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Gouvernance

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par Eugène TOUNDE
Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) - Master 2 2010
  

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II- CAUSES ET CONSEQUENCES DU FAIBLE TAUX DE FINANCEMENT PAR LES ETATS

La porosité de l'assiette financière des Etats de la sous région Afrique centrale à laquelle il faut ajouter celle de la Commission de la CEMAC est la résultante d'un certain nombre de cause (A), dont les conséquences peuvent compromettre significativement l'avenir des Etats concernés (B).

A- LES CAUSES

Le faible taux (5%) du financement du Projet par les Etats, la CEMAC et les acteurs du secteur privé révèle d'une manière ou d'une autre l'incapacité surtout des institutions en charge de la gestion des affaires publiques à répondre aux besoins des populations. Cet état des choses est caractéristique du recule des gouvernements ce qui pourrait justifier l'intervention de la Banque mondiale et même du secteur privé dans la gestion, l'élaboration et la mise en oeuvre des politiques et programme de développement public.

En effet, en leurs qualités d'acteurs par excellence des relations internationales pouvant engager la responsabilité internationale, les Etats auraient pu rester les seuls maitres du jeu de la coopération au développement. Mais les difficultés qu'éprouvent les institutions en charge de la gestion des affaires publiques à diminuer de manière substantielle le chômage des jeunes et la pauvreté au sein des ménages amènent à l'analyse à comprendre pourquoi Daniel Bell affirme que, « l'Etat était devenu trop grand pour les petits problèmes et trop petit pour les grands ».

Par ailleurs, les maux tels que la corruption, les détournements de deniers publics, bref la male gouvernance sont à l'origine de la main tendue à l'extérieur. L'absence d'un budget considérable destiné à l'investissement public c'est autant de raison qui expliquent la ruée vers l'emprunt extérieur pour le financement de la quasi-totalité des projets dits structurants au niveau des pays de la zone CEMAC.

Citons à titre illustratif le cas du Cameroun où pour le seul mois de mars 2012 ces crédits ont été contractés:

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- Le décret N°2012/153 du 23 mars 2012 portant ratification de l'accord de prêt N°2100150025494, d'un montant de 44,93 millions d'unités de compte (UC), soit environ 32,89 milliards de francs CFA, conclu le 18 janvier 2012 entre la République du Cameroun et le Fonds Africain de Développement (FAD), pour le financement partiel du projet d'aménagement hydro-électrique de Lom-Pongar.

- Le décret N°2012/154 du 23 mars 2012 portant ratification de l'accord de prêt N°134/CAM-12/1-INFRA, d'un montant de 20 milliards de francs CFA, conclu le 18 janvier 2012 entre la République du Cameroun et la Banque de Développement des Etats de l'Afrique Centrale, pour le financement partiel du projet d'aménagement hydro-électrique de Lom-Pangar.

- Le décret N°2012/152 du 22 mars 2012 habilitant le Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire à signer avec la Banque Islamique de Développement (BID), un accord de prêt d'un montant de 11 390 000 euros, soit environ 7 411 414 550 FCFA, pour le financement du projet de développement intégré du coton et des cultures vivrières au Cameroun.

- Le décret N°2012/070 du 8 mars 2012, portant ratification de l'accord de prêt d'un montant de 4,490 millions de dinars islamiques, équivalent approximativement à 7 millions de dollars US soit environ 3,5 milliards de FCFA, conclu le 8 décembre 2011 entre la République du Cameroun et la Banque Islamique de Développement (BID), pour le financement partiel du projet d'appui à la prévention et au contrôle du paludisme au Cameroun.

- Le décret N°2012/069 du 07 mars 2012 habilitant le Ministre de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire, à signer avec la DEXIA Banque Belgique S.A., une convention de crédit d'un montant de 12 millions d'euros, soit environ 7,7 milliards de FCFA., pour le financement de la tranche IV du projet de réhabilitation, de renforcement et d'extension des systèmes d'approvisionnement en eau potable dans huit (08) Villes du Cameroun.54.

En tout état de cause, la dépendance au financement extérieur ou même à l'aide au développement, de l'avis de certains experts n'est pas une chose mauvaise en soi pour autant que les projets atteignent leurs objectifs. Cependant, elle pose le problème de la responsabilité et de la capacité des pays africains à prendre leur destinée en main. Le financement des projets de développement joue un rôle dans la représentation sociale en ce ci qu' il est souvent perçu comme un signe d'approbation des bailleurs pour l'action gouvernementale des Etats bénéficiaires; ainsi il peut renforcer la légitimité politique des gouvernements. L'ancien président

54 Source : http:// www .prc.cm/actes du chef de l'Etat consulté en juillet 2012.

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du Zaïre, Mobutu, l'aura si bien compris qu'il demandait de l'aide aux États-Unis, comme il le faisait avec la France et la Belgique, alors même qu'il n'en avait pas besoin (Lancaster, 1999).

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