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La problématique de la vocation africaine de la RDC comme puissance politico- économique: état des lieux et perspectives

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par Augustin BWENGE KAHIMBI
Université de Goma - Licencié en relations internationales 2009
  

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I.3.2. La balkanisation de la RDC dans la configuration sous

régional

La position de la Balkanisation de la RDC sur le plan sous régional dans une analyse géopolitique et stratégique est axée surtout dans la région des grands lacs et en particulier une grande réflexion sur les acteurs Etatiques dans les dernières dix années écoulées ont affiché une attitude presque convergente vis-à-vis de la RDC.

Au sujet de la balkanisation de la RDC l'agenda du Rwanda de soutenir cette thèse se lit déjà depuis sa première expédition militaire de 1996 ayant pris racine à partir du kivu. Au cours de la même année le pasteur BIZIMUNGU alors président de la république rwandaise prononce le discours ci après dont la lecture fait ressortir des prétentions territoriales : « il existe un grand Rwanda antérieur qui incluait à son sein le Kivu que le petit Rwanda actuel devait à tout prix reconstituer ».

D'où la guerre de 1996 et 1998 qui a été soutenu militairement par le Rwanda, se poursuivaient d'autres ambitions, celles de la révision des frontières ici de la conférence de Berlin de 1885. 48(*)

Cette politique expansionniste vers le Congo en se referant à l'explosion démographique qui menace le Rwanda dont jean François HUGO explique : «  au rythme actuel de 3 pourcent de croissance par an, la population Rwandaise devrait doubler à l'horizon 2020. le Rwanda est déjà avec 310 habitants au kilomètre carré, le pays le plus densément peuplé d'Afrique et les autorités de Kigali ont conscience des menaces de cette réalité démographiques dans un contexte où la pénurie des terres participe aux ressentiment ethnique entre Hutu et Tutsi. En utilisant l'Est de la RDC comme déversoir des populations, le Rwanda pourrait espérer apaiser les tensions nées de cette pression démographique.

En effet, pour ce qui précède on ne peut pas conclure que Laurent Désiré Kabila qui aurait été utilisé comme un tremplin pour que la poursuite d'un but géostratégique, avait confisqué une guerre dont les visées annexionnistes étaient inavouées. C'est ainsi que dans la phrase de Napoléon stipule que dans toute révolution il y a deux sortes de gens ceux qui font la guerre et ceux qui en profitent49(*). Par ailleurs, pour cette hypothèse n'a pas été vérifiée en RDC car ceux qui auraient fait la guerre ont détourné le plan stratégique de ceux qui en auraient profité. C'est pour rappeler que même dans l'histoire de la première guerre mondiale l'Allemagne nourrissait des ambitions hégémoniques vers l'Afrique, suite à sa défaite, ce rêve n'a jamais été réalisé dont le destin en a décidé autrement car les mêmes causes ne produisent pas forcément les mêmes effets en Relations Internationales pour ainsi dire que les ambitions nourries du Rwanda vers la RDC peuvent tôt ou tard aboutir comme elles peuvent aussi bien échouer. L'exemple de la Yougoslavie nous sert de leçon aussi à cette réalité en RDC du fait que personne ne s'attendait pas un jour que ce pays pourrait s'éclater en plusieurs états.

Quant en ce qui concerne les ambitions géostratégiques de l'Ouganda vers le territoire congolais c'est dans la Province Orientale, riche elle aussi en gisements miniers et la Nord-Kivu où se font sentir. Ainsi, la première guerre africaine, les deux alliés de la rébellion se sont entredéchirés à Kisangani pour le contrôle des zones aurifères et diamantifères de la Province Orientale. L'éclatement de cette alliance a révélé l'intérêt caché de l'intervention ougandaise en RDC. Le Président Yoweri MUSEVENI ne s'embarrasse pas d'annoncer ses prétentions de devenir une puissance hégémonique dans l'Afrique des Grands Lacs, en ôtant toutes les prétentions du Congo de jouer le rôle que MOBUTU avait fait jouer au Zaïre pendant de longues années.

En effet, il serait impossible pour l'Ouganda de devenir une puissance sous régionale en présence du géant d'Afrique Centrale avec toutes ses ressources naturelles une fois retrouver la paix et la stabilité. C'est ainsi que pour atteindre ses objectifs, l'Ouganda aurait intérêt à soutenir toutes les actions de déstabilisation et da la balkanisation de la RDC. Ainsi dans le cas contraire, aussi longtemps que le Congo reste dans ses dimensions actuelles avec ses multiples richesses et dans un état de paix de stabilité, il finira par ré confirmer sa puissance au sein de la sous-région. La position ougandaise semblait cacher une réalité qui, apparemment semble aussi avoir été découverte par les enjeux actuels qui poussent depuis 2008 à la RDC et l'Ouganda à ses disputer le contrôle de la presqu'île de RUKWANZI dans le Lac Albert en Ituri. Ce petit territoire regorge d'importants gisements pétrolifères dont l'exploitation est en exécution par l'Ouganda.

C'est pourquoi nous pouvons espérer que grâce au principe de bon voisinage dans l'élaboration de la politique étrangère de la RDC, pouvons-nous aboutir à une solution sur cette question du conflit territorial déjà ouvert, dont le processus d'harmonisation était déjà en cours entre les deux états.

Outre la convoitise des puissances sous-régionales,mais également les grandes puissances régionales soutiennent la position de la balkanisation de la RDC.

1.3.3. La Balkanisation de la rdc dans le contexte régionale : recherche de l'équilibre de force par les acteurs de la région

En effet, l'Afrique étant l'un des continents du monde occupant la 3ème place après l'Amérique et l'Asie, constituent 3 axes dans lesquels on peut localiser les grandes puissances africaines. Ces axes sont notamment l'Afrique du Nord, l'Afrique Centra et l'Afrique Australe.

Ainsi, l'Afrique du Nord en terme des puissances régionales est représenté par le Nigeria, l'Afrique centrale par la RDC et l'Afrique Australe par la république sud Africaine.

En effet, étant donné que notre champ d'étude est la RDC, notre préoccupation est excès sur un point au sujet de grandes puissances africaines, à l'occurrence l'Afrique du Sud et le Nigeria. Située à l'extrême sud du continent, l'Afrique du Sud ne s'empêche pas de projeter ses tactiques en Afrique centrale et précisément en RDC.

Pour ce faire, derrière la brillante diplomatie qu'a déployée la RSA par le dénouement du conflit congolais, s'étaient voilées, des ambitions non ouvertement affichées. Il s'agit notamment d'avoir une main mise sur les ressources naturelles de la RDC, mais également d'asseoir son influence au sein de l'Afrique centrale.

A cet effet, les sud-africains ont élargi le champs de la SADC au coeur de l'Afrique centrale en intégrant la RDC, c'est-à-dire le plus grand ensemble qui est représenté par sa position, son immensité et son potentiel économique, le véritable pivot de l'intégration économique régionale, dans l'espace assigné à la communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC). La réussite de ce projet permettait à l'Afrique du Sud de matérialiser son hégémonie sur une grande partie du continent.

En rappel, au début des années 1970, la RDC était une puissance économique face à une RSA déchirée par la politique de ségrégation de l'apartheid. A cette époque les sud-africains se seraient soignés dans les hôpitaux de l'ex-zaïre plus prospère à l'époque.

C'est ainsi que la situation s'étant inversée en faveur de la RSA celle-ci ne pourrait pas permettre à la RDC d'accéder à une puissance pouvant restreindre son influence sur le continent.

L'Afrique du Sud serait plutôt entrain de l'utiliser comme un bras solide pour asseoir son hégémonie dans la région et profiter ainsi de ses ressources minières et énergétiques. Au cours de l'an 2008, on a constaté plusieurs rencontres visant à renforcer les relations diplomatiques entre Kinshasa et Pretoria .Ces contacts se sont faits à plusieurs niveaux présidentiels, ministériels et parlementaires.

Pour la thèse de la Balkanisation de la RDC ; il est certes que la RSA n'a cessé à soutenir cette thèse car le Congo attire les appétits de plusieurs acteurs des relations internationales et l'Afrique du Sud aussi aurait un plan secret pour balkaniser le Congo.

C'est ainsi que Raphy KIZOZO souligne que : »le plan Sud Africain de Balkanisation de notre pays s'articule autour d'une double rébellion en gestation : La première devrait avoir lieu dans le province minière du Katanga et devrait aboutir à la sécession de cette riche province de la RDC, tandis que la seconde rébellion devrait se dérouler dans la province du Bas Congo et elle devrait conduire à l'autonomie de Bakongo. Le choix stratégique de deux provinces a été motivé par des intérêts économiques et par les germes de sécessions et de séparatisme qui s'y développent déjà depuis des années (...).

Ce projet, selon ses concepteurs vise trois objectifs : stabiliser et développer économiquement cette richissime province du Katanga, en dehors du «  trop grand Congo qui n'arrive pas à se mettre debout ; faciliter à l'Afrique du Sud d'avoir une mainmise sur les riches minerais du Katanga à travers des hommes de mains » qui dirigeaient ce nouvel état du Katanga ; créer un nouvel axe économique Lubumbashi-Johannesburg qui favoriserait la promotion d'un nouvel espace économique.

La sécession du Katanga et du Bas-Congo accentuerait automatiquement l'enclavement de deux régions du Kasaï qui seront forcées au trafic aérien entre Lubumbashi et Johannesburg pour se désenclaver50(*). Par ailleurs ce plan ci-haut évoqué par KIZOZO n'a jamais ouvertement été évoqué par les organes compétents de l'Afrique du Sud. Ainsi, pour tout analyste scientifique d'où ses arguments souffrent d'une authenticité et peuvent être remise en cause par la critique historique.

En effet, nous ne pouvons pas aucunement apporter une affirmation ou infirmation à ce plan révélé par le directeur de l'oeil du patriote, notre préoccupation sur ce dernier est que l'enjeu économique serait le poursuite de la RSA en RDC dans les perspectives de la Balkanisation du Congo.

En effet, la lecture géostratégique de sa diplomatie active en RDC révèle que Pretoria serait entrain de déployer une stratégie pouvant lui permettre d'accéder aux nouveaux gisements aurifère de la RDC dont le coût d'exploitation est bas.

Pour le cas d'un autre ensemble géopolitique qui est représenté par le Nigeria comme puissance régionale, Leader de la communauté des Etats pour le développement économique de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le Nigeria considère l'Afrique centrale comme un espace vide en matière de construction communautaire, sans Etat pivot concurrent51(*). En effet, partant de cette réflexion de cet auteur, la RDC jouerait le rôle de l'Etat pivot partant de son immensité et de ses potentialités au sein de l'Afrique centrale par la baie de la CEEAC. Ayant failli à cette mission, l'Afrique centrale est ainsi l'enjeu qui suscite la convoitise du Nigeria et de l'Afrique du Sud. C'est ainsi que le centre de l'Afrique dont une large partie revient à la RDC semble devenir ce qu'a été le continent noir.

Pour ANGO ELA, le « Nigeria considère également l'Afrique centrale comme une zone tempo entre lui et l'Afrique du Sud, aussi comme le premier cercle d'action de sa politique étrangère. Il aurait une vision d'étendre son influence militaire, politique et économique dans cet espace assigné à la CEEAC dont la présidence a été assurée par la RDC en 2008-2009. Le conflit entre le Nigeria et le Cameroun pour le contrôle de la presqu'île de Bakasi aurait été le prélude à l'extension de son influence vers les Etats de la CEEAC et surtout vers l'immense RDC. Il est cependant rappeler que se conflit Nigeria-Cameroun pour le contrôle du territoire de Bakasi d'environ 1000 kilomètres carré venait de connaître en dénouement par sa rétrocession au Cameroun le 14 août 2008 rapportent plusieurs sources.

En effet, au sujet de la politique étrangère du Nigeria en RDC n'a pas été très active dans la situation que venait de traverser la RDC pendant la dernière décennie. Etant donné que des Relations Internationales des Etats sont caractérisées par la recherche de l'intérêt et l'équilibre de la puissance, ce pays ne pourrait pas être prêt à céder son fauteuil d'une puissance africaine à la RDC. C'est ainsi que cet ensemble géopolitique du centre de l'Afrique présentait un risque d'éclatement d'extension des zones d'influence mise en oeuvre par les deux grandes puissances continentales dont l'Afrique du sud et le Nigeria càd (SADC-CEDEAO), pour cette raison les Etats de la CEEAC se sont depuis 2007 convenus de consolider leur ensemble géopolitique en redynamisant leurs activités autour de la RDC.

* 48 HUGO cité par KAKULE .Stachys. S. ,op cit. P .45

* 49 Napoléon cité par CHIMERE MUNU AKONKWA, D. , Géostratégie, cours dispensé en L1 , Inédit, UNIGOM, 2008-2009

* 50 Raphy KIZOZO est le directeur de la Rédaction de l'oeil du patriote paru à Paris le 11 février 2008.

* 51 ANGOELA, P. et alii, la prévention des conflits en Afrique centrale, Karthala, Paris, 2001, p.114

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille