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Evolution du ravinement autour de l'Université de Kinshasa. Apport du S. I. G pour l'évaluation de la progression et de l'extension des ravins

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par Jerry MVUANDA LUKOMBO
Université de Kinshasa RDC - Licencié en géographie physique 2009
  

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CONCLUSION

Après analyse de la situation du ravinement autour du site universitaire à l'aide du SIG, les résultats montrent une forte dégradation du milieu par l'augmentation des incisions. En effet, de 9 ravins recensés en 1970 par Van Caillie, on est passé à 34 incisions en 1999 d'après Lokwisha et à 47 ravins en 2010 dont plusieurs sont digités en multiples têtes. Cette progression du ravinement est un indice de la dégradation globale du site de l'Université par multiples agressions et de la pression urbanistique que subit le domaine.

Jadis éloignée des cités populaires, aujourd'hui, l'Université de Kinshasa est ceinturée de part en part par des lotissements anarchiques et des cités d'autoconstruction dont Kindele, Mbanza-Lemba.qui constituent les principaux foyers d'agressions de l'environnement. Les causes du développement et de l'évolution du ravinement, essentiellement anthropiques, résultent des activités de la population de ces cités. Parmi ces causes, on note entre autres :

- les pistes piétonnes, responsables de 12 ravins soit 6%, figurent parmi les causes principales du ravinement sur les versants du mont Amba;

- les fortes pentes : le ravinement se produit sur le site entre la pente de 3 et 38 degrés soit 84%; exceptionnellement sur les pentes inférieures à 3 degrés soit 7%; ce qui corrobore les conclusions de Van Caillie (1997) dans son étude sur la pente de Kinshasa;

- la cassure des collecteurs : parmi les dispositifs d'évacuation des eaux pluviales du site figuraient des canalisations, des caniveaux et des collecteurs. A cause des sentiers qui les mettent à nu, ces ouvrages sont cassés en plusieurs endroits de sorte que les écoulements d'eau qui y sont concentrés servent de détonateurs pour le déclenchement du ravinement;

- la rupture des bassins de rétention : ces bassins ont été aménagés et servi à la gestion et l'infiltration des eaux le long des routes. Non entretenus et parfois occupés comme parcelles d'habitation, ils ont été détruits et érodés à la suite des débordements.

- l'agriculture de rapine pratiquée par la pauvre population environnante, elle offre des surfaces dénudées, en proie au ruissellement et à l'érosion:

- les constructions, de par la concentration des eaux pluviales à partir des toitures et surfaces imperméabilisées, sont à l'origine de plusieurs ravins sur les versants en pentes...

Les conséquences de ce ravinement sont que plusieurs bâtiments et infrastructures (la route qui se trouve derrière l'école de santé publique, la route entre le home 20 et le rond point sentiment etc.) sont déjà détruits ; d'autres sont en voie de l'être et plusieurs autres sont menacés (école de santé publique, le couvent des Soeurs, etc.).

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Dans leur évolution, les ravins se développent selon 2 modalités qualifiées de «typique» pour la progression normale c'est-à-dire régressive et «atypique» pour les ravins qui ont progressé dans le sens de l'écoulement.

Du point de vue de la progression des ravins, la vitesse a été :

- d'environ de 6 m par saison de pluie à la tête du ravin et de 4 m sur la largeur pour les ravins à développement atypique;

- de 5 m par saison à la tête et de 3 m sur la largeur pour les ravins à développement normal.

Une bonne partie de la superficie du site est très dégradée de sorte qu'il est difficile de la mettre en valeur sans dispositifs spéciaux et coûteux. La superficie ainsi soustraite à une utilisation aisée est évaluée à 2,3 hectares en 2 ans sur une superficie de 1378 hectares du site universitaire.

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