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Les facteurs influençant l'innovation en soins infirmiers

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par Asmaa JALLAL
Institut de formation aux carrières de santé Casablanca- Maroc  - Diplôme d'état d'infirmier polyvalent 1er cycle universitaire  2012
  

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La motivation

Motiver le personnel doit être un des objectifs majeurs de la gestion des ressources humaines. Pourtant, la motivation est un phénomène complexe. Il semblait donc utile, dans la présente recherche, de s'intéresser aux théories de la motivation afin de tenter d'identifier les leviers dont dispose la direction des ressources humaines pour développer et maintenir la motivation du personnel.

Les recherches et la littérature sur les théories de la motivation sont multiples Une synthèse très simplifiée de certaines théories qui font référence : Les théories des besoins

Les théories des besoins considèrent que la motivation est suscitée par la volonté de satisfaire entièrement les besoins. Les deux théories les plus connues sont celles de Maslow et d'Herzberg.

D'après Maslow (1943), l'individu cherche à répondre à des besoins selon une hiérarchie de besoins : une fois qu'un besoin est satisfait, l'individu souhaite satisfaire le besoin immédiatement supérieur dans la hiérarchie, jusqu'à ce qu'il parvienne au dernier niveau, celui de l'accomplissement personnel.

Besoins physiologiques

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Sécurité

Amour, appartenance

Estime des autres

Estime de soi

Accomplissement personnel

Ainsi, un individu cherche tout d'abord à répondre à ses besoins physiologiques (manger, se loger, se vêtir), puis, lorsque ces besoins sont assouvis, il cherche à satisfaire ses besoins de sécurité, etc. jusqu'à chercher à satisfaire ses besoins d'accomplissement personnel.

Cette théorie a été remise en cause par plusieurs recherches empiriques, à cause de la rigidité de la hiérarchie. En effet, dans la pratique, on constate qu'un individu peut chercher à satisfaire deux types de besoins à la fois, ou à satisfaire un besoin qui n'est pas immédiatement supérieur au besoin précédent dans la hiérarchie.

La théorie de l'autodétermination

Dans les années 1970-1980, un certain nombre de théories cherchaient à identifier quelles étaient les raisons intrinsèques qui poussaient un individu à accomplir volontairement une action. Dans cette logique, la théorie de l'autodétermination développée par Deci et Ryan (1971, 1975 et 1985) considère que l'individu est motivé par trois types de besoins : l'autonomie, le sentiment d'être compétent et l'appartenance sociale. Le besoin d'autonomie serait le plus décisif. Il est défini comme le besoin qu'a l'individu de sentir qu'il agit librement. Selon le degré d'autonomie dans le choix, l'individu sera donc plus ou moins motivé.

L'individu est particulièrement motivé lorsqu'il agit parce qu'il trouve une satisfaction ou un plaisir dans son comportement ou son action. Sa motivation est un peu inférieure lorsqu'il choisit ses actions pour la contrepartie qu'il en retire (ex. : rémunération). Et sa motivation est nulle s'il ne choisit pas ses actions de manière autodéterminée et ne perçoit pas le lien entre ses actions et leurs conséquences.

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. Les théories de processus

Alors que les théories des besoins et la théorie de l'autodétermination répondent à la question « par quoi un individu est-il motivé ? », les théories de processus répondent à la question « comment un individu est-il motivé ? », ce qui consiste à analyser de quelle manière des variables interagissent pour conduire à la motivation.

Parmi les théories de processus, la théorie EIV (Vroom, 1964) considère que la motivation résulte de trois variables :

· E = expectation - L'individu attend un certain résultat ou une certaine performance suite à son effort.

· I = instrumentalité - Il s'agit du rapport entre la performance et ce qu'on attend comme rétribution de cette performance. La performance peut conduire (ou non) à une meilleure rémunération, à une reconnaissance du chef, à une promotion.

· V = valence - C'est la valeur attribuée à l'individu au résultat qu'il a produit.

Ces trois variables une fois réunies conduisent à la motivation. Par exemple, il n'y aura pas de motivation si un individu a produit les efforts nécessaires pour atteindre une certaine performance mais que cette performance n'est pas rétribuée d'une façon ou d'une autre. Il n'y aura pas non plus de motivation si l'individu ne valorise pas sa tâche au-delà de la rétribution qu'il en reçoit (par exemple s'il ne comprend pas l'utilité de la tâche). Il n'y aura toujours pas de motivation si l'individu n'accorde pas de valeur à la rétribution qu'il reçoit (par exemple, un individu qui cherche essentiellement à augmenter son salaire ne sera pas motivé par une reconnaissance de son supérieur hiérarchique et vice versa).

La théorie de la justice et de l'équité

Adams (1963) a développé cette théorie selon laquelle un individu est motivé lorsqu'il considère que la rétribution qu'il perçoit de son travail (« outcomes ») est en ligne avec sa contribution (« inputs »).

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· La rétribution est aussi bien financière (salaire, prime) que non financière (reconnaissance, fierté, sécurité de l'emploi, promotion, sentiment d'accomplissement).

· La contribution se fait par le biais non seulement du travail fourni mais aussi par d'autres biais tels que la compétence, les aptitudes personnelles, la confiance dans le chef, etc.

La justice et l'équité perçues proviennent aussi de la comparaison que fait l'individu entre sa contribution et sa rétribution personnelles et celles de ses collègues ou de salariés d'autres entreprises. Si l'individu juge que, à contribution égale, un de ses collègues reçoit une rétribution supérieure, cela est facteur de démotivation.

La théorie de la fixation des objectifs

Les travaux de Locke (1968) établissent qu'un individu est motivé quand on lui fixe des objectifs clairs et qu'on lui fournit un feedback approprié sur sa capacité à les atteindre. Non seulement le fait de travailler pour atteindre un objectif est une source majeure de motivation, mais cela permet d'améliorer les performances de l'individu : des objectifs bien définis et difficiles à atteindre conduisent à une meilleure performance que des objectifs vagues ou aisés à atteindre. L'individu est stimulé par la recherche d'un accomplissement. Il a le sentiment de développer ainsi ses capacités professionnelles, son expertise.

Dans son article de 1988 « A Model of Creativity and Innovation in Organizations », Amabile analyse les composantes de la créativité individuelle et identifie les conditions favorables à cette dernière. Ce modèle constitue encore aujourd'hui le principal cadre conceptuel de la recherche sur la créativité. Dans cette présente recherche, il nous servira de grille d'analyse pour présenter les facteurs influençant la créativité des brainstormings. C'est pourquoi nous l'exposerons de manière détaillée.

Amabile part d'une étude sur 120 chercheurs et techniciens, dans 20 secteurs différents, à qui il a été demandé de décrire un évènement créatif et un évènement non créatif. Des personnes indépendantes ont codé les transcriptions de ces

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interviews. L'analyse de ces interviews a permis de mettre en lumière trois composantes nécessaires à la créativité individuelle (quel que soit le secteur) :

1) les compétences liées au domaine concerné

2) les compétences liées à la créativité

3) la motivation intrinsèque.

- La motivation intrinsèque dépend de la manière dont une personne perçoit les raisons de réaliser la tâche. Les facteurs de motivation intrinsèque sont l'intérêt pour le travail en lui-même, l'attraction pour le challenge, l'impression de travailler sur un sujet important, le fait de partager une conviction liée au projet. Pour illustrer cet argument, Amabile utilise l'image d'une souris recherchant du fromage dans un labyrinthe : « Si vous avez une motivation extrinsèque, votre motif fondamental est de réaliser le but extrinsèque. Vous travaillez pour quelque chose d'extérieur au labyrinthe, vous devez remporter la récompense, gagner la compétition, obtenir la promotion ou plaire à ceux qui vous observent. Vous êtes à ce point absorbé par la poursuite de ce but que vous ne prenez pas le temps de penser au labyrinthe lui-même. Souhaitant en sortir le plus rapidement possible, il est probable que vous n'emprunterez que l'itinéraire le plus évident, le plus fréquenté. En revanche, si vous avez une motivation intrinsèque, vous vous plaisez dans le labyrinthe. Vous prenez plaisir à y jouer, fureter dans tous les coins, essayer des chemins différents, explorer, y réfléchir avant de vous lancer bille en tête. Vous ne vous concentrez vraiment sur rien d'autre que sur l'intensité du plaisir que le problème vous procure, de votre attirance pour le défi et l'énigme. »

Teresa Amabile estime que ce dernier facteur de la motivation intrinsèque a été le plus négligé par les chercheurs et les praticiens alors qu'elle le considère comme le plus important. « Aucune expertise du domaine, ni aucun degré de compétences créatives ne pourront compenser un manque de motivation à réaliser avec succès une activité. A l'inverse, dans une certaine mesure, un degré de motivation intrinsèque peut compenser un déficit de compétence dans le domaine et de compétence liée à la créativité ». Il s'agit également du facteur qui est le plus dépendant de l'organisation.

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Teresa Amabile suggère ainsi que la motivation intrinsèque est souvent le levier le plus efficace pour stimuler la créativité dans une organisation.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore