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Incidence de l'inflation sur la croissance économique au Burundi: une vérification empirique à  l'aide d'un modèle à  correction d'erreurs ( 1980- 2008 )

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par Jean- Marie Vianney BAKANIBONA
Université du Burundi - Licence en économie politique 2010
  

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III.2.3. Estimation de la fonction et interprétation des résultats

A titre de rappel, notre modèle est spécifié de la manière suivante : LnPIBR =a0 +a1 LnIPC +a2 LnM2 +a3 LnTCER +

La régression du modèle par les MCO donne les résultats suivants : LNPIBR = 6.78 + 0.12LNIPC + 0.59LNM2 - 0.31LNTCER

Les résultats obtenus ci-haut à l'aide du logiciel eviews 3.1 nous permettent de procéder à une confrontation des modèles théoriques aux différentes valeurs des paramètres calculés et, par voie de conséquence, en faire des interprétations requises.

En fin de compte, nous signalons que ces valeurs, en les comparant, permettent de se prononcer sur la qualité du modèle; c'est-à-dire l'existence de l'influence des variables explicatives sur la variable endogène comme le montre le modèle. La prise de décision fondée sur ces comparaisons nous permet ainsi d'appréhender l'impact des variables exogènes sur la variable endogène.

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Quant à l'interprétation des résultats, il s'agit de vérifier si les résultats obtenus en ce qui concerne les coefficients de la régression (ici les élasticités) de la variable endogène par rapport aux variables exogènes sont conformes à la théorie et à la logique économique. Comme le font remarquer les résultats de la régression, le signe du coefficient de l'IPC est positif, soit 0.12 ; ce qui signifie que si l'IPC varie de 1%, le PIB variera de 0.12%. Autrement dit, l'IPC varie plus proportionnellement que le PIB au Burundi. Il y a donc une relation positive entre l'IPC et la croissance économique. En politique économique, il existe une ambiguïté sur le taux d'inflation. Pour les consommateurs les prix ne devraient pas augmenter au moment où les producteurs se demandent qui serait stimulé à produire s'il n'était pas attiré par des prix rémunérateurs. Pour eux, une petite inflation est préférable à une inflation nulle. Dans tous les cas, il clair que le taux d'inflation dépasse le taux de la croissance du PIB, ce qui montre que l'instabilité des prix constitue une entrave majeure à la croissance économique. Par voie de conséquence, notre première hypothèse stipulant que le problème de la hausse chronique des prix est une entrave importante à la croissance économique est confirmée. Il en découle que l'inflation exerce une influence négative sur la croissance économique au Burundi ; ceci apporte la réponse à notre première question de recherche.

En ce qui concerne la masse monétaire, le signe du coefficient d'élasticité associé à cette variable est positif, soit ici 0.59; ce qui signifie que si la masse monétaire varie de 1%, le PIB variera de 0.59%.

Il en découle en définitive que notre troisième hypothèse selon laquelle la croissance de la masse monétaire s'accompagne d'une croissance de moindre ampleur de l'économie est confirmée. Il sied de signaler en outre que la nature du signe de l'élasticité correspond à nos attentes et est conforme à la théorie économique qui, en vertu des prédictions du modèle IS-LM, stipule que la

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politique monétaire expansionniste exerce un effet positif sur le revenu national, identifié pour le cas d'espèce par le PIB.

En réponse à la troisième question, il faut une politique monétaire expansionniste à condition de programmer la croissance monétaire au rythme de la croissance de la production.

En fin, le coefficient d'élasticité associé au taux de change effectif réel est négatif. Une telle situation traduit une variation en sens inverse entre cette variable indépendante et la variable dépendante qui est le PIB. En d'autres termes, si le taux de change effectif réel augmente (diminue) de 1%, le PIB diminuera (augmentera) de 0.31%. Ce qui permet de confirmer notre deuxième hypothèse qui dit que l'augmentation du taux de change effectif réel inhibe la croissance et, par là même, répond positivement à la deuxième question de départ. La volatilité du taux de change effectif réel inhibe la croissance économique au Burundi.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius