WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse- diagnostic et typologie des exploitations maraichères de la vallée de Toro-commune rurale de Barmou ( département de Tahoua )au Niger

( Télécharger le fichier original )
par Hassane Sanda Gonda
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Diplôme d'études supérieures spécialisées spécialité protection de l'environnement et amélioration des systèmes agraires sahéliens 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4.1.2.3. Main d'oeuvre

La vallée de Toro est caractérisée par l'inexistence d'exploitations maraîchères mécanisées et par conséquent très exigeantes en main d'oeuvre du fait notamment de la multiplicité des travaux que demande l'activité. Au nombre de ces travaux, on peut citer la préparation du jardin, le semi-repiquage, le sarclo-binage. Mais pour l'essentiel, cette main d'oeuvre est de type familial avec quelques variantes telles que familiale et entraide, familiale et salariée. Leur ensemble représente 95,1% du total avec 46,9%, 35,8% et 12,3% respectivement pour les types familial, familial et entraide, familial et salarié (tableau 6). La part de la main d'oeuvre salariée reste très faible (4,9%). Cependant, elle est seulement observée à Doli où on enregistre les producteurs les plus relativement riches.

Concernant les travaux pour lesquels cette main d'oeuvre est destinée, le couple préparation jardin et semi-repiquage engrange la plus grande part avec 63%. La préparation de jardin à elle seule n'en demande pas beaucoup (2,5%) et cette dernière est présente seulement à Toro où il y a le plus grand nombre d'exploitants et où la tradition maraîchère est la plus ancienne. La proportion de la main d'oeuvre au niveau des exploitations qui l'affecte à tous les travaux du jardin est estimée à 34,6%.

Tableau 6: Pourcentage d'exploitations selon le type de main d'oeuvre

 

Type main d'oeuvre (%)

Main d'oeuvre pour type de travaux (%)

familiale

familiale+

entraide

familiale+

salariée

Salariée

Préparation jardin

Préparation jardin+

Semis et repiquage

Tous travaux

Village

Toro

28,4

22,2

7,4

 

2,5

30,9

24,7

Doli

4,9

2,5

1,2

4,9

 

8,6

4,9

Toudoun Souya

9,9

4,9

 

 

 

12,3

2,5

Doutchin Fara

3,7

6,2

3,7

 

 

11,1

2,5

Vallée

46,9

35,8

12,3

4,9

2,5

63,0

34,6

4.1.2.4. Fertilisation

Les maraîchers de la vallée de Toro pratiquent la fertilisation à des degrés différents. Cette fertilisation est soit organique, soit minérale ou les deux à la fois. Les 2/3 des exploitants (66,7%) font appel à la fertilisation minérale et organique simultanément. Ceux qui pratiquent seulement la fertilisation organique correspondent à 14,8% tandis que l'engrais minéral est utilisé par 18,5% de l'échantillon (tableau 7). Les principaux engrais qu'on retrouve au niveau de la vallée sont le NPK (15-15-15) et l'urée. Plus de 85% des producteurs associent ces deux types d'engrais.

L'amendement est fait en général 2 à 3 fois par an et ce par l'écrasante majorité des maraîchers soit 75,3%. Le manque de disponibilité oblige les 23,5% à pratiquer la fertilisation une fois par an selon l'avis même des producteurs. Enfin, une très faible proportion (1,2%) n'en pratique pas du tout. Ceci est du notamment à l'inaccessibilité de l'engrais par ces derniers.

Tableau 7: Pourcentage des exploitations selon le type de fertilisant utilisé et la fréquence des apports

 

Fertilisant utilisé (%)

Fréquence de l'apport (%)

Minéral

Organique

Minéral+

organique

1 fois/an

2-3 fois/an

rarement

Villages

Toro

8,6

13,6

35,8

9,9

46,9

1,2

Doli

4,9

1,2

7,4

4,9

8,6

 

Toudoun Souya

4,9

 

9,9

3,7

11,1

 

Doutchin Fara

 

 

13,6

4,9

8,6

 

Vallée

18,5

14,8

66,7

23,5

75,3

1,2

En ce qui concerne le fumier, diverses raisons poussent les producteurs à l'utiliser. Certains estiment qu'il permet une bonne conservation de l'oignon. Cette catégorie a le taux le plus faible (19,4%). D'autres pensent qu'il permet d'ameublir le sol (32,8%). Et enfin la grande majorité (47,8%) l'utilisent parce qu'ils n'ont pas les moyens d'acquérir l'engrais minéral (tableau 8). Cela dénote quelque peu la situation de pauvreté dans laquelle végètent ces exploitants.

Il faut noter que tous les maraîchers utilisent les produits phytosanitaires et affirment qu'ils ne parquent pas d'animaux dans leurs jardins.

Tableau 8: Les raisons d'utilisation du fumier

 

Pourquoi fumier? (%)

Manque d'argent

Ameublir le sol

Bonne conservation de l'oignon

Villages

Toro

25,4

19,4

14,9

Doli

6,0

4,5

1,5

Toudoun Souya

7,5

4,5

 

Doutchin Fara

9,0

4,5

3,0

Vallée

47,8

32,8

19,4

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry