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L'impact de l'ouverture économique sur les pays en voie de développement

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par FENNIRA Youssef / Fourati Maleke
La Sorbonne -  2010
  

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Conclusion :

Dans ce mémoire, nous avons tenté de tester la relation entre ouverture et inégalité et plus précisément l'impact de l'ouverture sur les disparités de richesses. Nous avons particulièrement porté notre intérêt sur l'effet du commerce extérieur sur les inégalités en fonction des conditions initiales des pays, leurs dotations en facteur. Dans la revue littéraire, tant au niveau théorique qu'empirique, on a montré comment la spécialisation des pays avait un effet sur l'évolution de leurs inégalités. Un pays ayant un avantage comparatif en travail qualifié, ou en terre, devrait voir ses disparités salariales s'accentuer, alors qu'un pays dote d'un large réservoir de main d'oeuvre non qualifiée devrait être à termes plus égalitaire. Nous avons trouve dans notre modèle que le commerce a bel et bien un effet sur les inégalités de richesse, qu'il contribuait a les accroitre. Cependant nos résultats ont montré une hausse des inégalités que le pays soit relativement dote en travail non qualifie, ou en terre. Cela vient donc contredire ce que l'on cherchait à démontrer. Bien que nos résultats se soient révélés significatifs, nous avons toutefois conscience que le faible nombre d'observation ne nous permet pas d'aboutir à une conclusion réellement satisfaisante, d'autant plus que la construction de nos dummies est très contestable. En effet, une grande superficie ne signifie pas automatiquement ressources naturelles. Même si un grand pays a davantage de chance d'être riche en ressources naturelles, il existe aussi de nombreux pays de taille relativement petite qui sont abondants en ressources naturelles. A titre d'exemple, le Venezuela ou encore un grand nombre de pays d'Afrique Subsaharienne. Or en réalité, tel que le prédisent les modèles théoriques, c'est bien plus la dimension ressource naturelle qui est facteur d'inégalité. De plus, même si l'on ne prend en compte que la dimension terre (superficie), il serait alors fondamental de distinguer la répartition de la terre au sein de la population. Si, à l'instar du Brésil, les terres sont détenues par de grands propriétaires terriens ou alors plutôt bien répartis au sein de la population. Dans le cas de figure d'une répartition relativement égalitaire des terres, le commerce profiterait aux petits paysans et in fine, permettrait de résorber les inégalités au sein de la population. Par ailleurs, l'autre dummy que nous avons construite, basée sur le nombre d'années moyen d'éducation n'est pas forcément très pertinente non plus. Par exemple, elle ne reflète pas forcément les différences de qualités des systèmes éducatifs entre les pays. En revanche, nos résultats nous ont conforté dans la mesure où ils ont montré que les inégalités augmentent plus significativement dans les pays relativement fortement dotés en terre que ceux en travail non qualifié.

Fautes de temps et de moyen, nous n'avons pu mener une étude microéconomique, sur la relation entre ouverture et inégalités. Il serait, en effet très intéressant de voir l'évolution des salaires suite à l'ouverture économique des pays. Y a-t-il un lien direct entre baisse des tarifs douaniers/quotas et différentiel salarial, ce qui n'est pas forcement évident a démontrer, ou plutôt une causalité indirecte? De nombreuses études se sont déjà penchées sur la question, telles que Robbins, l'un des premiers ou encore plus tard Anderson. Elles ont montré, qu'effectivement, l'ouverture affecte les inégalités au travers de plusieurs canaux. Nous les avons brièvement présentées dans la partie sur la revue littéraire. Dans l'optique d'extension de thème de recherche, nous pensons qu'il serait fondamental de s'intéresser à ces canaux de transition, et surtout à leur complémentarité, afin d'être plus à

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même d'en mesurer les conséquences sur les inégalités salariales (vision positive) mais aussi in fine à permettre de mettre des politiques en places qui contribueront à résorber les inégalités sans pour autant avoir des effets adverses (vision normative). Si l'on se penche sur le cas du Sénégal et l'on prend l'exemple des politiques commerciales et les dotations en facteur comme canaux de transition, nous nous trouvons confronté au dilemme suivant. Le Sénégal est un pays initialement intensif en travail peu qualifié. Par ailleurs, comme il importe la majorité des produits qu'il consomme, il a établi un système d'ancrage de taux de change du franc CFA sur l'euro. Cela peut se justifier d'un point de vue théorique, car le franc CFA étant surévalué permet d'avoir des importations moins chères. Cependant, comme sa monnaie est surévaluée, il perd en compétitivité prix sur ses biens exportés, mais en plus, il n'incite pas à la délocalisation des firmes, car le coût de la main d'oeuvre y est relativement plus élevé qu'il ne serait ailleurs, comme en Chine. De ce fait, l'ouverture au commerce ne profite pas aux sénégalais puisqu'ils n'ont pu bénéficier de leur avantage comparatif et qu'en plus, ils subissent une perte de pouvoir d'achat. Ainsi, il nous semble être de première importance de saisir les différents canaux de transmission qui entrent en jeu dans la relation ouverture et inégalité, mais tout autant que de saisir leur complémentarité.

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