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Caractéristiques structurales et écologiques des forêts de Bonou et d'Itchèdè au sud- est du Bénin

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par Sunday Berlioz KAKPO
Université d'Abomey- Calalvi, faculté des sciences agronomiques - Diplome d'ingénieur agronome spécialiste en aménagement et gestion des ressources naturelles 2011
  

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5. Discussion

5.1. Caractéristiques dendrométriques des forêts étudiées

La densité moyenne globale présente une différence significative entre les forêts de Bonou et d'Itchèdè. La densité moyenne globale de la forêt classée de Bonou (316 tiges/ha) est relativement plus élevée que celle de la forêt classée d'Itchèdè (171 tiges/ha). Comita et al. (2007) trouvent que plus le nombre d'individus reproducteurs est élevé, plus la densité globale est élevé. La valeur de densité relativement faible observée dans la forêt classée d'itchèdè pourrait s'expliquer par une faible présence d'individus reproducteurs due aux exploitations illicites organisées par les populations riveraines de cette forêt.

La densité moyenne des populations de Cola millenii, de Dialium guineense et de Afzelia africana, présente une différence non significative entre les forêts classées de Bonou et d'Itchèdè. La densité moyenne de Cola millenii dans la forêt classée de Bonou (4,18 tiges/ha) est très faible par rapport celle dans la forêt d'Itchèdè (11 tiges/ha). Etant donné que la densité globale de régénération de la forêt de Bonou (254 tiges/ha) est relativement plus élevée que celle de la forêt d'Itchèdè (153 tiges/ha), la différence de densité ainsi constatée entre les deux forêts serait liée à l'insuffisance de la lumière qui entraverait la survie de l'espèce dans le sous-bois (Gourlet-Fleury, 1998). Contrairement au Cola millenii, la densité moyenne de Dialium guineense dans la forêt de Bonou (8 tiges/ha) est relativement supérieure à celle dans la forêt d'Itchèdè (6 tiges/ha). Ceci est d'autant plus normal que la forêt de Bonou est moins dégradée que la forêt d'Itchèdè. La densité moyenne de Afzelia africana est relativement plus élevée dans la forêt classée de Bonou (2,54 tiges/ha) que dans celle d'Itchèdè (1,8 tiges/ha), ce qui est comparable à la densité moyenne (2,8 tiges/ha) trouvée par Bonou (2007) dans la forêt de Lama. La différence de densité entre les deux forêts est due au faite que la forêt de Bonou est moins dégradée que la forêt d'Itchèdè. Mais, il est à remarquer que la densité moyenne de Afzelia africana est relativement faible dans les deux forêts. Cela se justifie par le fait que le recrutement des populations de l'espèce est difficile (Sokpon et Biaou, 2002). De plus, l'espèce a un faible pouvoir de rejet, de sorte que la destruction de la partie aérienne (par les feux ou par les animaux) entraîne la mort chez la plupart des individus de l'espèce (Bationo et al., 2001). Selon Hubbell et Foster (1986) cités par Herrero-Jáuregui (2012), une espèce peut être considérée comme rare en forêt lorsque sa densité est inférieure à un individu par ha. Plusieurs espèces commerciales répondent à ce critère (Schulze et al., 2008, cité par Herrero-Jáuregui, 2012). D'après nos résultats, aucune des espèces de valeur étudiées ne peut être considérée comme rare dans notre zone d'étude.

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La structure d'un peuplement est le reflet d'un dépassement en hauteur, d'une suppression et d'un encombrement des individus les plus faibles par les individus les plus vigoureux (Rondeux, 1999). Etant donné que le couvert est beaucoup plus dense dans la forêt de Bonou, les individus de Cola millenii ne possédant pas une grande capacité de dominance se trouvent ralentis dans leur croissance (Brower et al., 1990). Ce qui fait qu'on note un diamètre moyen et une hauteur moyenne de Lorey relativement plus faible dans la forêt de Bonou que dans la forêt d'Itchèdè. Aussi, cette relative densité de la forêt de Bonou limite la croissance en diamètre et en hauteur de Afzelia africana. Salomon (1998) décrit ce phénomène dans son étude sur la structure spatiale d'une population de Spirotropis longifolia en forêt guyanaise et conclut que ces espèces ont des diamètres quadratiques significativement petits, tandis que les autres espèces voisines ont des diamètres importants. Ces derniers semblent se maintenir en canopée. Ils sont alors autant de « voisins gênants » compétitifs, en termes d'accès à la lumière (Gourlet-Fleury 1998).

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