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Potentialités du kaolin et d'un nouveau régulateur de croissance ( Méthoxyfénozide ) pour la lutte intégrée contre les Aphides ( Homoptera: Aphididae ) et Helicoverpa armigera ( Lepidoptera: Noctuidae )

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par Boni Barthélémy YAROU
Université d'Abomey- Calavi au Bénin - Master en entomologie agricole 2009
  

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5.2. Rôle du méthoxyfénozide pour la protection des végétaux

Yarou (2007) a étudié l'effet du méthoxyfénozide sur les chenilles de H. armigera en utilisant les fruits de tomate pour nourrir les insectes en laboratoire. Tégbéssou (2007) a étudié également les effets de ce même produit en se servant des capsules de cotonnier. Ces auteurs ont tous montré que le méthoxyfénozide a provoqué une déformation phénotypique, une mortalité des chenilles et une réduction de leur alimentation. Nous avons également étudié l'effet de ce produit sur les chenilles de H. armigera en milieu paysan. Les plants ont été traités à intervalle de 7 jours avec une suspension contenant 72ul/ml de méthoxyfénozide. A l'issue de nos travaux, les résultats obtenus sont similaires à ceux de ces auteurs. Le méthoxyfénozide a permis de réduire de façon significative le nombre de chenilles en dessous du seuil de tolérance (5 chenilles pour 40 plants) sur les plants traités. Ce nombre est passé de 5 chenilles pour 20 plants à 1 chenille pour 20 plants après les deux traitements au méthoxyfénézide. L'efficacité de méthoxyfénozide a été testée sur les chenilles de H. armigera au champ par Zhao-Min et al. (2003). Les résultats indiquent qu'il provoquait les mues prématurées et réduit par conséquent les populations larvaires. Ce qui permettait d'avoir une réduction des dégâts causés au cotonnier. Comme cet auteur, moins de dégâts ont été enregistrés sur les plants traités. Soit en moyenne, 9 capsules saines par plants traités contre 4 capsules saines par plant non traité. D'autres chercheurs comme Sundaram et al. (1998) ont montré également que le méthoxyfénozide est le produit le plus efficace contre les larves du redoutable ver des bourgeons du tabac, Choristoneura fumiferana (Clem) (Lepidoptera: Tortricidae). Ce produit est donc non seulement toxique pour H. armigera mais aussi contre beaucoup d'autres lépidoptères ravageurs. Les régulateurs de croissance d'insecte de ce type peuvent être inclus dans le programme de lutte intégrée contre les ravageurs du cotonnier comme alternative aux usages intensifs des insecticides chimiques de synthèse trop dangereux.

5.3. Effet combiné des deux produits pour la protection des végétaux

Les traitements au kaolin ont permis de réduire le taux d'infestation des plants par les pucerons et le nombre des oeufs pondus par H. armigera. Le faible nombre d'oeufs a conduit à un faible nombre de chenilles sur les plants. Le méthoxyfénozide a réduit également les populations des chenilles. Le nombre de capsules saines sur les plants traités avec le kaolin et le méthoxyfénozide est supérieur à celui obtenu sur les plants du témoin (non traité). De plus, le rendement moyen sur les parcelles traitées est meilleur à celui obtenu sur les parelles du témoin. Ainsi, pour la protection des végétaux, ces deux produits écologiques en association ont permis de réduire les dégâts de ces deux groupes de ravageurs et d'obtenir un meilleur rendement. De ce fait, ils peuvent constituer une alternative aux produits chimiques dans la lutte contre les pucerons et les chenilles de H. armigera.

Le rendement que nous avons obtenu sur les plants traités est inférieur au rendement normal du coton qui est d'environ 1,5 t/ha dans la zone d'étude, lorsque les plants sont protégés de façon à contrôler un grand nombre de ravageurs. Outre les pucerons A. gossypii et H. armigera sur lesquels nous avons réalisé nos essais, on a observé dans les parcelles de nombreux autres ravageurs tels que: Spodoptera littoralis, Anomis flava, Bemisia tabaci, Polyphagotarsonemus latus, Diparopsis watersi, Earias spp., Pectinophora gossypiella et Dysdercus völkeri. Les produits que nous avons testés ne sont pas de nature à contrôler ces autres groupes de ravageurs qui étaient présents dans le champ. Ainsi le rendement relativement faible que nous avons obtenu (0,9375 #177; 0,31 t/ha) sur les parcelles traitées avec le kaolin et méthoxyfénozide, peut s'expliquer par la présence de ces ravageurs. Ces derniers ayant causé également des dégâts non négligeables sur les plants. Il serait donc nécessaire d'introduire d'autres produits pour couvrir ces ravageurs présents dans le champ afin d'obtenir un rendement meilleur.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand