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La problématique de la gestion des ressources naturelles de la communauté rurale de Ndiaffate

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par Abdoulaye Sène
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maà®trise 2010
  

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II-II-1-4- l'épandage de fumier et de fertilisants organiques

C'est le mode de fumure utilisé pour les champs dits de case. Il s'agit de sortir le fumier de tous les animaux de la maison chevaux ânes, moutons, chèvres, de la volaille, éventuellement des bovins d'embouche ou de trait et de procéder à l'épandage sur le champ qui jouxtent la concession.

Cet épandage se fait suivant deux méthodes, suivant que paysan ait une formation agricole ou pas.

Le paysan suivant la tradition, sort chaque jour ou tous les deux jours son fumier et le répand sur le champ en changement l'endroit chaque fois.

Les autres qui reçoivent ça et là des conseils et des formateurs, mélangent dans un coin de la maison le fumier et la vieille litière des animaux et y versent de temps en temps de l'eau qui ne contient pas du savon. Dés les premières pluies le tas et assez important pour couvrir d'importantes surfaces. Sans aller jusqu' au compostage ces paysans sont en avance sur les autres. Beaucoup de paysans Ouolofs pratiquent aujourd'hui cette technique très bénéfique.

D'ailleurs certains d'entre eux n'épandant plus le fumier, ils attendent les démariages du mil pour le verser autour des poquets comme on fait pour l'engrais organique.

La fumière est souvent destinée au mil ou aux céréales en général, pour soutenir le rendement de ces productions destinées à la consommation familiale.

II-II-1-5- le paillage

La convention locale « CLGNR » du territoire communautaire de Ndiaffatte septembre 2004 dispose en son titre 4, rubrique conseil : - Débroussailler à partir du 1e Mai

Eviter de débroussailler avec le feu et entasser les tiges quelque part.

Ces conseils sont largement suivis par les paysans qui ont maintenant conscience de la réalité de l'érosion sur leurs champs. Il s'agit en fait de laisser l'herbe sur les champs le plus tard possible pour lutter contre l'érosion et éolienne l'insolation et le splash des premières pluies.

Il s'agit aussi de ne pas brûler les éléments utiles du sol par paresse de débroussailler avec les outils aratoires.

Durant l'hivernage, le ruissellement est stoppé par les herbes adventices arrachées lors des cultures entassées perpendiculairement aux sillons de la houe et aux axes de ruissellement (Diouf S., 2004).

II-II-1-6- la préservation et la régénération des arbres

La préservation

Elle est fondée sur la valeur accordée à certaines espèces d'arbres par les paysans. Spontanément en période de défrichement, les repousses de certaines espèces, Acacia albida, Zizyphus mauritaniana Sclerocaria birrea, Parkia biglobosa, Adansonia digittata, Diospyros mespiloformis, Parinari macrophylla, Cordylia pinnata, Anogeïsus, leëcarpus, Tamarindus indica, Detarium Senegalensis sont préservées soit parce que leurs fruits sont comestibles pour les hommes ou pour les animaux soit pour le bois d'oeuvre ou pour la pharmacopée.

A certains endroits, ces espèces forment des parcs et les populations s'organisent pour les protéger et les exploiter.

« Les arbres ne sont pas plantés par l'homme mais leur sélection systématique et leur entretien par le paysan est le résultat d'un choix délibéré qui entraîne la substitution d'un parc sélectionné à un peuplement végétal hétérogène et confus » souligne Pélissier (1995).

Tel est par exemple le parc à Borassus Acthiopium de Vélor et celui des grands arbres forestiers autour de Bandoulou et Thioffior. La culture mécanisée avec la SODEVA avait fini par inhiber cet instinct paysan si utile en enseignant le dessouchage, pratique qui a dégradé les paysages agraires du bassin arachidier.

La régénération

Si la préservation est un acte simple de ne pas éliminer les jeunes arbres, la régénération implique l'entretien et la protection soutenue des jeunes arbres. Elle naît de la volonté paysanne de disposer d'arbres utiles d'autant plus, que le code de propriété des arbres dans les champs est compris et accepté de tous.

Le propriétaire du champ exerce un droit sur les arbres qui s'y trouvent.

Le droit de propriété ne se posant plus il reste à examiner l'utilité de ces arbres proposés à la régénération.

Nous avons évoqué plus haut les arbres entretenus pour leurs fruits ou pour leur bois, mais examinons les espèces dont la fonction est en rapport avec la réhabilition des ressources naturelles.

L'exemple du Kad, Acacia albida très connu des paysans, en est une parfaite illustration avec ses multiples fonctions.

Pélissier (1966) retrace bien son importance en indiquant que « son rôle est en effet capital dans l'entretien de la fertilité des champs et la place qui lui est faîte représente un facteur essentiel dans la diversification du terroir en saison végétative.

Questions posées

% réponses

1-avez-vous des aires de reboisement

Oui 30%

Non 70%

2-avez-vous une méthode de lutte contre la dégradation de la végétation?

Reboisement

70%

Autre 30%

3- quel est l'effet le plus ressenti, par la dégradation des ressources naturelles?

L'exode rural

15%

La pauvreté

85%

y-a-t-il des aires protégées?

Oui

30%

Non

7%

Tableau 21: point de vue des paysans sur la lutte contre la dégradation des ressources naturelles

Sources : focus groupe (2007)

C'est un instrument de fumure des champs, chargé d'assurer la pérennité à leur production.»

Les sérères du sine continuent dans la CR de Ndiaffate à avoir cette attention pour le kad, mais la densité de cet arbre dans la CR est moins remarquable que dans le terroir Sine-Sine, peut être que la dégradation est moindre ici, et les espèces végétales plus nombreuses du fait de l'importance de la pluviométrie, par rapport au nord du département de Fatick.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery