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L'accès à  l'eau potable et à  l'assainissement dans les quartiers précaires de Niamey. Cas du quartier Pays- Bas ( commune IV )Niger

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par Hassane YOUNSA HAROUNA
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Maà®trise en géographie 2011
  

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3.2.2 Mode d'évacuation des eaux usées

Le mode le plus repandu est « le tout dans la rue » concept développé par Bontianti et Sidikou (2008) qui caractérise la ville de Niamey. Pays-bas est dépourvu de tout système d'évacuation des eaux usées du coup l'assainissement liquide est essentiellement autonome dans un milieu naturel favorable au système. La nature est le principal réceptacle des déchets liquides comme l'a démontré G. Haoua, les déchets sont déversés dans les ruelles, les ravins et les espaces vides.

Les résultats de nos enquêtes confirment cet état de fait avec 52,5% des ménages qui déversent les eaux usées dans la rue ; 35,8% l'évacuent dans les ravins ; 12,5% utilisent les alentours et enfin ceux qui l'évacuent dans les espaces vides et la douche font respectivement 1,7% de notre échantillon. Les populations se sont adaptées à ce système malgré tous les risques sanitaires et environnementaux qui y sont.

Les eaux pluviales quant à elles s'évacuent naturellement à travers les nombreux ravins et dépressions qui parsèment le quartier (Cf. carte du relief). La situation en pente du quartier favorise également l'évacuation de ces eaux mais certaines deviennent des mares temporaires favorisant la multiplication des moustiques. Il faut noter aussi qu'il y'a des risques d'effondrement lors de l'écoulement des eaux pluviales. Il y'a également des risques de pollution de la nappe phréatique par infiltration des lixiavits avec les eaux de pluie qui ont traversé les déchets. Ces derniers se sont chargés biologiquement et chimiquement de substances organiques et minérales si on sait que les dépressions et les ravins sont les dépotoirs par excellence du quartier. Il en est de même pour l'évacuation des eaux des fosses (des douchières) qui se fait à la volée en cas de pluie ou la nuit, souvent la « fosse » se vide d'elle-même comme le montre la photo n°3. Presque dans chaque coin du quartier on rencontre des « fosses » remplies qui coulent dans la rue au mépris des passants et des voisins. L'évacuation des eaux vannes se fait soit à l'intérieur ou à l'extérieur de la concession comme dans beaucoup de quartiers traditionnels de la ville. On creuse une fosse dans laquelle on les verse puis on recouvre avec du sable quelques jours après, ce qui donne déjà une idée sur la nature des lieux de défécation.

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Photo n°3 : exemple de fosse remplie qui coule dans la rue Source : Younsa Harouna Hassane (2010)

3.2.3 Les lieux de défécation

L'existence des latrines est une réalité au quartier Pays-bas, les statistiques sont formelles. Sur les 120 ménages enquêtés, seuls 6 n'ont pas de latrines soit 5% de notre échantillon. L'occupation de l'espace qui se fait de manière exponentielle peut expliquer cet état de fait car les espaces vides servant de lieu de défécation sont entrain de disparaitre. Parmi ceux qui n'ont pas de latrines (6), les 4 vont chez les voisins pour se soulager et les 2 autres vont directement dans le ravin ce qui porte atteinte à l'environnement.

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