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La problématique de la gestion des ressources naturelles de la communauté rurale de Ndiaffate

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par Abdoulaye Sène
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maà®trise 2010
  

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I - II: Les facteurs anthropiques

I - II - 1 - Les causes liées à l'agriculture

L'homme de par ses activités intervient directement sur les sols en les dégradant de par ses activités culturales et ses activités d'élevage, indirectement de par l'utilisation qu'il fait des ressources végétales. Nous allons examiner la dégradation de la ressource qui constitue le sol par l'effet de l'homme sous l'angle de la démographie et les activités socio-économiques.

I-II-2- La poussée démographique

Le recensement général de la population de 1988 crédite la communauté rurale de Ndiaffate de 18849hts sur une superficie de 209 km ² soit une densité de population 90,18hts/km². Une pression déjà forte sur les sols, avec une progression de plus de 2%/an, la population est estimée par les projections de la DPS à 28181hts en 2006 soit une augmentation de 9332 hts depuis 1988 avec une densité de 134,9 hts au km², elle sera de 31540 hts à l'horizon 2015 avec une densité de 150,9 hts au km².

S'il fallait distribuer équitablement à cette population la terre de la communauté rurale soit 20900 ha en 2006, chacun aurait reçu 0,74 ha. Cette part se réduirait 0,66 ha à l'horizon 2015.

Ceci pour montrer l'impact de la poussé démographique sur les terres disponibles.

Cette situation explique la réponse de la plupart des villageois à notre questionnaire. En effet, à la question est-ce qu'un étranger peut toujours avoir des terres dans votre village, une majorité de villages a répondu non !

I-II-3- Dégradation du fait du choix des spéculations et des pratiques culturales

Les variétés cultivées n'ont pas le même effet sur les sols, et la possibilité de cultiver telle ou telle espèce détermine le choix des populations quant à leur destination quand elles décident de se déplacer pour pratiquer la culture de l'espèce choisie.

Pélissier (1996) relève que « le territoire compris entre le Saloum et la Gambie ne disposait, au milieu 19éme siècle que d'un peuplement très marginal, très diffus.

Au-delà des limites de la clairière occupée par les terrains de culture de chaque village, s'étendaient d'immenses surfaces couvertes par la forêt et sur lesquelles ne pesait aucun droit foncier »

L'introduction de la culture arachidière par le pouvoir colonial a bouleversé l'économie rurale à tel point que l'arachide a rapidement devancé les cultures vivrières dans tous les villages. Le Sine Saloum par ses spécificités pédologiques et climatiques favorables à l'arachide est devenu le coeur du bassin arachidier.

La monoculture de l'arachide s'est installée dans beaucoup de territoire avec défrichement du fait de l'introduction de la culture attelée

Les pouvoirs coloniaux, les pouvoirs étatiques du Sénégal indépendant, ont joué à fond la carte de l'arachide en consacrant des efforts importants pour augmenter sa production.

C'est ainsi qu'un programme agricole (PA) a été mis en place avec des organismes d'encadrement qui ont complètement révolutionné les techniques culturales.

La culture attelée a complètement remplacé l'hiler que Pélissier (1966) a si bien apprécié et pour que rien ne gène cette culture attelée, la SODEVA a préconisé le dessouchage des champs nouvellement défrichés, sans procéder au reboisement. Ainsi, la déforestation a eu comme conséquences induites, l'accélération de l'érosion éolienne en saison sèche avec la possibilité d'accélération du vent.

Les terres ne suffisant plus, il a fallu abandonner la jachère, et ensuite la rotation triennale surtout en pays sérère fondée sur l'alternance arachide, mil, jachère pâturée.

L'arachide étant une spéculation de120 jours, la durée d'occupation du sol est plus longue et la terre n'a plus le temps de se rependre.

Sur le plan social, l'extension de la culture de l'arachide relègue les éleveurs sur les terres marginales en s'étendant sur les terres de parcours, ceci étant source de conflits éleveurs -agriculteurs notés dans beaucoup de villages de la Communauté Rurale de Ndiaffate.

Pour les travaux champêtres, le calendrier cultural place la préparation du champ en tête et cela commence par l'élimination des jeunes arbres au coupe-coupe et à la machette, ce qui gène leur régénération.

Puis vient l'élimination de la paille sèche. Si certains paysans respectent l'interdiction de l'usage du feu sur le champ, d'autres le pratiquent encore. Les vieux paysans et les bergers Peuls croient encore à la vertu de cette pratique qui selon eux, fertilise le sol et éloigne les criquets pèlerins.

Pourtant ce procédé empêche une mise à disposition de certains éléments nutritifs minéraux, en réduisant le niveau global du carbone (matière organique) (Rodale Institute 1989).

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille