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Le " retour forcé " des roumains en Roumanie, depuis 2007

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par Audrey Guitton
Université de Poitiers - Master migrations internationales 2011
  

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2) Des sommets européens sur les Roms et les Gens du voyage

Un Forum européen pour les Roms et les Gens du voyage176 a été créé en 2004, avec le soutien du Conseil de l'Europe. Depuis 2005, le Conseil de l'Europe est également partenaire de ce forum, qui demeure une instance autonome. Ce forum a une finalité tout à fait inédite. Il a pour but d'offrir aux Roms de tous pays européens « la possibilité de participer aux prises de décision sur des questions les concernant et d'influencer ces décisions, ouvertement et officiellement, dans le cadre d'une relation spéciale avec le Conseil de l'Europe. »177 Le désir de faire participer les populations ciblées par des politiques nationales et/ou européennes, à la conception de ces politiques est évidement louable. Le Forum, bien que n'étant pas en mesure de résoudre tous les problèmes auxquels les Roms sont confrontés, est une organisation nécessaire à la meilleure prise en compte du mode de vie des migrants.

Toutefois, en juillet 2008, la Commission européenne178 publie un rapport qui montre que les Roms continuent de faire l'objet de discrimination et d'exclusion sociale en dépit des efforts déployés pour les intégrer. Le 16 septembre 2008, un premier sommet européen sur les Roms est organisé à Bruxelles. Les mêmes observations sont formulées : les discriminations et l'exclusion

175F.R.A., The situation of Roma EU citizens moving to settling in other EU member States, op. cit., p. 64. 176www.ertf.org

177 http://www.coe.int/t/dg3/romatravellers/ertf_fr.asp

178 http://ec.europa.eu

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dont les Roms sont victimes restent des réalités. La Commission invite l'UE et ses États membres à prendre des mesures communes pour favoriser l'intégration des Roms dans la société et annonce la tenue d'un second sommet sur les Roms. Ce second sommet a lieu à Cordoue, les 8 et 9 avril 2010. Lors de ce sommet, les ONG et les représentants Roms participent directement aux débats. L'objectif du sommet était de faire le point sur la situation des Roms en Europe et de réaffirmer l'engagement de l'Union européenne en faveur de l'intégration des Roms, par, notamment, la promotion de l'utilisation des fonds structurels de l'UE. La plupart des ministres européens invités était absent179. Cela n'a pas encouragé les observateurs extérieurs, à être confiants en la capacité de ce sommet d'améliorer l'intégration des Roms en Europe. Néanmoins, il est trop tôt pour tenter de mesurer l'impact de ce sommet sur les conditions de vie des Roms.

Lorsque j'ai rencontré N. (employée de Romani Criss), un mois avant le sommet, elle ne semblait déjà pas très optimiste quant aux retombées de ce sommet. Elle reconnaît néanmoins l'importance de ce type de rencontres dans la prise en compte internationale, du besoin d'une gestion nouvelle des communautés Roms.

N. - [Éclats de rire.] « Non pas cette question! Je serai là-bas et... [Soupirs.] [...] Mais bon, c'est bien qu'il y ait plusieurs États qui aillent là-bas et que les associations Roms aient la possibilité de protester contre plusieurs questions [...] qui se posent dans plusieurs États membres de l'Union européenne. [...] » 180

Des impulsions internationales sont une nécessité. Cependant, pour I.J., président Parada, pour

qu'une action soit concrète et efficace, elle doit être locale.

I.J. - « Ça devrait apporter une meilleure prise en compte, déjà, de la question, du problème, aussi bien au niveau institutionnel, des États, qu'au niveau des populations. [...] Ce n'est pas que au niveau gouvernemental, que le problème va se résoudre. [...] Sur du concret, il faut une vision d'ensemble. Il faut avoir une stratégie, dégager des pistes. Il faut travailler aussi au niveau local, au cas par cas. »181

Ainsi, ces sommets réaffirment le besoin d'une gestion commune de l'intégration des Roms en Europe. Cette gestion commune devra être en mesure de développer la coopération entre l'UE, les États européens, les ONG de toutes tendances politiques et les communautés roms. L'UE et les

179Seules l'Espagne, la Belgique, la France, la Finlande, la Hongrie, la Macédoine, la Bosnie-Herzégovine, et la Serbie étaient représentés par des ministres ou des secrétaires d'État.

180Annexe 1 : extraits d'entretiens.

181Ibid.

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États européens doivent coopérer pour s'assurer que les projets soient adaptées aux différentes sociétés européennes. Ensuite, la coopération avec les communautés est une condition nécessaire de la mise en place d'une gestion de l'intégration des Roms, appropriée à leur mode de vie. Pour finir, une réelle coopération entre les différentes parties, est une disposition fondamentale d'une mise en oeuvre locale des actions décidées au niveau communautaire.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus