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Etude de la croissance des arbres d'élites et évaluation du stock de carbone séquestré dans une chrono séquence d'acacia crassicarpa au Puits Carbone Ibi-Batéké, en RDC.

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par Patrick MUDERHWA MUTABESHA
Université de Kinshasa, RDC - Diplôme d'ingénieur en gestion des ressources naturelles 2011
  

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1.2.2. Puits de carbone et protocole de Kyôto

Le protocole de Kyôto affirmant que la végétation absorbe du CO2, les pays ayant des forêts étendues peuvent en déduire une certaine partie de leurs émissions (article 3, alinéa 3 du protocole de Kyôto), leur facilitant l'accès au niveau d'émission qui leur a été fixé.

On estime qu'en 2030, les combustibles fossiles représenteront encore plus des trois quarts de l'énergie utilisée. Ceux qui sauront piéger le CO2 à sa source (22 % des émissions viennent de l'industrie, 39 % de la production électrique) auront un levier puissant sur le futur marché mondial des quotas d'émissions.

1.2.3. Effet de l'augmentation du CO2 ? Sur les végétaux

La majorité des modèles prédisent une stimulation de l'assimilation et de la séquestration du carbone en réponse à une augmentation de CO2 atmosphérique appelée « Fertilisation CO2 » (Houghton, 2002).

Le CO2 et l'O2 sont en compétition pour le site réactionnel de l'enzyme photosynthétique Rubisco. Augmenter la concentration en CO2 atmosphérique a deux effets sur le Rubisco : (1) augmenter le taux de réaction avec le CO2 (carboxylation) et (2) diminuer le taux d'oxygénation (Chambers et Whendee., 2004). Ces 2 effets accroissent le taux de photosynthèse puisque l'oxygénation est suivie par la respiration qui libère du CO2. En améliorant la photosynthèse, les plantes se développent plus vite ; en atteignant leur taille finale en moins de temps ou en augmentant leur masse finale.

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L'intensité de la réponse à une augmentation de CO2 dépend du type de photosynthèse utilisé. Les plantes qui font la photosynthèse en C3 (tous les arbres, presque toutes les plantes des climats froids, et la plupart les plantes cultivées, dont le blé et le riz) montrent, généralement, une augmentation de leur taux de photosynthèse en réponse à l'augmentation de la concentration en CO2 par rapport au niveau actuel. Les plantes en C4 (herbes tropicales, beaucoup d'herbes tempérées, et certaines cultures comme le maïs ou la canne à sucre) possèdent déjà des mécanismes pour concentrer le CO2, et ne montrent donc pas de réponse photosynthétique directe, ou alors moindre que les plantes en C3.

L'augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 permet la fermeture partielle des stomates, ce qui réduit la perte d'eau lors de la transpiration et produit alors une amélioration du ratio carbone assimilé / perte d'eau. Cet effet allonge la durée de la saison de croissance dans les écosystèmes secs et accroit la PPN tant dans les plantes en C3 qu'en C4.

Malgré les effets stimulants sur la croissance des plantes observés à de hautes concentrations en CO2 (voir tableau 1.1), il n'est pas certain que cet effet aura pour conséquence un plus grand stockage de carbone dans la biomasse sur pied ou dans le sol. Les expériences d'absorption de CO2 ont en effet été menées à court terme, or souvent à long terme les effets sont réduits voire absent. Par exemple, les plantes s'acclimatent souvent à de hautes concentrations en CO2, et donc leur activité photosynthétique, et dès lors leur croissance retourne rapidement au taux observée avant que la concentration ne soit élevée. (Oren et al., 2001)

Tableau 1.1 : Augmentation observée pour une augmentation de la concentration du CO2 atmosphérique de 100%

- augmentation de la photosynthèse chez de jeunes arbres : 60%

- augmentation moyenne dans la PPN des cultures : 33%

- augmentation de la PPN dans une forêt de jeunes pins : 25%

- augmentation moyenne de la biomasse des prairies et des cultures : 14%

- augmentation dans le stock de carbone d'une forêt mature : ~0%

Source : Prentice et al., 2001 ? Sur les eaux

« Depuis le début de la Révolution industrielle, l'acidité de l'océan a augmenté de 30 %. Ce changement est au moins trois fois plus important et cent fois plus rapide que n'importe quelle autre modification de l'acidité qui a pu avoir lieu au cours des 21 millions d'années passées. »

La combustion d'énergies fossiles libère du dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère, ce qui provoque un réchauffement climatique. Mais ce n'est pas le seul effet direct de l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère, puisque celle-ci modifie aussi la chimie des océans.

L'océan absorbe le CO2 produit par les activités humaines à raison de 22 millions de tonnes par jour. Il élimine ainsi 30 % du CO2 émis dans l'atmosphère et atténue les effets nocifs de ce gaz dit « à effet de serre » sur le climat. Mais ce précieux service que nous rend l'océan pourrait bien avoir un coût élevé au plan écologique. Lorsque du CO2 se dissout dans l'eau de mer, il s'y forme de l'acide carbonique.

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Ce phénomène, qu'on désigne par « acidification de l'océan », a pour effet de diminuer la quantité de carbonate dans le milieu océanique, au détriment de nombre d'organismes marins qui puisent dans des minéraux le carbonate de calcium nécessaire pour former leurs organes solides. L'effet conjugué de l'augmentation de l'acidité de l'eau et de la diminution de la concentration en carbonate a par ailleurs des conséquences sur les fonctions physiologiques de nombreux organismes marins.

L'acidification de l'océan, phénomène auquel s'ajoutent le réchauffement des eaux de surface et des modifications dans le brassage des eaux océaniques, pourrait réduire la capacité de l'océan à absorber du CO2, d'où une augmentation de dioxyde de carbone dans l'atmosphère et une aggravation de son impact sur le climat. Si cette réduction se vérifie, il deviendra plus difficile, et aussi plus coûteux, de stabiliser la concentration de CO2 dans l'atmosphère.

? Sur les sols : Limitation en azote du sol

Une augmentation du flux de carbone dans les écosystèmes terrestres sous de hautes concentrations en CO2 stimule 2 processus qui sont critiques dans la régulation à long terme de la dynamique d'azote. Ces processus sont (1) une demande plus importante en azote pour supporter la croissance stimulée des plantes et (2) une séquestration croissante d'azote dans les plantes à long cycle de vie et dans la matière organique du sol. Ce dernier procédé diminue la disponibilité en azote pour la croissance des plantes et est le mécanisme fixant le carbone central de la limitation progressive en azote (Luo et al., 2004).

Les tissus ligneux sont constitués principalement de cellulose et de lignine. Leurs ratios C/N sont élevés, allant de 200 à plus de 1000 (Levi et al., 1969 in Luo et al., 2004). Quand un écosystème est exposé à des concentrations élevées en CO2 atmosphérique, la photosynthèse est stimulée grâce à l'augmentation de l'efficacité des enzymes fixant le carbone.

Ce flux additionnel de carbone dans l'écosystème est utilisé pour la production de biomasse, stocké dans la matière organique du sol et retourne dans l'atmosphère à travers la respiration autotrophique et hétérotrophique. Cette croissance additionnelle de biomasse ainsi que l'augmentation de carbone stocké dans le sol engendre une séquestration de l'azote dans la matière organique, ce qui diminue progressivement la quantité d'azote minéral disponible pour les plantes à long terme.

L'idée est donc que sans apport supplémentaire en azote la disponibilité de l'azote minéral diminue avec l'augmentation de la concentration en CO2, en comparaison avec les disponibilités sous les concentrations actuelles en CO2. L'offre additionnelle d'azote, à travers les dépôts atmosphériques ou la fertilisation directe peut stimuler la croissance des plantes (Vitousk, 2004), et peut en principe compenser la limitation de nutriments sous de hautes concentrations en CO2.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld