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Projet structurant et impacts environnementaux et sociaux. Cas du projet d'énergie de Kribi/ Centrale à  gaz de 216MW et ligne de transport de 225Kv

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par Eric Martial YOUANDEU DJIEUGOUE
université de Yaoundé II - Master II professionnel en gouvernance et développement économique option analyse et évaluation des projets 2011
  

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I.2 Normes nationales

Le régime juridique des EIE est constitué de normes de portée tant législative que réglementaire. Soulignons que la prise en compte de ces normes environnementales a une base constitutionnelle. En effet, la Constitution de la République du Cameroun du 18 janvier 1996 en son Préambule a clairement pris position en faveur des questions environnementales telles que préconisée par la Conférence de Rio (1992).

I.2.1 Les normes législatives

La ratification par le Cameroun des normes et accords internationaux lui a permis de les intégrer au sein de la hiérarchie des normes camerounaises telle que le stipule la constitution de la République du Cameroun en son article 45.

Le seul texte législatif relatif aux EIE est la loi n° 96/012 du 05 aout 1996 relative à la gestion de l'environnement et est de ce fait la législation de base en matière des EIE au Cameroun. A l'exception de la loi n° 94/01 portant régime de la forêt, faune et pêche qui est antérieure à la loi ci-dessus citée, les autres lois, s'appuyant sur cette loi dite Loi cadre, en font référence et lui sont postérieures.

Cette loi tout définissant la notion d'étude d'impact environnemental consacre dans son titre 3, traitant de la gestion de l'environnement, un chapitre spécifique aux EIE (articles 17 à 20). Elle institue les études d'impact pout  « tout projet d'aménagement d'ouvrage, d'équipement ou d'installation qui risque en raison de sa nature, ou des incidences qui y sont exercées sur le milieu naturel de porter atteinte à l'environnement »(chapitre 2 article 17).

En son chapitre 3 portant sur la protection des milieux réceptifs, l'article 39 de la loi concernant la protection des établissements humains stipule que la protection, la conservation et la valorisation du patrimoine culturel et architectural sont d'intérêt national. Elles sont parties intégrantes de la politique nationale et de mise en valeur de l'environnement.

En matière de gestion des ressources naturelles et conservation de la diversité biologique, la loi rappelle entre autres le principe de conservation de la diversité biologique à travers la création par l'État des réserves naturelles et des parcs nationaux qui font l'objet de plans de gestion.

La loi rappelle le principe de participation de la population à la gestion de l'environnement à travers l'information, l'éducation, la consultation des populations et le rôle des autorités traditionnelles et des associations oeuvrant dans le domaine de l'environnement et du développement.

I.2.2 Les Normes réglementaires

Elles sont pour la plupart des textes ou décrets qui viennent en application des dispositions législatives. Le texte phare est sans doute le décret n° 2005/0577/PM du 23 février 2005 fixant les modalités de réalisation des études d'impact environnemental. En son article 2, il définit l'EIE comme étant : « comme un examen systématique en vue de déterminer si un projet a ou non un effet défavorable sur l'environnement ». L'article 3-1 du même Décret précise que « l'étude d'impact environnemental peut être sommaire ou détaillée et s'applique à l'ensemble du projet et non à une fraction de celui-ci ». Il précise également pour chaque catégorie d'EIE les procédures technique et administrative qui devraient conduire à la réalisation de l'étude. La participation du public est présentée comme faisant partie intégrante du processus et les deux phases de cette participation du public que sont les consultations publiques et les audiences publiques y sont présentées.

Le décret fixant les modalités de réalisation des EIE prescrit un audit environnemental pour toute unité déjà fonctionnelle ou installée à la date de signature de ce décret.

Comme autre textes, on peut citer :

Le décret N° 2001/718/PM du 03 septembre 2001 portant organisation et fonctionnement du Comité Interministériel de l'Environnement et le décret modificatif subséquent

Le décret N° 2001/718/PM du 03 septembre 2001 portant organisation et fonctionnement du Comité Interministériel de l'Environnement et le décret n° 2006/1577/PM du 11 septembre 2006 modifiant et complétant certaines dispositions du décret N° 2001/718/PM du 3 septembre 2001 portant organisation et fonctionnement du Comité Interministériel de l'Environnement définissent la composition, les responsabilités et les modes de fonctionnement du Comité Interministériel de l'Environnement (CIE). Ce comité assiste le Gouvernement dans ses missions d'élaboration, de coordination, d'exécution et de contrôle des politiques nationales en matière de développement durable. Il joue un rôle primordial dans l'évaluation des EIE en donnant son avis préalable qui est indispensable au MINEP à qui incombe la décision finale quant à l'approbation ou non d'une étude.

Le décret N° 2008/064 du 04 février 2008 fixant les modalités de gestion du Fonds National de l'Environnement et du Développement Durable

Ce décret fixe les modalités de gestion du Fonds National de l'Environnement et du Développement Durable (FNEDD), créé par la loi-cadre relative à la gestion de l'environnement et qui est sous l'autorité du Ministre en charge de l'environnement. Il définit les ressources et les dépenses de ce fonds, crée un Compte d'Affectation Spéciale pour l'Environnement et le Développement Durable dont les opérations financières ordonnées par le MINEP sont exécutées par un agent comptable nommé par le Ministre chargé des finances. Il crée également un Comité des Programmes chargé d'assister le Ministre en charge de l'environnement dans la sélection des études et projets prioritaires éligibles aux ressources du FNEDD.

L'arrêté N° 0070/MINEP du 22 avril 2005 fixant les différentes catégories d'opérations dont la réalisation est soumise à une EIE

Cet arrêté fixe conformément à l'article 6 du décret n° 2005/0577/PM du 23 Février 2005, la liste des différentes opérations dont la réalisation est assujettie à l'EIE. Il est également une liste de contrôle où les promoteurs doivent se référer pour déterminer si leur projet doit faire l'objet d'une EIE Sommaire ou d'une EIE Détaillée et reprécise pour chacun des deux types d'études le contenu du rapport attendu. Mieux que la loi-cadre et le décret fixant les modalités de réalisation des EIE, le dit arrêté clarifie le contenu des EIE et constitue à cet égard le référentiel en matière du contenu de l'étude.

L'arrêté N° 00004/MINEP du 03 juillet 2007 fixant les conditions d'agrément des bureaux d'études à la réalisation des études d'impact et audits environnementaux

Cet arrêté fixe les conditions que les bureaux d'études (ingénieur conseil, consultant, association ou ONG) doivent remplir pour obtenir l'agrément du Ministère en charge de l'environnement pour la réalisation des études d'impact et audits environnementaux. Il donne la composition du dossier à fournir dans le but d'obtenir l'agrément (article 5) et précise qu'un bureau d'études étranger ne peut exercer au Cameroun dans le cadre d'une étude se rapportant à l'environnement qu'en association avec un bureau national agréé (article 4). Il prévoit les conditions pouvant entraîner la suspension ou le retrait d'agrément délivré à un bureau d'études parmi lesquelles la qualité médiocre des études.

Suivant l'article 11, les rapports d'EIE et d'audits environnementaux ne peuvent être reçus au Ministère en charge de l'environnement que s'ils ont été réalisés par un bureau d'études agréé dans les conditions fixées par cet arrêté, à compter de janvier 2009.

L'arrêté N°00001/MINEP du 03 février 2007 définissant le contenu général des termes de référence des études d'impact environnemental

Cet arrêté du Ministre de l'Environnement et de la Protection de la Nature définit le contenu général des termes de référence des EIE

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe