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Evolution du ravinement autour de l'Université de Kinshasa. Apport du S. I. G pour l'évaluation de la progression et de l'extension des ravins

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par Jerry MVUANDA LUKOMBO
Université de Kinshasa RDC - Licencié en géographie physique 2009
  

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1.2.3. Précipitations

Les précipitations dans le site sont contenues dans le tableau 2, du moins les dix dernières années. Elles sont issues de la condensation des nuages et des moussons humides du golf de Guinée à la suite du courant marin froid de Benguela (Ntombi, 2006). La moyenne habituelle annuelle des précipitations est généralement de 1400 mm. Pour les dix dernières années, elle a été d'environ 1600 mm.

Quoi qu'il en soi, Kinshasa tendrait-elle vers l'humidification ? Et donc que le changement climatique serait une réalité à Kinshasa?

L'étude d'une série des précipitations enregistrées à Kinshasa de 1998 à 2008 (Tableau 2) montre que la cote udomètrique est fort variable d'une année à l'autre pour les années 1998-2008, les extrêmes ont varié de 2020 mm en 1998 à 1212,4 mm (Fig 2) deux séquences d'évolution de la lame d'eau moyenne annuelle tombée à Kinshasa.

La figure 2 le montre clairement. Ces phases (ou ces séquences) sont en fait deux périodes de baisse des précipitations qui sont comprises entre 1998 et 2002 et entre 2002 et 2006. L'allure de la courbe montre une tendance à la baisse des précipitations à Kinshasa avec un pic tous les 4 ans qui correspond à une augmentation importante des précipitations; dans notre cas, ces pics ont été constatés en 1998, 2002 et 2006. D'ailleurs, les précipitations sont en baisse depuis 2006, et on pourrait s'attendre à un nouveau pic, l'année de la hausse qui coupe l'allure de la baisse, en 2010.

Cependant, au stade actuel de nos recherches, il nous est difficile de confirmer cette tendance à la baisse en l'absence d'une longue série de plus de 30 ans et d'une analyse de longue série temporelle. Les chercheurs intéressés de la question peuvent bien s'y plonger.

Tableau 2: Pluies depuis 1998 à 2008

Années

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

Total.Ann

1998

330,4

168,8

388,1

432,9

75,8

19,8

0,0

0,0

61,7

129,9

206

203,9

2020,3

1999

182,8

126,3

229,0

133,1

146,0

21,6

1,4

1,1

54,2

98,9

325,6

282,4

1002,4

2000

234,8

298,8

61,9

222,4

94,7

0,0

0,0

0,0

81,2

137,4

271,4

222,5

1625,1

2001

103,1

130,8

332,4

156,6

543,3

2,6

1,1

0,0

28,8

73,2

162,4

112,4

1648,7

2002

209,0

257,8

74,3

225,1

215,4

44,4

4,7

0,8

73,4

117,4

311,8

298,1

1832,2

2003

318,5

201,8

112,7

188,7

21,8

3,0

1,0

0,0

33,6

129,0

202,2

108,9

1321,2

2004

172,2

205,8

242,4

152,0

1,4

0,4

0,1

8,4

10,2

143,3

145,1

188,7

1270,0

2005

92,4

57,2

144,4

171,4

86,0

2,7

0,0

0,0

25,4

126,9

257,8

248,2

1212,4

2006

110,5

137,1

239,2

260,8

107,1

3,2

0,0

10,6

19,1

353,2

334,2

248,2

1212,4

2007

159,9

125,3

245,0

271,7

102,2

0,0

0,0

56,4

29,2

371,7

220,9

102,2

1684,5

2008

101,5

207,9

164,0

139,8

150,8

0,0

0,0

1,6

15,0

255,8

375,4

171,2

1583,0

Source: Mettelsat, 2009

10

2500

2000

1500

Precip annuel

1000

500

0

Précipitations moyennes annuelles entre 1998 et 2008

Figure. 2. Évolution des précipitations à Kinshasa de 1998 à 2008

On peut encore constater dans le tableau 2 que les mois les plus arrosés pendant la saison des pluies varient selon les années. Tantôt encore c'est le mois d'octobre qui est le moins arrosé, tantôt c'est le mois de novembre, tantôt c'est le mois d'avril. Mais c'est le mois de novembre qui a une grande occurrence de la plus élevée avec une moyenne de 281,28 mm, supérieure à celles des autres mois.

Des pluies ératiques peuvent tomber pendant la saison sèche. Il en est tombé une fois en juin 2002 avec une lame d'eau de 44,4 mm et en août 2007 avec 56,4 mm d'eau. Le phénomène n'est cependant pas rare. Il a reçu le nom bien connu de pluie de cricri (Mbula makelele en lingala).

Le potentiel érosif des précipitations, qui peut se définir comme la capacité de ces dernières a générer une dégradation du sol par érosion, fonction des caractéristiques des gouttes de pluie que sont l'énergie cinétique proportionnelle à la hauteur de chute, au diamètre de la goutte, à due être grand pendant la saison des pluies durant le 10 dernières années qu'en saison sèche.

On a observé cette année qu'une lame d'eau de 22 mm tombée pendant 4 heures dans la nuit du 1 au 2 janvier 2010 a provoqué des inondations dans la commune de Limite et des érosions ravinantes dans les sites collinaires.

Le 25 octobre 2009, lors de la deuxième pluie, la population vivant sur les sites collinaires a été surprise par la grande pluie tombée entre 16 et 20 heures. Cette pluie de 22 mm de l'année dernière a cassé un module de 10 mètre de la glissière construite par l'unikin tombant sur la rivière Kemi, l'eau débordée a provoqué l'inondation des maisons érigées dans le lit majeur de la Kemi. La même pluie a détruit des maisons et creusé des ravins à Livulu et ailleurs pour la simple raison que le drain parcellaire ne pouvait pas évacuer les eaux de ruissellement.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams