WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Utilisation de la viande de brousse autour de la future aire protégée de l'Ogooué-Lékéti

( Télécharger le fichier original )
par Giglah Helburge BIKOUYA
Université Marien Ngouabi (Institut de Développement Rural) - Indénieur de développement rural 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

DEDICACES

Ce travail est dédié à :

· Mon défunt père MBANI Joseph, tu as su tôt guider mes pas vers la réussite. Le ciel t'a privé les fruits de ton oeuvre. Que ton âme repose en paix.

· Ma mère TSETSEKE Joséphine, voici le résultat de tes préoccupations sur le plan éducationnel, je t'en remercie infiniment, que Dieu continue à te garder.

· Mes frères et soeurs, toute la famille NGOUAKA, qui m'ont assuré de par leur amour un grand soutien moral et financier.

· Au défunt MOUKASSA Antoine, qui n'a cessé jusqu'à la fin de ses jours de m'encourager et pour ses conseils techniques.

ix

REMERCIEMENTS

Pour la réalisation de ce document, il a fallu un travail de longue haleine afin de parvenir aux résultats escomptés. C'est pourquoi, je tiens à exprimer ma reconnaissance à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à l'aboutissement du travail qui est synthétisé dans ce document.

Ces remerciements vont à l'endroit de :

· M. le Directeur de WCS Congo-program Paul ELKAN, le Directeur Homologue du Projet Plateaux Batéké Noé MABIALA, M. Alain AMPOLO et tout le personnel de cette ONG qui m'ont accueilli à bras ouverts dans leur structure et m'ont doté du matériel qui à servi à parfaire ce travail, sans oublier les orientations techniques pratiques données particulièrement par le chargé de recherche du Projet Plateaux Batéké.

· M. Paul YOKA, pour ses encouragements qui ont contribué à relever notre espoir de réussite.

· M. Henri BOUKOULOU, d'avoir accepté prendre la direction de ce travail. Qu'il trouve, ici, ma profonde reconnaissance.

· Tous les enseignants et le personnel de l'IDR pour le savoir, le savoir-faire et le savoir être qu'ils m'ont transmis durant la période de ma formation à l'IDR. Qu'ils trouvent, ici, l'expression de ma profonde gratitude.

· Tous mes collègues étudiants finalistes, toutes options confondues, en souvenir de la fraternité qui a régné parmi nous et de l'effort commun dont nous avons fait preuve. Qu'ils trouvent, ici, les sentiments de ma sincère fraternité.

· Tous les habitants du village Ogooué, pour leur hospitalité indéniable manifestée pendant notre séjour parmi eux.

1

INTRODUCTION

La forêt représente un capital alimentaire important pour les peuples forestiers (UICN, 1996) cité par Moukassa (2004). Dans les pays d'Afrique centrale, en milieu forestier, les villageois se réfèrent à une culture de chasse développée et n'ont pas intégré la culture d'élevage (Sournia, Doumenge et Ndinga, 2005). Les produits du petit élevage de case ne font pas partie de l'alimentation de tous les jours mais sont réservés pour certaines occasions (cérémonies diverses, visites des parents, etc.). La chasse y est donc une activité traditionnelle très répandue et très ancrée dans les modes de vie (Hecktsweiler et al., 1990 ; Doumenge, 1992).

La viabilité de la chasse dans les forêts tropicales, en particulier en Afrique suscite des grandes préoccupations pour la faune sauvage des forêts. Par exemple, la quantité de viande d'animaux (gibier ou viande de brousse) récoltée chaque année dans le bassin du Congo est évaluée à 5 millions de tonnes (Fa, Peres et Meenwing, 2002).

La viande de chasse contribue significativement aux moyens d'existence des populations rurales, généralement pauvres. Dans le bassin du Congo, environ 80 % de la viande est d'origine sauvage (Wilkie et Carpenter, 1999).

Verschuren (1982) cité par Malonga (1996) signale que le braconnage pour la viande sauvage se rencontre à travers toutes les forêts congolaises avec près de 1000 gibiers tués par jour.

Les forêts de la région du massif du Chaillu, comme celles du Nord-Congo, abritent depuis longtemps une étonnante variété de stratégies de subsistance et des rapports d'échanges. C'est ainsi que les habitants de ce massif ont très tôt été mis à contribution comme intermédiaire, pour l'exploitation des ressources du massif aux échanges qui s'y déroulent, qu'ils soient culturels ou économiques.

La chasse commerciale constitue la principale cause de déclin de plusieurs espèces animales des forêts tropicales humides (Ngandjui, 2000 ; Ngandjui et Blanc, 2000, 2001). Etant donné l'identification par l'UICN depuis 1989 de l'UFA Sud10 Bambama, situé dans la zone des Plateaux Batéké, comme site critique (Heckesweiler, 1990) ; il est fort probable que les effets de la chasse, dans les districts bordant le paysage des Plateaux Batéké, empirent la situation. Or, ce site est l'une des dernières réserves importantes de la faune dans le massif du Chaillu au Congo. Une circulation des biens et des personnes se poursuit depuis l'époque coloniale jusqu'à nos jours, en passant aux abords de la zone étudiée, permettant de ravitailler les villes et chantiers du Département concerné, plus loin des grands centres urbains et d'évacuer les productions domestiques.

La zone des Plateaux Batéké, faisant partie du bassin du Congo, attire l'attention de la communauté internationale qui s'interroge sur l'équilibre entre les besoins économiques et les besoins de conservation de la biodiversité (Moukassa, 2004).

Les mécanismes de résistance, hérités d'autres temps, font encore surface de façon pertinente lorsqu'il s'agit de mettre en oeuvre des mesures extractives ou protectrices, associées à une lointaine structure de pouvoir centralisée. Heurtée à un développement du braconnage aussi bien national que transfrontalier, dépassant le cadre de la subsistance des populations locales, la zone des Plateaux Batéké, avec sa richesse faunique, floristique et autre, est exposée à un danger de

2

dégradation. A défaut des mesures correctives, la faune sauvage des forêts sera réduite de manière catastrophique, ce qui aura de graves conséquences pour la sécurité alimentaire, les forêts et leur intégrité écologique (Bennett & Robinson, 2000).

La connaissance sur l'utilisation de la viande de brousse autour de la future aire protégée est sans doute l'un des outils pour la lutte antibraconnage et pour prévenir les conséquences socioéconomiques après classement du site.

Ainsi, une étude sur l'utilisation de la viande de brousse dans l'un des villages situés autour de la zone du futur Parc, en l'occurrence le village Ogooué, a été initiée par WCS-Plateaux batéké, afin de recenser les espèces animales exploitées et apprécier l'évolution potentielle des menaces sur les populations animales et élaborer à terme les règles communes pour gérer les activités de chasse autour du « Landscape Plateaux Batéké ».

Cette étude s'est déroulée de février 2006 à janvier 2007, soit 12 mois de suivi auprès des chasseurs. Elle avait pour objectif de mesurer l'influence de la chasse sur les populations des villages cibles, dont les résultats devraient servir à produire un mémoire de fin d'études puis contribuer à la prise de décision par les autorités compétentes dans le processus de création de la future aire protégée.

Les termes de référence fixés conformément aux objectifs de l'étude sont les suivants :

· Recenser la population du village ciblé par l'étude ,
·

· Identifier des principales activités productrices dans le village ,
·

· Localiser les zones de chasse ,
·

· Identifier des modes d'accès à ces zones ,
·

· Estimer la quantité et la qualité de viande de brousse entrant ,
·

· Identifier et dénombrer des chasseurs, ainsi que leur origine ,
·

· Observer si possible des signes indiquant la période de reproduction chez les femelles ,
·

· Connaître des habitudes alimentaires des populations du village étudié.

Ce dernier point n'a pas été abordé, faute de temps. Cependant, la chasse a été l'activité sur laquelle nous avons mené plus d'investigations, parce que stratégique pour la gestion de la future Aire protégée.

Ce document est divisé successivement en : la présentation de la zone d'étude et la méthodologie utilisée pour la collecte des données, la présentation des résultats sur l'activité de chasse, la discussion et les suggestions issues de ces résultats et enfin la conclusion.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon