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Projet structurant et impacts environnementaux et sociaux. Cas du projet d'énergie de Kribi/ Centrale à  gaz de 216MW et ligne de transport de 225Kv

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par Eric Martial YOUANDEU DJIEUGOUE
université de Yaoundé II - Master II professionnel en gouvernance et développement économique option analyse et évaluation des projets 2011
  

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I.2.5 Utilisation des terres

Le site de la centrale et les terrains le long de l'emprise de la ligne de transport sont essentiellement couverts de forêt. Cette couverture forestière porte la marque de l'activité humaine (défrichage ou défrichage par endroits) à des degrés divers et comprend une forêt pluviale secondaire. La terre est également utilisée pour la culture vivrière, de petites étendues de clairières étant consacrées aux plantations de bananiers, de palmiers, de manioc et autres cultures essentielles. À l'intérieur du site de la centrale, on pouvait voir une petite étendue de terre défrichée pour l'agriculture et, autour des villages situés le long de l'emprise de la ligne de transport, les zones de clairière sont nombreuses. Selon les estimations initiales, près de 80 % de l'étendue du site du projet se trouve dans une zone de forêt pluviale secondaire, le reste étant des terres défrichées consacrées essentiellement à l'agriculture. La principale exception au milieu de ce panorama de cultures vivrières est une vaste palmeraie commerciale qu'exploite Ferme Suisse à 35 km environ au Sud d'Edéa. À la lisière d'Edéa, les terres servent essentiellement à l'agriculture, les forêts étant défrichées de façon générale pour des cultures vivrières à petite échelle et des plantations par intermittence.

I.2.6 Biodiversité

Le site de la centrale couvre une superficie de 16 ha comprenant des terres broussailleuses récemment mises en jachère, d'anciennes terres en jachère et des lopins de forêt perturbée. Une infime partie du site est consacrée à des cultures, telles que la banane et le manioc. Les zones de friche sont généralement couvertes d'une végétation pionnière sans grande valeur, en termes de protection. Il existe des lopins de forêt naturelle fortement dérangés mais qui conservent néanmoins une certaine valeur écologique. Ce sont des habitats de plantes rares et de petits animaux, mais ils sont sans grand intérêt pour les espèces sauvages de plus grande taille. Dans la zone d'échantillonnage, l'on a répertorié en tout 499 arbres de diamètre supérieur à 10 cm pour un total de 94 espèces. Coelocaryon preusii est l'espèce la plus répandue avec un total de 53 pieds. Les autres espèces en abondance étaient le Tabernaemontana crassa, le Santiria trimera, l'Anthonotha macrophylla et le Dichostemma glaucescens. Outre les espèces répertoriées à l'intérieur des parcelles, il y en avait d'autres de moins de 10 cm de diamètre, à savoir : le Rinorea verrucosa, le Rinnorea longisepala et le Rinorea mezilii.

La ligne de transport traversera plusieurs types d'habitats, surtout les suivants : une forêt riveraine perturbée, une forêt marécageuse dérangée, une forêt de raphia perturbée, des friches de différents âges et un peuplement mûr sur un sol rocheux. Il est ressorti des études écologiques de base réalisées, qu'en dépit de l'intensité de la dégradation, certains grands arbres ont résisté, comme par exemple l'Antrocaryon micraster et le Hallea ciliata. Certaines étendues sont encore suffisamment boisées et ont une flore abondante. Ces lopins de forêt abritent toujours quelques espèces très protégées, telles que le Cola hypochrysea et le Cola filicifolia, et de nombreuses espèces de la famille des rinorea. Ces deux parcelles de terre sont une démonstration de la meilleure structure de forêt naturelle qui subsiste dans la zone d'étude. L'Antrocaryon micraster avec ses 119 cm de diamètre, est le plus gros arbre qui ait été identifié.

L'Allexis caulliflora, le Rinorea kamerunensis, le Podococcus barteri, sont des plantes de taille plus petite, ayant moins de 10 cm de diamètre, mais qui sont précieux du point de vue de la conservation de la nature.

L'on a répertorié en tout 150 espèces de plus de 10 cm diamètre, 94 à l'intérieur du site de la centrale et 114 le long de la ligne de transport, et certaines aux deux endroits.

Les principaux groupes bio-indicateurs rencontrés sont :

i) 2 espèces (le Rinorea mezili sp trouvé sur le site de la centrale et sur certaines parcelles le long de la ligne de transport) considérées comme endémiques, s'agissant du Cameroun et

ii) 5 espèces (le Drypetes preussii trouvé au Cameroun et au SE du Nigeria, le Leonardoxa africana trouvé au SE du Nigeria, au Cameroun, au Nord du Gabon ; ainsi que le Rinorea verrucosa, le Rinorea longisepala, le Rinorea kamerunensis) consdiérées comme sous-endémiques.

L'évaluation de la nécessité éventuelle de protéger ces espèces a révélé que seule une quinzaine sur les 150 identifiées (soit 10 %) sont vulnérables et ne devraient avoir qu'un impact moyen en cas d'extinction, et qu'une seule est menacée de disparition. La grande majorité des 150 espèces répertoriées a très peu de valeur en termes de conservation. Une grande partie des espèces végétales identifiées dans le cadre du projet sert comme aliment, médicament et matériau de construction.

La région de Kribi est connue pour abriter une multitude d'espèces animales, notamment de grands mammifères tels que : éléphants de forêt, chimpanzés, gorilles de côte et mandrins, et des renseignements assez fournis sont disponibles sur les espèces qui existent dans le Parc national de Campo Ma'an.

En ce qui concerne la faune aviaire, on signale la présence de perroquets gris à la queue rouge et d'une grande variété d'oiseaux aquatiques (migrants). Parmi les 924 espèces aviaires observées ou connues au Cameroun, l'on en dénombre 300 dans le sud-ouest du pays.

Du fait du degré de perturbation et de la présence de villages le long de la zone du projet, la faune se compose uniquement de petits mammifères, de serpents et d'insectes. Il n'existe pas d'espèces fauniques spécifiquement associées à cet habitat perturbé, la plupart des animaux qu'on y rencontre ayant apparemment migré de la forêt voisine.

Aucun des animaux identifiés au cours de l'étude ne fait partie des espèces protégées. Ils sont par conséquent sans grande valeur en termes de protection de la nature. Ainsi, s'agissant de protection de la faune, le site de la centrale et la ligne de transport n'ont pas grand intérêt. En outre, la majorité des espèces répertoriées viennent de la forêt voisine et n'ont donc pas leurs habitats dans la zone du projet. Elles constituent néanmoins pour la population locale une source d'alimentation et de revenu (vente de la viande). La plupart des grands mammifères, reptiles et oiseaux en danger n'existent ni dans la zone du projet, ni dans la forêt voisine.

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