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Contribution à  la caractérisation de l'érosion à  la périphérie de la réserve biosphère transfrontalière parc W.

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par Drissa SOULAMA
Université polytechnique de Bobo Dioulasso - Diplome d'études approfondies (DEA) en gestion intégrée des ressources naturelles 2009
  

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I.2. DONNEES DISPONIBLES

Pour mener au mieux cette étude, nous avons entrepris une collecte de données qui nous a orientés vers des sources diverses pour le cadrage, l'approche thématique et méthodologique. I.2.1 DONNEES NON BIBLIOGRAPHIQUES

Données thématiques, analogiques et numériques

Il s'agit des cartes topographiques au 1/200.000 è disponibles à l'institut géographique du Burkina (I.G.B). Nous nous sommes en particulier intéressés aux feuilles d'Arly et de Kandy qui intègrent les sites de l'étude et qui couvrent une grande partie du parc national W du Burkina ; les feuilles de Kirtachi et de Tapoa ont accessoirement été mises à profit.

Une carte touristique au 1/375000

è

sur le complexe WAP a été consultée.

D'autres cartes disponibles à la cellule de coordination régionale du Programme Parc W /ECOPAS, sur l'hydrographie la pression humaine et le zonage ont été utilisées notamment pour le cadrage.

La zone d'étude est couverte à 100% par la « mission 1986 B-Tapoa » et partiellement par une mission antérieure effectuée dans les années 1970. Des prises de vue aériennes effectuées lors de la mission de 1986 sont tirées sur film panchromatique à l'échelle du 1/50 000 è par l'I.G.B.

Image landsat TM de l'année 2002. C'est l'image disponible la plus récente à laquelle nous avons pu facilement accéder par le concours du BUNASOLS.

Données ponctuelles et statistiques

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Les données ponctuelles ont été acquises sur le terrain au moyen du GPS. Ce sont les coordonnées des sites de l'étude et celles prises dans les environs des sites de l'étude pour les approches topo séquentielles.

Les données statistiques ont été établies par le service national de statistiques agricoles (DSA, AGRISAT), les services déconcentrés (Préfecture de Tansarga) et la société cotonnière régionale SOCOMA, il s'agit de statistiques agricoles et de statistiques sur les populations

I.2.2. BIBLIOGRAPHIE ET CONCEPTS DE BASE

Dans le cadre de leurs travaux, l'I.R.D (ex ORSTOM) et le CIRAD ont développé une base de données consistante sur les mécanismes et processus érosifs. Des résultats acquis sur différents périmètres expérimentaux ont permis d'approfondir notre analyse. L'analyse des travaux effectués par les chercheurs de l'INERA, du CIRAD et de la CIRD mais aussi des experts de l'UICN et du programme régional ECOPAS/ Parc W, montre qu'au fil des années, si les fondamentaux demeurent pour l'étude des sols, les approches ont cependant évolué. La plupart des investigations effectuées s'inscrit dans une perspective de recherches développement avec comme objectifs majeures recherchées le maintien de la qualité des sols. La qualité des sols fut d'abord définie comme une aptitude à fournir à l'ensemble de la biomasse, et en particulier aux plantes, un milieu propice à son développement (Power, Myers, 1989). La notion de qualité du sol s'apparente au concept de fertilité. Cette première définition correspond à une optique de production : c'est une «capacité à supporter la croissance végétale». C'est alors que les travaux se focalisent beaucoup plus sur « le sol » pris isolement avec des caractéristiques analytiques dont l'étude permet d'élaborer un conseil de fumure. Nous insisterons sur quelques unes dans ce travail.

La matière organique (humus) joue un des rôles essentiels dans la fertilité des sols : structure (perméabilité, aération, action anti-érosive), alimentation hydrique, alimentation minérale (nitrates, phosphore), pouvoir tampon, etc. Elle renferme à la fois le carbone et l'azote. Ainsi si le carbone organique total peut s'obtenir par la méthode expérimentale (Richardson, 1984 ; Mossmann, 2004), il peut être déduit à partir taux de l'élément Carbone.

La capacité d'échange cationique d'un sol (CEC) traduit la faculté de celui-ci à fixer certains éléments minéraux à la surface du complexe argilo-humique. Ces minéraux pourront être restitués ensuite aux plantes par des phénomènes d'échange (décalcification).

Plusieurs méthodes et outils sont utilisés pour renseigner ces différents paramètres. En Afrique de l'Ouest et au Burkina Faso, le simulateur de pluies a été beaucoup utilisé dans les parcelles expérimentales (Roose, 1989 ; Lamarchère, 1988).

Répondant ensuite aux préoccupations liées à la dégradation des sols, la qualité des sols intègre progressivement une dimension environnementale. Elle devient la capacité d'un certain type de sol à fonctionner au sein d'un écosystème naturel ou aménagé, à supporter une production végétale ou animale, à contribuer à la qualité de l'air et de l'eau, et à assurer la santé des plantes, des hommes, des animaux et de leur habitat (Doran et al, 1994; Warin et al, 2004).

C'est dans ce contexte qu'apparaît la notion de pédopaysage avec tous les concepts affiliés. Le pédopaysage désigne selon Richard (1989) l'ensemble des horizons pédologiques et des éléments paysagiques qui y sont liés. Le concept est très utilisé en cartographie des sols, ou les pédopaysages sont définis comme une combinaison des éléments du paysage (roche mère, topographie, eaux de surface) et des caractéristiques des sols (types de sol, profils et horizons pédologiques). Souvent défini en cartographie comme une unité cartographique des sols, le pédopaysage peut inclure plusieurs types de sols (Finke et al, 2002).

 

Sondages et profils pédologiques Cours d'eau

Topographie Roche mère

xxiv

Figure : Illustration schématique du pédopaysage

L'étude des pédopaysages est presque systématiquement associée à celle de l'occupation du sol (Roose E, 1977). Richard (1989) définit l'occupation des sols comme l'affectation actuelle du sol. L'occupation du sol peut être aussi définie comme la couverture biophysique de la surface des terres émergées (FAO, 1998). Les deux paramètres sont le plus souvent utilisés comme paramètres repères par les chercheurs dans l'étude de la dynamique du milieu (Bariou, 1978 ; Guillobez et al, 1995 ; Atherton et al 2003). Les approches privilégiées pour les investigations sur le sol notamment pour ces deux paramètres sont de plus en plus spatialisées et l'outil d'investigation de prédilection est le SIG. C'est un outil transversal et très pratique lorsque l'analyse intègre plusieurs paramètres révélés pertinents pour les approches intégrales sur l'étude des sols

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En fait l'interprétation des pédopaysages et de l'occupation des sols à la lumière de certaines perceptions paysannes sur le milieu, participe d'une nouvelle vision de l'étude du milieu , développée et défendue par des chercheurs comme Emmanuela Casti (2004) et Burini Federica (2004). L'approche est soutenue dans le cadre de programmes thématiques notamment régionaux (Réseau érosion, 1995 ; Colard et Dautrebande, 2003 ; ECOPAS, 2004) et de conventions traduisant l'engagement de la communauté international en faveur de l'environnement (Convention de Ramsar COP7, 1999 ; Millenium Ecosystem Assessment, 2005). L'accent est mis sur la dynamique des différentes composantes du milieu (eaux, sols, végétaux, animaux etc.) pris individuellement, dans leur interrelation et suite à l'intervention de l'homme. Un focus particulier est fait sur l'impact de l'emprunte laissé par l'homme sur le paysage. La réaction du paysage et en particulier du sol face aux actions anthropiques couplées aux agents dynamiques (facteurs naturels) constitue sa susceptibilité érosive

(Eimberck, 1989 ; Réseau érosion, 1995 ; Sanjay 2002; Mabit, 2007). L'évolution du milieu physique dans le temps et dans l'espace suite à ces différentes interactions, représente la morpho dynamique (De Noni et al, 1986 ; Diallo, 1989).

L'analyse et le suivi des différentes composantes du milieu se fait dans un espace cohérent défini comme une unité fonctionnelle du milieu : le bassin versant (Roose 1989 ; Mabit, 2007 ; Batti A, 2007).

L'encyclopédie scientifique définit le bassin versant ou bassin hydrographique comme une portion de territoire délimitée par des lignes de crête, dont les eaux alimentent un exutoire commun : cours d'eau ou lac. La ligne séparant deux bassins versants adjacents est une ligne de partage des eaux. Chaque bassin versant se subdivise en un certain nombre de bassins élémentaires correspondant à la surface d'alimentation des affluents se jetant dans le cours d'eau principal. Chaque bassin versant se caractérise par différents paramètres géométriques (surface, pente), pédologiques (nature et capacité d'infiltration des sols), urbanistiques (présence de bâti) mais aussi biologiques (type et répartition de la couverture végétale). On peut également y distinguer trois types de continuité :

- une continuité longitudinale, de l'amont vers l'aval (rus, ruisseaux, rivières, fleuves) ;

- une continuité latérale, des crêtes vers le fond de la vallée ;

- une continuité verticale des eaux superficielles vers les eaux souterraines et inversement. Le secrétariat de la convention de Ramsar sur les zones humides définit les bassins hydrographiques ou bassins versants comme des espaces situés entre la source et l'embouchure d'une rivière, alimentant cette rivière et drainés par elle (Secrétariat de la convention de Ramsar, 2007).

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Ces différentes définitions du bassin versant restituent bien le cadre physique de la présente étude. Elles montrent que l'étude des sols est une dimension fondamentale de la caractérisation du bassin versant et implicitement que le cadre cohérent le mieux approprié pour l'étude des sols est le bassin versant. Plusieurs échelles d'intervention peuvent être considérées pour l'étude du milieu ou des sols, en fonction des priorités de départ, de l'impact recherché à travers l'étude ou des moyens dont on dispose pour entreprendre l'activité de recherche. L'idéal serait une étude transversale qui intègre toutes les échelles.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus