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Démonopolisation des ondes: influences des radios privées de Cotonou sur les programmes de la radiodiffusion nationale du Bénin

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par Lenakpon Gilbert DESSOH
Centre africain de formation et de perfectionnement des journalistes - Diplôme supérieur de journalisme 2011
  

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INTRODUCTION GENERALE

La libéralisation de l'espace audiovisuel est l'un des acquis majeurs de la démocratisation sur le continent africain. Le Bénin n'a point fait exception à la règle. La Conférence des Forces Vives de la Nation, marquant l'avènement de la démocratie en 1990, a sonné le glas du monopole de l'Etat sur les ondes et a ouvert le pays au pluralisme médiatique. La démonopolisation des ondes proprement dite a été acquise au prix d'une grande patience. En effet, jusqu'en 1996 l'audiovisuel attendait toujours l'accord du Parlement pour accéder à une libéralisation réclamée depuis 06 ans. Et ce n'est qu'en avril 1997 que l'Assemblée Nationale a voté et adopté la loi promulguée le 20 août de la même année par le Président Mathieu KEREKOU. Cette démonopolisation a conduit à l'installation et à l'exploitation de plusieurs radiodiffusions sonores et télévisions privées commerciales et non commerciales comme le prévoit la loi portant libéralisation du secteur. En effet, la loi n°97-010 du 20 août 1997 portant libéralisation de l'espace audiovisuel stipule en son article 13 que « l'espace audiovisuel national est ouvert à l'initiative privée pour l'implantation et l'exploitation de stations de radiodiffusion sonore et de télévision »1(*).

Dans cette même dynamique et à la faveur de la libéralisation de l'espace audiovisuel intervenue en 1997, on a observé une floraison des radios privées. On en dénombre aujourd'hui soixante-treize2(*) sur l'étendue du territoire béninois. Cette floraison est surtout remarquable à Cotonou où il existe près de dix de radios privées. Les premières radios y voient le jour après l'attribution des fréquences en 1997 par la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC). La quasi-totalité de ces chaînes sont des médias de proximité. Dès cet instant s'installe une concurrence entre ces radios et la Radiodiffusion Nationale qui a été, durant plus de quatre décennies, la seule chaîne nationale écoutée au Bénin, à l'exception des chaînes internationales (RFI, BBC et Africa N°1). Cette nouvelle donne a peut-être favorisé la désaffection d'une partie des auditeurs de la Radiodiffusion Nationale au profit des radios privées. Cette chaîne de service public qui, autrefois, avait le monopole des ondes l'a perdu il y a plus d'une dizaine d'années. Est-ce qu'en dépit de cette situation, la Radiodiffusion Nationale a conservé la totalité de son auditoire et son positionnement d'avant la démonopolisation ? C'est pour mieux répondre à cette interrogation que nous avons entrepris les présents travaux de recherche dont le thème est intitulé : « Démonopolisation des ondes radiophoniques au Bénin : influence des radios privées de Cotonou sur les programmes de la Radiodiffusion Nationale. »

Nous avons réduit notre champ d'étude à la seule ville de Cotonou pour deux raisons : nos moyens sont limités et nous estimons que la capitale économique du Bénin concentre à elle seule plus de radios privées que toutes les autres villes du pays.

Ce travail va nous permettre de savoir si la chaîne nationale est plus écoutée à Cotonou que les radios privées ou si c'est le contraire ; de cerner dans une certaine mesure l'impression des auditeurs sur les programmes de la Radiodiffusion Nationale. Nous pensons qu'il offrira aux responsables de la Radiodiffusion Nationale la possibilité d'avoir une idée des attentes des auditeurs. Ainsi, ils pourront en tenir compte à l'avenir dans l'élaboration de la grille des programmes. La nouveauté de notre étude réside dans le fait qu'elle porte à la connaissance des auditeurs les actions entreprises par la Radiodiffusion Nationale dans le cadre de la concurrence radiophonique au Bénin.

Nous avons opté pour un plan constitué de trois grandes parties : Cadre de recherche, problématique et méthodologie ; Cadre théorique et enfin, cadre analytique et vérification des hypothèses. Dans la première partie, outre la description du cadre de recherche, nous nous intéresserons à la problématique et à la méthodologie de recherche. La deuxième partie traitera de l'approche conceptuelle et des moyens de connaissance. Quant à la troisième et dernière partie, elle englobe plusieurs analyses :

- l'analyse des résultats de l'enquête d'auditoire,

- l'analyse de la grille des programmes de la Radiodiffusion Nationale,

- l'analyse des stratégies de la Radiodiffusion Nationale.

Nous procéderons dans cette dernière partie à la vérification des hypothèses et nous ferons quelques recommandations.

* 1 Loi n° 97-010 du 20 août 1997 portant Libéralisation de l'espace audiovisuel en République du Bénin

* 2 Archives HAAC

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore