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Contribution au suivi environnemental et au contrôle des unités industrielles dans la ville de Bobo-Dioulasso ( Burkina Faso )

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par Guiri Alexandre SANOU
Ecole nationale des eaux et forêts - Burkina Faso - Brevet technique supérieur d'état en environnement 2011
  

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1.4. Faiblesse du suivi environnemental et du contrôle

Le respect des règles de protection de l'environnement suppose l'organisation de contrôles et de suivis réguliers pour prévenir les atteintes à l'environnement. Donc, il est fait obligation à l'administration en charge de l'environnement de mener un suivi et un contrôle environnemental. Pourtant, les organes chargés d'opérer ces contrôles sont le plus souvent dépourvus des moyens humains, matériels et financiers pour mener à bien leur mission. Malgré les efforts de décentralisation et de déconcentration, aucune des administrations nationales impliquées dans la gestion de l'environnement et des ressources naturelles, ne dispose d'agents assermentés suffisants pour les activités de contrôle et d'inspection. S'agissant des établissements dangereux, insalubres et incommodes, leur contrôle n'a pas été assuré pendant longtemps, faute de l'existence d'un corps des inspecteurs des établissements classés. Selon GARANE A. et ZAKANE V. (2008), la création de ce corps, suivie de la nomination des premiers inspecteurs en 2004 avait suscité un espoir en ce qui concerne l'effectivité du contrôle de ces établissements. Cependant, leur nombre demeure manifestement insuffisant (huit au total pour l'ensemble du Burkina Faso) au regard de l'ampleur de la tâche en la matière. Par la suite, trois inspecteurs de l'environnement ont été recrutés sur mesures nouvelles en 2009.

Malgré tous ces efforts, l'inspection des établissements dangereux, insalubres et incommodes n'est pas encore effective. Selon le plan d'action de la Direction générale de l'amélioration du cadre de vie (MECV, 2003), cette situation serait due à :

- l'inexistence de certains textes d'application fondamentaux qui crée un vide juridique rendant caduque l'action sur le terrain ;

- la lenteur du processus d'élaboration des textes compte tenu du caractère transversal du secteur de l'environnement ;

- la multitude des étapes liées à l'approbation ou à l'adoption (atelier de validation, adoption par le Gouvernement ou par l'Assemblée Nationale,...) ;

- la lenteur administrative dans le traitement des dossiers ;

- l'ignorance des acteurs censés connaître et appliquer les lois car la plupart des promoteurs sont analphabètes.

Pour ce qui est du cas du suivi environnemental et du contrôle des unités industrielles effectués par les Directions régionales de l'environnement et de l'industrie dans la ville de Bobo-Dioulasso, il faut noter :

- une insuffisance de coordination entre le département de l'environnement et celui de l'industrie. Ce manque de synergie entraîne des actions isolées comme la délivrance des autorisations d'installer aux promoteurs sans l'évaluation environnementale conséquente. Pendant que de façon théorique, le promoteur doit avoir son arrêté portant émission d'avis de conformité environnementale dans son dossier de demande d'autorisation d'installer ;

- l'absence d'un programme formel sur les sorties relatives aux suivis environnementaux et contrôles des unités industrielles de la ville de Bobo-Dioulasso ;

- une insuffisance d'agents assermentés qualifiés chargés d'effectuer des sorties de contrôle ;

- un manque d'outils élémentaires de travail, notamment les outils de bases de suivis des paramètres de pollutions, considérant que Bobo-Dioulasso est la ville industrielle du Burkina donc la ville la plus polluante ;

- une insuffisance d'implication des agents de la région dans les activités de suivis environnementaux par le niveau central. Les compétences des environnementalistes sur place ne sont pas utilisées lors des visites des unités industrielles, de suivi des PGES, d'enquêtes publiques par les Directions Générales du Ministère (BUNED, ARSN, DGACV) ;

- l'absence de cartes professionnelles entrave le fonctionnement des activités lors des sorties terrains. Cette situation ne permet pas aux agents chargés du contrôle de s'identifier devant les industriels.

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