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Impacts-socio économiques de l'écotourisme sur la pauvreté à  Ganvie (au Bénin)

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par Koffi Arsène DONOUVI
Université d'Abomey- Calalvi- département de géographie et aménagement du territoire - Maà®trise en géographie humaine et économique 2012
  

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Chapitre I :

Cadre théorique de l'étude et

démarche méthodologique

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Ce chapitre montre d'une part, le cadre théorique et la démarche méthodologique.

I. Cadre théorique de l'étude

Le cadre théorique de l'étude présente la problématique, les hypothèses, les objectifs et la recherche documentaire.

I.1 Problématique

Avec l'émergence de nouvelles préoccupations sociales et environnementales, l'industrie du tourisme est de plus en plus confrontée à la question de sa comptabilité avec le développement des communautés locales et de la meilleure gestion de l'environnement (Pofagi et al, 2000).

Sur le plan mondial, selon l'Organisation Mondial du Tourisme (OMT, 2000), six cent quatre-vingt dix huit (698) millions d'arrivées touristiques ont été enregistré, dont vingt quatre (24) millions pour l'Afrique. Selon les statistiques publiées par l'INSAE en 2000, le Bénin a enregistré cent soixante trois mille (163 000) arrivées correspondant à une recette de vingt trois (23) milliards de francs, ce qui fait du tourisme la 2ème filière porteuse de devise après le coton. Le développement du secteur touristique est particulièrement rentable par rapport aux autres secteurs.

Le tourisme malgré ce qu'elle rapporte, ne se développe pas. Certaines populations d'accueil abandonnent leurs valeurs traditionnelles et préfèrent adopter celles de l'étranger, d'où le phénomène d'acculturation qu'on ne saurait considérer comme une retombée positive (Tchabi, 2004). Par ailleurs, la fréquentation massive de certains sites par un grand nombre de touristes peut entraîner des dégradations physiques et la pollution (Fabre, 1980).

Le tourisme comme secteur économique, gros pourvoyeur de devise et d'emploi, doit en principe participer à la synergie des actions pour le

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développement durable (Agbokou, 1998). Si le tourisme continuait à se développer sous sa forme classique, quelles en seraient les conséquences pour le développement durable ? Mais, le développement effréné du tourisme peut constituer un risque dangereux s'il n'est pas rendu responsable par une participation accrue des populations locales et par son intégration à la situation sociale, culturelle et écologique des peuples, afin de leur permettre l'accès au marché du tourisme et de jouir pleinement de ses avantages (Chodaton, 2004).

En effet, réduire la pauvreté grâce au tourisme durable est, depuis le sommet mondial pour le développement, une priorité pour le développement et pour l'OMT. S'il est un domaine qui, en Afrique, est promis à un bel avenir, c'est bien celui de l'écotourisme. Secteur en pleine expansion, ce produit à forte valeur ajoutée s'adresse plutôt à une clientèle aisée. (Jeune Afrique n°6, 2004). L'intérêt grandissant du public pour l'environnement et les voyages orientés vers le plein air, couplé avec la croissante insatisfaction envers le tourisme de masse, a montré à l'industrie du tourisme qu'il y avait une place pour l'écotourisme (Petrequin, 2003).

L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) définit l'écotourisme comme étant des « voyages et visites respectueux de l'environnement dans des sites naturels relativement intacts, motivés par l'observation et l'appréciation de la nature, qui encouragent la conservation, réduisent au minimum l'impact des visiteurs et prévoient la participation socio-économique active de la population locale » (OMT, 2004). Selon le rapport de stage à Cotonou en décembre 2005 sur « Ecotourisme et développement durable au Bénin », l'écotourisme est une activité transversale qui concerne tous les domaines socio-économique et plus encore tous les acteurs de la communauté. Une bonne organisation est donc importante pour le développement et la réduction de la pauvreté.

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Malheureusement, son impact socio-économique reste difficile à quantifier, tout comme sa part dans le tourisme en général. Comme le note (Lemaistre J-P, 2004) « on ne sait à quel moment le touriste franchit la frontière et s'inscrit dans la démarche à la quelle renvoie l'écotourisme ». Toutefois, de nombreux pays en voie de développement n'en tirent pas grand avantage, l'essentiel des recettes engendrées par les sites touristiques bénéficient, dans la majorité des cas, aux pays industrialisés d'Amériques du Nord, d'Europe et d'Asie. Et cela pénalise les populations locales en déséquilibrant l'économie locale par le biais de l'inflation et de la spéculation foncière (de Villiers, 2004).

