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Apport de la justice transitionnelle à  travers la communication dans le processus de résolution des conflits interethniques. Cas du territoire de Masisi, de 2000 à  2006

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par Ladislas NDAKOLA MUHIMA
Université de CEPROMAD ( République démocratique du Congo) - Licence en sciences de l'information et de la communication 2010
  

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SIGLE ET ABREVIATION

Ass2 : Assistant du deuxième mandant

CEBZE : Communauté des Eglises Baptiste à l'Est du Zaïre

CICR : Comité International de la Croix-Rouge et du croissant rouge

CT : Chef des travaux

CVR : Commission Vérité et réconciliation

EIC : Etat Indépendant du Congo

HCR : Haut commissariat pour les réfugiés

HSS : Histoire et science sociale

Idem : même chose

IMPS : International media support

ISP : Institut Supérieur Pédagogique

ISDR : Institut Supérieur de développement Rural

Jt : Justice transitionnelle

GM : Guerre mondiale

MIB : Mission d'immigration Banyarwanda

Opcit : Opere citato

MCC : Communauté chrétienne des Mennonites

MPR : Mouvement Populaire pour la démocratie

RCD : Rassemblement Congolais pour la Démocratie

RDC : République Démocratique du Congo

TFC : Travail de fin de cycle

Theki : Thé du Kivu

TPIR : Tribunal Pénal International pour le Rwanda

TPIY : Tribunal Pénal pour l'ex Yougoslavie

S.D : Sans date

Se : Siècle

SIC : Sciences de l'information et de la communication

SL : Sans lieu

UNIC : Université du CEPROMAD

ULPGL : Université Libre des pays de Grands Lacs

UNTZA : Union Nationale des Travailleur Zaïrois.

1

INTRODUCTION GENERALE

01. Problématique

Définie comme une préoccupation de départ, la problématique renferme des interrogations qu'un chercheur soulève sur l'objet de son étude. (1)

Au regard de ce qui précède, dans le cadre de ce travail scientifique, le souci qui nous anime est de trouver des réponses aux différentes préoccupations que nous allons formuler dans les lignes qui suivent.

Depuis l'époque coloniale jusqu'à ce jour, l'histoire politique et sociale de la province du Nord-Kivu en général et celle du territoire de Masisi en particulier, est jalonnée par la permanence des conflits parfois armés entre les populations autochtones, constituées essentiellement des Hunde et Tembo d'une part et des populations d'expression rwandaise d'autre part, formée notamment des Hutu et Tutsi. (2)

Cette situation a engendré une sorte de bipolarité constituée d'une minorité de pauvres autochtones revendiquant la terre de leurs ancêtres, spoliée et exploitée par une majorité jadis constituée d'étrangers riches et déplacés, en grande majorité, par le pouvoir colonial belge et supportant très mal les droits politiques de cette minorité.

Initialement présentés comme conflits interethniques entre les différentes communautés habitant ce territoire, ces conflits se sont révélés plus tard comme étant fondés sur divers aspects souvent liés au manque de communication ou liés à des buts non avoués. Ces conflits ont déjà produit plusieurs dégâts humains et matériels sous diverses formes. Le climat de méfiance et de rejet a caractérisé ces communautés condamnées à cohabiter malgré leurs différences. Cela parce que la promulgation de la constitution de la République Démocratique du Congo de décembre 2006 a octroyé la nationalité congolaise à des populations vivant dans ces limites actuelles depuis l'indépendance en 19603.

1 M. GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris 2003, p. 345.

2 D. BATACHOKA, Essai d'histoire des résistants Mai- Mai dans le territoire de Masisi de 1993 à 2003, TFC inédit, ISP MACGHUMBI, 2004, p.10.

3 Constitution de la RDC du 18/02/2006 à son article 10.

2

Les conflits ethniques devaient normalement prendre fin, car les soi-disant jadis étrangers sont devenus citoyens du pays et à part entière.

L'acceptation mutuelle devait se faire sans difficulté. Et si tel est le cas, comment expliquer la persistance de ces conflits interethniques ? Si les plaies se sont refermées sans être nettoyées, elles risquent ainsi de générer une infection ; de même, si un passé douloureux n'est pas réglé, il risque de resurgir. Et la preuve en est que les guerres ont été répétitives, justement parce que les frustrations héritées de précédentes guerres n'avaient pas été pansées convenablement.

Ceci dit, dans la résurgence des conflits armés, il sied que les
responsabilités des parties soient établies et partagées. Ce qui faciliterait la réconciliation et la cohabitation pacifique afin que des conflits nouveaux ne soient plus nourris par des discours du genre : (( telle tribu nous a tués ou les autres nous ont massacrés ». Pareils discours sont discriminatoires et de nature à alimenter les méfiances intercommunautaires de type (( nous contre eux ».

Les tribunaux locaux n'ont pas été en mesure de faire face aux graves violations des droits humains pour ainsi répondre aux prescrits de la justice. La confiance et la crédibilité dans les tribunaux de la part des certaines composantes de la population de Masisi ne sont pas totales. Les capacités, l'indépendance et l'impartialité manquent, ou ont, en tout cas, manqué face aux différents crimes commis dans le cadre des conflits armés. Pourtant, il faut en finir avec le cycle de violence, il faut rassurer les communautés de Masisi que les pages sombres sont définitivement guéries.(4)

Pour y arriver, il faut utiliser une approche qui va amener les communautés qui sont séparées à se mettre autour d'une même table pour régler pacifiquement leurs différends.

A cet effet, nous pensons que la communication peut être un outil important pour arriver à se mettre ensemble. Le contact physique favorise le début de la résolution en brisant les barrières interethniques. Alors pour que cette approche qui est la communication aboutisse à des résultats probants ou

4 D. KANYUGU, La justice transitionnelle, Université du Burundi, 2005, p.14

3

escomptés, nous avons voulu l'étayer par un mécanisme de la justice qui met en avant la communication, comme moyens presque sûr pour éradiquer ou diminuer les conflits interethniques dans ce territoire. Ce mécanisme s'appelle la justice transitionnelle.

A cet effet, nous nous sommes posé les questions suivantes pour développer notre travail.

Ainsi, pour développer notre travail, nous sommes parti de questions suivantes : Existe-t-il réellement des conflits interethniques dans le territoire de Masisi ? Et dans l'affirmative, que peut-on faire pour les résoudre ?

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