à un court-circuit sur le réseau qui se répercutait sur les équipements électromécaniques à bain d'huile.

Le groupe de 6,5MVA fut complètement calciné. Aujourd'hui les deux petits groupes continus à fonctionner malgré l'usure de certains éléments, Les deux alternateurs ont été remplacés en 1991.

L'incendie de 1993 détruisit également la commande de la centrale ainsi que la toiture de la salle des machines. L'énergie produite à BUDANA est distribuée à la sous-station de Ngezi, Mongwalu, Nyankunde et Kasenyi était également alimentéa par cette centrale.

23

2. Les caractéristiques de cette centrale :


·
· Pluviométrie moyenne annuelle : #177; 1,105 mm de précipitations ;
·
· Puissance potentielle à BUDANA : 18 MVA (#177;15 MW) ;


·
· Puissance installée : 10,8 MW ;

·
· Hauteur de chute des conduites : 52 m ;


·
· 1groupe turbine-alternateur : 5,2 MW carciné, hors d'usage ;


·
· 2groupes turbines-alternateurs : 2,8 MW opérationnels par
intermittence ;


·
· Puissance disponible lors de la visite : 2 MW

3. Turbine

De marque Escher Wyss Zurich, et d'origine belge, à cause de sa vétustée, elle présente quelques indices d'imperfection qui nécessitent une retouche(Annexe13). La turbine a un régulateur mécanique qui assure la réglementation de tension.

Elles portent par ailleurs ces caractéristiques : a. Pour des petites machines

· Q = 6250 l/s ;

· H = 52 m ;

· n = 428 tr/min et

· N = 3720 PS.

b. Pour la grande machine

· Débit Q : 12450l/s

· Vitesse n : 428,6 tr/min

· Delta H : 52m

· Puissance N : 7,470ch

4. Alternateur

Il est une machine tournante qui sert à produire le courant électrique. Pour plus de précision, signalons que le courant du barrage de BUDANA est triphasé. C'est grâce à la dynamo d'exécution du type Shunt qu'on obtient ce courant. Comme la turbine, cet alternateur est d'origine belge. Avec la dynamo, ils sont fabriqués à l'Atelier de Construction Electrique Charleroi en Belgique. Cet alternateur est caractérisé par une tension stator de 1000 volts ; une vitesse de 428 tr/ min ; une

24

puissance apparente de 3.5 MVA ; une tension rotor de 102 V ; un courant de 202 A ; une puissance active, charge de 2.450 MW ; du type AMAV 253- 116 ; une fréquence triphasée de 50 Hz ; un couplage parallèle étoile de 1/Y ; un facteur de puissance Cos O = 0.7 ; une constante d'énergie cinétique H = 2.16 S et une spécification CEI 34 - 1, 1983.

Signalons en plus que cet alternateur a un stator bobine de 10 000 kg ; un rotor de 15 100 kg et de masse d'un pôle de 360 kg.

Une dynamo de marque Shunt portant mentions caractéristiques suivantes : U : 105/ 20 ; I : 250/270 ; n : 428 ; N° 26267 et du type CBV 81 Shunt.

DE LA FORME AU FOND DU BARRAGE.

Comme le déclare l'auteur, toute production hydroélectrique dépend du débit disponible et de la dénivellation exploitable. L'hydroélectricité est tellement dépendante de son site. Il s'avère nécessaire d'avoir en premier lieu un débit d'eau suffisant et régulier suivi des conditions topographiques lui permettant de concentrer de l'énergie.

De ce qui précède, il sera donc hors question que l'on doute de la fonctionnalité du barrage de BUDANA. Techniquement ce barrage dispose de tout ce qu'il faut pour produire un courant- malgré son intensité, en vue de pourvoir aux besoins domestiques.

Physiquement il a en son sein : Une voie d'accès ;

Ce barrage a trois dynamo dont la première est capable d'alimenter Bunia avec une sous station à LOKORTO desservant Solenyama, Bariere,..., sa deuxième machine alimente actuellement Mungwalu et Rwampara et jadis il desservait Nyankunde et Kasenyi vers 2002 c'est-à-dire peu avant la guerre.

Toute cette belle littérature ne manque cependant pas quelques inquiétudes. Elles sont, en majorité dues à la vétustée des pièces, à la mégéstion du personnel accusant le manque d'expérience et d'informations dans le domaine, au manque d'intérêt de la population bénéficiaire et à la mauvaise gestion de la chose publique par nos autorités administratives.

20 Okimo a accueilli

21 Idem

25

Au long de ce parcours l'on à découvert que le barrage de BUDANA ne produit pas le courant en quantité espérée à cause de certaines pièces tombées en panne ou calcinées pendant la guerre. A propos, le témoignage d'un observateur identifié peut nous éclairer : «Après la destruction par incendie du site en 1993, seuls deux turbines de la centrale fonctionnaient : le premier avec une capacité de 3400 kW et le second avec 900 kW, tandis que la troisième est encore hors-service depuis 1988,

20

suite à une panne électrique ».

Les autres experts en la matière signalent qu'en plus de cette affirmation, lors de la visite du président à Bunia,

De tout ce qui précède, le diagnostic a révélé que cette étude loin de nous laisser indifférent à la situation, fait appel à une nouvelle problématique, celle de la remise en état du barrage de BUDANA.

5.2.c. L'EN DESSOUS DU PROBLEME.

Au-delà du contenu et de l'examen minutieux de l'état actuel du barrage de BUDANA, se pose celui de sa réparation. Tout se fait voir dans ce sens qu'au lieu de produire un courant de 5 kW qui pourrait suffire au besoin de la population et à l'industrie de Kilo Moto, cette centrale ne produit que 3,3 kw. Les études précédentes sur la question montre qu'on ne peut réhabiliter cette centrale qu'ayant 12 000 000 de

dollars américains selon l'entreprise Oil of Congo Sarl21.

Sans se nourrir de prétention de tout dire sur la ville de Bunia ainsi que sur l'état actuel du barrage de BUDANA, ce premier chapitre, s'est voulu une description générale de la structure existante. Il soutient en effet que Bunia est dans la Province Orientale. Elle est pourvue d'une histoire vérifiable, elle est /et reste à la fois coutumière et administrative possédant des grandes richesses potentielles, à la fois naturelles et hydrographiques. Ces nobles richesses lui ont attiré une croissante démographie inimaginable et des équipements d'intérêt public hors du commun en occurrence le barrage de BUDANA qui nécessite une réhabilitation.

26

CHAPITRE DEUXIEME : DE LA REHABILTATION DU

BARRAGE DE BUDANA.

Alors que le premier chapitre décrivait de manière générale la ville de Bunia et la centrale hydroélectrique de BUDANA, et que le diagnostic a révélé que l'état pathologique de celle-ci, ce deuxième se veut thérapeutique. Autrement, il cherchera, à partir des données fournies à le réhabiliter.

Ce travail sera réalisé en deux grands moments à savoir, une théorique, cherchant à décrire les objectifs et attentes de la population et l'autre purement technique qui, en fonctions des études récemment établies fera l'objet de la réhabilitation. Disons-le, cette partie du travail appelle à l'instruction dans le domaine.

II.1. ESQUISSE HISTORIQUE.

Nul n'ignore que le but préférentiel des ouvrages hydrauliques, bien entendu, l'utilisation des énergies renouvelables en général et la réduction de la concentration carbonique sur le plan socio-économique en basant sur leurs approches à des composantes à savoir : la vente du courant hydroélectrique pour le développement

22

environnemental, social, intégral, bref le développement durable.

D'ailleurs, plaidant pour les causes, ces ouvrages constituent de nouveaux types d'investissements car elles sont virtuellement inépuisables, très peu polluantes et, à leur avantage, bénéficient d'avancées technologiques et processus de

23

développement qu'il y a quelques décennies.

Par conséquent, à voir l'hydrographie de la ville de Bunia, on peut s'imaginer d'importantes ressources énergétiques satisfaisantes dont elle dispose.

Cependant, à l'heure où nombreuses nations investissent dans le domaine et

24

réhabilitent leurs ouvrages, l'expérience chez nous reste souvent décourageante si pas décevante.

22 NGOMO, Op cit., P.6

23 Idem, P.7

24 C'est le cas du Mozambique (juin 2006), de la Zambie (Mai 1997)... CAPPELLE J., Amélioration de la pratique de l'étude Aurore SUPPER, Mémoire du projet de fin d'études. Spécialité Génie civil. Etude de conception... sur le Rhin à plancher Bas (70), Juin 2010 ; Mali cf. annexes au rapport d'EIE.

27

Les événements malheureux et intermittents de l'été 2003 pour la ville de Bunia et se environs peuvent en illustrer valablement surenchérissait l'auteur. Lors de la seconde guerre du Congo, la ville et le district ont été le théâtre de nombreux combats. La localité a été le théâtre de sanglants affrontements durant l'été 2003 entre les ethnies LENDU et HEMA perpétrés par l'Union des patriotes congolais ainsi que les généraux rebelles NKUNDABATWARE et MUTEBUSI du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD).

Des nombreuses pertes civiles ont été causées par ce conflit. En Août 2003, une force européenne sous commandement français, l'opération ARTEMIS s'est déployée à Bunia afin de sécuriser l'aéroport (code : AAITA : BUX) et le centre ville. Cette opération a vu le déploiement de plus de 1.800 militaires provenant d'une

25

dizaine de pays.

Outre les routes, plus proche de nous, se trouve un témoin valable qui, présentant son espoir au Chef de l'Etat sur l'état actuel de la centrale hydroélectrique de BUDANA déclarait « après la destruction par incendie du site en 1993, seuls deux turbines de la centrale fonctionnent : le premier de 3400 Kw et le second avec 900 kw tandis que la troisième est encore hors-service depuis 1988, suite à une panne

26

technique.

De ce qui précède, il ressort qu'en plus de la destruction méchante et du manque d'expertise dans les divers services, l'insouciance de nos hommes politiques pour les biens communs, le manque d'attention de bénéficiaires pour les biens publics sont autant des raisons qui stigmatisent ces erreurs monumentales.

Un tel constat ne laisse personne indifférente. Il appelle plus qu'il interpelle chacun de nous à une prise de conscience pour le réaménagement de son territoire. Néanmoins, un tel projet ne peut pas tenir sans objectif valablement identifié et défini.

II.2. OBJECTIFS DE LA REHABILITATION.

Nous associant à d'autres cieux et en élaborant ce point nous voulons :

i' Promouvoir la fourniture et l'utilisation optimale de l'énergie afin de promouvoir le développement socio-économique de la ville de BUNIA ainsi que le maintien d'un environnement sur et sain ;

25 Panoramique...

26 BAFUA W., Okimo accueille J. KABILA à Bunia

28

V' Accroitre le nombre des abonnés et aménager le site les plus rentable pour le marché intérieur et pourquoi pas de exploitation ;

V' lever les contraintes d'un ordre technique et financier qui freinent l'utilisation des énergies nouvelles et renouvelables ;

V' assurer la restauration complète du barrage tout en le sécurisant et en se conformant à la réglementation en vigueur ;

V' identifier et évaluer les impacts prévisibles du projet sur les milieux physique, biologique et humain ;

V' mettre en oeuvre les principes de développement durale de gestion de projet ;

V' convertir l'énergie potentielle et cinétique d'une masse d'eau s'écoulant entre deux points d'altitudes présentant ainsi une dénivellation ou hauteur de chute en énergie électrique.

Une telle préoccupation ne peut jamais se réaliser sans difficultés. Elles sont d'abus de nature à identifier les pannes à corriger et des moyens appropriés à louer aux travaux.

II.3. LES DIFFICULTES AFFRONTEES.

1. liée à l'identification des erreurs.

En dépit de sa structure hydraulique physiquement complète ( avoir un barrage apparemment bon avec ses parties et constituants : une prise d'eau, un déssableur, une chambre de mise en charge, des conduites forcées, une usine ou le bâtiment de la centrale, les turbines, les alternateurs et un canal d'amenée et de restitution), la centrale hydroélectrique de BUDANA accuse beaucoup de pannes qui nécessitent absolument une réparation. Elles sont entre autre les fuites au niveau de la turbine, le vieillissement des batardeaux et grilles, le manque de certains groupes incendiées ou détruits par insuffisance technique et la destruction quasi journalière du bâtiment de l'usine.

En dépit de ce qui est précédemment, bien que l'état du génie civil manifeste ce manquement, le barrage fonctionne. Mais il requiert encore un grand effort pour son réaménagement.

29

27

2. liée à la mise sur pied d'un mécanisme de correction.

Les travaux de l'Entreprise Oil of Congo Sarl Présentés lors de la visite Joseph KABILA à la centrale hydroélectrique de BUDANA constituent pour ces présentes investigations non seulement un point de référence mais aussi et surtout un poteau indicateur pour l'élaboration d'un devis digne de ce nom.

Ce point vise en tout état de cause un établissement du coût prévisionnel par partie ou globalement, en fonction de la nature des travaux à réhabiliter le barrage. Pour cela, un projet bien conçu permet de minimiser les risques et les impacts pour l'environnement et les personnes. L'analyse des prescriptions du pré diagnostic ainsi que plusieurs visites sur site nous ont permis d'établir un diagnostic précis et complet de l'état actuel de l'ouvrage. De plus, les investigations géotechniques lancées, apporteront les informations nécessaires à la vérification de la stabilité externe et interne de l'ouvrage.

ACTION URGENTES POUR LE BON FONCTIONNEMENT DE BUDANA

Contractuellement, BUDANA doit fournir 3,5MW à la ville de Bunia, les interventions urgentes pour y arriver sont les suivantes :

+ installer de nouveaux régulateurs sur toutes les machines de 3,5MVA,

+ changer les aubes des turbines

+ Changer les joints des turbines,

+ Placer un transformateur supplémentaire pour pouvoir fournir toute cette énergie à la ville,

+ Remettre en état le groupe de 6,5MVA (alternateur ; vannes et tableau de commande)

27 Ibidem

30

II.4. VERIFICATION DE LA STABILITE DE L'OUVRAGE

4.1. La coupe AA

section5

+65,7

eau

section1

section4

+55

section3

section2

X

Calcul du fouit : P =

Y

= 9,3

10,7

= 0,869

Soit á = 41°

31

4.2. Evaluation de forces agissantes sur l'ouvrage

4.2.1. Forces verticales

1. Poids propres

a. Poids propres section 1

P= Z(b x h) x 8 x l

P1= 2,40t/m3 x 12,5m x 4,7m x ~ x 1m

= 70,5t

b. Poids propres section 2

P= b x h x 8 x l

P2= 3,5m x 20,4m x 2,4t/m3 x 1m = 171,36t

c. Poids propres section 3

P= b x h x 8 x l

P3= 12,5m x 6,4m x 2,4t/m3 x 1m = 192t

d. Poids propres section 4

P= Z(b x h) x 8 x l

P4=2,40t/m3 x 9,3m x 10,7m x ~ x 1m

=119,41t

e. Poids propres section 5

P= b x h x 8 x l

P5= 0,25m x 1,2m x 2,4t/m3 x 1m = 0,72t

Poids Total

EP= P1+P2+P3+P4+P5

= 70,5t + 171,36t + 192t + 119,41t + 0,72t = 553,99t

32

Calcul de bras de levier

· Section1 : Xp1= 3 x 4,7m = 3,13m

· Section2 : Xp2= ~~,~ ~ ~

= 10,2 m

· Section3 : Xp3 = 4,7 m + 6,4 m
= 7,9 m

· Section4 : Xp4 = 4,7 m + 6,4 m + 3 x 9,3 m = 14,2m

· Section5 : Xp5 = 4,7 m + 6,4 m+ z x 1,2 m = 11,7 m

Bras de levier de l'ensemble de l'ouvrage

? x P

XT = ?P

=

(3,13mx70,5t)+(10,2mx171,36t)+(7,9mx192t)+(119,41tx14,2m)+(11,7mx0,72t)

 

553,99t

XT = 9,37m

2. Calcul de la sous-pression

Pression : P= ä x h où h= hauteur de l'eau.

Poussée : P'= ä x h x ? x B

2

P'= 1,2t/m3 x (3,5m + 10,7m) x 0,66 x 2o,~m

2

=114,71t/m

Bras de levier : = ~ x 20,4 = 6,8 m

4.2.2. Forces Horizontales

"

a. La poussée de l'eau : Pe= ?.Z

= ~,~ # ~~,~" = 120,98t 2

Bras de levier : Xpe = s x (3,5+10,7) m = 4,73 m

33

b. La poussée du vent :

Nous appliquons la formule de GREAGER : > Hauteur du vague : H= 0,06v0, 48 + L0, 37

Avec V= vitesse de vague et L= la retenue

H= 0,06 x (151,2)0,48 + 18 0,37

= 1,94 m

> Poussée du vent : Pv = $.!"

2

= 1,2 # 1,94"

 

2

 

= 2,26t/m2

Bras de levier de la poussée du vent par rapport à la base

Xpv = 3 ! = 3 1 x 16 m

= 5,33m

c. Poussée sismique

Ps= 2

3

x á x k x h2 = 2 x 818 x 0,15 x (3,5+10,7)2

~

 

=16494,152kg/m =16, 49 t/m

Bras de levier: 2!

3

~ x (3,5+10,7) = 5,64m

~

 

d. Poussée due à d'inertie :

Pi= k x P = 0,15 x 553,99t = 83,099t/m Bras de levier : yG=6,44m

4.2.3. TABLES SYNTHETIQUES DES FORCES

a) Forces verticales

Forces

Intensité en tonne

Bras de levier en m

Moment stabilisant tm

Pp

553,99

9,37

5190,87

Sous-pression

-114,71

6,8

780,02

?

439,28

-

4410,842

34

b) Forces horizontales

Forces

Intensité en t

Bras de levier en m

Moment renversant tm

Poussée de l'eau

120,98

4,73

572,24

Poussée du vent

2,26

5, 33

12,05

Poussée d'inertie

83,099

6,44

535,16

Poussée sismique

16,49

5,64

93

E

222,829

-

1212,45

4.3. Vérification des conditions stabilité

2.1. La stabilité statique :

ü La condition de non glissement

?P% < 0 75 ? P& - ,

222,'29

= 0,507 ? 0,75 ok

439,2'

 

D'où nous disons que cette condition et vérifié.

ü La condition de non renversement

?()

Fr =? (* > 1,25

4410,'42 tm

Fr = 1212,45 tm

= 3,64 > 1,25 ok condition vérifie.

2.2. Equilibre élastique et vérification des contraintes

a. Condition du noyau central

Point d'application de la résultante par rapport à la base

CNC : + <X< 2B

3 - - 3

X =? P&

= 345','1,1212,45

439,2'

= 7,28 m

(),(*

+

3

~~,~= 6,8 m et ~+

~ 3

2-20,4 = 13,6 m 3

La résultante passe par le noyau central

35

b. Recherche de l'excentricité

- excentricité : e = -(B 2 - X) = -(20,4

2 - 7,28)

ok

e = 2,92m < +

6

> Point d'application des forces verticales par rapport au centre de rotation k

d1= EMs = 4410,842 tm

E Pv 439,28 t

= 10,04 m

= 1212,46

222,829

= 5,44 m

6 = 2,15 kg/cm2 admissible car < à la contrainte du sol de Bunia.

> Point d'application des forces verticales par rapport au centre de rotation k

d2 = EMr

E Ph

> Calcul de la résultante des forces passant par l'intérieur de l'axe central

- R2 = PH2 + Pv2

R2 = (439, 28)2 + (222,829)2

R = 492,56 t

c. Calcul des contraintes

- amax =

EPv (1+ 6e)

BL L

439,28 (1+ 6 x2,92)

20,4 1

= 398,8 t/m2

- 6mix =

EPv 6e

BL (1 L )

439,28 6 x2,92

20 1

,4 (1- )

= - 355,73 t/m2

N

6 =

S

d. Détermination des contraintes au sol avec N= PH= 439,28 t et S= 20,4 x 1m

439,28

6 =

20,4

= 21,53 t/m2

36

TROISIEME CHAPITRE : ANALYSE DES IMPACTS SOCIO-

ENVIRONNEMENTAUX DU BARRAGE DE BUBANA.

Toute la réflexion sur le deuxième chapitre était consacrée à l'étude des éléments constitutifs du barrage de BUDANA. Elle a débouché sur des éléments qui ont concouru à sa réhabilitation. Bien qu'ayant tous ses ouvrages, ce barrage n'était pas en parfaite opération. Ce chapitre par contre, voudra se focaliser en une étude d'interactions entre d'une part le barrage et d'autre part la population bénéficiaire sous forme d'une analyse d'impacts socio-environnementaux du barrage sur la ville de Bunia.

Toutefois, une telle préoccupation suppose la compréhension, bien entendu, la connaissance des termes à utiliser.

III.1. ELUCIDATION CONCEPTUELLE.

Généralement, les mots « impact », « environnement » et « étude d'impact environnemental » sont dans bien des cas revêtus de multiples significations qui nécessitent absolument une explication. Ainsi,

IMPACT.

D'après le Grand Larousse Encyclopédique, le terme « impact » vient du latin précisément du verbe « impigue ». Le concept « impact = impactus » signifie

28

heurté ou un endroit où vient frapper un projectile.

Ecologiquement, les impacts sont des déviations de dynamiques naturelles

29

d'évolution aboutissant à des modifications de l'état théorique d'écosystème.

Le parcours historique révèle quant à lui que l'impact tire sa source dans les actions à mener dans l'aménagement du territoire avec les grands projets (barrages, ponts, autoroutes...).

28 GLE p.

29 GOMO M., Dimensionnement et plan de gestion environnementale et sociétale de la construction du barrage hydroélectrique de Nadumba à Isiro, Mémoire, 2009-2010, p.52.

37

1' L'impact environnemental est intégré dans l'aménagement afin de déterminer quelles sont les évolutions de pratiques de l'aménagement ;

1' répondre aux questions de l'effet de l'aménagement ;

1' fondre en raison l'anticipation et les effets de l'action ;

1' déterminer la probabilité de l'impact, la transformation de l'action, le risque de l'aspect négatif et

1' d'évaluer la mise en péril de l'action socio-économique30.

Il s'avère important de porter une précision pour ce qui concerne une « action » dans ce travail. Elle est une transformation du milieu qui résulte directement de l'aménagement et qui peut entrainer d'autres transformations dans divers domaines. Les actions se situent au sommet des chaines d'effets et se distinguent des actions indirectes du fait que l'homme exerce un pouvoir direct sur eux. Dans cette optique d'idées, le barrage peut engendrer des actions avec des chaines indirectes et des transformations. Il faut en plus noter que toute action n'est pas de nature physique, elle peut être encore administrative, économique, technique ou réglementaire.

Illustrons - le par un exemple : l'action directe de créer un lac pour entrainer une transformation de la nappe phréatique, peut avoir une action indirecte sur l'agriculture en général.

En même temps, les impacts sont alors des faits visiblement perceptibles et mesurablement quantifiables et changeants.

III.2.VISIBILITE DE L'IMPACT.

Les effets produits par un projet constituent un indicateur qui permet d'évaluer son évolution ou les perturbations constatées lors de son parcours. Ils sont par définition, les traits dont nous nous servirons afin de décrire un domaine particulier. Un impact poursuit - il peut avoir plusieurs aspects dans un domaine. C'est cela qui fait la nécessité d'utiliser plusieurs indicateurs. D'ailleurs, le nombre et le type d'indicateurs doivent être bien choisis afin de donner la meilleure description possible

d'un impact31.

30 MACGILCHRIST S., Op. cit p 9.

31 Ibidem

38

Toutefois, selon l'observateur, la réalisation de n'importe quel projet entraine trois types de perturbations. Pour le cas qui nous concerne, seuls deux seulement peuvent nous concerner à savoir :

1. les perturbations minimes, celles qui sont dépourvues des modifications et

2. les perturbations importantes parce qu'entrainant des changements et des modifications au cours de leur réalisation.

Les premières ont trait à la structure du système inchangeable tandis que les secondes, quant à elles, transforment totalement leur structure et système.

Ce sont dont ces modifications et transformation qui sont à la base de la création d'une nouvelle structure qui, finira à un nouvel équilibre. Elles engendrent en sus, une structure dont le fonctionnement donnera naissance à un déséquilibre dynamique à base des effets que produit celle-ci.

Alors que dit-on de la nature des impacts ?

III.3. NATURE DES IMPACTS

La nature d'un impact est la somme des modifications subies par un domaine et se manifeste par un changement des caractères du domaine. Elle correspond à ce qui est le plus souvent compris par le mot impact dans l'usage général et sera employé comme tel ci-après.

La nature d'un impact se veut la condition absolument recommandée pour connaitre l'aspect temporel et spatial de tout impact. C'est le cas par exemple de la probabilité d'occurrence et récurrence, du délai et de la durée des transformations, de la localisation et de la répartition des retombées et enfin de l'étendue des effets. En plus, on recourt encore à l'utilisation d'unités de mesures afin d'identifier les traits caractéristiques du domaine en considération.

Néanmoins, signalons que cette récente remarque n'est toujours pas possible car il se pose le problème classique des non-quantifiables. Bien qu'ils existent, pour les domaines physiques et certains autres, des unités de mesures sont déjà bien établies. Pour les autres non cités ici, on se servira des indicateurs ordinaux.

39

III.4. TYPES D'IMPACTS.

Selon sa nature, un impact peut être positif, négatif, direct, indirect ou cumulatif et résiduel. Il l'est dans la mesure où :

V' Direct lorsqu'il exprime une relation de cause à effet entre une composante du projet et un élément de l'environnement.

V' Indirect, quand il découle d'un impact direct et lui succède dans une chaine de conséquences.

V' Cumulatif, au moment où il résulte d'une combinaison d'impacts générés par un même projet ou par plusieurs projets dans le temps et dans l'espace. Il convient par ailleurs de noter que les effets cumulatifs, proviennent de l'amplification d'un impact quand il est combiné aux impacts d'autres projets réalisés récemment ou en vue de réalisation isolés, ces impacts peuvent être insignifiants. Néanmoins cette considération n'exclut pas leur importance. Ce qui revient à dire autrement qu'ensemble ils deviennent importants en raison de leur concentration en un endroit et de leur cumulativité. C'est de cette interaction que revient leur totale importance.

V' Résiduel, au cas où cet impact reste l'application d'une mesure

32

d'atténuation.

Précisons en outre que les impacts indirects ou secondaires entrainent le plus souvent des changements moins évidents, qui se produisent plus tard de la source d'impact, de leur source. On peut l'illustrer par un exemple avec l'argument du cas du paludisme lié à un projet de drainage qui augmente les étendues d'eaux stagnantes.

III.5. DENSITE OU MESURABILITE DE L'IMPACT.

Au début de ce chapitre, nous disions que pour définir un impact, la connaissance de ses aspects spatial et temporel s'avérait nécessaire. En plus de cela nous avions souligné l'importance de la probabilité d'occurrence et de récurrence, du délai et de la durée des transformations, de la localisation et la répartition des retombées et enfin de l'étendue de ses effets. Nous recourions également à l'utilisation d'unités de mesures afin d'identifier les traits caractéristiques du domaine pris en considération. Tout ce qui précède se situe dans la ligne des échelles de perception de

32 SHALDLER B. et McCABE M., Manuel de formation sur l'Etude d'Impact Environnemental, Programme des Nations Unies Pour l'Environnement(PNUE), Division Technologie, Industrie et Economie, Service Economie et Commerce, 2e éd., p 338-339.

40

l'impact environnemental. Ces dernières sont des interactions purement étroites vécues entre l'environnement et les vivants c'est-a-dire les effets qu'il produit sur l'ensemble de se bénéficiaires.

Selon ses systèmes de référence, ces échelles peuvent être observées soit au micro échelle c'est-a-dire au niveau de l'individu ou de la famille ; au méso échelle lorsque cela touche un groupe d'homme élargi visant un intérêt commun d'ordre culturel, social ou économique ; ou encore à la macro échelle du moment où cela intéresse toute l'humanité pour des problèmes globaux tels que l'effet de serre. Précisons toutefois que ces problèmes résultent de l'accumulation des effets associés aux activités des échelles inférieures et non à l'avènement d'un seul projet susceptible d'engendrer un impact.

Echelles de perception de l'impact

Echelles de perception

Système de référence

Micro : Milieu de vie quotidien,

résidence, quartier, etc...

Un individu, un groupe restreint

Méso : Milieu de vie élargie, ville, région, Etat.

Un groupe d'intérêt commun (culturel, social, économique)

Macro : Condition de vie humaine,

continent, Terre.

Société, l'espace humaine.

De ce croquis, il résulte que la perception des échelles varie d'après son système d'émergence : micro, méso à la macro ou encore de la relation qui les unie :

V' La relation de micro à macro : il s'y dessine des échelles de référence partant d'un point précis à une unité vaste ;

V' de l'individu au groupe : lorsque les acteurs sur en fonction et leurs actions ;

V' relation de l'individu à une nation de territorialité suivant un but bien précis en de répondre à une demande socialement conditionnée. Signalons que sur territoire, il va donc inconsciemment provoquer un impact pour la satisfaction de son besoin ;

V' la relation du groupe : lorsqu'il est formé des individus qui utilisent un espace pour l'ensemble de besoins. Cet espace est utilisé et appréhendé de multiple façon.

33 Idem p. 281

34 Idem p. 99

41

III.6. CRITERES D'EVALUATION D'IMPACTS.

Les critères d'évaluation des impacts sont vraiment variés selon que l'impact soit nuisible sur les ressources naturelles, sur les fonctions écologiques ou les zones protégées :

V' Amoindrissement de la diversité des espèces,

V' Disparition ou fragmentation de l'habitat d'espèces animales ou

végétales,

V' disparition de population, d'espèces rares ou menacées,

V' atteinte à l'intégrité du système écologique, aux capacités de

résistance ou à la santé, par exemple ;

V' interruption de la chaine alimentaire,

V' déclin de la population de certaines espèces,

V' Altération de l'équilibre entre prédateurs et proies33.

Ces critères nous permettent de trouver l'importance des impacts.

III.7. IMPORTANCE DES IMPACTS.

Les impacts ont un rôle prépondérant dans l'étude d'un projet, Ils se situent avant, pendant et après la réalisation de celui-ci. Barry énumère certains rôles de ceux-ci :

V' Ils permettent de déterminer ou de prédire si le projet contribuera à la détérioration de l'environnement,

V' si ses impacts sociaux en résultent directement ou indirectement, ou encore ont de changements environnementaux,

V' servent à prévoir la probabilité ou l'acceptation des risques34.

Voulant le surenchérir, l'auteur, de sa part, elle constitue un jugement porté sur l'importance des modifications anticipées. Elle tient compte du contexte d'insertion spatial et temporel de projet. Ce jugement toutefois s'appuie sur des différents critères tels que les composants biophysiques :

42

a. Les composants biophysiques

V' la permanence de l'effet anticipé et son potentiel cumulatif ;

V' la rareté, l'unité des espèces ou des écosystèmes ;

V' la sensibilité du milieu d'insertion en ce qui à trait à la résilience ;

V' la réversibilité des impacts et les moments de manifestations de l'impact.

b. Les composants humains :

V' la sensibilité des groupes humains affectés ;

V' la réversibilité des impacts ;

V' la valeur accordée à la ressource qui subit l'impact et les conséquences économiques.

Cette importance nous aide préalablement à nous lancer dans une étude

35

environnementale.

III.8. ANALYSE D'IMPACTS.

Bien qu'importante, l'évaluation reste toujours un exercice difficile et souvent controversé. Car elle se situe sur les frontières mouvantes entre les faits et les chiffres, entre l'EIE et la prise de décision.

Faisant appel à tant autres réalités, tout impact ne peut être bien compris que dans un contexte quelconque, social, économique, environnemental...

III.9. ENVIRONNEMENT.

Le mot « environnement » est largement défini selon les contextes d'emploi. Il inclut des effets sur la santé et la sécurité humaine, la flore, la faune, les écosystèmes et la biodiversité ; le sol, l'eau, l'air, le climat et le paysage ; l'exploitation de la terre, les ressources naturelles, les matières premières, les zones protégées et les sites classés en raison de leur intérêt scientifique, historique et culturel ; les zones de loisirs ou d'agrément ; et les conditions et les mode de vie ainsi

que le bien-être des personnes affectées par le projet36.

35 WATHERN P., Environnemntal Impact Assenssment : theory and pratice, Routlege, London, s.éd. 1998, p77.

36 SHALDLER B. et McCABE M., Op cit p 258.

37 GOMO M., Op cit p52

38 WATHERN P., Op cit, P109

43

Ces différents aspects de cette définition peuvent faire l'objet d'une étude partielle ou totale selon les différents effets. Cependant, on remarque souvent que les effets sociaux, ceux sur la santé ainsi que les autres qui ne sont pas de nature biophysique, ne sont pas ou suffisamment traités.

Pour rejoindre nos préoccupations, on peut chercher à ce qu'entend par un impact environnemental.

Un impact est environnemental lorsqu'il désigne un ensemble des modifications à la fois qualitative, quantitative et/ou fonctionnelle de l'environnement engendrées par un projet, un processus, un procédé, un ou des organismes et un ou des

37

produits, dès sa conception à sa « fin de vie ».

Tandis qu'un impact sur l'environnement est l'effet défini à travers le temps et l'espace, d'une activité humaine sur une composante de l'environnement pris dans le sens large du terme c'est-à-dire avec ses aspects biophysique et humain, en

comparaison de la situation probable advenant la non-réalisation du projet38.

Ainsi, en dépit de toute cette abondante littérature et tout état de cause, il est certainement vrai que nous puissions analyser certains impacts socio-environnementaux de notre barrage de BUDANA. Pour ne pas être nourri de prétentions, nous survolerons sur ces aspects : social, sanitaire, économique et financier, industriel, énergétique, écosystème, géographique et fluvial.

a. Du point de vue social

Les impacts sociaux incluent les changements qui affectent les individus, les groupes, les communautés et les populations ainsi que leurs interactions. Les changements provoqués par ces impacts concernent la façon dont les gens vivent, travaillent, se distraient, se comportent les uns avec les autres et organisent la vie en société et institutions pour satisfaire leurs besoins d'une part et guider leurs actions collectives, d'autre part, ainsi que leurs valeurs, croyances, règles, traditions et leur perception de la qualité de la vie et du bien-être.

44

A ce niveau, on prélève 4 catégories d'impacts sociaux notamment :

V' Les impacts démographiques : ceux qui s'occupent des changements dans la taille et les caractéristiques d'une population. C'est le cas de la répartition par sexes ou tranche d'âges, les taux d'immigration et d'émigration et leurs conséquences sur les besoins en matière de services sociaux.

V' Les impacts culturels qui jettent un regard sur les changements dans coutumes, traditions et systèmes de valeurs, les incidences sur le patrimoine archéologique, historique, culturel et sur les structures et caractéristiques environnementales qui ont une signification religieuse ou rituelle.

V' Les impacts sur la société : c'est-à-dire ceux qui mettent, sur les changements qui affectent la structure, l'organisation, les relations sociales et les conséquences qui en découlent pour la cohésion, la stabilité, l'identité et les services.

V' Les impacts psychosociologiques, celles qui visent les changements qui affectent le bien-être et la qualité des individus, leurs sens de la sécurité et leur sentiment d'appartenance ainsi que leur perception des agréments et des risques.

b. Du point de vue sanitaire.

Ces impacts constituent un aspect important dans certains types de projets et peuvent être aussi bénéfiques que nuisibles. Ils peuvent l'être soit directement ou indirectement en raison de changements qu'ils provoquent dans l'environnement biophysique ; et indirectement, en raison des effets secondaires d'autres changements.

Autrefois, ils peuvent même entrainer une augmentation des risques de décès accidentel et blessures, pour les ouvriers et pour le public. C'est par exemple l'augmentation du trafic liée à la construction d'une route, d'une industrie.

Dans les régions chaudes et humides par exemple, la création de lac de retenue peut avoir une grande incidence sur les endémies. C'est le cas du paludisme, de bilharziose ou l'onchocercose.

45

c. Du point de vue économique et financier.

S'aurait été une ignorance crace d'oublier que tous les projets importants font l'objet d'une analyse avantages-couts. En outre, il arrive que certains aspects économiques et financiers d'un projet soient examinés dans le cadre d'une EIE, ainsi, quand ils ont des conséquences directes sur les impacts sociaux ou sur les impacts sur la santé.

Les impacts économiques sont étudiés pour prévoir les effets d'un projet sur l'emploi, le revenu par habitant. Le plus souvent, ils provoquent des impacts sociaux.

Nous pouvons par ailleurs identifier les facteurs qui déterminent les impacts économiques : la durée des travaux et de l'exploitation, le personnel requis pour chaque période ou phase de la construction, les compétences requises, le nombre de salariés et les salaires, les achats de matériels et autres dépenses, le résultat et les caractéristiques de l'économie locale.

Tableau d'impacts positif et négatif du barrage.

Impact économique négatif

Impact économique positif

1

Perte des emplacements de la

reproduction dans le lac pour les poissons

1. Développer du transport sur lac

2

Diminution des emplacements de reproduction dans la rivière à l'aval due à la réduction du débit

2. Amélioration des facilités de transport vers la région

3

Augmentation des couts de

traitement des eaux

3. Augmentation des acilités de recréation et de développement touristique

4

Dégâts causés par les secousses sismiques

4. Augmentation de rendement de

l'agriculture et de la sylviculture

5

Perte de la fertilité naturelle causée par la cessation des crues et des dépôts

5. Réduction des inondations à l'aval

6

Coupures de communication,

allongement des trajets

6. Introduction d'industries nouvelles

7

Conséquences indirectes sur

l'économie locale

7. Production piscicole

8

Difficultés de prises et de rejets d'eau

8. Production hydro-électrique

9

Migration de la population loin de la région du réservoir

9. Refroidissement et production

énergétique

10

Effets nuisibles, suite à la remontée

ou à la descente de la nappe
phréatique.

10. Satisfaction des besoins industriels et domestiques

46

Les impacts par leur opposé proviennent des changements qui interviennent dans les charges et les recettes des administrations publiques. Ces changements proviennent également et de manière générale de la réalisation de projet qui provoquent un accroissement important de la population et requièrent un développement des services et des infrastructures publiques.

Les facteurs qui déterminent les impacts financiers sont par contre, pour la plus part l'importance de l'investissement et le personnel requis :

V' la capacité des services et de l'infrastructure en place,

V' les systèmes fiscaux et autres revenus des administrations,

V' les changements démographiques liés au projet qui exigent une

évaluation lors de l'évaluation des impacts sociaux.

Que l'on ne perde pas de vue qu'un grand barrage peut constituer la pièce maitresse du développement d'une région. Le rôle de promotion joué par un barrage prend diverses formes selon les fonctions de l'ouvrage et les besoins régionaux à savoir :

V' maintien et contrôle d'écologie,

V' consommation pour le maintien de la vie,

V' sécurité contre les dommages physiques,

V' disponibilité et la certitude de la qualité de l'eau,

V' exploitation foncière,

V' transport,

V' recréation,

V' création des activités économiques production énergétique39.

Souvent, les retombées du barrage se font ressentir selon les différents processus. Il s'agit par exemple de la création, de l'élargissement ou du maintien des activités économiques suite aux actions directes de l'ouvrage ; des effets en chaine ou d'entrainement cela veut dire l'accroissement du maintien du niveau de production ou le changement de la nature des consommations intermédiaires ou produits d'une activité économique, entrainé par un accroissement ou une modification de la production d'une activité économique directement touchée par les actions du barrage. Les effets multiplicateurs c'est-à-dire la réutilisation successive des nouveaux revenus...

39MACGILCHRIST S., Op cit, p.20-21

47

d. Du point de vue industriel.

La réalisation d'un barrage présente des inconvénients aussi bien que des avantages dans le domaine de l'industrie. Le barrage est en effet destiné à assurer le développement des besoins en eau ainsi que la capacité de la vie. Les avantages commencent à l'aval. Par contre, la zone d'accueil subit la plupart des préjudices.

Au niveau régional les avantages pour l'industrie résultent des actions

suivantes :

i' la modification du régime hydraulique,

i' fluvial,

i' thermique ;

i' la distribution directe en eau,

i' la production énergétique et

i' la construction de l'ouvrage.

Toutefois, pour les industries locales l'influence du barrage se fait ressentir dès que la décision de faire l'ouvrage a été prise et elle se manifeste par l'arrêt des

40

investissements et une tendance accrue à l'émigration.

40 Idem p 331

48

Tableau.

A.E(1)

C des b(2)

R et V(5)

A Eco(4)

A.Econ(7)

R(9)

C.F.mén(11)

P.des b. c(3)

Commerce(8)

N.V.D.int(6)

Emploi(10)

Légende

1. Activités économiques

2. Consommation de biens intermédiaires

3. Production de biens de consommation

4. Activités économiques directement touchées par l'ouvrage

5. Revenus et valeur ajoutée produits

6. Non valorisation de produits intermédiaires

7. Activités économiques en aval

8. Commerce

9. Revenus

10. Emploi

11. Consommation finale des ménages.

41 Idem., p.66

49

e. Du point de vue énergétique.

La production hydroélectrique prend une place de plus en plus importante avec le prix croissant des autres sources d'énergie non renouvelables. La régulation des débits rend la production hydroélectrique plus efficace en aval.

A en croire, l'auteur surenchérissait : « les centrales nucléaires et thermiques ont pour leur part de forts besoins en eau et nécessitent parfois la construction d'un barrage pour la satisfaction de leur seul intérêt...L'incorporation de la production électrique dans un barrage est souvent avantageux, du fait que cela permet une flexibilité accrue du projet dans le cas des surestimations des besoins en

41

eau ».

f. Au niveau de l'écosystème.

Ces faits sont constatés :

V' Pour la faune aquatique par exemple on remarque qu'il a destruction des frayères qui vont se reproduire sur la nouvelle cote à cause du manque d'un substrat caillouteux ou des macrophytes pour se reproduire.

V' Pour ce qui concerne la flore aquatique quant à elle, l'on constate la disparition de cette espèce végétale qui engendre des retombées significatives sur l'oxygénation de l'épilimnion. Pourtant ces nombreuses catégories constituent une position clé dans l'écosystème.

V' La faune terrestre constituée de mammifères, les oiseaux, les reptiles, les amphibiens et les arthropodes connait la destruction des anciens habitants lors de la noyade pour les moins mobiles (c'est le cas chez les mammifères). Alors que les oiseaux, souples qu'ils sont, on assiste à la création d'un nouveau plan d'eau qui peut solliciter la fréquentation des oiseaux aquatiques en migration. Ou encore, ils peuvent aller jusqu'à la nidation à condition que la zone soit suffisamment tranquille. Cette retombée bénéfique aide à compenser la perte progressive de leur milieu naturel provenant de l'assèchement et du drainage des zones humides.

V' A l'opposée de la flore aquatique, pour la flore terrestre, bien qu'il soit permis de `nettoyer' la future emprise du barrage avant la mise en eau afin de minimiser les éventuels effets négatifs sur la quantité des eaux, l'incinération de la végétation terrestre constitue une perte importante en matière nutritive pour l'écosystème.

42 Idem., P.126

50

Cependant, il faut faire attention à ce que les arbres inondés ne constituent pas un gène pour la navigation ou pour la pêche.

Précisons que la détérioration de l'ancienne flore terrestre, donne lieu à une prolifération rapide des algues, lors de la mise en eau du barrage, suivie quelques mois après un accroissement sensible de la vie piscicole.

Du point de vue climatique : Climatiquement, les grandes retenues d'eau pourraient avoir un impact sur le climat. C'est le cas en particulier à propos des grandes retenues créées dans les pays intertropicaux.

g. Au niveau de la géophysique.

1. la morphologie :

Elle joue un rôle prépondérant dans le conditionnement des impacts d'un barrage. Sans trop s'occuper de types de morphologie, du point de vue esthétique, on sent que leur impact est plus fort à cause du caractère linéaire de ces ouvrages en terre qui sont le moins admirés au changement de nature des rives exposés à la suite d'une fluctuation de niveau de l'eau.

2. la morphologie fluviale :

Certes l'édification d'un obstacle sur une rivière modifie le transit des matériaux solides déplacés par le courant ainsi que la vitesse d'écoulement des eaux. Le barrage peut arrêter une partie importante des matériaux. Ceci entraine deux effets notamment la sédimentation dans la retenue ou un abaissement du lit alluvionnaire à l'aval de l'ouvrage. A ce moment là, il peut y avoir une évacuation partielle des dépôts lors des chasses et une élévation temporaire du lit à l'aval du barrage.

En outre, à l'aval de l'ouvrage, les eaux non chargées auront une capacité d'érosion renouvelée et pourront concourir à l'évolution générale du lit sans qu'il soit possible de dire, à priori, si cette évolution sera accélérée ou ralentie.

42

D'après certains auteurs, on épingle quelques conséquences d'un abaissement trop important du lit à l'aval de l'ouvrage :

( Une mise en cause de la stabilité des ouvrages (barrages, ponts, seuils artificiels, prises d'eau...),

( La difficulté d'alimentation de prises d'eau,

( L'abaissement de la nappe phréatique avec tous les effets que cela implique.

51

III.10. SEDIMENTATION.

Evidemment le problème de sédimentation est très varié. Il n'explique pas seulement entre les mais aussi dans le temps. Le processus de sédimentation est complexe et fait toutefois intervenir plusieurs facteurs et phénomènes. Elle a quelques conséquences :

V' La neutralisation des fonctions du barrage,

V' Le stockage,

V' La Protection entre les crues,

V' Lis irrigations... ;

En amont de la retenue il y a une modification de la morphologie du cours d'eau puissant, les sections deviennent plates et plus petites. Cela entraine des inondations plus fréquentes. D'autre part, le dépôt de couches imperméables empêche le drainage des terres inondables.

Affirmons que la construction du barrage constitue l'obstacle au transport de sédiments. Sans trop extrapoler, le barrage agit comme un gigantesque décanteur et ce la occasionne l'alluvionnement de la retenue. Conséquemment, l'eau restituée dans le cours d'eau à l'aval présente un déficit de sédiment. L'on remarque en plus que l'équilibre de transport solide est perturbé. On observe le plus souvent un creusement du lit par érosion à l'aval. En plus les eaux prélevées pour l'irrigation sont déchargées d'une part de matériaux pas en suspension et réduisent ainsi l'apport nutritif naturel accompagné d'une conduite à l'emploi d'engrais chimiques.

III.11. TRANSPORT DES MATERIAUX.

Il se fait toujours suivant différents processus selon la nature des matières. D'ailleurs, la charge des matières dépend du pouvoir transporteur de la rivière, de l'apport des érosions et des sédiments présents sur le lit de la rivière.

Même si l'influence des barrages sur le débit des cours d'eau est connu il y a longtemps, son développement par contre reste encore quelque peu significatif. Les modifications rencontrées dans ce cas peuvent être regroupées en trois catégories que voici :

V' Conséquences en amont du barrage où l'on remarque la formation d'un delta avec un mouvement progressif en amont ;

V' Conséquences dans l'emprise du barrage où se dessine une perte de la capacité de stockage et

52

1' des conséquences en aval de la retenue où il y a suppression des matières en transport, modification de la morphologie fluviale, augmentation du pouvoir érosif de la rivière en aval du barrage, réduction de la richesse

en matières nutritives, réduction importante de la vitesse des
écoulements des crues ainsi que du pouvoir érosif.

Il se pourrait qu'au transport des matériaux est lié à la migration des espèces des poissons par exemple. Reconnaissons que si les mesures particulières d'accompagnement ne sont pas réalisées c'est-à-dire des échelles à poissons, la migration entre l'amont et l'aval devient difficile et bien entendu interrompue. Par contre l'on observe le plus souvent la colonisation de la retenue par de nouvelles espèces.

III.12. LA QUALITE DES EAUX.

Il serait difficile d'énumérer toute une liste des conséquences d'un barrage sur la qualité des eaux. Cette difficulté tient du fait de la nature même des eaux d'une part et de l'importance qu'elles subissent.

Cependant, les transformations éventuelles de la qualité des eaux résultent

de plusieurs processus dont on peut citer :

1' Le stockage de l'eau qui favorise la sédimentation des matières en

suspension et auto- épuration des eaux ;

1' L'entrophisation de l'eau ;

1' La stratification thermique et chimique de l'eau ;

1' Le régime des courants, la situation des prises d'eau et leur mode

d'utilisation ainsi que les types d'évacuateurs ;

1' Les interactions entre les eaux de la retenue et les sédiments ainsi que les

roches qui forment l'emprise. On peut également ajouter la pénétration

d'anciens dépôts d'ordures ;

1' La qualité des eaux entrantes et

1' L'utilisation touristique du lac...

Tous ces phénomènes forts complexes proviennent de plusieurs paramètres et des conditions défavorables qui les produisent: La bactériologique, l'ampleur de la pollution par rapport à la capacité d'auto- régulation ; le taux d'oxygène dissous dans les eaux, la forte accumulation des matières toxiques ou radio- actives. Bref les grands problèmes de qualité des eaux résultent de péage des pollutions du bassin versant ainsi que de l'eutrophisation et la stratification des eaux ; et largement encore du régime biologique qui va se produire après la création de l'artificiel.

43 Barrages...

53

Outre ces faits énumérés, sachons que selon le milieu (en pays arides exemple), on observe une sorte de stratigraphie importante. Ce phénomène empêche le plus souvent le barrage des eaux dans la retenue. L'apport en matière organique de la rivière consomme pour la biodégradation une quantité importante d'oxygène qui entraîne un déficit en oxygène dissous. Ce phénomène est amplifié au cas où la surface de la retenue n'a pas été totalement déboisée avant le remplissage. En sur observe dans certains cas une accélération du phénomène d'eutrophisation.

III.13. L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU BARRAGE43.

Les aménagements hydrauliques sont, bien entendu, destinés à accroitre d'une part la qualité de vie et d'autre part d'assure la sécurité de la population bénéficiaire. Une telle affirmation ne peut pas manquer d'assurer certes des effets si bien minimes soient-ils et importants sur l'environnement.

Les ouvrages hydroélectriques notamment le barrage en occurrence ne manque pas de constituer une barrière (bien que momentanée) à l'écoulement naturel d'un cours d'eau bien que créant une retenue. Outre ce qui précède, tant d'autres effets essentiels peuvent être énumérés. Il s'agit notamment de :

a. L'inondation de terres immergées par la retenue :

A ce stade on constate entre autre la perte de la faune, de la flore et le déplacement des populations. Les cas du barrage des Trois-Gorges, actuellement en construction en Chine peut être de grande signification.

b. La modification du régime d'écoulement à l'aval :

Souvent en cas de dérivation qu'on remarque notamment la restitution d'un seul débit ...à la rivière à l'aval,

V' la modification du lit de la rivière et subséquemment l'influence de la capacité de la rivière à évacuer les crues,

V' la suppression des petites et moyennes crues ou leur forte réduction par le laminage dans la retenue ;

54

i' des ilots,

i' des berges et autres zones de grande valeur écologique,

i' l'inondation périodique de surface de frayères, marécages et étangs.

c. Séisme induit par la retenue :

Notons que la surcharge qu'occasionne un réservoir dans une région à risque sismique élevé pourrait provoquer des séismes si le premier remplissage ne s'effectue pas sous un contrôle rigoureux.

d. Risque de glissement :

Signalons que la montée du plan d'eau dans une retenue peut mettre en mouvement des terrains instables sur des rives. L'accident du barrage de VAJONT en Italie en 1963 peut en être un exemple le plus significatif.

Avant de jeter l'éponge, signalons qu'il sera incomplet de parler de l'impact, de l'environnement et (ses aspects) sans qu'ait évoqué l'étude d'impact environnementale. Comme le titre le stipule, il s'agit d'un processus systématique destiné à identifier, prévoir et évaluer les effets sur l'environnement d'activités ou des projets. Pratiquement l'EIE met l'accent particulier sur la prévention, la réduction ou

la compensation des effets néfastes du projet (étudier ou élaborer)44.

En plus une `étude d'impact sur l'environnement, en tant qu'instrument national, doit être entreprise dans le cas des activités envisagées qui risquent d'avoir des effets nocifs importants sur l'environnement et qui dépendent de la décision d'une autorité nationale compétente'. Autrement, l'EIE sert avant tout à prévenir ou à réduire les effets nuisibles des grands projets de développement, tels les centres électriques, les barrages et réservoirs, les complexes industriels etc. Il est en plus un outil de planification pour promouvoir le développement durable en intégrant les

45

considérations environnementales.

44 SHALDLER B et McCABE M., Op cit, p.123

45 Idem p.281

46 E.U., p.3

47 E.U., P.8

55

CHAPITRE QUATRIEME : VERS UN PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIETALE DU BARRAGE DE BUDANA.

En se basant sur l'état actuel du barrage de BUDANA, le troisième chapitre, s'est évertué à l'analyse et l'étude du barrage en vue de proposer sa réhabilitation. Cependant, ce travail est conditionné par plusieurs facteurs parmi lesquels la question des impacts s'est posée avec beaucoup d'acuité. Elle reste cependant fondamentalement accrochée à celle des moyens de sa faisabilité.

En effet, on ne saurait terminer cette investigation sans souligner l'importance capitale que revêt la question de la sécurité dans la gestion de ce barrage. Car sait-on, avec l'avancement des sciences et des techniques, économie et sécurité sont loin d'être en opposition. Par contre bien de solutions apparaissent à la fois comme moins couteuses et plus sures lorsqu'on sait prédire les accidents- qui sont inévitables- dans les oeuvres humaines ; et qui surviennent le plus souvent par conjonction de plusieurs causes. D'ailleurs ne suffira-t-il pas de confirmer qu'aucune réalisation n'est à l'abri de l'imprévu et qui ne puisse prendre le caractère

46

d'imprévisibilité aux limites de la science.

Pour arriver à un tel but, ce travail procédera par des principes qui apparaissent objectivement généraux et connus de tous. Il s'agit de, il est fondamental de ne pas risquer d'ajouter aux dommages naturels d'un déluge ce qui produirait la rupture de l'ouvrage. Il faut en plus, prévoir des marges de sécurité très substantielles

47

pour les ouvrages d'évacuation des crues, tout en tenant compte du type du barrage.

IV.1. OBJECTIFS.

Cette stratégie aura pour objectifs :

1' Vouloir renoncer à certains projets ou éléments de projet qui pourrait avoir des impacts négatifs ;

1' étudier les zones fragiles du point de vue de l'environnement, et

1' mettre en place des mesures préventives pour échapper que se produisent les impacts négatifs ;

56

V' gérer et contrôler les impacts liés à la réalisation du projet ;

V' Renforcer les effets bénéfiques du projet sur le plan social ;

V' faire en sorte que les impacts négatifs résiduels soient limités à un niveau acceptable. Ce qui fait appel à une méthode adoptée au problème posé.

IV.2 METHODE.

En s'appuyant sur les études existantes et résultats de recherche disponibles, évaluer les potentiels négatifs à partir des investigations de l'environnement pour minimiser les impacts sur l'environnement. Identifier les impacts négatifs potentiels. A cet effet, les formations spécifiques seront dispensées aux différents acteurs selon les rôles qu'ils seront appelés à jouer.

Nous espérons que la meilleure façon d'élaborer ce plan sera de le faire en fonction des impacts analysés ci-haut. Ainsi par rapport à l'ouvrage, on devra penser à la régulation du niveau d'eau en amont.

IV.3 REGULATION DU NIVEAU D'EAU EN AMONT.

A ce stade, les clapets pourront maintenir le plan d'eau en amont à un niveau constant appelé consigne en autorisant une plage de variation plus ou moins 10 cm autour de cette consigne. Actuellement, la cote du plan d'eau varie entre la cote de cette crête des vannes de retenue et du radier des mêmes passes. L'on ne perdra pas de vue que la fonctionnalité du futur dispositif de franchissement piscicole, nécessitera de maintenir un plan d'eau « fixe » pendant la période de remplissage. Alors se posera la question de :

IV.4 EVACUATION DE CRUES.

Les capets mobiles devront s'effacer dans le radier en vue de libérer une section mouillée suffisante pour ne pas faire obstacle au passage des crues en tenant compte de la perte de la section liée aux ouvrages de génie civil c'est-à-dire piles et culées.

57

IV.5. MODES DE FONCTIONNEMENT.

L'ouvrage sera pourvu d'un fonctionnement en mode automatique, manuel et semi-automatique. L'objet des différents modes de fonctionnement est le suivant. Pour ce qui nous concerne, nous allons nous limiter à l'explication de deux modes de fonctionnement.

A. Commande automatique.

L'ouvrage est entièrement géré par l'automate programmable en fonction de la cote amont, aval et de la cote du bassin, de la position des vannes et des consignes préétablies, le relayage étant inopérant.

B. Commande manuelle.

La manoeuvre est possible via des boutons attaquants le réglage, l'automate étant mis hors tension. Dans ce mode de fonctionnement, chaque clapet sera manoeuvré volontairement par un opérateur par l'intermédiaire de l'armoire de commande ou d'une télécommande. L'opérateur choisira la manoeuvre voulue et l'automatisme de commande déclenchera les commandes nécessaires.

Actuellement seule la rigole d'alimentation est équipée de rainures de batardage. Il n'est pas prévu d'équiper les autres passes compte tenu de l'exigence de la distance entre l'axe des rails et celui du clapet par rapport au pavement amont des piles. Les mouvements s'arrêtent sur les fins de course. Ces manoeuvres seront effectuées à « une direction » des équipements depuis les piles ou le local de commande.

IV.6. MODE DE MAINTENANCE.

Le mode de maintenance est un mode manuel permettant de placer le tablier et ses organes de manoeuvre dans n'importe quelle position pour assurer les opérations de maintenance préventive et curative, de ce fait dans ce mode des fins de course ne sont pas actives.

58

Ce mode de fonctionnement présente un risque de détérioration des matériels (les fins de course étant inactif) mais est indispensable pour assurer certaines opérations de maintenance, notamment sur les organes de manoeuvre. Son activation sera protégée et il fera l'objet d'une description précise dans la notice d'exploitation des équipements.

Ces manoeuvres seront effectuées à « une vue directe » des équipements depuis les piles ou le local de commande.

IV.7 LE MODE DE SECOURS.

Dans ce mode de fonctionnement, le clapet pourra être manoeuvré, aussi bien à la monté qu'à la descente en conduisant une rupture complète et durable de l'alimentation en énergie électrique du site par le réseau de distribution de l'énergie électrique ou de défaillances mineures du système de contrôle commande telles que :

1' défaillance de l'automate programmable,

1' Défaillance d'un composant de l'armoire de commande, 1' défaillance d'un moteur électrique et

1' La défaillance d'une pompe hydraulique48

IV.8 LA REDUCTION DES IMPACTS49.

C'est une étape d'EIE au cours de laquelle on identifie des mesures pour éviter, réduire et/ ou remédier les impacts. Ces mesures sont mises en oeuvre dans le cadre du processus de gestion des impacts. Ces deux éléments sont indispensables pour assurer que le processus d'EIE conduise à des pratiques qui permettent de supprimer les effets sur l'environnement des projets proposés.

Pour qu'elles fonctionnent, les mesures de réduction ont été mises en oeuvre correctement et au bon moment. On appelle ce processus la gestion des impacts. Il se déroule pendant la réalisation du projet. Il convient de préparer un plan écrit avec un calendrier des mesures approuvées.

Les mesures de réduction sont une composante essentielle du processus d'EIE. Elle cherche à empêcher les impacts négatifs et à maintenir à un niveau

48 SOGREAH, Op cit, P.36-38

49 CAPELLE J. Amélioration de la pratique de l'Etude de l'Impact Environnemental, P.307-319

59

acceptable ceux qu'on peut éviter. Les opportunités de gestion des impacts apparaissent tout au long du cycle de projet. Les objectifs des mesures de réduction sont de :

V' trouver des meilleures alternatives ou façons de réaliser les objectifs du projet ;

V' renforcer les effets bénéfiques du projet sur le plan de l'environnement et sur le plan du social ;

V' éviter de réduire les impacts négatifs ou au besoin les remédier ; et V' Faire en sorte que les impacts négatifs résiduels soient limités à un niveau acceptable.

Pour cela, il s'avère nécessaire de penser aux objectifs de la gestion des impacts tels que :

V' La mise en oeuvre des mesures de réduction ;

V' La mise en place de systèmes et procédures à cet effet ;

V' La mise en place du contrôle d'efficacité des mesures de réduction ; V' la prise des mesures nécessaires en cas d'impacts imprévus.

Il est donc important et de manière générale de conclure que le rapport `EIE prévoit les impacts des projets et formule des recommandations concernant leur réduction en leur gestion. Il constitue avant tout un document de planification discrétionnaire. Habituellement, les termes et conditions d'approbation du projet sont fixés par un document séparé. Et que ce rapport inclut généralement un plan de gestion d'environnement (PGE), appelé aussi plan de gestion des impacts. Toutefois, ce dernier contient essentiellement des engagements qui lient le promoteur du projet et transpose les mesures d'atténuation et de contrôle des actions que doit mener le promoteur du projet. Qu'est ce cela veut dire ?

IV.9. LES MESURES D'ATTENUATION.

Assurément on a vu qu'au cours de l'analyse des impacts environnementaux (chapitre 3), tout n'avait pas été maléfique. Cependant, il y a beaucoup d'impacts positifs du barrage sur l'environnement. Ce point veut apporter quelques remèdes aux éventuels changements énergétiques constatés sur la vie humaine, faune ou la flore.

Comme ce travail parait été le premier sur le barrage de BUDANA, il reprend quelques secteurs vitaux de l'étude d'impacts environnementaux sur la ville de Bunia.

60

50

1. Du point de vue humain.

Il faudra privilégier autant que possible l'embauche de l'oeuvre locale et l'achat des produits locaux, offrir des compensations, les approprier ou sources alternatives des revenus aux hommes et femmes ayant un accès limité à leurs moyens de production ou les ayant perdus, s'assurer que les pauvres et les autres groupes vulnérables peuvent continuer à satisfaire leurs besoins fondamentaux ; si possible, offrir à ceux qui sont affectés directement par le projet, de profiter de nouveaux emplois ou d'opportunités génératrices de revenus.

2. Du point de vue sol.

Le projet devra éviter les zones sensibles à l'érosion afin de réaliser les travaux en saisons sèche ; minimiser les zones à circulation de la machinerie ; éviter l'aménagement des voies d'accès dans l'axe de fortes pentes. Pour cela, il devra en plus, favoriser plutôt les pentes à orientations perpendiculaires ou diagonale par rapport à la pente ; utiliser les bancs d'emprunt plutôt que d'en créer des nouveaux ; après les travaux, restaurer les bancs d'emprunt en stabilisant les pentes et facilitant la régulation de la végétation.

3. Du point de vue gestionnaire.

Ce plan est une conséquence de l'Evaluation Environnemental et Sociétale(EES) qui vise entre autres dans les principes à identifier un ensemble de mesure d'atténuation qui sont techniquement appropriés, financièrement acceptables et aisément applicables dans le contexte du plan. Identifiables lors de la préparation de l'EES, on les met à l'appréciation des experts, soumis à l'appréciation des autorités et à la population qui en sont des bénéficiaires. Car explicite la décision et la déclaration de faire l'ouvrage suppose ipso facto l'acceptation sociale des conséquences sur la

51

logique mentale et les impacts sur la psychologie sociale.

Il tient à décrire les mesures, les actions et les moyens à mettre en oeuvre avant, pendant, et au cours de et même après la réalisation du projet. Il visera à éliminer, mieux à réduire jusqu'au niveau acceptable les impacts clés dans les divers

50 KINDA J., p.55

51 MACGILCHRIST R., Op cit, p.12

61

domaines de la vie c'est-à-dire biophysique, socio-économique, sanitaire déjà identifiés lors de l'EES. Dans ce plan, on souligne la place importante de l'implication de la population.

4. L'implication du public.

A en croire Jan CAPPELLE, souvent, les populations locales ne sont pas les bénéficiaires des projets. Par contre elles portent le poids de leurs effets nuisibles. D'ailleurs cette implication est un principe fondamental et une source d'information précieuse concernant les impacts principaux, les mesures potentielles de réduction, de l'identification et de réduction, de l'identification et la sélection des mesures alternatives dans tout le processus de l'EES en général. Elle est en plus une porte du succès de la population, de l'exécution de la mise en place des opérations et de la gestion des propositions d'un projet. Elle permet de s'assurer que le processus d'EIE et de l'EES est un processus ouvert, transparent et solide, caractérisé par une analyse

52

justifiable. Cette implication s'explique enfin à un double niveau : de la logique mentale et de la psychologie sociale.

Bien que la construction d'un barrage puisse avoir des effets bénéfiques au niveau local, le cas de l'essor du tourisme par exemple, un tel aménagement est le plus souvent considéré comme une menace par certains habitants.

4.1. Du point de vue de la logique mentale.

Jouant un rôle inexplicable dans le système social et plus capable d'amorcer d'importantes transformation dans plusieurs domaines, les modifications y apportées mis en cause. Dans ce sens qu'une modification des connaissances d'un acteur se manière d'agir ou de réagir.

Très souvent, la réalisation d'un aménagement entraine toujours une évolution progressive de la logique mentale des différents acteurs touchés par le projet. Les premiers changements résultent de la possibilité de la construction d'un barrage et éventuellement la déclaration officielle. Les premières conséquences se manifestent particulièrement au niveau local par une forte hésitation à investir dans les zones susceptibles de recevoir des inconvénients du projet. Tandis que les conséquences pour les régions bénéficiaires sont ressenties par une augmentation de l'optimisme qui constitue un attrait supplémentaire pour les industries de l'extérieur.

52 CAPELLE J., Op cit, p.161

53 Idem, p.316

62

4.2. Du point de vue de la psychologie sociale.

A ce niveau, l'impact psychologique d'un projet de barrage prend plusieurs formes suivant l'étape du projet et les acteurs concernés. De temps en temps, la population locale manifeste d'une part des sentiments d'angoisse et l'hostilité envers les organismes responsables et d'autre part, celui d'angoisse. Celle-ci résulte de l'incertitude liée aux modifications susceptibles d'être apportées au mode de vie de différents acteurs lorsque ceux ci se sentent incapables à l'égard de leur avenir.

5. La compensation des impacts.

Elle sera réalisée pour remédier aux impacts résiduels inévitables pour réhabiliter le site ou l'environnement est affecté ; remettre en état préalable du site ou de l'environnement affecté par le projet.

Ainsi depuis la nuit du temps, cette compensation a toujours impliqué le paiement d'indemnités pour la perte de terres ou d'agréments résultant d'un projet. L'auteur de l'ISPIS explicite en son genre, on peut négocier des compensations avec les communautés touchées par un projet. Dans ce cas, elles constituent, en d'autres termes, un dédommagement pécuniaire direct ou un investissement réalisé par le

promoteur du projet53.

6. Les mesures gestionnaires par rapport au barrage.

Bien qu'il soit difficile de dissocier les mesures d'atténuation de ce qui va être question sur cette partie du travail, nous croyons pour ce qui concerne, qu'il est important de :

> Définir un débit réservé à laisser déverse sur l'ouvrage ;

> Entretenir quotidiennement le niveau de formation et de sensibilisation du personnel aux mesures environnementales et sociales préconisées. Outre l'information du public, organise de formation dans le cadre de l'utilisation de l'énergie électrique sur les effets bénéfiques du barrage ;

> donner une formation des employés sur les aspects socio environnementaux surtout pour ce qui concerne les aspects sécuritaires ;

63

> fournir un équipement de protection, couramment et mieux approprié et adapté à la nature des travaux à réaliser ;

> mettre en place un équipement de surveillance du barrage et de lutte contre les intempéries (avoir un système d'anti-incendie) ;

> prévoir les kits de secours au cas où le mauvais contact arrivait (ce que l'on ne souhaite pas) ;

> Procéder aux inspections régulières et fréquentes pour établir un diagnostic et un cheking général pour la reprise normative de la

surveillance des ouvrages au niveau de la retenue ;

> Et que, par des formations de renforcement des capacités des acteurs techniques mêmes déconcentrés en vue d'une évaluation environnementale ;

> De suivi des mesures d'atténuation pour qu'ils soient capables de faire de suivi des impacts environnementaux, et

> Surtout être capable de proposer des mesures d'atténuation,

> Être capable d'identifier les impacts, de comprendre les principes de l'EIE,

> Capable d'entreprendre le suivi,

> de s'intégrer dans l'éducation environnementale,

> arriver à évaluer les potentiels négatif à partir des investigations du terrain ;

> Être capable de produire une matrice pour chaque perturbation de l'environnement.

De manière spéciale, les services techniques concernés par le suivi environnemental bénéficient d'un programme de renforcement de capacité en évaluation, et supervision des travaux et suivi des indicateurs environnementaux et de la mise en oeuvre des mesures compensatrices. Toutefois, soulignons l'importance de la formation, de l'information et la sensibilisation des populations en cas de moyens et selon les exigences du moment- seront centrées des impacts.

Faudra t-il conclure ?

Le troisième chapitre s'est voulu durant tout ce parcours comme une étude des impacts environnementaux. Sûr de la conscience que doit avoir un ingénieur de tous les effets nuisibles (sans oublier le positif), que peut être occasionné sur projet embryonnaire c'est-à-dire dès le début de ses études jusqu'à la réalisation de celui-ci, devront prendre toutes précaution mieux toutes les mesures préventives et nécessaires pour limiter ces effets d'une part et d'autre part intégrer le rapport bénéfice-

inconvénients dans son analyse. Il ne saurait mettre de coté, -c'est une
recommandation évidente - celle de la pérennisation du projet déjà réalisé.

64

CONCLUSION

L'établissement d'un plan sommaire de gestion environnementale et sociétale de la réhabilitation du barrage de BUDANA nous a paru si actuel que le conclure serait une imperfection. Au lieu d'être bouclé, il ouvre qu'on le veuille ou pas à des nouveaux horizons.

Néanmoins il fait appel à la réhabilitation du Barrage de BUDANA situé dans la province Orientale, cible de plusieurs guerres qui n'ont fait que détruire des équipements d'intérêts publics. Bunia, la ville prospère, aujourd'hui sombrant dans l'obscurité, lance un cri d'alarme pour la réhabilitation de sa centrale hydroélectrique qui jadis faisait sa fierté. Le disfonctionnement de ce bijou est lié d'une part à la mauvaise politique de notre gouvernement, du manque de maitrise dans le domaine de l'énergie et du manque d'intérêt de son bénéficiaire.

Certes, la réhabilitation de cet ouvrage mettra en valeur les ressources renouvelables et favorisera de nouveau l'essor touristique, l'augmentation économique, diminuera là forte utilisation des hydrocarbures et facilitera l'accès au courant électrique permanant en vue de sa domestication.

A partir d'une démarche quadripartite, nous avons eu sa localisation et situation géographique, celle de la Province Orientale, cas du district de l'ITURI dans le territoire d'Irumu ; cette étude nous a permis de voir son fonctionnement. A propos, tout a révélé que le Barrage convient des pannes qu'il faut réparer-selon la faisabilité-pour sa réhabilitation ; nous nous sommes évertués beaucoup sur les impacts socio-environnementaux de ce barrage. Autrement, en dehors de ce qui peut être traité de négatif qui sera d'ailleurs minime, ce barrage est une importance capitale pour les populations. Ce point nécessite un coup de torche. Cette investigation sur les impacts a commencé par une élucidation de concepts et s'est achevée par une analyse des impacts environnementaux. Pour y parvenir, un examen minutieux a été mené. Elle est partie de l'étude générale des impacts regroupant ainsi la visibilité des impacts, leur nature, leurs types, leur densité, leurs critères d'évaluation, leur importance. Celle sur les impacts environnementaux, quant à elle, a suscité un autre niveau de clavier. A propos, nous montrions qu'un impact environnemental désignait un ensemble des modifications à la fois qualitative, quantitative et /ou fonctionnelle engendrées par un projet, un processus, un ou des organismes visant la vie. Ceci se vit sur tous les secteurs vitaux : social, industriel, sanitaire, économico-financier, énergétique, écosystème, climatique, géographique... Tandis qu'en ce qui concerne notre barrage, les aménagements hydrauliques étaient destinés à accroitre d'une part la qualité de vie et d'autre part d'assurer la sécurité de la population bénéficiaire. Nous avions, avant

65

de jeter l'encre montré comment pérenniser ce projet de grande envergeure en mettant sur pied un plan sommaire de gestion du barrage.

Ce travail ne prétend pas avoir étanché la soif de tout un chacun, dans le domaine de l'énergie électrique renouvelable, il en est qu'un jalon, pour les études ultérieures et reste/ est déjà souci à toute sorte de critique pour sa perfection.

- THEVENIN.J, Modification de la qualité de l'eau dans les lacs artificiels de barrage. Onzième congrès des grands barrages, Madrid, 1973

66

BIBLIOGRAPHIE

- CAPELLE J, Amélioration de la pratique de l'Etude de l'Impact Environnemental,

- SALDIER B et MECABE M, Manuel de formation sur l'Etude d'Impact Environnemental Programme des Nations Unies pour l'Environnement(PNUE), Division Technologie, Industrie et Economie Service Economie et Commerce, 2e éd, p.s.l ; 2002.

-MACGILCHRIST R.S, L'insertion des barrages réservoirs dans le cadre de l'aménagement du territoire, Thèse de doctorat, Paris N-Sorbonne, 1981,405p.

-EI SHANY, Impact de la construction de barrages hydroélectriques, J. Hydraulique, Div, 1977, 103, NONH9, 1007-1020.

- COFFY et alii, Modifications apportées aux activités humaines par la réalisation de barrage, Onzième congrès de barrages, Madrid, 1973,

- NORMAN WERGRET, Public participation in water planning: A critique of theory Doctrine, and Practice, in water Ressources Bulletin, vol, 7, Na, 1February 1971, pp 26-32.

- COMBELLES et alii, Mesures prises en France pour faciliter la protection des populations à l'aval des zones submergées. 11e congrès des grands Barrages, Madrid, 1973

- DUSSART B, Ecologie des lacs de barrages et action de ceux-ci sur le milieu environnement, Annis hydrobiologique,...

- FLECKINGER R, Evolution d'un écosystème de cours d'eau de montagne à débit régulé artificiellement. Bull. Acad, Vét. France, 51, 337-350.

- GREGORY et PARK, Influence des barrages sur le lit des rivières, 14 ref. Water ressources Research, April 1975, p. 8-74. 870-873.

67

- WARNER et alii, Grands projet de réserves en eau : analyse des informations utilisées pour la recherche de l'impact sur l'environnement, s.l, Décembre 1975, 227p.

- I.CHERET. Conséquences de la construction des barrages sur l'environnement. Rapport de synthèse, I.CHERET et Rapports 32, 36. Onzième

congres International des grands barrages, Madrid 1973.

- GOMO MANZANGENZE M, Dimensionnement et Plan de gestion environnementale et sociétale de la construction du barrage hydroélectrique de Nadumba à Isiro, Mémoire présenté et défendue en vue de l'obtention du Diplôme d'Ingénieur en BTP, Kisangani, 20092010, 61+38p.

-WATHERN P, Environment Impact Assessment, Theory and Practice, Routledge, London, 1988, P.273

- GUIGO M, Gestion de l'environnement et systèmes expert, Paris, Masson géographie, 1995, p.181.

- Programme des Nation Unies pour l'Environnement(PNUE) : Principes directeurs pour l'évaluation de l'impact sur l'environnement des industries et les critères environnementaux de leur implantation, 1980, 87p.

- Programme des Nation Unies pour l'Environnement(PNUE) : Principes directeurs pour l'évaluation de l'impact sur l'environnement dans les pays en voie de développement, 1985, 93p.

- BOUVARD M., Barrages mobiles et prise d'eau en rivières, Paris, 2e édition, collection de laboratoire national d'hydraulique, 1960, 267p.

- KINDA J., Etablissement d'un plan de gestion sommaire environnementale et sociétale des travaux de construction du barrage de KAKOBOLA dans la province du Bandundu Mémoire présenté et défendue en vue de l'obtention du Diplôme d'Ingénieur en BTP, Kinshasa, 2009-2010;

- YEMBI MENAKUNTUALA J., Etudes d'impacts environnementaux de la construction d'un cite d'enfouissement technique à Mitendi/Mont Ngafula, Mémoire présenté et défendue en vue de l'obtention du Diplôme d'Ingénieur en BTP, Kinshasa, 2007-2008, 85P

68

ANNEXES

69

Vue barrage Amont 3

Rivière et Grillage 4

La rivière SHARI 1

Vue rivière et décantation 2

Chambre de décantation 5

Vue barrage aval 6

70

Canal d'amené 7

Ir Michaël et les plongeurs à BUDANA 8

Ir Michaël à BUDANA 9

Chambre de mise en charge 10

Les Conduites forcées 11

Le Bâtiment des machines 12

71

Point de fouit à la turbine 13

Rotor alternateur 14

Point à soudes sur la conduite forcée 15

Canal de restitution 16

Les Câbles usés 17

Arriver de l'eau turbinée à la rivière 18

72

Rainure des vannes 21

Ir MUGISHA et GT OMER à BUDANA 22

GT Omer à BUDANA 19

Section du stator défectueuse 20






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci