WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les relations entre l'Iran et l'Occident

( Télécharger le fichier original )
par Yassine ALIA
Université Hassan II Mohamedia - Master affaires internationales 2012
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Master Affaires internationales

Devoir préparé par l'étudiant ALIA YASSINE

Introduction :

Lorsque, le 16 janvier 1979, il quitte son palais, Mohammad Réda Pahlavi sait, il le dira plus tard, que ce départ est sans retour.

A l'aéroport international de Téhéran, malgré son port altier et sa grande dignité qui frappe tous les présents, il ne peut s'empêcher d'avoir les larmes aux yeux, lorsque ses fidèles généraux lui font des adieux émouvants, le suppliant une dernière fois de ne pas abandonner le pays et l'armée. (1)

Depuis cette date l'Iran connaissait la montée de la république islamique. Ce passage révolutionnaire particulier fit monter l'idéologie islamique au sommet du pouvoir. Le régime du dernier chah, fidèle allié de l'occident est substitué par un régime des Ayatouallah. C'est le déclenchement du conflit entre l'Iran de Khomeiny et l'occident. La confrontation renait plusieurs formes, mais la guerre contre l'Iran se faisait par agencement des alliés de l'occident.

En matière des relations extérieures l'Iran était toujours en position de défense contre les menaces occidentales. Ces menaces seront plus intenses depuis les événements du 11 septembre 2001, et la résistance iranienne est de plus en plus confirmée et solide. L'axe principal du conflit actuel est le dossier nucléaire iranien. Les puissances occidentales accusent l'Iran de mener un programme pour se doter de la bombe atomique, alors que l'Iran accuse l'occident de lui interdire l'accès à la technologie nucléaire civile. Les iraniens insistent sur leur engagement à l'application du traité de la non-prolifération des armes de destruction massive.

Cette situation conflictuelle crée un climat d'incertitude pour la paix de cette sensible région ; la paix mondiale est remise en cause, et le monde se voit prés d'une troisième guerre mondiale. De ce fait, quel est le meilleur sort pour cette crise ?

Pour traiter cette problématique, on va adopter le plan suivant :

I/ l'Iran et l'occident, de l'alliance à la confrontation :

1- L'Iran avant la révolution de 1979

2- L'Iran des mollahs

II/LE CONFLIT IRANO-OCCIDENTAL, QUEL ISSUE ? POUR QUEL PRIX ?

1-la stratégie militaire, comment et à quel prix ?

2- la voie diplomatique : une solution négociée

Conclusion :

I/ l'Iran et l'occident, de l'alliance à la confrontation :

Les relations entre l'Iran et l'occident de l'après deuxième guerre mondiale se sont marquées par deux phases ; la première phase de coopération économique, politique et militaire, la deuxième phase de conflit, de rupture et de confrontation.

1- L'Iran avant la révolution de 1979 :

Depuis les années 1940, il y avait un rapprochement entre les Etats Unis d'Amérique et l'Iran. Le shah Mohammad Réda Pahlavi s'est placé dans les rangs occidentaux face aux menaces soviétiques pour la souveraineté des territoires iraniennes. Les convoitises rouges ; représentées par les proclamations de la république autonome de l'Azerbaïdjan et la république du Kurdistan ; ont abouti sur l'échec. La deuxième crise de l'occident en Iran était l'essai du premier ministre Mossadegh élu en 1953 de nationaliser l'industrie pétrolière iranienne. Les Etats Unis et la Grande Bretagne se sont intervenus par un coup d'état (opération Ajax) ouvrant la voie à l'instauration d'une dictature du shah Mohammad Réda. L'Iran devint ainsi le premier représentant des puissances occidentales sur la zone productrice du pétrole. Le shah réalisait de bons exploits économiques aux années 60, mais les libertés étaient sous son contrôle. Un régime totalitaire allant jusqu'au bout dans le processus de l'occidentalisation de l'Iran. La révolution blanche du shah faisait objet d'une féroce opposition de la couche moyenne, et c'est la révolution d'Ayat Allah Khomeiny qui reprend le pouvoir en 1979. L'occident perd son principal allié, et un défenseur de l'existence d'Israël dans la région.  L'Iran et Israël développèrent néanmoins des liens étroits en matière militaire durant la période du shah, mais la révolution rampera avec tous ces engagements. Une nouvelle page s'ouvrira dans les relations irano-occidentales.

2- L'Iran des mollahs :

Après l'instauration du régime islamique, l'Iran passera pour le premier ennemi de l'occident. Le soutien apporté par les occidentaux au shah a intensifié les relations avec le nouveau régime. La première crise déclenchée était celle des 52 otages dans le siège de l'ambassade américain à Téhéran envahi par les étudiants iraniens. Leur libération nécessitait 444 jours, et les Etats Unis fermeront toute représentation diplomatique en Iran. Les relations sont interrompues entre les deux pays. Les services secrets de l'administration américaine sont passés à l'action. L'Irak déclare la guerre contre l'Iran. La guerre était fatale pour les deux pays, mais le régime des mollahs est sorti plus fort à l'issu de cette épreuve en 1989.

La politique étrangère iranienne adoptait une ligne révolutionnaire, tiers-mondiste, antisioniste et antiaméricaine. Les iraniens ont bénéficié d'un soutien soviétique durant la période de la première guerre du Golf.

Les donnes vont changer, l'ancien allié de l'occident se reconvertit en véritable menace. Le président irakien Saddam Hussein envahit le Koweït en aout 1990 et une coalition mondiale s'est formée pour mener la deuxième guerre du golf. Le régime iranien envoya de bons signes à l'occident en prenant une position neutre. L'ennemi de l'occident se déplaça de Téhéran à Bagdad. Les orientations occidentales se focalisaient sur l'Irak et son programme d'armement. Un embargo total perdura de 1990 à 2004, et il ne sera levé qu'après l'invasion des troupes américaines du pays et la chute du régime baathiste.

L'Iran adoucit son discours vers l'occident après la montée de Mohammad Khatami en 1997 au pouvoir. La compagne de restauration de confiance avec l'extérieur se faisait tout en gardant les mêmes constants, à savoir pas de relations avec Israël, pas de subordination aux américains, et priorité de la coopération avec l'union européenne. Le régime iranien continua son soutien à son allié Hezbolah au sud du Liban et aux mouvements de résistance islamiques en Palestine (Hamas et Aljihade).

Les américains et les israéliens ont soupçonné Téhéran pour son programme nucléaire depuis les années 90. Voici une petite chronique de ses accusations entre 1993 et 2000 :

 « 24 février 1993 : le directeur de la CIA James Woolsey affirme que l'Iran était à huit ou dix ans d'être capable de produire sa propre bombe nucléaire, mais qu'avec une aide de l'extérieur, elle pourrait devenir une puissance nucléaire plus tôt. »

 « Janvier 1995 : le directeur de l'agence américaine pour le contrôle des armements et le désarmement John Holum témoigne que l'Iran pourrait avoir la bombe en 2003. »

 « 5 janvier 1995 : le secrétaire à la défense William Perry affirme que l'Iran pourrait être à moins de cinq ans de construire une bombe nucléaire, bien que "la rapidité... dépendra comment ils travaillent pour l'acquérir" (`how soon...depends how they go about getting it.') »

 « 29 avril 1996 : le premier ministre israélien Shimon Peres affirme qu'"il croit que d'ici quatre ans, ils (l'Iran) pourraient avoir des armes nucléaires". »

 « 21 octobre 1998 : le général Anthony Zinni, chef de l'US Central Comand affirme que l'Iran pourrait avoir la capacité d'envoyer des bombe nucléaires d'ici cinq ans. "Si j'étais un parieur, je dirais qu'ils seront opérationnels d'ici cinq ans, qu'ils auront les capacités."

 « 17 janvier 2000 : Une nouvelle évaluation de la CIA sur les capacités nucléaires de l'Iran affirme que la CIA n'exclut pas la possibilité que l'Iran possède déjà des armes nucléaires. L'évaluation se fonde sur la reconnaissance par la CIA qu'elle n'est pas capable de suivre avec précision les activités nucléaires de l'Iran et ne peut donc exclure la possibilité que l'Iran ait l'arme nucléaire. »(2)

Les événements du 11 septembre 2001 serviraient de prétexte pour intensifier les menaces américaines et israéliennes contre l'Iran. Pour G W BUSH le monde est divisé en deux blocs, les pro-occidentaux et les pro-terroristes. L'Iran se positionna dans l'axe du mal et les occidentaux le prennent pour le foyer du radicalisme islamique.

Les conséquences de ces événements étaient bouleversantes. Les Etats Unis envahissaient l'Afghanistan pour éradiquer les Talibans, et intervenaient en Irak pour faire chuter le régime de Saddam affaibli par une quatorzaine d'années de sanctions. L'invasion de ces deux pays voisins de l'Iran le mettra sur l'agenda comme prochain cible de l'intervention occidental dans les pays hors contrôle. Le dossier nucléaire investi depuis la direction de George Bush le père devenait la première priorité de la direction de George Bush le fils. Cette période est marquée par une montée des radicaux de la droite ; G.W.Bush aux Etats-Unis, Tony Blier en Grande Bretagne, José Maria Atehnar en Espagne, Nicolas Sarkozy en France, Silvio Berlusconi en Italie...De plus les experts de l'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avançaient dans leurs rapports que les autorités iraniennes ne sont pas en conformité avec les dispositions du traité de la non-prolifération des armes nucléaires déjà ratifié par l'Iran.

La reposte iranienne à cette vague du radicalisme occidentale se faisait sur la même onde. Le président iranien est un extrémiste islamique de la révolution. Ahmadi Nejad optait pour la poursuite du programme remis en question par l'occident. Les radicaux iraniens affirment l'aspect civil de la technologie nucléaire dont dispose Téhéran, mais les experts en la matière confirment que l'Iran avait atteint le pont du non-retour dans son programme militaire. Malgré toutes les sanctions unilatérales appliquées par les pays occidentaux ou celles infligées par le conseil de sécurité, l'Iran se voit confirmé à maitriser la technologie énergétique nucléaire et continue à enrichir son uranium. L'économie affiche des signes d'une certaine autonomie.

Le régime islamique a été remis en cause suite aux présidentielles de réélection du président Ahmadi Nejad en juin 2009, mais les conservateurs se sont illustrés aux législatives du 5 mars 2012 avec 205 sièges et 19 pour les réformateurs alors que 67 feront objet d'un deuxième tour. Le principal enjeu était le taux de participation dans des élections boycottés par les principales formations de l'opposition. Plus de trente millions d'Iraniens - sur 48 millions d'électeurs -, selon les autorités, ont participé à ces législatives.

Dans ce climat de conflit, la solution de cette crise paraissait très difficile et nécessite des concessions de part et d'autre.

II/LE CONFLIT IRANO-OCCIDENTAL, QUEL ISSUE ? POUR QUEL PRIX ?

La crise entre l'Iran et l'occident est l'une des plus abstrus problèmes sur la scène internationale. Les instances internationales et les médiateurs sont devant une impasse pour retrouver une résolution acceptable par les deux cotés. Deux courants s'alternent le rôle, ceux qui adoptent la solution militaire et ceux qui parlent de la possibilité d'une solution négociée.

1-la stratégie militaire, comment et à quel prix ?

Israël est le pays le plus enthousiasmé pour la solution militaire. A maintes reprises les responsables israéliens exprimaient la volonté de l'Etat hébreux d'intervenir pour détruire les capacités nucléaires iraniennes. Comment Tel-Aviv peut réaliser cet objectif ?

Israël se place à 1600 km de l'Iran. En adoptant la doctrine de Menahem Begin, Israël doit interdire à toute autre puissance de se doter de la force nucléaire sur la région du moyen orient. Cette doctrine a été appliquée à la lettre contre l'Irak en juin 1981 (centre Osirak) et contre la Syrie en septembre 2007 (centre Deirazour). Les services secrets israéliens confirment la capacité de Téhéran à faire monter sa bombe atomique en 2012, alors que leurs homologues américains parlent de 2013 ou 2014.

Les cibles d'Israël seront les centres nucléaires iraniens. L'aviation israélienne peut utiliser ces trois trajets : Jordanie-Irak, Jordanie-Arabie Saoudite-Irak et Syrie-Turquie-Irak. Les deux premiers causeront des crises diplomatiques avec la Jordanie à cause du traité de Wadi Araba, le troisième est le plus long mais sans problèmes diplomatique. Les israéliens auront besoin de brouiller les radars des pays survolés par leur aviation, l'armée possède déjà un système testé en 2007 contre la Syrie en plus des avions Gulf Stream 550 bouillante. L'opération nécessite aussi l'engagement de 100 avions F15 et F16 en outre des avions de ravitaillement.

La capacité défensive iranienne est à prendre en considération. L'Iran dispose des anti-avions Rappier russes, Stringer américains et Crotales français, en plus de 150 avions moins performants mais capable d'intercepter l'attaque israélienne. Avec ces données, le sol iranien est difficilement pénétrable, et l'aventure pourrait couter 30 à 40% des pertes pour Israël.

La deuxième possibilité est l'usage des missiles. Israël peut se servir des missiles JERRICO3 testés en 2008, mais vu la distance, l'atteinte des cibles risquera de faire défaut. La solution des missiles est écartée. Les centres nucléaires iraniens sont dispersés sur le sol iranien, ce qui rend impossible de viser leur destruction en un seul coup. Ainsi les iraniens ont déjà prévu ce scénario et construit leurs centres sur des profondeurs allant à 30 mètres et avec du béton armé.

Les conséquences de l'attaque seront latentes sur tout le moyen orient. La radioactivité causera la mort instantanée des milliers de personnes et la contamination des centaines de milliers d'autres en Iran et aux pays voisins dans les années à venir. La reposte iranienne sera immédiate et d'un esprit revanchard. Les missiles CHIHAB3 peuvent atteindre facilement Israël. Hezbolah repostera à son tour en engageant son stock de 40.000 requêtes constitué depuis la guerre de juillet 2006. Le commandement de l'armée israélienne a avoué son incapacité à intercepter les requêtes de la résistance libanaise. Les kamikazes cibleront les représentations israéliennes par tout au monde. L'Iran se verra dans la légitimité de réaliser sa menace pour le blocage du détroit d'Hormuz, par lequel passe 40% de la production pétrolière mondiale. C'est ainsi que le président américain accuse l'Iran de provoquer la flambée des prix de pétrole par ses menaces à la stabilité dans le golf. Le lendemain d'une attaque contre l'Iran, le monde doit se préparer à acheter le baril à un prix de 500 à 600 dollars.

L'option risque d'être fatale pour toutes les parties. Les experts craignent le déclenchement d'une guerre nucléaire destructive. Tous les sages du monde se précipitent pour résoudre la crise et éviter la catastrophe. Alors comment faire ?

2- la voie diplomatique : une solution négociée

Les pourparlers entre l'Iran et l'occident se sont organisés depuis le déclenchement du problème. Les négociations avec les six puissances mondiales ; à savoir les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France, l'Allemagne, la Russie et la Chine ; ont été interrompues depuis un an, mais l'Iran a lancé un nouvel appel au dialogue. Les autorités iraniennes avaient déjà annoncé que le dossier nucléaire a été clos, alors que ce retour peut être expliqué par la volonté de gagner plus de temps et mettre l'occident devant le programme achevé. Les occidentaux voyaient dans le pas iranien un début pour imposer au moins le gel du programme de l'enrichissement de l'uranium iranien. De l'autre coté, c'est une nouvelle chance pour les iraniens pour lever les sanctions surtout après l'entrée en vigueur des sanctions pétrolières en février dernier.

L'occident doit reconnaître que le progrès réalisé en matière de la technologie atomique par l'Iran a atteint un point de non stop. L'usage de la force sera destructif pour le globe sur le plan économique et environnemental, ainsi que les pertes humaines des deux cotés (plus de 150.000 soldats américains se placent dans la région).

La sécurité d'Israël et des alliés producteurs du pétrole peut être garantie par un équilibre de la terreur déjà pratiqué en période de guerre froide. La situation sera similaire à celle du sous continent indien et de l'ile coréenne. Les iraniens doivent de leur coté appliquer de bonne foie le traité de la non prolifération.

Le régime iranien se voit dans une position de reculade pour affronter l'opinion publique intérieure. Les exploits scientifiques annoncée ne peuvent assurer une immunité du pays du mouvement de revendications populaires dans les pays de la MENA. De même les occidentaux optent pour l'apaisement dans une année de crise économique et des élections présidentielles en France et aux Etats-Unis d'Amérique.

Les négociations prévues pour ce printemps seront une occasion pour une implication de la chine au vif de la crise pour que le problème soit d'une ampleur internationale, et non pas un conflit d'origine civilisationnel qu'on peut l'expliquer par la théorie du choc des civilisations de Samuel Huntington. La chine peut se déclarer comme le nouveau garant de la paix mondiale surtout après son rôle dans la crise syrienne.

Conclusion :

Le conflit irano-occidental reste un examen très difficile pour la société internationale. Pour garantir une doctrine d'un seul pays (Israël) qui ne respecte pas le droit international, et qui se voit en dehors du contrôle de l'agence internationale de l'énergie atomique AIEA, ses alliés mettent en cause la sécurité mondiale. De l'autre face du problème, l'usage pacifique et civil de l'énergie atomique est un droit incontestable pour tous les pays, mais reste à préciser que la MENA est une zone turbulente depuis l'aube de l'Histoire humaine et nécessite une abstraction de toute arme de destruction massive. Espérons que la voix de la sagesse le remportera cette fois pour éviter la catastrophe.

Bibliographie :

(1) HOUCHANG Nahavad ; Iran : le choc des ambitions, Editions Aquilon, Londres 2005- page :599

(2) DJERRAD Amar, L'Occident et le « nucléaire iranien » : Entre la crainte, la menace et les sanctions fécondes, www.legrandsoir.info

Iran et l'occident arte plus 7

Natalie Nougayrède, Vers des pourparlers entre l'Iran et les Occidentaux ; www.lemonde.fr






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci