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Caractérisation et évaluation de la dynamique érosive du bassin versant de Vihuli en RDC

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par Nzanzu Reagan Ronald Miteho
Université catholique du Graben RDC - Gradué en sciences agronomiques 2011
  

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2.3. Formes de l'érosion hydrique

Les phénomènes d'érosion du sol s'extériorisent sous deux formes essentielles selon que l'attaque se fait en surface ou sur une épaisseur donnée (Latrille, 1979).

2.3.1. Attaque du sol en surface

L'attaque du sol en surface se manifeste par deux processus successifs : la mobilisation des particules de terre fine par l'effet splash et leur transport par le ruissellement (Pouquet, 1967).

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2.3.1.1. L'effet splash

L'effet splash est le processus élémentaire de l'érosion pluviale par lequel les particules de terre sont mobilisées. Par l'énergie cinétique d'une goutte de pluie, des particules fines jaillissent et sont projetées jusqu'à 0,60 m verticalement et 1,50 m horizontalement (Latrille, 1979) tandis que les particules grossières, d'un diamètre allant jusqu'à 2 cm, peuvent glisser et subir un mouvement de reptation (Moeyersons, 1975). L'inclinaison de la pente et l'obliquité de la pluie ainsi que la direction du vent permettent la dérive d'un nuage de particules en saltation par-dessus les collines (Moeyersons, 1989).

Les conséquences du splash sont, outre la mobilisation des particules, la formation, sur pente faible, d'une mince croûte de terre fine qui durcit au soleil (battance) et la disparition des aspérités des mottes du sol qui prennent un aspect émoussé (Latrille, 1979).

2.3.1.2. Erosion par ruissellement

L'effet splash est le premier processus de l'érosion pluvial. Pendant une pluie, l'infiltration d'eau diminue de sorte qu'elle descend en dessous de l'apport en eau. C'est ce défaut de perméabilité résultant de la saturation de la porosité qui amène les eaux de pluie excédentaires à ruisseler vers l'aval dès que la pente est suffisante (Latrille, 1979 ; Moeyersons, 1989). C'est le ruissellement, deuxième processus de l'érosion pluviale qui a pour propriété d'évacuer les particules fines mobilisées par l'effet splash et de posséder dans certaines conditions un effet érosif.

1° Erosion en nappe ou diffuse

L'érosion en nappe se produit sur des faibles déclivités et lorsque la pente est régulière et prélève à la surface les particules fines (argiles, sables fins) détachées par l'impact des gouttes de pluie (Mutiviti, 2004). Cette forme n'a pas de force de creuser. L'énergie qui provoque le ruissellement est celle de la pesanteur.

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Le haut des versants s'érode plus vite que le bas. L'érosion diffuse est une forme d'érosion souvent pernicieuse, imperceptible, peu spectaculaire. Son effet principal est le décapage du sol (Latrille, 1979). Sur les pentes faibles ou modérées, seules les particules fines du sol sont entraînées alors que sur des pentes raides, l'ensemble des fractions texturales peut être indistinctement entraîné (Hennebert, 1992).

L'érosion en nappe est visible dans les parcelles de cultures, mais en suivant la pente. L'érosion commence à s'organiser en petits filets d'eau qui se rassemblent dans les parties les plus basses. On obtient un ruissellement organisé ou concentré (Ruelle, 1990).

20 Erosion en rigole

Lorsque la morphologie du terrain présente des irrégularités et des obstacles à l'écoulement, le ruissellement diffus se concentre et acquiert, par augmentation de sa vitesse, un pouvoir accru. Il provoque des incisions linéaires dans le sol dont les dimensions dépendent des caractéristiques du ruissellement (Mutiviti, 2004). L'action des forces de frottement de l'eau agit sur les particules avec une force verticale qui peut arracher celles-ci et les mettre en mouvement dans le courant (Latrille, 1979).

Généralement, l'érosion en rigole se produit de paire avec l'érosion en nappe. Le ruissellement se concentre et creuse le sol mais sans que ce ne soit déjà un obstacle à l'agriculture. En général, la rigole ne s'approfondit pas au-delà de l'horizon A, car l'horizon B est souvent plus compact (Hennebert, 1992). L'incision est de l'ordre de 20 cm, le profil étant en V quelque fois en U. Elle peut être supprimée par le travail du sol (Latrille, 1979).

30 Erosion en ravine

L'érosion par ravinement est la phase suivante de l'érosion en rigole. Elle est causée par la concentration du ruissellement dans les dépressions d'une grande surface (Hennebert, 1992). Le ravinement est donc

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consécutif à la concentration des eaux atteignant des vitesses érosives et pouvant avoir une cause naturelle ou anthropique (Mutiviti, 2004).

Lorsque le débit et la vitesse de l'eau de ruissellement deviennent suffisants, elle arrache peu à peu tous les matériaux du sol et creuse une ravine qui s'agrandit. Par ce processus continu, les ravines rongent le terrain jusqu'au sommet de la pente, s'accroissant non seulement en longueur et en profondeur mais également en largeur (Hennebert, 1992).

L'érosion en ravine est une forme d'érosion régressive, érosion concentrée qui démarre de l'aval à partir d'un point de rupture de la topographie mettant à nu un horizon de sol sous-jacent plus fragile que la surface (Duchaufour, 1997). Certains ravins se forment trop rapidement, d'autres progressivement à partir des rigoles. Le profil est en général en V dans les matériaux résistants et évolue en U dans les matériaux meubles. La puissance érosive est fonction notamment de la surface et de l'aptitude au ruissellement des bassins versants (Latrille, 1979).

4° Erosion des berges

L'érosion des berges résulte de l'accroissement des débits des rivières où un équilibre entre la section et le débit s'était installé. Avec la hausse des débits, suite à l'augmentation du coefficient de ruissellement du bassin versant, un déséquilibre est crée. La vitesse de l'eau augmente et le cours d'eau va augmenter sa section par érosion. Il peut en résulter des pertes en terres sur les berges (Hennebert, 1992).

Les berges constituées de matériaux limono-sableux et sableux, dont les pentes sont abruptes, sont particulièrement sensibles à l'activité fluviale. Les phénomènes et les formes d'érosion les plus fréquemment observés dans la portion avale des rivières sont les glissements et les éboulements. Ces mouvements de masse entraînent le long des pentes une pente importance de matériaux qui sont directement livrés aux cours d'eau (Saint-Laurent & Guimont, 1999). En cas de vallée encaissée avec pentes

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fortes en équilibre, cet élargissement des berges va déstabiliser les pentes et donc démarrer une érosion régressive (remontante) de type de ravine, éventuellement sur une grande largeur du bas des pentes vers les sommets (Hennebert, 1992).

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand