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Analyse socioéconomique de la commercialisation des noix de cajou dans les communes de Bantè et Savalou au Bénin

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par Oniankitan Grégoire AGAI
Université d'Abomey- Calavi, faculté des sciences agronomiques - Diplôme d'ingénieur agronome 2004
  

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1.2.2 Justification

La République du Bénin appartient aux pays à faibles revenus (PIB inférieur à 750 dollars américains par habitant) dans lequel 33% des ménages ruraux vivent en dessous du seuil de pauvreté (Soudé, 2002).

Cette situation économique actuelle n'est que l'aboutissement des profonds changements qu'a connus le pays au cours de la dernière décennie (Soudé, 2002).

Par ailleurs, depuis 1993, le contexte économique a été marqué dans le secteur agricole par la forte production et exportation cotonnière. Et ce secteur agricole est essentiel dans l'économie du pays. En effet, l'agriculture contribue pour 37% au PIB, pour plus de 85% des recettes d'exportation d'origine intérieure avec environ 75% à l'emploi de la population agricole.

La production est très variée et permet de subvenir aux besoins de la population en année normale (Soudé, 2002). Cependant, l'agriculture a de plus en plus de difficultés à jouer son rôle de secteur moteur de l'économie.

Le principal frein réside aujourd'hui dans la capacité à produire et à diversifier la production pour le marché international.

D'après Soudé (2002), en dehors du marché du coton, de nombreuses autres filières, parmi lesquelles l'anacarde, pourraient développer les exportations si elles étaient mieux structurées.

De plus, la dernière crise de la filière coton nettement perceptible au Bénin depuis la campagne 1999-2000 a de nouveau mis à nu la fragilité d'une économie fondée sur un seul produit agricole d'exportation, le coton. Elle a également éprouvé une agriculture qui ne promeut véritablement que la seule culture cotonnière (ONS, 2001).

Heureusement, depuis 1990, les populations du centre et du Nord se sont lancées dans le processus de vente des noix de cajou. Ainsi, l'exportation de l'anacarde au Bénin a connu un essor depuis les années 1990 comme le montre la figure 1.

Source : A partir des données de Sofreco (2002)

L'analyse de la figure 1 montre qu'en une décennie, les exportations des noix de cajou sont passées de 4373 à 36714 tonnes environ avec donc un rythme de croissance de 9%. Ceci est dû à l'entrée en production de nouvelles plantations et à la faible dem ande locale (JITAP, 2002a).

La figure 2 montre le rythme d'évolution des exportations de l'anacarde du Bénin au niveau du marché international.

Figure 2: Rythme d'évolution des exportations mondiales de noix de cajou brutes non décortiquées entre principaux acteurs sur la période 1998-2002

Source : Secrétariat de la CNUCED d'après les données statistiques de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture in Infocomm (2004).

Avec l'évolution de 9% dans sa production, le Bénin participe au flux mondial pour 1% de tonnage (Gagnon, 1998) et il dispose d'un marché d'exportation croissant caractérisé par la multiplication des sociétés exportatrices (on en dénombre plus d'une dizaine) ravitaillées par des commerçants et des collecteurs très dynamiques qui animent le marché de la collecte des noix (JITAP, 2002a).

L'analyse de la figure 3 qui compare l'évolution du prix au producteur des noix de cajou à celle de certains produits agricoles d'exportation montre que le prix des noix de cajou n'a cessé de monter depuis 1990, pendant que le prix du coton est devenu instable depuis 1995. Le prix de l'arachide, bien qu'ayant évolué sensiblement, est resté nettement inférieur au prix du coton et des noix de cajou. Quant aux prix du karité et du palmiste, ils n'ont pas augmenté de façon remarquable. Ainsi, seul le prix des noix de cajou concurrence le prix du coton au niveau des produits agricoles exportés au Bénin.

Source: A partir des données de la DPQC (2004).

Toutefois, les avantages et le soutien de l'Etat dont bénéficie le produit sont encore insignifiants. Ainsi, malgré l'engouement particulièrement marqué vers la fin des années 90 qui s'explique par une forte augmentation des prix payés aux producteurs, cette activité de production des noix de cajou, qui représente la deuxième culture d'exportation après le coton, reste encore très mal connue sur plusieurs plans (Sofreco, 2002).

En effet, au Bénin, la totalité des noix de cajou est commercialisée par les réseaux privés. L'intervention de l'Etat dans l'approvisionnement des intrants aussi bien que dans la commercialisation est négligeable. L'Etat n'intervient dans le domaine que pour fixer le prix plancher au producteur.

Cette situation fait que le marché des noix de cajou pourrait être sujet à de nombreux dysfonctionnements qui frappent généralement la plupart des marchés vivriers d'Afrique en général.

Il s'agira de voir à travers cette étude si le système de commercialisation des noix de cajou est frappé par des problèmes et des distorsions et d'essayer dans la mesure du possible de proposer des solutions pour l'organisation et l'amélioration du système.

Cette étude est donc une contribution à l'organisation et au développement de la filière anacarde au Bénin de façon générale, et dans les Communes de Bantè et de Savalou en particulier.

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