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La gestion des déchets dangereux au Cameroun

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par Ruben Ludovic LONGO
Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) - Universite de Yaoundé II  - Master en relations internationales, option diplomatie, spécialité contentieux international 2012
  

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RESUME

Les années 1980 sont marquées par de nombreux scandales liés à des importations et déversements illicites de déchets dangereux sur le continent africain. Ceux-ci relèvent l'urgence pour la communauté internationale de réagir face au développement du trafic illicite de ces déchets. Elle le fait à travers la conclusion en 1989 du premier instrument juridique contraignant à caractère universel spécifiquement consacré à la question, la Convention de Bâle. Peu convaincu par ce texte l'Afrique se dote deux ans plus tard à Bamako d'un instrument plus rigoureux. Ces deux instruments déterminent l'essentiel du régime juridique de la gestion des déchets qu'ils soient ordinaires ou dangereux, avec comme règle phare, la gestion écologiquement rationnelle de ces déchets.

Le Cameroun s'inscrit dans cette mouvance en plaçant résolument la gestion des déchets dangereux sous le prisme de la rationalité écologique. En effet, celle-ci guide sa souscription non seulement aux Conventions de Bâle et de Bamako, sans compter les nombreux autres instruments internationaux impactant cette gestion et auxquels il est partie. Ces textes reçoivent écho à travers une importante législation nationale, dont les textes les plus importantes sont la loi de 1989 sur les déchets dangereux et la loi-cadre relative à la gestion de l'environnement de 1996. Ces textes font des producteurs de déchets dangereux les responsables premiers de leur élimination, dans un régime juridique axé sur la réduction et le traitement écologiquement rationnel de ces déchets, et l'interdiction de leur admission sur le territoire camerounais.

Cependant, reposant pour une bonne part sur le régime général applicable aux déchets, la gestion des déchets dangereux au Cameroun souffre d'une insuffisante spécification. Les textes qui s'y appliquent sont épars, vecteurs de conflits et insuffisamment suivis, ses principaux acteurs ne disposent pas de ressources suffisantes. Des éléments cruciaux tels les conditions de stockage et d'élimination, d'exportation et d'importation de ces déchets sont insuffisamment encadrés. Tous ces éléments éloignent la gestion des déchets dangereux au Cameroun de son objectif de rationalité inscrit dans le droit qui la régit. Afin de pleinement atteindre cet objectif, il semble nécessaire que le Cameroun procède à un certain nombre de réaménagements au nombre desquels, se doter d'un code des déchets dangereux qui inclut une définition modernisée de ces déchets et d'une agence de contrôle de leur gestion et notamment un droit de regard sur les centres régionaux de traitement des déchets dangereux à créer, avec l'appui d'une coopération internationale, mais surtout régionale plus intense.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery