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La problématique de la gestion des ressources naturelles de la communauté rurale de Ndiaffate

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par Abdoulaye Sène
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maà®trise 2010
  

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CHAPITRE III : conséquences de la dégradation

III-I : conséquence de la dégradation des facteurs écologiques

III - I - 1 : sur l'agriculture

- Ecourtement de la saison culturale

La saison culturale est la période humide qui démarre avec les premières pluies utiles (permettant de commencer les semis) et épuisement des réserves hydriques du sol (après les dernières pluies hivernales).

L'analyse de la carte N°5, longueur de saison en jours (période de 1949-1969) montre que les régions culturales où est localisée la Communauté Rurale de Ndiaffate ( isohyète 800mm) avaient entre 250 et 300 jours de saison culturale, ainsi même les variétés à long cycle qu'on ne cultive aujourd'hui dans le Sud pouvaient y être pratiquer sans risque.

Carte N°5, longueur de saison en jours (période de 1949-1969)

Source : DMN (2006)

Carte 6: pluviométrie de la période 1949 - 1969

Source : DMN (2006)

La carte N° 6, longueur de saison en jour (période 1970 - 1997) montre que dans les régions du centre l'isohyète 90 jours aussi était sur la latitude de Linguère se situe maintenant sur une ligne Kaolack Bakel. La saison culturale y varie de 70 jours à Dakar à 120 jours vers Bakel. Dans la Communauté Rurale de Ndiaffate ( isohyète 600mm) les variétés à long cycle peuvent encore y être pratiqué mais connaissent parfois des difficultés.

Carte n° 7: nombre de mm perdus entre les périodes 1949 - 1969 et 1970 - 1997 au Sénégal.

Source : DMN (2006)

Les études relatives à la position des Isohyètes au Sénégal sont nombreuses. Il y a notamment celles de (Le Borgne J, 1998), ( Le Roux M, et Sagna 2000), (Ndiaye M, 2000).

L'étude de Ndiaye M. « Séminaire sous régionale sur l'utilisation efficiente de l'informatique météorologique, Dakar, 13-14 janvier 2000 », a porté sur la comparaison entre la période 1949 - 1969 et la période 1970 - 1997.

L'examen de la carte 5 de la période 1949 - 1969. Montre que la pluviométrie moyenne variait entre 1500 mm dans la région de Ziguinchor et 350 mm sur la vallée du Fleuve Sénégal.

L'isohyète 400 mm passait sur l'axe Sud Saint-Podor. Ainsi la quasi-totalité du pays recevait suffisamment de précipitations pour une agriculture sous pluie.

La comparaison avec la catte n° 6 montre une baisse de 150 à 200 mm sur la zone Nord-250 à 300 mm dans le sud.

La comparaison des deux cartes montre un écourtement généralisé de la saison culturale atteignant 

Carte N° 8, longueur de saison en jour (période 1970 - 1997)

Source : DMN (2006)

20 à 30 jours dans le Nord et les régions centrales

20 à 40 jours dans le Sud

Nous avons montré que la diminution de la pluviométrie a fait migrer les isohyètes du Nord vers le Sud .Aussi l'isohyète 1000 mm qui était sur les régions centrales en 1961 se trouve après la sécheresse des années 1970 dans le département de Kédougou; ceci implique pour la région et pour tout le Sénégal le bouleversement de la carte variétale. Les grands arbres du domaine soudanien humide comme Pterocarpus ereniceus, le Prosopis africana, ou les arbres fruitiers comme les grands manguiers, les anacardiers ont des déficits d'approvisionnement en eau, seules ont résisté des espèces comme les Borasus aethiopium du fait de leur système radiculaire adapté.

- Les pauses pluviométriques

Les cartes des pauses pluviométriques sont établies par la Direction de la Météorologie Nationale DMN sur la probabilité d'une pause de 10 jours avec comme seuil des pluies 0,1 mm. Comparées à la baisse pluviométrique générale les pauses pluviométriques sont plus redoutables pour les cultures car elles peuvent causer d'importantes baisses de rendement surtout quand elles se produisent pendant la phase de floraison ou en fin de cycle pendant la phase de maturation.

Citons l'exemple d'Arachis hypogaea qui selon la variété a besoin de 90 à 125 jours pour sa maturation. Mais sa germination intervient au quatrième jour après les semis un mois après elle est en floraison quatrième semaine pour une période de deux (02) mois. Les gynophores exigent un sol humide pour pénètrer en terre et se développer. La maturation est gênée par un excès d'eau. L'arachide est donc très sensible à la pause pluviométrique surtout en début et en fin de cycle.

Pour l'analyse des cartes les résultats du mois de juin sont sans intérêts pour notre zone d'étude car l'hivernage n'y est pas encore installé. Pour les mois de juillet, août et septembre l'analyse des cartes 3, 4 et 5 montre que les probabilités d'une pause pluviométrique de dix jours sont respectivement de 50%, 20% et 10%.

Il nous semble que l'attention doit être plus portée sur l'examen minutieux des pauses pluviométriques qui sont plus déterminantes que les quantités de pluies recueillies.

Carte 9 : séquences sèches de 10 jours au mois d'Août

Au mois d'Août, la probabilité d'une pause de 10 jours est grande (plus de 30 %) sur toute la moitié Nord du pays. Au Nord d'une ligne Louga-Matam cette probabilité est de 50%. Ces phases sèches récurrentes sur la moitié Nord (une année sur trois) qui deviennent endémique sur l'extrême Nord (une année sur deux) peuvent avoir des conséquences néfastes telles que la mort des jeunes pousses et une reprise des semis.

Dans le Centre Sud les probabilités sont assez faibles (20%) ce qui ne gène pas beaucoup les agriculteurs. Dans le sud les longues pauses sont quasi inexistante (une année sur dix).

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