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La notion de beauté féminine et son impact à  travers la publicité

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par Elsa SAHUC
Université de Nice Sophia Antipolis IAE - Master II Communication organisationnelle 2010
  

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I.5. Période classique (XVIIe siècle)

Le beau était conçu en termes d'harmonie, de symétrie, d'ordre et de mesure.

Dès lors, le XVIIe siècle fait de la beauté un étendard de la nuance, on s'attarde sur la taille, les proportions, l'allure et le port de tête. La taille de la reine d'Espagne est dégagée, extrêmement fine et menue par le bas.

 

Marie-Louise d'Espagne (1627-1693), par Auguste de Creuse.

De nouveaux principes d'esthétisation de l'apparence émergent. Le classicisme des jardins de Le Nôtre renvoie à la symétrie des visages. Les femmes bourgeoises portent le corset, afin de maintenir une silhouette droite et affûtée, qu'on oppose aux formes alourdies du peuple.

Durant ce siècle, la beauté correspond à des canons précis. On veut domestiquer le naturel et l'on recherche la sophistication. Le teint très clair est toujours de mise, la taille doit être très fine, la poitrine imposante (compressée par les vêtements), et les bras plutôt potelés. Côté maquillage, les femmes se fardent de rouge, car c'est le symbole de la sensualité et de l'amour, et essayent tant bien que mal d'accentuer leurs veines afin de souligner leur « haut lignage » et leur délicatesse.

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I.6. Période moderne (XVIIIe et XIXe siècle)

Du point de vue des penseurs, l'esthétique est alors « la science du sensible » par opposition à la « logique ».

Kant juge une chose comme belle : « j'attribue aux autres la même satisfaction (É) je ne juge pas seulement pour moi, mais pour tout le monde, et je parle de la beauté comme si c'était une qualité des choses (É) On ne peut donc pas dire ici que chacun a son goût particulier. »6 D'après lui, le jugement du beau ne s'effectue pas d'après un goût personnel.

I.6.1. Le XVIIIe siècle

Le XVIIIe siècle annonce le retour de la volupté.

C'est le siècle des Lumières et des idées révolutionnaires dans de nombreux domaines dont celui de la beauté. Après les excès du XVIIe siècle, on préfère un retour au naturel. On délaisse les structures en bois des robes et les perruques immenses, et l'on se maquille moins. Le teint doit toujours être clair mais paraître plus naturel. On n'abandonne pas les poudres pour autant, mais on s'applique à trouver le dosage parfait. Les coiffures sont faites de cheveux bouclés et adoptent un style savamment "décoiffé". L'image de la femme n'est plus cette beauté sans mouvement, engoncée dans des vêtements trop étroits, mais plutôt une beauté joyeuse dans un cadre naturel. Cet état d'esprit est parfaitement illustré par la reine Marie-Antoinette, qui, au « Petit Trianon », délaissait les corsets et les coiffures sophistiquées.

Cette valorisation de la nature, un peu paradoxale avec le fait d'apporter tant d'importance à l'apparence physique et à la sophistication, nous renvoie à notre société actuelle. Ce même état d'esprit est mis en avant aujourd'hui : on vante les mérites des produits naturels et de l'air frais, mais cette démarche est hypocrite : l'on nous présente dans le même temps des moyens pour bien peu naturels pour arriver à s'approcher d'un idéal de beauté, comme nous le verrons ensuite.

Marie-Antoinette à la rose, E. Vigée Lebrun, 1783

6 Critique de la faculté de juger, Kant, 1790.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus