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Etude des propriétés hydriques de la zone non saturée de la nappe du quaternaire au sud de la Côte d'Ivoire: zone de Grand- Bassam

( Télécharger le fichier original )
par Marius KOLIA
Université Nangui Abrogoua ( Côte d'Ivoire ) - Maà®trise en sciences et gestion de l'environnement 2013
  

Disponible en mode multipage

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République de Côte d'Ivoire

o
Union- Discipline- Travail

UNIVERSITE
NANGUI ABROGOUA

UFR - SGE

Sciences et Gestion de l'Environnement

ANNEE : 2008-2009

N° du candidat : Nom : KOLIA

Prénoms : MARIUS

Laboratoire de Géosciences et Environnement

JURY :

Président :

Dr KOUASSI Williams (Maître-Assistant)

Directeur de mémoire : Dr KOFFI Kouadio (Maître-Assistant)

Membre :

Dr KOUAME Innocent (Maître-Assistant)

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

N° de série :

Mémoire pour l'obtention du diplôme de

MAÎTRISE

en SCIENCES ET GESTION DE L'ENVIRONNEMENT

Option : Sciences et Techniques de l'Eau

Thème :

Etude des propriétés hydriques de la zone non saturée de la nappe du Quaternaire au Sud de la Côte d'Ivoire : zone de Grand-Bassam.

Date de soutenance : 26 Avril 2013

Mémoire de maîtrise STE Table des matières

i

TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS iii

DEDICACE vi

LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES vii

LISTE DES FIGURES viii

LISTE DES TABLEAUX ix

RESUME x

INTRODUCTION 2

CHAPITRE 1 : ZONE D'ETUDE 5

1.1 Situation géographique 5

1.2 Climat 6

1.2.1 Pluviométrie 6

1.2.2 Température 7

1.3 Sol et végétation 8

1.4 Géologie et hydrogéologie 8

1.4.1 Géologie 8

1.4.2 Hydrogéologie 8

CHAPITRE 2 : ZONE NON SATUREE 9

2.1 Définition 9

2.2 Caractérisation de quelques propriétés hydriques de la zone non saturée 9

2.2.1 Porosité 9

2.2.2 Perméabilité 11

Mémoire de maîtrise STE Table des matières

ii

2.2.3 Granulométrie 13

CHAPITRE 3 : MATERIEL ET METHODES 19

3.1. Matériel 19

3.2 Méthodes 19

3.2.1 Mesure de la porosité efficace 19

3.2.2 Mesure de la conductivité hydraulique 22

3.2.3 Mesure de la granulométrie 24

3.2.4 Coefficient de corrélation 26

CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSION 29

4.1 Résultats 29

4.1.1 Porosité efficace et conductivité hydraulique 29

4.1.2 Moyennes granulométriques 30

4.2. Discussion 31

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 35

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 37

ANNEXE 41

Mémoire de maîtrise STE Avant-Propos

III

AVANT-PROPOS

Le présent travail est le fruit de la participation de plusieurs personnes et structures. C'est pourquoi il est indispensable, avant de présenter ce mémoire, d'adresser mes vifs et sincères remerciements aux personnes ressources et aux structures qui ont contribué de près ou de loin à sa réalisation :

Professeur GOULA Bi Albert, Doyen de l'UFR des Sciences et Gestion de l'Environnement (UFR SGE) ;

Docteur TAHOUX Martine, Directrice du Centre de Recherche en Ecologie (CRE) ;

Professeur SAVANE Issiaka, Doyen honoraire de l'UFR des Sciences et Gestion de l'Environnement à l'Université Nangui Abrogoua, Directeur du Laboratoire des Eaux Continentales du Centre de Recherche en Ecologie qui m'a accueilli au sein dudit Laboratoire ;

Mon encadreur, Docteur KOFFI Kouadio, Maître-assistant au Laboratoire de Géosciences et Environnement à l'Université Nangui Abrogoua, qui a bien voulu que j'emboîte ses pas dans le domaine de l'hydrogéologie. Il est à l'origine de la réalisation de ce travail. Je manque sincèrement de mots pour le remercier et laisse le soin au Tout-Puissant de le faire. Mon plus grand souhait est d'avoir à tout moment un comportement digne de la confiance qu'il a placée en ma modeste personne ;

Docteur KOUAME Kouassi Innocent, Maître-assistant au Laboratoire de Géosciences et Environnement à l'Université Nangui Abrogoua, pour sa disponibilité et ses conseils ;

Messieurs le Président du jury et les membres du jury, merci pour tout et surtout d'avoir accepté de juger ce travail ;

Mémoire de maîtrise STE Avant-Propos

iv

Messieurs GNOLEBA Irma et NENEFE Marius qui, au-delà des conseils, ont été mon support financier aux fins du présent travail. Ceci m'a permis de me consacrer exclusivement à l'achèvement de mes travaux plutôt qu'à la recherche d'une source de financement. Par voie de conséquence, je voudrais qu'ils trouvent ici l'expression de toute ma gratitude ;

Je remercie de tout mon coeur Monsieur TOURE Condé Ibrahima et son épouse pour leur sens de l'hospitalité, la solidarité fraternelle, le soutien financier et moral exprimés à mon égard.

Docteurs KOUAKOU Eugène et KOUADIO Alex, ont également tout entrepris pour me faciliter l'obtention du stage afin de pouvoir rédiger ce mémoire. Grâce à eux, je n'ai pas eu du tout de soucis pour ce qui concerne mon stage. Je leur dis un merci infini ;

Je remercie également Monsieur KOFFI Jean-Louis, à la SODEXAM, de m'avoir fourni des données météorologiques.

Merci à feu BOUKARY Zerbo, ex-correspondant AIP à Grand-Bassam, pour les informations sur la commune de Grand-Bassam qu'il m'a fournies.

Merci à la Direction départementale de la construction, de l'assainissement et de l'urbanisme de Grand-Bassam pour la carte de Grand-Bassam.

Merci au Docteur DOUAGUI Aristide, qui a suivi de près les travaux de terrain et de bibliographie. Sa disponibilité, ses conseils et son soutien moral ont été d'une grande utilité pour l'édification de ce mémoire.

Que mes collègues KOUAME Kouamé Jean Jacques, KOUADIO Justin, KOUAKOU Séraphin Zoumanan, KONAN N'Deffou Bénédicte, ADOU Kouakou Eric, TRAORE Inza, BAMBA Dramane, ADOU Mathias et

Mémoire de maîtrise STE Avant-Propos

V

ARRA Stanislas reçoivent ici mes remerciements pour les souffrances endurées au cours des travaux de terrain et de laboratoire et les multiples services rendus ;

A ma soeur ZOH Rachelle pour ses conseils et aides précieuses.

Je n'oublie pas ma mère OHOULAN Akouba, mon père KOLIA André et mes frères à Grand-Bassam et à Bonoua qui, en réalité, s'associent à moi pour remercier tous ceux dont je viens de citer les noms. Que l'Eternel Dieu les comble de ses riches bénédictions !

Mémoire de maîtrise STE Dédicace

je puisse arriver à ce niveau.

Trouve dans ce travail la joie pour moi d'être ton fils et toi mon

qui a su me donner le courage et l'attention nécessaires pour

Puisse le Tout Puissant t'apporter le bonheur espéré.

KOLIA DIBI TAO ANDRE

Je dédie ce travail à mon père

père.

que

vi

DEDICACE

Mémoire de maîtrise STE Liste des abréviations et acronymes

VII

LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES

°C : degré Celsius

um : micromètre

AFNOR : Association française de normalisation

AIP : Agence Ivoirienne de Presse

CRE : Centre de Recherche en Ecologie

Km : Kilomètre m : Mètre

mL : Millilitre

mm: Millimètre

m/s ou m.s-1 : Mètre par seconde

Moy : Moyenne

pH : Potentiel Hydrogène

SGE : Sciences et Gestion de l'Environnement

SODEXAM : Société de Développement et d'Exploitation Aéroportuaire et Maritime

TDR : Time Domain Reflectometry (mesure du temps de propagation)

UFR : Unité de Formation et de Recherche

VIII

Mémoire de maîtrise STE Liste des figures

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Carte de localisation du site d'étude

6

Figure 2: Pluviométrie mensuelle (2010) en mm à Abidjan

7

Figure 3: Températures moyennes mensuelles (2010) en °C à Abidjan

7

Figure 4: Différents types de porosité

11

Figure 5: Courbe granulométrique d'un sable

15

Figure 6: Carte des sites de prélèvement

20

Figure 7: Protocole de mesure au laboratoire de la porosité efficace

21

Figure 8 : Dispositif de mesure de la conductivité hydraulique de la couche

superficielle (infiltromètre de Muntz)

..23

Mémoire de maîtrise STE Liste des tableaux

ix

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Récapitulatif sur les points de mesure de la porosité de drainage .... 21

Tableau II : Récapitulatif sur les points de mesure de la conductivité hydraulique

24

Tableau III : conductivités hydrauliques et porosités efficaces des différents

secteurs de la zone d'étude 29

Tableau IV : Paramètres granulométriques des sols de la zone d'étude 31

Mémoire de maîtrise STE Résumé

X

RESUME

Cette étude fait état de l'évaluation des propriétés hydriques de la zone non saturée de la nappe du Quaternaire à Grand-Bassam. Pour ce faire, la porosité efficace, la conductivité hydraulique et la granulométrie du sol ont été déterminées. Les résultats des analyses effectuées montrent que dans l'ensemble, les matériaux de sol de Grand-Bassam ont une porosité efficace comprise entre 9 et 44,17 %. Cette porosité est caractéristique des sables. L'étude de la granulométrie indique que la zone d'étude est recouverte à 73 % de sables grossiers et 27 % de sables moyens. La conductivité hydraulique a une valeur moyenne de 10-4 m/s. Cette valeur reflète le comportement d'une zone perméable.

La zone non saturée de la nappe du quaternaire de Grand-Bassam est constituée principalement de sables grossiers avec une forte perméabilité donc sujette à la pollution.

Mots clés: vulnérabilité, nappe, quaternaire, porosité efficace, conductivité hydraulique, granulométrie.

INTRODUCTION

Mémoire de maîtrise STE Introduction

2

Les eaux souterraines constituent environ 2/3 des ressources mondiales en eau douce exploitable (Banton et Bangoy, 1997). Ces eaux représentent une ressource vitale lorsqu'il s'agit de faire face aux besoins des collectivités (UNESCO, 1992). L'eau est un élément primordial pour tout développement économique. Cette eau est parfois contaminée par les activités anthropiques. Mais si la pollution des eaux de surface est perceptible, celle des eaux souterraines est moins apparente. Cette dernière est parfois négligée (Henri, 1975). Or ces eaux souterraines constituent une réserve immense utile à l'homme. C'est de l'eau protégée par les terrains qui la recouvrent. Mais la partie supérieure de ces terrains, la zone non saturée joue un rôle important dans les systèmes drainants, car c'est dans cette interface que les échanges d'eau, de polluants et de microorganismes vers la nappe ou vers l'atmosphère se produisent (Thais, 2004). Elle constitue une barrière contre la pollution directe de la nappe. Cela dépend des caractéristiques hydrodynamiques de la zone non saturée qui recouvre la nappe. La connaissance des propriétés hydrodynamiques est importante pour la résolution de la plupart des problèmes de transport de nutriments et de flux d'eau dans les sols. En effet, elles permettent de quantifier les flux d'eau et de nutriments, de sels minéraux dans les sols (Weynants, 2005).

Le concept de vulnérabilité à la pollution est fondé sur le fait que l'environnement physique et biologique c'est-à-dire le milieu naturel fournit une certaine protection contre le transfert des polluants vers les ressources en eau. Ce terme a été introduit par Margat (1970). Il est défini et utilisé de manière très diverse (Gogu et Dassargues, 1998; Lallemand Barres, 1994; Lallemand et Roux, 1989).

En Côte d'Ivoire, la nappe du Quaternaire est confrontée au problème de pollution. Les travaux effectués par Douagui (2005) sur l'application de la méthode Drastic ont révélé la vulnérabilité de cette nappe à la pollution. D'autres auteurs, ont montré que la vulnérabilité à la pollution de cette nappe est surtout due à sa surface libre proche du sol qui se situe entre 0,16 m et 1,09 m et donc susceptible de recevoir les polluants d'origine diverse (Aghui et Biémi, 1984 ; Jourda, 1987 ; Brou, 2002 et Douagui, 2005).

Dans tous les cas, les propriétés de cette nappe sont peu connues parce que peu d'étude porte sur l'étude des propriétés hydriques de la zone non saturée de la nappe du Quaternaire au sud de la Côte d'Ivoire.

Mémoire de maîtrise STE Introduction

3

L'objectif de ces travaux est la détermination de la porosité efficace, de la conductivité hydraulique et de la granulométrie à partir du sol de la commune de Grand-Bassam en vue de l'évaluation des risques de pollution de la nappe du Quaternaire.

Ce travail est divisé en trois grandes parties :

- la première partie porte sur les généralités relatives au milieu d'étude et

aux caractéristiques hydrodynamiques.

- la deuxième partie, décrit le matériel et les méthodes utilisés pour

l'exécution des travaux sur le terrain et au laboratoire.

- la troisième partie présente les principaux résultats obtenus et leur

discussion.

PREMIERE PARTIE :

GENERALITES

Mémoire de maîtrise STE Généralités

5

1. ZONE D'ETUDE

1.1. Situation géographique

Grand-Bassam est une zone humide côtière située le long du littoral ivoirien en bordure de l'Océan atlantique. Il est situé dans le Sud-Est de la Côte d'Ivoire, dans la sous-préfecture et le département de Grand-Bassam, dans la région administrative du Sud-Comoé, à 43 Km au Sud-Est d'Abidjan. Il est délimité au Nord par les communes de Bingerville et d'Alépé, à l'Est par la Commune de Bonoua, à l'Ouest par la commune de Port-Bouët et au Sud par l'Océan Atlantique. La population de Grand-Bassam est estimée à 88118 habitants en 2012. Grand-Bassam est arrosé par trois cours d'eau qui sont : la Lagune Ebrié, la Lagune Ouladine et le fleuve Comoé (Figure 1). La commune compte près de 22 quartiers et villages dont Impérial, Oddos et Mockey-ville.

Mémoire de maîtrise STE Généralités

6

Figure 1: Carte de La commune de Grand-Bassam.

1.2. Climat.

1.2.1. Pluviométrie.

La zone d'étude se situe dans le climat attiéen, faciès littoral avec une pluviométrie abondante (Rougèrie, 1960). La pluviométrie annuelle en 2010 est 2149,6 mm (Sodexam, 2011). Elle est caractérisée par quatre saisons : une grande saison sèche (Décembre à Avril), une grande saison des pluies (Mai à Juillet), une petite saison sèche (Août à Septembre) et enfin une petite saison des pluies (Octobre à Novembre) (Figure 2).

Mémoire de maîtrise STE Généralités

pluviométrie (mm)

450

400

350

300

250

200

150

100

50

0

Mois

7

Figure 2: Pluviométrie mensuelle (2010) en mm à Abidjan (Annexe 1)

1.2.2. Température.

La température moyenne annuelle en 2010 est de 27,9 °C. Ce sont les mois de Mars (29,7°C) et d'Avril (29,6°C) qui sont les plus chauds. Le mois d'Août (25,4°C) est le plus frais (Figure 3).

Le taux d'humidité varie de 80 à 90 %.

Température (SC)

31

30

29

28

27

26

25

24

23

Mois

Figure 3: Températures moyennes mensuelles (2010) en °C à Abidjan (Annexe 2)

Mémoire de maîtrise STE Généralités

8

1.3. Sol et végétation.

Le sol est sableux, avec des bas-fonds plus ou moins marécageux par endroit. La végétation de la commune est une savane arborée dont le paysage végétal est dominé par des plantations de cocotiers sur tout le long du cordon littoral (Anonyme 1, 2011).

1.4. Géologie et hydrogéologie.

1.4.1. Géologie.

Au plan géologique, la zone de Grand Bassam repose sur un sol qui s'est développé selon la topographie et la profondeur de la nappe phréatique. Cette zone se localise dans la zone centrale du bassin sédimentaire où on observe du Nord au Sud les formations miopliocène à quaternaire. Les plateaux sablo-argileux miopliocène du continental terminal au Nord, dominent les sables argileux des bas-plateaux anthéholocène qui sont relayés au Sud par les vases et sables lessivés fluvio-lagunaires. Le cordon littoral quaternaire plus au Sud est formé de cordons marins sableux successifs. On observe à l'Est de ces cordons et rides de sables marins, moyens à grossiers, une génération de cordons de sable moyen à fin blanc jaunâtre (Yaokokoré et N'Douba, 2005).

1.4.2. Hydrogéologie.

Les sables quaternaires contiennent des eaux douces alimentées par l'infiltration des précipitations. La perméabilité des terrains superficiels

Mémoire de maîtrise STE Généralités

dans lesquels se développe la nappe du quaternaire se situe entre 10-4 m.s-1 et 10-3 m.s-1 pour les sables argileux des bas plateaux et 10-3 m.s-1 pour les

sables des cordons marins (Aghui et Biémi, 1984 ; Jourda, 1987 ; Tapsoba, 1990 ; Brou, 2002 et Douagui, 2005). Le débit des ouvrages de captage varie de 2 m3.h-1 à 22 m3.h-1.

2. ZONE NON SATUREE.

2.1. Définition

La zone non saturée est la zone du sous-sol comprise entre la surface du sol et la surface d'une nappe libre. Le transfert des polluants dans le sol s'effectue d'abord à travers la zone non saturée (ZNS) avant d'atteindre la zone saturée.

Dans cette partie, la quantité d'eau est temporaire et est en transit. La vulnérabilité des nappes phréatiques et le risque de leur pollution dépendent de la constitution structurelle et de l'importance de cette zone. L'état de saturation du milieu permet de distinguer de bas en haut : la frange capillaire (zone juste au-dessus de la surface de la nappe), la zone de transition et la zone d'évapotranspiration (zone située immédiatement sous la surface du sol). La teneur en eau de cette dernière zone est en relation avec le type de sol et le climat (Castany, 1982).

2.2. Caractérisation de quelques propriétés hydriques de la zone non saturée.

9

2.2.1. Porosité

Mémoire de maîtrise STE Généralités

10

2.2.1.1. Définition de la porosité

La porosité totale (n), est la propriété d'un milieu poreux ou fissuré, de comporter des vides. Elle est exprimée en pourcentage (%), et est égale au rapport du volume des vides (Vv) d'un milieu, au volume total (Vt) de l'échantillon (Castany, 1982). On peut aussi l'exprimer en millimètres de hauteur d'eau pour la surface concernée (Roger, 1996). Elle s'exprime comme suit :

n =

x 100 (1)

2.2.1.2. Différents types de porosité

On distingue selon la nature des vides dans les terrains trois types de porosités (Figure 4):

- la porosité d'interstices : c'est celle des formations meubles (graviers, sables, etc.) ou des roches solides non encore complètement colmatées ; les pores sont interconnectés. Ce type de porosité peut être détruit par cimentation des grains comme chez les grès (Figure 4a).

- la porosité de fissure : elle est celle des roches compactes fracturées ; elle est due aux déformations tectoniques ou aux plans de stratification, de foliation et de schistosité (Figure 4b).

- la porosité de chenaux : elle est causée par la dissolution des roches ou par la croissance des plantes vasculaires dans les plans de failles, cela provoque l'élargissement des fractures (Figure 4c).

Mémoire de maîtrise STE Généralités

a- Porosité d'interstices

11

b- porosité de fissure c- porosité de chenaux

Figure 4 : Différents types de porosité (in Anonyme 2, 2011)

2.2.1.3. Facteurs de la porosité

La porosité est dépendante de la forme, de l'agencement des grains constituant la roche, mais aussi de leur degré de classement, de compaction, de cimentation (in Anonyme 2, 2011). La fracturation et l'altération par dissolution des niveaux rocheux peuvent également constituer des facteurs favorables au développement de la porosité.

2.2.2. Perméabilité

Mémoire de maîtrise STE Généralités

12

2.2.2.1. Définition

Selon Castany et Margat (1977), la perméabilité (K) ou coefficient de Darcy, est l'aptitude d'un milieu à se laisser traverser par un fluide sous l'effet d'un gradient de potentiel. Elle concerne donc la vitesse de circulation de l'eau dans un aquifère. C'est pourquoi sa dimension est [L.T-1] soit m/s. Plus le sol est perméable, plus l'eau s'y infiltre.

2.2.2.2. Paramètres influençant la perméabilité

De nombreux facteurs influent sur la perméabilité du sol. Certains, comme la nature du fluide (sa viscosité, son poids spécifique, sa masse volumique, sa température et la quantité de sels dissous). Par exemple, plus un fluide sera visqueux moins il aura tendance à s'écouler dans l'aquifère. D'autres facteurs tels que la nature du milieu traversé (sa granulométrie, sa porosité) et la taille des pores du sol ont beaucoup d'importance en ce qui concerne le taux d'infiltration (pénétration de l'eau dans le sol) et le taux de percolation (déplacement de l'eau à l'intérieur du sol). Enfin, la perméabilité dépend aussi des interactions éventuelles d'ordre chimique et physique entre fluide et roche.

2.2.2.3. Différents types de perméabilité

Il existe quatre grands types de perméabilité : la perméabilité intrinsèque; la perméabilité de Darcy (perméabilité normale ou conductivité hydraulique); la perméabilité des fissures et perméabilité de chenaux.

- La perméabilité intrinsèque : K = 100d102 (cm2) formule de Hazen, dont le facteur principal est le diamètre efficace des grains (d10). C'est le

Mémoire de maîtrise STE Généralités

13

facteur du coefficient de perméabilité propre au réservoir. On appelle perméabilité intrinsèque, le volume de liquide en m3 d'une unité de viscosité cinématique traversant en une unité de temps (en s), sous l'effet d'une unité de gradient hydraulique. Elle s'exprime en darcy.

1 Darcy = 0,987.10-12 m2

- la perméabilité de Darcy est la perméabilité normale obtenue pour les écoulements lents ou laminaires à travers les terrains poreux. Elle exprime la conductivité hydraulique normale des terrains.

- la perméabilité des fissures est une perméabilité acquise postérieurement par une roche qui à l'origine était un aquifuge, roche imperméable qui ne contient pas de l'eau.

- la perméabilité de chenaux est une perméabilité acquise par une roche à la faveur soit de l'activité des plantes fracturophiles, soit de la dissolution.

2.2.3. Granulométrie

La connaissance des matériaux constitutifs d'un sol nécessite de les séparer en fonction de leur taille. L'étude granulométrique, ou granulométrie, est l'ensemble des techniques de laboratoire, permettant de déterminer les caractéristiques physiques, pétrographiques et géochimiques des roches meubles (Castany, 1982). Elle repose sur :

- l'examen microscopique : géométrie, forme, dimensions et disposition dans l'espace (arrangement) des grains et des vides ;

- l'étude pétrographique : nature des minéraux constituant les grains, argiles en particulier (échanges d'ions) :

- l'analyse chimique des grains : sels solubles ;

- l'analyse granulométrique : dimensions des grains.

Mémoire de maîtrise STE Généralités

14

Seule l'analyse granulométrique sera étudiée.

2.2.3.1. Intérêt de l'analyse granulométrique

Selon Castany (1982) l'analyse granulométrique est une opération importante. Elle permet :

- d'accéder aux caractéristiques des vides par celles des grains ;

- de classer quantitativement les roches meubles et de dresser des

cartes, trame de la distribution spatiale des paramètres hydrodynamiques ; - de calculer les paramètres granulométriques ;

- de procéder à l'équipement technique des puits et sondages : calcul de l'ouverture des parties captantes (crépines), calibrage du gravier des massifs filtrants.

2.2.3.2. Paramètres granulométriques du milieu poreux

Une roche meuble, milieu poreux, est constituée d'un assemblage de particules solides ou grains et des vides. Leurs caractéristiques géométriques sont : le diamètre et la surface. L'analyse granulométrique a donc pour but la mesure des diamètres des grains par des paramètres granulométriques (Castany, 1982).

2.2.3.3. Classification granulométrique

Les dimensions des grains des roches meubles s'étalent dans une gamme, en général continue (Castany, 1982). L'opération consiste à faire un tri des grains en utilisant des tamis standards (tamis 1/2/4/5,6 /6,3 /8/16/31,5 /63).

Mémoire de maîtrise STE Généralités

15

Ensuite faire un classement des grains en gamme de diamètres déterminés, c'est-à-dire l'établissement d'une classification granulométrique.

2.2.3.4. Courbe granulométrique cumulative et ses caractéristiques

Le traitement statistique des données de l'analyse granulométrique, utilisé en hydrogéologie est la courbe granulométrique cumulative (Figure 5).

Figure 5 : Courbe granulométrique d'un sable.

Le couple de données granulométriques, diamètre et poids, obtenu par tamisage, est porté sur un papier graphique semi-logarithmique (Figure 5) :

- en abscisses logarithmiques les diamètres des grains, en mm, en valeurs décroissantes (ou croissantes), déterminés par les dimensions des mailles des tamis ;

- en ordonnées linéaires les poids cumulés, en grammes, exprimés en pourcentage du poids de l'échantillon étudié.

Mémoire de maîtrise STE Généralités

16

Le graphique obtenu, en joignant les points, est la courbe granulométrique cumulative.

2.2.3.5. Calcul des paramètres granulométriques

La courbe granulométrique permet de calculer deux paramètres granulométriques principaux : le diamètre caractéristique (dx) et le coefficient d'uniformité (CU).

Le diamètre caractéristique (dx), en mm, correspondant à un pourcentage en poids cumulés, choisi en ordonnées. Le plus utilisé est le diamètre efficace, d10, obtenu par la valeur 10 % des poids cumulés. D'autres diamètres caractéristiques peuvent être calculés comme le diamètre D60.

Le coefficient d'uniformité (CU), sans dimension, est calculé par l'expression ci-dessous:

CU= ~~ (2)

~~

2.2.3.6. Emploi et signification des paramètres granulométriques

Le diamètre efficace représente conventionnellement le diamètre moyen, représentatif des grains d'un échantillon de roche meuble, de granulométrie variée. Il permet leur identification par une donnée numérique plus précise que l'interprétation globale. Il exprime le poids de la phase granulométrique, égal à 10 % du poids total de l'échantillon, inférieur à ce diamètre. La valeur d10 a été fixée conventionnellement par des études en

Mémoire de maîtrise STE Généralités

17

laboratoire, en considérant que les grains fins, entrainés par l'eau en mouvement, obstruent les pores réduisant ainsi leurs dimensions. De même dans les captages ils provoquent leur colmatage et leur ensablement. Par convention, si le coefficient d'uniformité est compris entre 1 et 2, la granulométrie est dite uniforme. S'il est supérieur à 2 (ou 2,5) elle est variée (in Anonyme 3, 2011).

DEUXIEME PARTIE :

MATERIEL

ET

METHODES

Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

19

3. MATERIEL ET METHODES

3.1. Matériel

Les prélèvements d'échantillons de sol ont été effectués à l'aide d'une tarière. Ces échantillons ont été conditionnés dans des sachets plastiques. Un bécher de 100 mL a servi à jauger les échantillons de sol pour la détermination de la porosité efficace. Un infiltromètre à double anneau a permis de mesurer in situ la conductivité hydraulique de la zone non saturée. Pour l'analyse granulométrique, le séchage et la pesée des échantillons de sol ont été effectués respectivement au moyen d'une étuve de modèle Friocell et d'une balance électronique. Une colonne de tamis de type AFNOR a permis de séparer les grains de sable en fonction de leur taille.

3.2. Méthodes

De même qu'une granulométrie est faite au laboratoire, la porosité des sols est déterminée au laboratoire. Quant à la conductivité hydraulique, elle est faite in situ.

3.2.1. Mesure de la porosité efficace

Sur le site, neuf échantillons de sol ont été prélevés à l'aide d'une tarière. Les points de prélèvement sont présentés dans la figure 6. Ces échantillons, conditionnés dans des sachets plastiques, ont été acheminés au laboratoire. Ils ont été pesés à l'aide de récipients jaugés puis saturés d'eau (Figure 7). Après 48 heures d'égouttage, les volumes d'eau recueillis au niveau des

Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

échantillons ont été déterminés. Ces volumes ont permis de calculer les porosités efficaces à partir de la formule (1) :

n =

x 100 (1)

;;

où Vv exprime le volume d'eau gravitaire en cm3 que le réservoir peut contenir à l'état saturé, puis libérer sous l'effet d'un égouttage complet ; Vt (cm3) est le volume de l'échantillon et n la porosité efficace. Le protocole de mesure est présenté dans la figure 7.

20

Figure 6 : Carte des sites de prélèvement des échantillons de sable.

Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

 

Echantillon de sol saturé d'eau

Récipient de recueil d'eau égouttée

21

Figure 7 : Protocole de mesure au laboratoire de la porosité efficace.

Les points de mesure et les différents volumes ayant permis de calculer les différentes porosités efficaces sont reportés dans le tableau I.

Tableau I: Récapitulatif sur les points de mesure de la porosité de drainage.

 

Localité

volume
échantillons
(Vt)
(cm3)

volume
eau
ajoutée
(cm3)

volume eau
écoulée
(Vv)
(cm3)

P1

Place HKB

185

150

63

P2

Cité Delta

300

200

130

P3

Lomé

300

200

132,5

P4

Route Vitré 2

300

200

75

P5

Belle Ville

300

210

27

P6

Anani

300

200

125

P7

Carrefour Moossou

300

200

70

P8

Après IAO

150

150

57

P9

Vitré 2

150

100

30

Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

22

3.2.2. Mesure de la conductivité hydraulique

Pour mesurer la conductivité hydraulique, nous avons utilisé la méthode d'infiltrabilité à double anneau. La méthode d'infiltrabilité à double anneau est une méthode qui a été utilisée avec succès par Bovin et Touma (1988), et Koffi (2004) pour la mesure de la conductivité hydraulique des sols non saturés (Kouamé, 2007). La méthode à double anneau est basée sur la détermination de la vitesse verticale d'un flux d'eau à travers un sol à partir de la loi de Darcy. Pour cela, nous avons utilisé un infiltromètre dit de MUNTZ (Figure 8). Ce dispositif est constitué d'un cylindre métallique central d'environ 25 cm de hauteur et 13 cm de diamètre que l'on enfonce à 10 cm dans le sol et sur lequel on pose un vase de Mariotte qui maintient le niveau de l'eau constant à une certaine hauteur au dessus de la surface du sol. Après la stabilisation de la vitesse, on mesure le volume d'eau infiltré

~

pendant un temps T. Connaissant le débit q d'infiltration, q = ~ , on

applique la loi de Darcy, l'infiltration se faisant suivant la surface S égale à la section du cylindre et le gradient hydraulique égal à 1. On a donc :

K = ~ ~.~ (3)

Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

 
 
 

Vase de Mariotte

Anneau central h = 25 cm d = 13 cm

Anneau externe

 
 
 
 
 
 

23

Figure 8 : Dispositif de mesure de la conductivité hydraulique de la zone non saturée (Infiltromètre de MUNTZ).

Afin d'éviter que les filets liquides divergent au dessous du cylindre central, on enfonce de 2 à 3 cm dans le sol un deuxième anneau plus grand, autour du premier, et on maintient un niveau d'eau constant dans l'espace annulaire.

Les mesures effectuées sur le terrain sont présentées dans le tableau II.

Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

Tableau II: Récapitulatif sur les points de mesure de la conductivité hydraulique

 

LOCALITE

Volume
initial (L)

Volume final (L)

Durée
d'infiltration

(s)

Rayon du
cylindre
central
(m)

Volume
d'eau
infiltrée
(L)

P1

Place HKB

1

2,5

222

0,065

1,5

P2

Cité Delta

0,5

3

76

0,065

2,5

P3

Lomé

0,5

3

110

0,065

2,5

P4

Route Vitré 2

0,5

2

625

0,065

1,5

P5

Belle Ville

0,75

1,75

1430

0,065

1

P6

Anani

1

3

41

0,065

2

P7

Carrefour Moossou

0,75

2

409

0,065

1,25

P8

Après IAO

0,75

2

920

0,065

1,25

P9

Vitré 2

0,5

2

848

0,065

1,5

Afin d'avoir une approche du type de sable de notre site à partir des valeurs de la conductivité hydraulique, nous avons utilisé la classification établie par Brassington (1988).

10-5 10-4 10-3 m/s

Sables fins Sables moyens Sables grossiers Classification établie par Brassington (1988).

24

3.2.3. Mesure de la granulométrie

Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

25

3.2.3.1. Mode opératoire

150 g de nos échantillons de sol recueillis sont mis sur des papiers aluminium pour être séchés à l'étuve. Après 24 heures passées dans une étuve à 105oC, une quantité de 100 g des échantillons est prélevée. Celle-ci est introduite dans une colonne de tamis. Pendant 10 minutes, ces sédiments sont tamisés au moyen d'un agitateur à colonne vibrante. Après agitation, on pèse le refus de chaque tamis. On en déduit le pourcentage en poids de chaque classe dimensionnelle par rapport à l'échantillon de départ (Annexe 3).

Les méthodes de Friedman (1967) et Folk (1974) nous ont permis de déterminer la moyenne granulométrique (MZ) comme suit :

d16+d50+d84

Mz =

 

~ (4)

 

Cette moyenne permet de définir les faciès granulométriques suivants :

· Sables très fins : 63 pm<Mz< 125 pm ;

· Sables fins : 125 pm<Mz< 250 pm ;

· Sables moyens : 250 pm<Mz< 500 pm ;

· Sables grossiers : Mz> 500 pm.

d16 est le diamètre des particules correspondant à un pourcentage pondéral de 16%,

d50 est le diamètre des particules correspondant à un pourcentage pondéral de 50%

Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

? ~~~~ - K

~

~ ~

R =

)(n1 - ~~)]

(5)

!?~~~ - 2. ?~~~ - )2

26

d84 est le diamètre des particules correspondant à un pourcentage pondéral de 84%.

d16, d50 et d84 sont exprimés en um.

3.2.3.2. Construction des courbes granulométriques

Les courbes cumulatives semi-logarithmiques ont été utilisées pour représenter les paramètres granulométriques. La courbe cumulative semi-logarithmique s'obtient en portant en ordonnée les refus cumulés de chaque tamis. Sur l'axe des abscisses ayant une graduation logarithmique sont portés les diamètres des tamis (Monde, 1997). Les dimensions intérieures des mailles des tamis correspondent aux diamètres des grains qui sont retenus à travers les mailles des tamis exprimé en mm. Elles sont portées en abscisses logarithmique en valeur décroissante à partir de l'origine. Le poids en pourcentage du poids total de l'échantillon étudié des fractions qui sont retenues à travers le tamis correspondant, sont portés en ordonné arithmétique. La courbe obtenue en joignant les points est la courbe granulométrique cumulative (Annexe 4).

3.2.4. Coefficient de corrélation

Le coefficient de corrélation R est un coefficient statistique permettant de mettre en évidence, une liaison entre deux types de séries de données statistiques.

Mémoire de maîtrise STE Matériel et méthodes

27

K : Moyenne des données de la conductivité hydraulique ~~ : Moyenne des données de la porosité efficace

Ki et ni sont les données respectives de la conductivité hydraulique et de la porosité efficace.

Le coefficient de corrélation est compris entre 1 et -1 et on considère généralement que si sa valeur absolue est supérieure à 0,95, il y a une liaison forte entre les deux séries.

Si la valeur est proche de 1, les séries évoluent dans le même sens, si elle est proche de (- 1), elles évoluent en sens opposé.

La présence d'une corrélation n'est pas forcément la preuve d'une liaison de cause à effet, car les deux séries de données peuvent être influencées conjointement par une troisième.

TROISIEME PARTIE :

RESULTATS

ET

DISCUSSION

Mémoire de maîtrise STE Résultats et discussion

29

4. RESULTATS ET DISCUSSION

4.1. Résultats

4.1.1. Porosité efficace et conductivité hydraulique

Les valeurs de la conductivité hydraulique (K) et celles de la porosité efficace (n) sont présentées dans le tableau III.

Tableau III: conductivités hydrauliques et porosités efficaces des différents secteurs de la zone d'étude.

Point de
mesure

Localités

Conductivité
hydraulique

K (m/s)

Porosité
efficace

n (%)

Classification
selon
Brassington
(1988)

P1

Place HKB

5,09.10-4

34,05

Sables moyens

P2

Cité Delta

2,48.10-3

43,33

Sables grossiers

P3

Lomé

1,71.10-3

44,17

Sables grossiers

P4

Route vitré 2

1,81. 10-4

25

Sables moyens

P5

Belle Ville

5,27.10-5

9

Sables fins

P6

Anani

3,68.10-3

41,66

Sables grossiers

P7

Carrefour
Moossou

2,30.10-4

23,33

Sables moyens

P8

après IAO

1,02.10-4

38

Sables moyens

P9

Vitre 2

1,33.10-4

20

Sables moyens

L'analyse de ce tableau montre que les conductivités hydrauliques varient de 5,27.10-5 m/s (Belle-Ville) à 3,68.10-3 m/s (Anani). Trois classes sont obtenues.

Mémoire de maîtrise STE Résultats et discussion

Les conductivités hydrauliques mesurées à Anani, Cité Delta et Lomé sont toutes de l'ordre de 10-3 m/s avec une moyenne de 2,62.10-3 m/s. Ensuite, celles mesurées à la Place HKB, Carrefour Moossou, après IAO, Route Vitré 2 et Vitré 2, sont de l'ordre de 10-4 m/s, avec une moyenne de 2,31.10-4 m/s. Enfin, la conductivité hydraulique mesurée à Belle Ville est de l'ordre de 10-5 m/s, avec une moyenne de 5,27.10-5 m/s.

La porosité efficace varie de 9 % à 44,17 %. Les mesures de porosité efficace effectuées à Anani, Cité Delta et Lomé ont une valeur moyenne de 43,05 %. Elles présentent une moyenne de 28,07 % au niveau des points de mesure de Place HKB, Carrefour Moossou, après IAO, Route Vitré II et Vitré II. Enfin, la moyenne est de 9 % à Belle Ville.

Le coefficient de corrélation R calculé entre les valeurs de la conductivité hydraulique (K) et celles de la porosité efficace (n) à partir de la formule (5) est 0,70. Nous avons une forte corrélation entre ces deux paramètres.

4.1.2. Moyennes granulométriques

30

Les valeurs de la moyenne granulométrique sont présentées dans le tableau IV.

Mémoire de maîtrise STE Résultats et discussion

31

Tableau IV : Paramètres granulométriques des sols de la zone d'étude.

 

Localités

D16

D50

D84

D95

D5

Mz
(um)

P1

Place HKB

0,1154

0,3054

0,5607

0,7312

0,0579

512,22

P2

Cité Delta

0,0580

0,0969

0,2218

0,3468

0,1091

847,60

P3

Lomé

0

0,0821

0,1355

0,2234

0,2469

853,20

P4

Route vitré

2

0,0969

0,3979

0,6990

1,2331

0,2688

466,67

P5

Belle Ville

0,2596

0,4776

0,5664

0,6409

0,1549

384,80

P6

Anani

0,0580

0,1249

0,2798

0,4357

0,1091

805,93

P7

Carrefour
Moossou

0,0969

0,3468

0,5607

0,6990

0,2761

508,33

P8

après IAO

0,1024

0,3188

0,5607

0,7312

0,0580

515,00

P9

Vitre 2

0,1761

0,0675

0,1938

0,2741

0,4472

998,67

Les moyennes granulométriques déterminées dans la zone d'étude sont comprises entre 384,80 um et 998,67 um. Ces moyennes sont supérieures à 500 um, excepté celles de Belle ville et Route de Vitré 2 où les valeurs sont respectivement 384,80 um et 466,67 um.

4.2. Discussion

La conductivité hydraulique mesurée à Anani, Cité Delta et Lomé est de l'ordre de 2,62.10-3 m/s. Celle mesurée à la Place HKB, au Carrefour Moossou, après IAO, Route Vitré II et Vitré II, est de l'ordre de 2,31.10-4 m/s. A Belle-Ville, la conductivité hydraulique est de l'ordre de 5,27.10-5 m/s.

Ces résultats montrent, selon la classification établie par Brassington (1988), que nous sommes en présence de terrains constitués de sables fins, de sables moyens, et de sables grossiers. En effet, selon cette classification, la

Mémoire de maîtrise STE Résultats et discussion

32

conductivité hydraulique est de l'ordre de 10-5 m/s dans du sable fin, de 10-4 m/s dans du sable moyen et de 10-3 m/s pour le sable grossier.

Concernant la porosité efficace, elle est élevée avec une moyenne de 43,05 % dans les sables grossiers (Anani, Cité Delta et Lomé) par rapport à 28,07 % dans les sables moyens (Place HKB, Carrefour Moossou, après TAO, Route Vitré 2 et Vitré 2) et 9 % dans les sables fins (Belle Ville). Cela indique que le site d'étude est en grande partie très perméable et poreux et ces résultats sont en accord avec les travaux de Aghui et Biémi (1984). Ces auteurs ont montré d'une part que la perméabilité des formations du Quaternaire varie de 4.10-5 m/s à 10-3 m/s et d'autre part que la zone d'étude est recouverte de sables grossiers, sables fins et sable moyens. Selon Faure (1978), la structure des sols est à l'origine d'une grande partie des propriétés physiques, qu'il s'agisse de la porosité, de la conductivité hydraulique ou de la rétention d'eau. Par ailleurs, Le Coz et al. (1995) ont montré que la conductivité hydraulique influence le temps d'infiltration de l'eau et un polluant pour atteindre la nappe d'eau souterraine. En effet, Delor et al. (1974) rapportent que les eaux pénètrent facilement dans la matrice sableuse grossière.

Le coefficient de corrélation calculé entre les valeurs de la conductivité hydraulique et celles de la porosité efficace est de 0,70. Nous pouvons dire qu'il existe une forte corrélation positive entre K et n. Cette corrélation montre que la conductivité hydraulique du sol est fonction de l'importance de la porosité efficace. Plus la porosité efficace est élevée, plus la conductivité hydraulique l'est aussi. Cette corrélation entre la porosité efficace et la conductivité hydraulique confirme ce qu'ont montré Lallemand-Barres et Peaudecerf (1978). En effet, selon Lallemand-Barres et Peaudecerf (1978) ainsi que Freeze et Cherry (1979), il existe d'une manière générale, une relation entre la porosité efficace et la conductivité hydraulique. Ainsi, les zones de sables grossiers sont

Mémoire de maîtrise STE Résultats et discussion

33

caractérisées par une forte vulnérabilité à la pollution tandis que les zones de sables moyens présentent une vulnérabilité moyenne (Murat et al., 2003). Toutefois en présence d'argile, cette relation entre la porosité efficace et la conductivité hydraulique n'est pas valable.

La valeur moyenne de la moyenne granulométrique déterminée est entre 425,73 pm et 720,13 pm. Ces résultats montrent, d'après la classification granulométrique établie par Friedman (1967) et Folk (1974), que la zone d'étude est recouverte à 73 % de sables grossiers (720,13 pm supérieur à 500 pm) et 27 % de sables moyens (425,73 pm inférieur à 500 pm). Ces sables, principalement ceux qui sont grossiers, peuvent faciliter la circulation des polluants.

CONCLUSION

Mémoire de maîtrise STE Conclusion

35

L'objectif de cette étude est la détermination de la conductivité hydraulique, la porosité efficace et la granulométrie de la zone non saturée de la nappe du Quaternaire.

La porosité efficace du site est comprise en majorité entre 9 et 44,17 %, caractérisant les sables. L'étude de la granulométrie indique que la zone d'étude est recouverte à 73 % de sables grossiers et 27 % de sables moyens. En ce qui concerne la conductivité hydraulique, la valeur moyenne déterminée est 10-4 m/s. Cette valeur reflète le comportement d'une zone perméable.

La zone non saturée de l'aquifère du Quaternaire à Grand-Bassam est constituée principalement de sables grossiers et est perméable. Cela rend la nappe du quaternaire très vulnérable à la pollution. Alors, la protection de la nappe phréatique est nécessaire.

Nous recommandons qu'une étude porte sur le transfert d'éléments solubles depuis la surface du sol jusqu'à la nappe à l'aide des traceurs naturels pour rendre compte de l'impact de la pollution sur cette nappe phréatique.

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http://csenv.free.fr/exposes/hydrogeologie/chapitre_04.html

ANNEXES

50

99,68

99,39

99,76

99,80

99,98

99,68

99,43

97,68

97,68

63

99,80

99,39

99,76

99,31

99,98

99,68

99,35

97,65

97,65

100

99,65

99,39

99,76

99,31

99,94

99,55

99,17

97,44

97,44

125

99,60

99,39

99,76

99,31

99,74

99,15

98,5

96,99

96,99

160

99,28

99,39

99,76

99,31

99,43

98,55

96,27

95,67

95,67

200

98,73

99,32

99,73

99,31

95,91

95,34

88,54

93,07

93,07

250

97,00

99,09

99,51

99,23

86,16

87,55

76,39

84,38

84,38

315

93,04

98,42

98,10

98,72

68,62

79,21

63,78

70,41

70,41

400

86,00

96,89

ANNEXE 3 : Tableau récapitulatif des pourcentages des refus cumulés en fonction des diamètres des tamis.

94,46

96,99

51,69

68,99

53,63

56,66

56,66

500

74,12

92,84

88,65

91,64

38,42

50,15

36,99

46,5

46,5

630

60,42

80,31

72,97

74,02

21,62

33,06

25,12

29,99

29,99

800

31,35

49,23

42,05

36,39

10,94

14,31

14,78

17,64

17,64

1250

11,10

5,03

5,01

2,50

4,22

5,48

9,25

9,23

9,23

2000

0,15

0,12

0,10

0,17

0,37

0,73

3,04

6,16

6,16

3150

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,73

2,22

2,22

5000

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

N° de tamis
(um)

Vitré II

Cité delta

Anani

Lomé

Belle ville

Place HKB

Route Vitré 2

Carrefour Moossou

Après IAO

ANNEXE 4 : Courbe granulométrique des échantillons prélevés

 

100 95 90 85 80 75 70 65 60 55 50 45 40 35 30 25 20 15 10

Pourcentage C/o)

 

5

0

 

10000 1000 100 10

Diamètres (pm)

~Lamé

10000

1000

100

100 --95

90 â~

85 ' 80 c

75 CD

70 2

65 0 60 a

55

50

45

40

35

30

25

20

15

10

5

0

10

Diamètres (pm)

--Route Vitré 2

111i~~ 111I1~/11~ ~~1111iu/1~uu

IW11~~11111U1111U

111UU~~1111<f 1
·~1111~

Iluiiu 111111 / 111111UM

IIIIMEMIEM11111.111511EM

IIIII 1111

1

I1111IU~ 1111IH~11I 1!~111111l~

IMMIIMEWIIIIIIEM 111 i~__U/I1111I._

1111I~Nâ ~~t111~1111~~~

10000 1000 100

lll1.-- 1lhII--11111E-

100 F95

90 r
85 80 6 75

70

65

60 1:1-

55 55

50

45

40

35

30

25

20

15

10

5

0

10

Diamètres (um)

100

95 L-

90 48,

85

80 C

75

70 L.

65

60 â

55

50

45

40

30 25 20 15 10 5 0

Belle ville

1R ul RI1U_

1 ~ 1l11:~1111~~s

111111111111ENIBIMM

1u. 1G 11

1 I1_MIME=

1!~11

MINIM=

I11iUw11 111M=W1111111011M=

111
·411111111
·110= ηÎIi

1111Y11U

111.151111111511M=

1 1111~l~U1U~

10000 1000 100 10

Diamètres (pm)

--Ana n i

IL ilill~II> i i

Iiu u11
·uWu
(NIMMIMMIiENEW/ (

i N!1~1! iiur IIL I1~

I NMIMMIMMIEf I i .

1 IMMI.111IINM IIIII
·

I 1MMI MI 1,4 1I II
·
1 NIMMI
·III1II /M MI
I
· IIMEMI MINEN1M i1IIMM

I NIHI MIIIIl 1I IMM

i NIMI
·l
i 1Tiu ii IIMM

I IIIMMI.11.1 LIE

If IMMII
·IL 1I I I ___

I NI

IIIIMEMIMMII MEW =OEM If NEML1T1111
· 1

I II
·!,I~I IfI~ I UWi1111I1~1 l~

I IIiIlMIPMM/1I1 iu1
·1
I ItI
·

I liIE~
· 1
I
·

100 95 90 &5 BO 75 70 65 60 55 50 45 40 35 30 25 20 15 10

5 D

Pourcentage (%)

10000 1000 100 10

Diamètres (pm)

Carrefour Moossou

10000

1000

100

I1 I I II

D

10

100

90

80 75 70 65 60 55 50 45 40 35 30 25 20 15

10

5

Pourcentage (%)

Vitré II

Diamètres (pm)

 
 

1uIMMIi

ii '

1

NII1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

MMIIM=

 

11111MMIMMII

 

NI

f

1WM=

 

11111MMIMMII{

 

HI

 

MENEM

 
 
 

1
·_

1

 
 
 

EMEM_IIN/1MEMIMMIMETIM

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

MMOiI<MIMMII

 

wm

i

u

 
 

MEMINM11111

 
 

IEEE=

 
 
 
 

I

 
 
 

i1EMIMM111

 

[

 
 
 
 
 
 
 
 
 

MEMIMMIMEMEMIMMITAIN

 
 

=MUM[

 
 

=IMEMINIIIMM

 
 

=IN=

 
 
 

1
·~

r

v~

 
 
 

MENEMMWAIMEMEIIMIIMM

 
 

100 95 90 85 80 75 70 65 60 55 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0

Pourcentage (%)

10000 1000 100 10

Diamètres (pm)

Après IAO






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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote