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Les relations entre l'Iran et l'Occident

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par Yassine ALIA
Université Hassan II Mohamedia - Master affaires internationales 2012
  

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2- L'Iran des mollahs :

Après l'instauration du régime islamique, l'Iran passera pour le premier ennemi de l'occident. Le soutien apporté par les occidentaux au shah a intensifié les relations avec le nouveau régime. La première crise déclenchée était celle des 52 otages dans le siège de l'ambassade américain à Téhéran envahi par les étudiants iraniens. Leur libération nécessitait 444 jours, et les Etats Unis fermeront toute représentation diplomatique en Iran. Les relations sont interrompues entre les deux pays. Les services secrets de l'administration américaine sont passés à l'action. L'Irak déclare la guerre contre l'Iran. La guerre était fatale pour les deux pays, mais le régime des mollahs est sorti plus fort à l'issu de cette épreuve en 1989.

La politique étrangère iranienne adoptait une ligne révolutionnaire, tiers-mondiste, antisioniste et antiaméricaine. Les iraniens ont bénéficié d'un soutien soviétique durant la période de la première guerre du Golf.

Les donnes vont changer, l'ancien allié de l'occident se reconvertit en véritable menace. Le président irakien Saddam Hussein envahit le Koweït en aout 1990 et une coalition mondiale s'est formée pour mener la deuxième guerre du golf. Le régime iranien envoya de bons signes à l'occident en prenant une position neutre. L'ennemi de l'occident se déplaça de Téhéran à Bagdad. Les orientations occidentales se focalisaient sur l'Irak et son programme d'armement. Un embargo total perdura de 1990 à 2004, et il ne sera levé qu'après l'invasion des troupes américaines du pays et la chute du régime baathiste.

L'Iran adoucit son discours vers l'occident après la montée de Mohammad Khatami en 1997 au pouvoir. La compagne de restauration de confiance avec l'extérieur se faisait tout en gardant les mêmes constants, à savoir pas de relations avec Israël, pas de subordination aux américains, et priorité de la coopération avec l'union européenne. Le régime iranien continua son soutien à son allié Hezbolah au sud du Liban et aux mouvements de résistance islamiques en Palestine (Hamas et Aljihade).

Les américains et les israéliens ont soupçonné Téhéran pour son programme nucléaire depuis les années 90. Voici une petite chronique de ses accusations entre 1993 et 2000 :

 « 24 février 1993 : le directeur de la CIA James Woolsey affirme que l'Iran était à huit ou dix ans d'être capable de produire sa propre bombe nucléaire, mais qu'avec une aide de l'extérieur, elle pourrait devenir une puissance nucléaire plus tôt. »

 « Janvier 1995 : le directeur de l'agence américaine pour le contrôle des armements et le désarmement John Holum témoigne que l'Iran pourrait avoir la bombe en 2003. »

 « 5 janvier 1995 : le secrétaire à la défense William Perry affirme que l'Iran pourrait être à moins de cinq ans de construire une bombe nucléaire, bien que "la rapidité... dépendra comment ils travaillent pour l'acquérir" (`how soon...depends how they go about getting it.') »

 « 29 avril 1996 : le premier ministre israélien Shimon Peres affirme qu'"il croit que d'ici quatre ans, ils (l'Iran) pourraient avoir des armes nucléaires". »

 « 21 octobre 1998 : le général Anthony Zinni, chef de l'US Central Comand affirme que l'Iran pourrait avoir la capacité d'envoyer des bombe nucléaires d'ici cinq ans. "Si j'étais un parieur, je dirais qu'ils seront opérationnels d'ici cinq ans, qu'ils auront les capacités."

 « 17 janvier 2000 : Une nouvelle évaluation de la CIA sur les capacités nucléaires de l'Iran affirme que la CIA n'exclut pas la possibilité que l'Iran possède déjà des armes nucléaires. L'évaluation se fonde sur la reconnaissance par la CIA qu'elle n'est pas capable de suivre avec précision les activités nucléaires de l'Iran et ne peut donc exclure la possibilité que l'Iran ait l'arme nucléaire. »(2)

Les événements du 11 septembre 2001 serviraient de prétexte pour intensifier les menaces américaines et israéliennes contre l'Iran. Pour G W BUSH le monde est divisé en deux blocs, les pro-occidentaux et les pro-terroristes. L'Iran se positionna dans l'axe du mal et les occidentaux le prennent pour le foyer du radicalisme islamique.

Les conséquences de ces événements étaient bouleversantes. Les Etats Unis envahissaient l'Afghanistan pour éradiquer les Talibans, et intervenaient en Irak pour faire chuter le régime de Saddam affaibli par une quatorzaine d'années de sanctions. L'invasion de ces deux pays voisins de l'Iran le mettra sur l'agenda comme prochain cible de l'intervention occidental dans les pays hors contrôle. Le dossier nucléaire investi depuis la direction de George Bush le père devenait la première priorité de la direction de George Bush le fils. Cette période est marquée par une montée des radicaux de la droite ; G.W.Bush aux Etats-Unis, Tony Blier en Grande Bretagne, José Maria Atehnar en Espagne, Nicolas Sarkozy en France, Silvio Berlusconi en Italie...De plus les experts de l'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avançaient dans leurs rapports que les autorités iraniennes ne sont pas en conformité avec les dispositions du traité de la non-prolifération des armes nucléaires déjà ratifié par l'Iran.

La reposte iranienne à cette vague du radicalisme occidentale se faisait sur la même onde. Le président iranien est un extrémiste islamique de la révolution. Ahmadi Nejad optait pour la poursuite du programme remis en question par l'occident. Les radicaux iraniens affirment l'aspect civil de la technologie nucléaire dont dispose Téhéran, mais les experts en la matière confirment que l'Iran avait atteint le pont du non-retour dans son programme militaire. Malgré toutes les sanctions unilatérales appliquées par les pays occidentaux ou celles infligées par le conseil de sécurité, l'Iran se voit confirmé à maitriser la technologie énergétique nucléaire et continue à enrichir son uranium. L'économie affiche des signes d'une certaine autonomie.

Le régime islamique a été remis en cause suite aux présidentielles de réélection du président Ahmadi Nejad en juin 2009, mais les conservateurs se sont illustrés aux législatives du 5 mars 2012 avec 205 sièges et 19 pour les réformateurs alors que 67 feront objet d'un deuxième tour. Le principal enjeu était le taux de participation dans des élections boycottés par les principales formations de l'opposition. Plus de trente millions d'Iraniens - sur 48 millions d'électeurs -, selon les autorités, ont participé à ces législatives.

Dans ce climat de conflit, la solution de cette crise paraissait très difficile et nécessite des concessions de part et d'autre.

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