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Iventaire floristiques des espèces arbustives, lianescentes et herbacées de la parcelle Henri Konan Bédié du jardin botanique de Bingerville en Côte d'Ivoire

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par Mahaman Ouattara Kouassi
Université d'Abobo- Adjamé Côte d'Ivoire - Maitrise 2008
  

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3-2 DISCUSSIONS

La présence remarquable des Fabaceae, Asteraceae, Euphorbiaceae et Apocynaceae, pourrait s'expliquer par des facteurs édaphiques. En effet, du fait de sa situation dans la zone de savane pré lagunaire, selon ADJANOHOUN, (1962), le sol de la PHKB offre des conditions favorables au développement des espèces appartenant à ces différentes familles.

Cependant, dans cette zone, un autre facteur doit être pris en compte. Il s'agit de la pression anthropique. En effet, les populations locales font des intrusions dans la parcelle pour prélever des produits forestiers (bois de chauffe, plantes médicinales etc...). Leurs comportements facilitent la dégradation du site, ce qui est favorable au développement d'une végétation adventive (TRAORE et al, 2009) appartenant majoritairement aux Fabaceae, Asteraceae, Euphorbiaceae et Apocynaceae. L'abondance de ces familles est en conformité avec les études faites par ADOU et al (2005), NUSBAUMER, (2003) et BAKAYOKO, (2005), qui ont travaillé respectivement dans la Parc National de Tai, la forêt classée de Scio et les forêts du Sud-Ouest de la Côte d'Ivoire.

L'abondance des phanérophytes postule l'existence d'une strate arborescente qui a toutes ses chances de créer une forêt. Cette situation est un phénomène général dans les forêts tropicales comme l'attestent LE COEUR et al, (2008). Le faible taux de thérophytes, chaméphytes, géophytes et hémicryptophytes pourrait s'expliquer par la topographie du milieu. En effet, la pente assez prononcée du milieu empêche l'infiltration de l'eau au niveau du sol. Il se produit alors un ruissellement continu empêchant les géophytes, chaméphyte, thérophytes et hémicryptophytes de se développer sur le milieu. Ces résultats confirment ceux de N'GUESSAN et al, (2009) montrant que ces types biologiques ont du mal à pousser au niveau de la pente qui ne présente presque jamais de bonne saison à cause du ruissellement conduisant à la sécheresse physiologique. Les mégaphanérophytes, faiblement représentés, regroupent essentiellement Ceiba pentadra (L.) Gaertn (Bombacaceae), Ixora coccinea L. (Rubiaceae), Antiaris toxicaria Lesch, (Moraceae). Leur présence confirmerait la dégradation de la PHKB.

L'abondance des espèces ligneuses et, en particulier, des arbustes dans l'ensemble de la végétation de la PHKB serait due au fait que cette parcelle avait été totalement rasée puis reboisée. Il est donc évident qu'après quatorze années de développement, les espèces arborescentes soient dominantes.

La prédominance des espèces pionnières sur les espèces secondaires et primaires confirme le reboisement de la parcelle HKB. Les pionnières étant héliophiles ne peuvent que subsister difficilement sous un couvert, d'où leur abondance dans les milieux ouverts. Quant aux espèces secondaires, leur taux assez élevé témoignerait de la reconstitution progressive de la forêt de la PHKB. Les espèces primaires telles que Pentadesma butyraceae Sabine (Clusiaceae) et Entandrophragma utile (Meliaceae) ont été rencontrées dans presque toutes les sous parcelles. Leurs graines anémochores (LE COEUR et al, 2008) sont apportées de l'extérieur au moment de l'ouverture du couvert, ce qui favoriserait leur dispersion, dans toute la parcelle.

La forte densité des plants et des rejets en zones ombragées, pourrait être attribuée aux variations de l'intensité lumineuse. En effet, pour la végétation sous ombrage, la canopée est relativement fermée. Ainsi, l'humidité au niveau du sol est maintenue, favorisant la régénération (DUPUY, 1998). Par contre, pour les trouées, la défeuillaison de Acacia mangium Willd ferme le sol. En effet, l'accumulation de litière non décomposée empêche les racines d'atteindre la partie inférieure où l'eau et les éléments nutritifs sont disponibles (LANIER, 1986). Les graines ont ainsi très peu de chance de germer d'où leur densité moins élevée.

En considérant les stades de développement, les densités de fourré et du gaulis, sont relativement moins élevées par rapport à celles du semis et du recrû. C'est compréhensible car il y a élimination naturelle par la concurrence (diminution de nombre de tiges suivant l'âge). La régénération aux stades semis et recrû présente une densité élevée. En effet, la grande partie de nos échantillons comprend des pieds mères encore sur place, il y a encore assez de production de graines au niveau de ces arbres et les plants au stade de semis abondent.

La diminution progressive de densité, d'un stade à un autre, pourrait être attribuée entre autres à :

- la concurrence intra et extra spécifique,

- la compétition en nutriments et en lumière.

En bref, cette diminution de nombre résulte de la sélection naturelle que les jeunes plants subissent à un stade de développement donné. Seuls les plus compétitifs résistent et continuent leur cycle biologique.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon