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Evolution du ravinement autour de l'Université de Kinshasa. Apport du S. I. G pour l'évaluation de la progression et de l'extension des ravins

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par Jerry MVUANDA LUKOMBO
Université de Kinshasa RDC - Licencié en géographie physique 2009
  

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2. État de la question

Des études consacrées au phénomène de ravinement dans la ville de Kinshasa sont nombreuses. Elles ont porté sur plusieurs thèmes. En rapport avec les techniques de lutte contre l'érosion, on retiendra le travail de Kinzanza (1997) sur quelques pratiques archaïques de lutte anti-érosive utilisées par les habitants du quartier Mbuku dans la commune de Kisenso. Il s'agit du bouchage des ravins ou les têtes d'érosion avec les immondices ou avec les sacs de sable, d'autres se sont contentées d'évaluer l'efficacité de ces pratiques. Kiloko (2005) sur l'efficacité des actions anti-érosive mises en oeuvre par les Organisations Non Gouvernementales et le gouvernement dans diverses communes de la ville de Kinshasa où se manifeste le phénomène de ravinement, d'autres

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encore ont tout simplement répertorié et décrit les dispositifs anti-érosifs. Lokwisha (1999) a fait la première étude systématique sur les ravins du Mont Amba inventorié et cartographier les dispositifs anti-érosifs pour la prévention et la protection du site universitaire sur le Mont Amba. Il en décrivant des ouvrages de génie (les bassins de retenue, d'infiltration, de terrasse, caniveaux , collecteurs et couverture végétale) en signalant ceux qui sont fonctionnels et ceux qui ne le sont plus les autres dispositifs (terrasse, caniveaux et collecteurs). Pendant que certains ouvrages en maçonnerie (les collecteurs d'eau, par exemple) sont construits dans le cadre de la prévention contre l'érosion sur le flanc des collines dans la ville de Kinshasa. Lokwisha et Fadue(2004) trouvent en cela une cause fréquente de la détérioration et du ruissellement à Kinshasa. Certains autres ont donné des pistes de lutte contre le ravinement, comme par exemple Mayambueni (2003) qui a fait des propositions pour lutter contre le ravinement de la route Elengesa. Par ailleurs fort connue qui consistent à recharger toutes les surfaces dégradées par les érosions avec de la terre jaune, à entretenir les drains ou les bassins de rétention d'eau se trouvant sur la route ou autour de celle-ci, à construire les murs de soutènement et à renforcer le système de drainage des eaux pluviales. PNUD/Habitat (1999) a caractérisé 19 grands ravins dans le Sud de la ville, identifié leurs dégâts sur l'environnement, sur la population et proposé une méthode de lutte biologique.

Concernant les effets perceptibles de l'érosion dans la ville de Kinshasa, Kafwata k. (2000), Mayambueni (2002), Mananasi (2000) et Shomana(2003) en se basant sur des repères fixes (infrastructures implantées dans le sol: pylône électrique, fondations de murs, réseau de distribution d'eau et d'électricité) pour la commune de Bandalungwa et dans quelques quartiers d'extension des communes de Bumbu, de Ngiri-Ngiri et de Makala. Ont arrivés à des conclusions fort frappantes. Ils ont constaté une exhumation des fondations des maisons et clôtures de 50 à 100 cm de profondeur, du réseau de distribution d'eau et d'électricité, généralement placé à au moins 100 cm de profondeur (Mayambuedi (2002 dans le cas de la commune de Makala : exhumation du réseau d'eau), se retrouve actuellement en surface ou suspendu à cause de l'érosion.

Mananasi (2000) et Shomana (2003) se sont préoccupés de mesurer l'impact de l'érosion ravinante sur la vie sociale des habitants des quartiers Kimbondo et Kindele, respectivement dans la commune de Kisenso et de Mont Ngafula. Ils ont dénombré les parcelles, les maisons et autres équipements détruits par le phénomène d'érosion dans les quartiers Kindele et Kimbonbo. Il s'agit de 10 maisons écroulées et de 20 parcelles entièrement ravinées, 7 rues ravinées (1,15 mètres de profondeur, 5,1 mètres de largeur et 35 mètres de longueur en moyenne) dans le quartier Kindele; de 40 maisons détruites, 130 parcelles dévastées, 3 poteaux électriques tombés dans le ravin, 6 rues ravinées et de plusieurs écoles menacées par l'érosion dans le quartier Kimbondo. Dans le même registre, Fadume (2004) donne le nombre de parcelles ravinées dans les différents quartiers de la commune de Kisenso. Il s'agit de 78 parcelles détruites dans le quartier 17 mai; 62 dans le quartier

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Kitomeso; 200 dans celui de Libération; 320dans le quartier Mbuku; 45 à Mission; 230 à Mujinga et 305 dans le quartier Ngomba. Ces chiffres montrent combien la dégradation de l'environnement par l'érosion est un problème épineux dans les quartiers populaires et périphériques de Kinshasa. Certains chercheurs se sont donnés l'objectif de dénombrer les têtes des ravins dans différentes communes (du centre et de la périphérie). Shomana en a dénombré 52 à Kisenso et 40 dans le quartier kindele. Mananasi(2002) compte 17 ravins principaux dans le quartier Kindele et 12 ravins dans le quartier Kimbondo. Ces ravins présentent presque les mêmes caractéristiques: en moyenne 6,5 mètres de profondeur, 18,56 mètres de largeur et 166,5 mètres de longueur. Ce qui prouve qu'ils sont récents ou jeunes.

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