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La gestion de l'approvisionnement en eau de la population de Ouagadougou: l'arrondissement de Bogodogo ( Burkina Faso )

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par Bertin KOROGO
Centre régional de formation aux techniques des levés aérospatiaux  - Master II en science de la géo-information 2012
  

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CHAPITRE 1: CADRE THEORIQUE ET GEOGRAPHIQUE DE L'ETUDE

Ce chapitre présente le cadre théorique et le cadre géographique de l'étude dans l'arrondissement de Bogodogo. De la problématique à la revue de la littérature, en passant par les hypothèses de recherche, les objectifs de l'étude et la clarification des concepts, ces points seront traités. Les caractéristiques physiques et socio-économiques du fonctionnement du réseau d'adduction d'eau potable de la ville de Ouagadougou seront aussi abordées.

1. 1. Cadre théorique

1. 1. 1. Problématique

L'urbanisation en Afrique subsaharienne se caractérise par le développement de quelques villes importantes. De 12% en 1950, le taux d'urbanisation est passé à 30% en 1980 puis à 37% en 2000, soit un triplement en 50 ans (ONU, 2005). Selon les estimations de la Banque Mondiale (BM), ce taux devrait encore s'accroître dans les prochaines décennies (BM, 2005). Le Burkina Faso connaît un taux d'urbanisation relativement faible. Ce taux est passé respectivement de 6,4% en 1975 à 12,7% en 1985 et de 15,5% en 1996 à 22% en 2006. Si le taux de croissance urbaine se maintient à ce rythme, la population urbaine passerait à plus de six millions en 2016 (INSD, 2009).

Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, constitue la ville la plus importante du pays. Il a été dénombré dans la ville de Ouagadougou 709 736 habitants en 1996 soit 41,5% de la population urbaine totale du pays et 1 475 839 individus en 2006 soit 46,4% de la population urbaine (INSD, 2009). Les populations de 20-49 ans sont plus représentées à cause de l'exode rural qui affecte la frange active de la population. La croissance de la population est due aussi à l'intégration par extension des villages et petits centres périphériques. C'est dans un tel contexte d'accroissement que s'est modelé l'espace urbain de Ouagadougou dont la

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caractéristique la plus saisissante est constituée par les extensions périphériques (Ouattara, 2004). Les enjeux de la croissance urbaine sont la dimension démographique, la dimension spatiale, la dimension pauvreté, gestion foncière et les services urbains de base (santé, éducation, électricité, eau potable...).

La gestion de l'approvisionnement en eau potable est difficile dans les arrondissements en extension dont celui de Bogodogo. L'arrondissement de Bogodogo regroupe les secteurs 14, 15, 28, 29 et 30 (SDAU, 2009). L'accès à l'eau potable constitue un véritable besoin pour la population de la commune de Bogodogo. Malgré des progrès sensibles dans ce domaine, l'approvisionnement en eau potable devant satisfaire les demandes domestiques et industrielles se pose depuis plusieurs années avec acuité compte tenu de la forte croissance démographique et des migrations.

La production et la distribution d'eau aux usagers connaissent bien des ruptures. Ces ruptures sont dues à une gestion inadaptée ou inexistante et non à un déficit de la ressource. Le renouvellement ou la réhabilitation des installations vétustes ne sont pas pris en compte dans la maintenance du réseau d'adduction d'eau.

Le manque de suivi des équipements et l'usure entrainent le vieillissement de la canalisation et par conséquent des fuites d'eau (Tamo, 2000).

Le système d'adduction d'eau connait un dysfonctionnement au niveau du réseau d'eau potable. Les installations du réseau d'adduction d'eau potable font l'objet d'une dégradation due à leurs durées de vie. Les interventions sur le réseau sont de nombreuses casses observées sur le réseau. Cette situation entraine un mauvais fonctionnement du système hydraulique dû au vieillissement des conduites d'eau. Les défaillances techniques du réseau provoquent des chutes de pression, des fuites diffuses et des ruptures de segments de conduite.

Dans les villes du Burkina Faso, le service d'eau (ONEA) ne couvre pas les zones à habitat spontané. C'est le cas de l'arrondissement de Bogodogo où les zones à habitat spontané des secteurs 15, 28, 29 et 30.

Les ménages ne disposant pas d'eau courante à domicile parcourent des distances pour s'approvisionner en eau. Les populations des zones périphériques non structurées ont un accès difficile à l'eau courante par l'absence de la couverture du réseau d'adduction d'eau. Malgré l'implantation de bornes fontaines dont certaines non fonctionnelles, il s'en suit des difficultés quotidiennes

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d'approvisionnement avec des files d'attente aux bornes fontaines parfois très longues. Il se pose un problème de gestion de la couverture du réseau puisque `'Ouaga 2000» (zone administrative et cités résidentielles) se trouverait dans la zone périphérique du secteur 15 spécialement aménagée et viabilisée.

Une connaissance du potentiel de l'entreprise est nécessaire pour prendre des décisions stratégiques et d'opération (Emengini, 2004). Ainsi, pour prendre des décisions éclairées essentielles aux opérations, à la croissance et à la gestion des équipements de distribution de l'eau, l'information doit être rassemblée et analysée. Une telle information contribue non seulement aux services efficaces, mais également à l'opération et à l'entretien des capitaux, et à la planification des extensions et des nouveaux travaux (Boko, 2006).

Les technologies géospatiales telles que le Système d'Informations Géographiques (SIG) peuvent être d'un apport significatif dans la gestion de l'adduction de l'eau potable. Le SIG constitue une alternative pour étudier, analyser et proposer des solutions adaptées à la gestion de l'adduction d'eau potable. Ils offrent la possibilité de combiner des données multisources, multi échelles et de mettre régulièrement à jour des données indispensables pour une surveillance continue de la production et la distribution d'eau potable. Néanmoins, la technologie SIG actuelle souffre encore de plusieurs lacunes dues en grande partie à un manque de capacités analytiques capables de supporter les problèmes spatiaux. La solution la plus diffusée pour faire évoluer les SIG vers un vrai outil d'aide à la décision est de les coupler avec les outils de la recherche opérationnelle et en particulier avec l'analyse multicritère (Chakhar, 2006).

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La défaillance constatée dans le système d'adduction d'eau à Ouagadougou, a suscité des interrogations suivantes :

> Quel est l'état du système de gestion d'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo?

> Quels sont les facteurs déterminants de la répartition spatiale du réseau d'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo?

> Quelle peut être la contribution des SIG pour une meilleure gestion de l'adduction d'eau potable dans l'arrondissement de Bogodogo ?

Cette recherche se propose d'apporter des éléments de réponse à ces interrogations et de contribuer de ce fait à l'amélioration du système d'adduction d'eau potable pour une accessibilité facile de la population à l'eau potable dans la commune de Bogodogo.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote