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Déterminants de la faible adhésion des ménages à  la mutuelle de santé à  Murhesa en RDC

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par Didier BACHIBOLA MUNGANGA
Université libre des pays des grands lacs RDC - Licence en santé et développement communautaire 2012
  

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II.1.3 Ethnie

Deux études empiriques constatent une grande affiliation de certaines ethnies au MUSA (De Allegri et al. et Jütting, op.cit). Une recherche menée au Burkina-Faso par De Allegri relève un lieu significatif entre l'ethnie Bwaba à la MUSA en évoquant une ouverture d'esprit plus grande des Bwaba face à l'innovation, notamment en matière de santé et leurs perception du risque maladie différente de celle des autres ethnies. Selon Jütting (2005) au Sénégal, l'ethnie Wolof présente un taux de participation à la MUSA nettement supérieur 90 % à celui d'autres ethnies, comme les sévères 68% et les Peuls 35%. Tout comme les Bwaba du Burkina-Faso, les Wolof seraient en général davantage ouverts à l'innovation. Une autre explication possible réside dans le fait que les Wolof ont en moyenne un niveau de vie plus élevé que les autres groupes ethniques (leurs dépenses moyennes étant deux fois plus élevés que les autres groupes ethniques, les sévères, par exemple). La faible adhésion des Peuls paraît, quant à elle, assez logique : nomades, ces populations sont moins inclus à adhérer à une mutuelle de santé en raison de leur difficulté à recourir aux services conventionnés, très spécifiquement localisés.

II.1.4 Religion

Bien qu'elle soit envisagée comme déterminant d'adhésion dans les études sélectionnées, la religion paraît également avoir une influence sur l'adhésion des ménages à un système de financement communautaire pour la santé (Jütting, Dong et al, op.cit.). Ainsi, selon l'enquête réalisée par Jütting (2005) dans la région de Thies au Sénégal, le pourcentage de la population chrétienne adhérant à un système d'assurance santé 80% et plus élevé que celui de la communauté musulmane 50%.

Par ailleurs, parmi les mutualistes, 60% étaient de la religion chrétienne contre 35% des musulmans. Le niveau de vie ne semble pas ici en cause, les musulmans ayant un revenu moyen plus important que celui des chrétiens. Mais cet engagement plus conséquent plus de la communauté chrétienne peut s'expliquer par l'appui important du diocèse dont à bénéficier la MUSA étudiée.

En effet, il apparaît que la promotion des activités de l'organisation mutualiste a été plus intense dans les villages où l'Eglise catholique était présente et active. Ainsi, si la population musulmane semble moins motivée que la communauté chrétienne, elle est aussi moins bien informée. Des niveaux de sensibilisation différents pourraient donc in fine également expliquer ces taux d'adhésion fort différente.

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