Enfin, on peut évoquer le bouleversement sociologique qu'il occasionne souvent en perturbant l'organisation sociale des sociétés traditionnelles. Il peut être organisé de façon à rapporter de revenus et des emplois supplémentaires en particulier aux communautés rurales en participant ainsi à la réduction de la pauvreté.

Bien que l'écotourisme soit le segment le plus dynamique du tourisme, il n'en reste pas moins un marché de niche (OMT, 2002). La clientèle éco-touristique dans le monde est bien en deçà du potentiel du marché touristique dans son ensemble. Les destinations qui disposent d'atouts écotouristiques sont de plus en plus nombreuses, ce qui réduit d'autant le volume de la clientèle (Defos du Rau, 2004).

L'écotourisme est né de la nécessité de prendre en compte la dimension écologique et environnementale du tourisme (Millier, 2008), c'est une forme de tourisme qui implique la visite des sites naturels intacts, bien conservés.

Des constats énumérés plus haut, il se dégage quelques questions fondamentales :

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- Quelles sont alors les conditions pour une durabilité de l'écotourisme dans le développement local ?

- Quelle est la perception locale de l'écotourisme ?

- Quels sont les effets socio-économiques de l'écotourisme à Ganvié?

- Les mécanismes de gestion sont-ils suffisamment opérationnels pour induire et renforcer convenablement les opportunités pour la réduction de la pauvreté ?

C'est dans le but de répondre à ces questions que le sujet « Impacts socio-économiques de l'écotourisme sur la pauvreté à Ganvié » a été choisi.

Ganvié est retenu, en raison de son site touristique naturel. Il représente le village lacustre du Sud Bénin, situé sur le Lac Nokoué au Nord de la métropole de Cotonou. Ganvié est l'une des plus importantes citées lacustres d'Afrique. Cette localité du Bénin, bâtie sur pilotis, n'est pas une citée comme les autres ; déclaré patrimoine mondial 1992 par l'UNESCO elle est surnommée la « Venise d'Afrique » et représente potentialité de développement de l'écotourisme. Toutes ces potentialités pourront être mises en valeur pour contribuer essentiellement au développement local et la réduction de la pauvreté.

I.2 Hypothèses de recherche et objectifs de l'étude I.2.1 Hypothèses

? Le développement local se traduit par les effets socio- économiques de l'écotourisme ;

? La mauvaise gestion du potentiel éco touristique est la cause de la l'accentuation du sous développement de la localité;

? Les méthodes de gestion rationnelle sont capables de relever les défis majeurs de l'écotourisme sur l'environnement.

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I.2.2 Objectifs

I.2.2.1 Objectif global

Contribuer à une meilleure connaissance des impacts socio-économiques de l'écotourisme sur la pauvreté à Ganvié.

I.2.2.2 Objectif spécifiques

De façon spécifique, il s'agit de :

? analyser les impacts socio-économiques de l'écotourisme sur le développement local;

? identifier les contraintes du développement de l'écotourisme à Ganvié;

et

? proposer les méthodes de gestion rationnelle des composantes environnementales pour un écotourisme durable.

I.3 Recherche documentaire I.3.1 Clarification conceptuelle

La notion d'écotourisme est définie pour la première fois en 1983 par le mexicain Hector Céballos-Lascurain, actuel Directeur de la commission d'écotourisme de l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Ce fut d'abord un concept créé pour décrire un voyage de découverte dans une nature préservée. L'accent était mis sur l'éducation et la sensibilisation au milieu.

Et pour une définition plus complète, l'écotourisme ou tourisme vert est un tourisme écologique dont l'objectif principal est de protéger la nature, ou d'approcher des espèces particulières (les lions ou les éléphants au Kenya, par exemple, etc.). L'activité doit comporter une part d'éducation et

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d'interprétation, et aider à faire prendre conscience de la nécessité de préserver le capital naturel et le capital culturel. L'écotourisme doit avoir de faibles conséquences environnementales et doit contribuer au bien-être des populations locales. Le tourisme est l'un des secteurs qui connait le plus fort taux de développement dans le monde, l'écotourisme représente un moyen très puissant pour valoriser la biodiversité.

Impact: C'est l'ensemble des effets d'une activité humaine (passée, en cours ou en projet) sur son environnement. L'impact sur l'environnement est une modification appréciable (bonne ou mauvaise) de la santé et du bien-être de l'homme (y compris du bien-être des écosystèmes dont dépend la survie humaine), qui résulte d'un effet sur l'environnement et qui est lié à la différence entre la qualité de l'environnement tel qu'il existerait « avec » et « sans » la même intervention (Munn, 1975).

Ecosystème : C'est un milieu relativement homogène et stable dans lequel l'ensemble des êtres vivants entretient des relations alimentaires et territoriales entre eux-mêmes et avec le milieu (OMT, 2004)

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote