Memoire Online - Parrainage en sport et financement des clubs de basketball au Cameroun

? Maman Hènda Elisabeth ma grand-mère maternelle décédée le 16 septembre 2010 ;

? Maman Ngongang Pauline, ma grand-mère paternelle décédée le 29 décembre 2008;

? Maman Njigang Emilienne, mon arrière-grand-mère maternelle décédée le 20 mai 2002.

REMERCIEMENTS

* Pour sa disponibilité, ses encouragements, ses critiques et ses conseils, qu'il nous soit permis de remercier particulièrement le Docteur Houngan M. Clément, Maître-Assistant CAMES, Professeur à l'INJEPS qui a dirigé ce travail.

* Pour l'acceptation de notre inscription, l'accueil et les connaissances jusqu'ici reçus, nos remerciements s'adressent à l'administration et tout le corps enseignant de l'INJEPS. Nous pensons particulièrement au :

* Pour nous avoir accordé l'autorisation d'effectuer le déplacement du Bénin pour améliorer nos connaissances et notre niveau académique, qu'il nous soit permis de remercier le gouvernement camerounais à travers le Ministre de la Fonction Publique et de la Reforme Administrative et le Ministre des Sports et de l'Education physique.

* Pour les conseils, les critiques et les encouragements apportés tout au long de la rédaction de ce mémoire, nos remerciements s'adressent à :

- Messieurs Tonon Pierre, Agbodjobé Basil, Ngongang N. Paula ; Dimouo N. Roméo; Ngongang N. Thierry; Nkwameni B. Guy; Njionou S. Patrick; Kouamo S. Gilles et Touré Amidou ;

* Pour les critiques, suggestions et surtout l'apport en ce qui concerne l'enquête réalisée au Cameroun, nos remerciements s'adressent à Monsieur Dandji S. Marc, étudiant Phd à l'Université de Dschang/Cameroun.

*Pour les encouragements, les soutiens moral et financier, nos remerciements s'adressent à : - Mes parents Nana Bernard et Mbianda Rose;

* Pour tous les encouragements à améliorer notre niveau académique, et tout le soutien apporté sur le plan moral, nos remerciement s'adressent à Dr Tado Oumarou , Dr Bakena Emanuel et Dr Omgbwa Jean-Fidèle.

* Pour les soutiens multiformes et tout le temps passé ensemble cette année au Benin, nos remerciements aux compatriotes: Tchapda André, Akamba Sylvie, Mounjoutouyi Olivier et Nguele Clément.

* Pour tout le temps passé ensemble tout au long de l'année académique, et les aides multiformes reçues, nos remerciements à tous les étudiants des promotions Master 1 recherche et Maîtrise STAPS 2010-2011, particulièrement Lumigue Nganansou, Mbaïgoto Riradjim, Tomety Kaï, Sombié Ismaël, Vodonou Etienne et Houedanou Franc.

* Pour leur participation franche à notre enquête, nos remerciements à tous les présidents de clubs de basketball au Cameroun.

* Pour les différentes informations reçus sur le basketball au Cameroun, nos remerciement aux personnes suivantes:

- M. Bouwé Gilles Hervé, Entraineur national de basketball (séniors Hommes Cameroun);

* Pour l'accueil et l'encadrement reçu dans l'Association Sportive Omnisport Modèle (ASO Modèle), nos remerciements aux joueurs et aux membres des staffs technique et administratif; nos retrouvailles grâce au « ballon orange» ont été pour moi une très grande source d'inspiration.

* Nos remerciements les plus sincères à toutes les personnes, qui ont contribué de près ou de loin à l'élaboration de ce mémoire ainsi qu'à la réussite de cette formidable année universitaire.

SIGLES, ABREVIATIONS, ACRONYMES

INDEX DES DIAGRAMMES TABLEAUX ET FIGURES

Diagramme 1 : Organisation du Ministère des Sports et de l'Education Physique 10

Tableau 2: Taille de l'échantillonnage, présidents des clubs autres que ceux de la première

Tableau 4 : Les équipes de « Orange Basketball Championship » saison 2010-2011 57

Tableau 5 : Les équipes engagées dans le championnat National Seniors Femmes saison 2010-

2011 57
Tableau 6 : Les équipes engagées dans les championnats régionaux : équipes Séniors

Hommes et Femmes ( fecabasket.com) 58
Tableau 7 : Les équipes engagées dans les championnats régionaux : équipes Jeunes

Figure 1 : Satisfaction du niveau de développement du basketball au Cameroun 40

Figure 4: Principale raison du non respect du programme de compétition dans les catégories

Figure 8: Présence ou non de contrat signé par les deux parties (club et sponsor) 44

SOMMAIRE

INTRODUCTION

La promotion du sport n'a de sens que si elle contribue au développement de l'activité humaine et sociale et touche dès lors la majorité de la population. Le principal acteur, le joueur et par conséquent l'équipe et le club doivent pouvoir tirer profit au terme d'une compétition et d'une saison sportive. A cet égard, l'acquisition des ressources financières reste l'un des problèmes majeurs pour l'organisateur de la compétition, généralement pour la fédération ainsi que pour le club.

Certains fédérations et clubs sportifs signent des contrats de parrainage avec des sponsors afin de résoudre ce problème.

Au Cameroun, malgré le partenariat de la Fédération Camerounaise de Basketball (FECABASKET) avec « Orange Cameroun », un opérateur de téléphonie mobile de la place, le calendrier sportif de la fédération n'est pas toujours respecté, faute de moyen financier. Les clubs sportifs généralement non parrainés, pour les mêmes raisons ne prennent pas part à toutes les compétitions qu'organise la fédération. Pourtant à l'heure actuelle, Araújo (2010) pense que les entreprises assument volontiers le rôle de sponsor car elles doivent considérer qu'il s'agit d'un moyen efficace d'adresser leurs messages à des publics spécifiques. En conséquence, elles souhaitent voir leur marque associée à un produit de qualité qu'est le sport. Le statut de sponsor doit donc déboucher sur un contrat en bonne et due forme, sans rapport avec la bienfaisance. Ce contrat doit présenter le produit en collaboration avec l'entité organisatrice de la manifestation sportive. Cette situation, de manque et de recherche de moyens financiers, de recherche de parrainage et de conduites à tenir par les clubs, fait l'objet de cette étude sous le thème « Parrainage en sport et financement des clubs de basketball au Cameroun ».

L'organisation, le système de fonctionnement ainsi que les stratégies utilisées par les clubs permettent-ils l'obtention durable et efficace du parrainage? Telle est la préoccupation principale de la présente étude.

L'objectif de cette étude n'est pas de montrer aux clubs de basketball camerounais que le parrainage est l'un des moyens par lequel ils peuvent obtenir le financement. Il s'agit plutôt de voir si l'organisation, le système de fonctionnement mis en place par des clubs et les stratégies utilisées par ces derniers peuvent réellement leur permettre d'obtenir de façon rentable, efficace et durable auprès des parrains, le financement nécessaire pour le développement du sport en général et du basketball en particulier au Cameroun.

Cette étude est d'un intérêt sociologique dans la mesure où elle permettra aux fédérations sportives et clubs camerounais de savoir diversifier et d'améliorer leur démarche d'aide et de financement auprès des parrains et sponsors.

Pour mieux cerner le problème que pose le parrainage dans le basketball au Cameroun, nous avons développé le travail en quatre parties pour y parvenir.

- La première porte sur le cadre général de la recherche: l'environnement du basketball au Cameroun.

- La deuxième a servi à faire la problématisation de la recherche: elle présente la revue de littérature, la clarification conceptuelle et le modèle d'analyse. Ce dernier a permis de mieux dégager la problématique de notre étude et de celle-ci a découlé les questions de recherche et les hypothèses.

- La troisième est consacrée à la démarche méthodologique: elle présente l'échantillonnage, les outils d'investigation et la méthode utilisée pour les investigations.

- La quatrième qui précède la conclusion, présente les résultats et les suggestions.

PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL

DE LA RECHERCHE

Notre étude porte sur le parrainage et le financement des clubs de basketball au Cameroun; Nous allons situer géographiquement et présenter en suite les missions dévolues aux structures responsables de la promotion et du développement du sport dans ce pays. Il s'agit du Ministère des Sports et de l'Education Physique (MINSEP) et des fédérations sportives, la Fédération Camerounaise de Basketball (FECABASKET) en particulier.

I. LA SITUATION GEOGRAPHIQUE DU CAMEROUN

Le Cameroun est un pays du golfe de Guinée situé sur la façade occidentale de l'Afrique. Il possède 320 km de côtes et a schématiquement la forme d'un triangle dont la base longe le deuxième parallèle Nord tandis que le sommet se trouve dans le lac Tchad, un peu après le troisième parallèle. Ce triangle est délimité par : le Nigeria et l'océan Atlantique à l'ouest, la Guinée équatoriale, le Gabon et la République du Congo au sud, la République Centrafricaine et le Tchad à l'Est et le lac Tchad au nord. Sa superficie est de 475 442 km² ( www.wikipedia.org).

D'après les résultats du dernier recensement fait en 2005 par le Bureau Central des Recensements et des Etudes de la Population (BUCREP), le Cameroun compte 19 406 100 habitants au 1er janvier 2010, soit 37,5 habitants/km². Cette population était de 17 463 386 habitants en 2005 au moment où le dénombrement s'effectuait sur le terrain (Moane Ehindi. 2011). Plus de 19 millions d'habitants sur cette superficie, c'est un pays certainement propice pour le développement du sport.

II. LA PRESENTATION DU MINISTERE DES SPORTS ET DE L'EDUCATION

PHYSIQUE DU CAMEROUN

II.1. L'organisation du Ministère des Sports et de l'Education Physique ( www.minsep.cm)

Selon le décret n° 2005/098 du 06 avril 2005 portant organisation du Ministère des Sports et de l'Education Physique, le Ministère des Sports et de l'Education Physique est placé sous l'autorité d'un Ministre. Ce Ministre a pour mission l'élaboration, la mise en oeuvre et l'évaluation continue de la politique des sports et de l'éducation physique. Pour l'accomplissement de ses missions, le Ministre des Sports et de l'Education Physique dispose :

II.1.1. L'Administration Centrale L'administration centrale comprend :

- le Secrétariat Général ; sont rattachés au Secrétariat Général : la Cellule de Suivi ; la Cellule de Communication ; la Cellule Juridique ; la Cellule de Traduction ; la Cellule Informatique ; la Sous-direction de l'Accueil, du Courrier et de Liaison ; le Service de la Documentation et des Archives.

- la Direction du Développement du Sport de Haut Niveau ; elle comprend : la Sous-direction des Relations Internationales et des Evènements Sportifs de Haut Niveau ; la Sous-direction de la Préparation et du Suivi des Sportifs de Haut Niveau ; la Sous-direction de la Médecine Sportive.

- la Direction des Normes et du Suivi des Organisations Sportives ; elle comprend : la Sous-direction des Normes et la Sous-direction du Suivi des Organisations Sportives.

II.1.2. Les Services Déconcentrés

Les Services Déconcentrés du Ministère des Sports et de l'Education Physique comprennent : les Délégations Provinciales des Sports et de l'Education Physique ; les Délégations Départementales des Sports et de l'Education Physique ; et le cas échéant, les Délégations d'Arrondissement des Sports et de l'Education Physique.

II.1.3. Les Services Rattachés

Les Services Rattachés au Ministère des Sports et de l'Education Physique comprennent les Ecoles de Formation de Cadres des Sports et de l'Education Physique. Ce sont l'Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) et les Centres Nationaux de la Jeunesse et des Sports (CENAJES) (de Bamenda ; Bertoua ; Dschang et Garoua).

De cette organisation, il ressort que deux directions sont responsables du sport; il s'agit de la Direction du Développement du Sport de Haut Niveau et de la Direction des Normes et du Suivi des Organisations Sportives. Les missions de ces directions sont présentées ainsi qu'il suit.

II.2.La Direction du Développement du Sport de Haut Niveau : principales missions Placée sous l'autorité d'un Directeur, la Direction du Développement du Sport de Haut Niveau est chargée de:

- l'élaboration, de la mise en oeuvre et de l'évaluation de la politique et des stratégies de développement du sport de haut niveau, en relation avec les fédérations sportives nationales ;

- suivi de la préparation des sportifs de haut niveau, en relation avec les fédérations, organisations et structures sportives concernées ;

- la coordination de toutes les actions relatives au développement du sport de haut niveau ;

- la formation, du recyclage et de la gestion des encadreurs techniques et des sportifs de haut niveau, en relation avec les organisations sportives concernées ;

II.3. La Direction des Normes et du Suivi des Organisations : principales missions

Placée sous l'autorité d'un Directeur, la Direction des Normes et du Suivi des Organisations Sportives est chargée de :

- l'élaboration, de la diffusion et de la mise en oeuvre des normes relatives à l'organisation et à la pratique des activités physiques et sportives au Cameroun ;

- suivi de l'application des textes législatifs et réglementaires, relatifs à la pratique et à l'organisation des activités physiques et sportives au Cameroun ;

- la coordination, du contrôle et de l'évaluation de l'activité des fédérations et organisations sportives nationales ;

- suivi des relations entre les fédérations nationales et les organisations sportives internationales ;

- la promotion et du développement des pratiques sportives de masse, du sport pour tous et de la vie associative, en relation avec les fédérations et organisations sportives concernées ;

- l'appui à l'activité des fédérations et organisations sportives nationales.

Le diagramme ci-dessous présente l'organigramme du Ministère des Sports et de l'Education Physique. Ce diagramme est un récapitulatif proposé sur la base du décret n° 2005/098 du 06 avril 2005 portant organisation du Ministère des Sports et de l'Education Physique.

L'organisation du Ministère des Sports et de l'Education Physique est favorable au développement du sport et donc du basketball. On y retrouve dans son organigramme deux directions chargées de promouvoir le sport; il s'agit de la Direction du Développement du Sport de Haut Niveau et de la Direction des Normes et du Suivi des Organisations.

Des sous-directions de gestion du sport existent réellement au MINSEP. Qu'est ce qui peut bien freiner le développement du basketball?

Diagramme 1 : Organigramme du Ministère des Sports et de l'Education Physique

Inspection de

Inspection générale de

Secrétariat

Services

Services Rattachés

Techniques n°1 et n°2

Pédagogie

Service (IP n°1 et n°2)

Général

Déconcentrés

(INJS et CENAJES)

Délégation Régionale

Délégation Départementale

Direction du

Direction de la

Direction du

Direction

Division des

développement

Norme et du

Développement

des

études, de la

du Sport de

Suivi des

de l'Education

affaires

Planification et

Délégation D'arrondissement

Haut Niveau

Organisations

Physique

Générales

de la

Sportives

Coopération

Cellule de

Cellule

Service de la

Sous-direction

Communication

Juridique

Traduction

Informatique

Documentation
et des Archives

de l'Accueil du Courier et de

Liaison

Le diagramme ci-dessus montre que deux directions du MINSEP s'occupent du développement du sport au Cameroun mais il n'existe pas de structure chargée de recherche du financement du sport auprès des entreprises privées.

D'après les dispositions générales de la Loi n° 96/09 du 5 Août 1996 fixant la Charte des Activités Physiques et Sportives au Cameroun, « la pratique ou la promotion des activités physiques et sportives est libre. La pratique individuelle ou collective des activités physiques et sportives obéit aux règles de l'olympisme. A ce titre, elle est exempte, sauf dérogation prévue par la loi, de toute recherche du profit ». La charte des sports du Cameroun ne prévoit nulle part des dispositions en ce qui concerne le financement du sport. Ce vide peut poser le problème de financement des clubs. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons axé notre travail sur le parrainage et le financement des clubs de basketball au Cameroun.

III. LA FEDERATION CAMEROUNAISE DE BASKETBALL: ROLES ET COMMISSIONS SPECIALISEES

III.1. Organisation de la FECABASKET ( www.fecabasket.com) La FECABASKET est composée de :

- une assemblée générale, qui se réunit au moins une fois par an sur convocation du président. Elle définit et contrôle la politique de la fédération, approuve les comptes et vote le budget;

- un président de la fédération, élu pour quatre ans par l'assemblée générale et qui seul représente la fédération lors d'actions en justice;

- diverses commissions qui prennent généralement en charge l'élaboration de la réglementation, les questions de discipline, de finances etc.

Afin de mieux mener sa tâche, la fédération est subdivisée en dix Ligues Régionales en référence aux dix régions que compte le Cameroun. Ces Ligues Régionales sont à leur tour subdivisée en Ligues Départementales. Seule les Ligues du Centre, du Littoral, du Sud-Ouest et de l'Ouest fonctionnent ainsi que leurs Ligues Départementales respectives.

Source : Extrait des statuts généraux de la FECABASKET, 1996 (CDF = Chef du
Département des Finances)

Le diagramme ci-dessus montre qu'en plus d'un département financier, il existe une commission markéting dont le rôle est surtout de rechercher des moyens d'augmenter les ressources financières de la FECABASKET.

III.2. Rôles de la FECABASKET

D'après ses statuts et règlements généraux (1996) en son article 5, la FECABASKET a pour rôles de:

- promouvoir, développer, vulgariser et contrôler la pratique du basketball au Cameroun;

- Contribuer à la formation des associations sportives et sociétés sportives désirant pratiquer et encourager la pratique du basket-ball;

- créer et encourager entre les associations, les sociétés sportives et les licenciés de son ressort, toutes les relations utiles en vue de la promotion, de la coopération et du respect mutuel entre eux;

- entretenir les rapports avec les pouvoirs publics, les autres fédérations sportives nationales et étrangères, le Comite National Olympique Camerounais (CNOC), la Fédération Internationale de Basketball (FIBA), la Fédération Internationale de Basketball zone Afrique (FIBA Afrique), la zone IV de FIBA Afrique et tout autre organisme local ou étranger favorable a l'épanouissement du basket-ball;

- défendre et de préserver l'éthique sportive et les acquis du basket-ball camerounais.

La FECABASKET, pour pouvoir jouer les rôles qui lui sont dévolus, est constituée de plusieurs commissions et/ou comités.

III.3. Les commissions spécialisées de la FECABASKET

D'après ses statuts et règlements généraux (1996) en son article 38, la FECABASKET comprend les organismes ci-après placés sous la coordination du secrétaire général :

- Organes juridictionnels et disciplinaires: commission technique nationale et commission juridique nationale.

- Organes techniques: commission nationale des entraîneurs et commission nationale des officiels techniques.

- Autres organes: commission nationale du mini-basket, commission nationale de marketing, commission nationale de presse, commission nationale médicale et commission nationale des « corpos » et vétérans.

Pour une meilleure compréhension de ce travail, il est important pour nous de connaître le rôle de la commission de markéting.

III.4. Les rôles de la commission de marketing

D'après ses statuts et règlements généraux (1996) en son article 46, la commission de marketing en étroite collaboration avec le département des finances est chargée de :

- assurer la vente de l'image du basket-ball camerounais à l'intérieur comme à l'extérieur du territoire national;

- rechercher des moyens d'augmenter les ressources financières de la FECABASKET en étroite collaboration avec la commission juridique et le département des finances. A cet effet, elle est chargée de nouer des contacts nécessaires avec les sponsors et autres partenaires.

Les rôles dévolus à la commission markéting de la FECABASKET sont les mêmes dévolus à celle des Ligues Régionales et des clubs.

VI. LE BASKETBALL AU CAMEROUN: LES EQUIPES ( www.fecabasket.com)

La FECABASKET a un parrain principal « Orange » et quelques partenaires que sont Brussels Airlines et Oilio. Cette fédération organise plusieurs championnats.

Le championnat Sénior Homme de première division est appelé « Orange Basketball Championship » depuis la saison 2009-2010. Huit équipes prennent part à ce championnat; les équipes de la saison 2010-2011 sont cité dans le tableau 1 en annexe.

Le championnat Séniors Femmes se joue sous forme de regroupement appelé « conferences ». Huit équipes sont engagées pour la saison 2010-2011et seules cinq régions sur dix y sont représentées (voire tableau 2 en annexe).

En plus de ces huit équipes seniors Hommes de « Orange Basketball Championship », et ces huit équipes Séniors Femmes, il existe d'autres (Séniors et Jeunes) qui font le championnat de leur région respective. Elles sont listées dans les tableaux 3 et 4 en annexe.

Les régions Nord, Extrême-Nord Adamaoua et Est ont chacune un club comportant trois équipes correspondant aux trois catégories (sénior homme, sénior femme et junior). Ces clubs portent le nom du chef-lieu de la région : Maroua, Garoua, Ngaoundéré et Bertoua.

- 90 équipes participantes au championnat de leur région. Elles sont constituée de : 40 équipes séniors Hommes, 23 équipes séniors Femmes et 27 équipes jeunes Hommes répartis dans quatre régions qui sont : Centre, Littoral, Ouest et Sud-ouest.

- 16 équipes dont 8 Hommes et 8 Femmes, engagées respectivement dans le championnat de première division, séniors Hommes et séniors Femmes.

- 12 équipes, soient trois chacune dans les régions Adamaoua, Nord, Extrême-nord et Est (catégories Séniors Hommes, Séniors Femmes et Jeunes Hommes).

Le Cameroun compte donc au total 122 équipes de basketball pour la saison 20102011. Ces équipes sont réparties dans 83 clubs ou associations sportives.

Le championnat de la catégorie Jeune Hommes est régional, seules les meilleures équipes des régions participent au regroupement national qui a lieu au mois de juillet ou aout.

Les clubs sont concentrés surtout dans les régions du Centre, du Littoral de l'Ouest et du Sud-ouest. Ce qui n'est pas satisfaisant quand le souci des gérants du sport et du basketball en particulier est de voir le basketball se développer sur l'ensemble du territoire national.

Les dispositions sont prises à la FECABASKET pour pouvoir trouver du financement ; ceci se justifie par l'existence dans son statut d'une commission marketing. Mais, des forfaits de la part des clubs ont été enregistrés aux cours de la saison 2009-2010. Ces clubs ont-t-ils les moyens nécessaires pour participer aux différentes compétitions qu'organise la fédération ? Ceux qui y arrivent, comment y parviennent-ils?

DEUXIEME PARTIE:

PROBLEMATISATION DE LA RECHERCHE

I. REVUE DE LITTERATURE

Par délégation du pouvoir de la part de l'Etat, les fédérations sont les structures chargées du développement et de la promotion des sports. L'accomplissement de ses missions nécessite un système d'action non seulement de la part de ces fédérations, mais aussi de la part des clubs. Crosier et Friedberg (1977) dans L'acteur et le système définissent clairement ce que c'est qu'un système concret; des éclaircissements seront donnés plus loin.

Développer et promouvoir un sport nécessite aussi des finances. Ainsi, plusieurs auteurs se sont penchés sur la question de financement du sport dans le monde.

Dans Bulletin de statistiques n°06, le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative (MJSVA) (2005) de la France distingue deux types de financement du sport: les financements publics et les financements privés. Les financements publics représentent en France 32% du budget des associations ou clubs sportifs. Ces financements sont assurés par les collectivités territoriales, l'Etat et l'Union Européenne. Les financements privés sont de deux types : interne et externe. Le financement privé interne est assuré par les cotisations des membres, les recettes d'activité et les dons. Le financement privé externe est assuré par le mécénat et le sponsoring.

La politique de financement du sport en France repose en priorité sur la puissance publique (44%), les ménages (49%) et le secteur privé (7%) (Problèmes économiques, 1999). Mahama (2002) remarque que sur ces 7%, 6 sont apportés par les entreprises. En effet, les entreprises en France sont présentes à tous les événements sportifs afin de se promouvoir, améliorer et développer leur image. Cette voie publicitaire apporte 763 millions d'euros soit 6% des finances présentes dans le secteur privé. L'action des entreprises influent sur les clubs qui dans leur organisation intègrent le volée de marchands d'espaces publicitaires, de sponsoring et de marchandisage. Le parrainage représentant pour ainsi 381 à 458 millions d'euros pour les 1200 entreprises qui y sont engagés, par ailleurs, les petites et moyennes entreprises aident chaque année 150000 clubs à hauteur de 304 à 381million d'euros soit 2287 euros par club. Près de 65% des entreprises françaises sont d'ailleurs engagés dans la communication publicitaire autour du sport.

Pour ce qui est de la Côte d'Ivoire, Mahama (2002) constate que certaines ressources du sport sont générées sous forme de sponsoring ou parrainage. Ces ressources sont traduites soit financièrement soit matériellement (création et réhabilitation d'infrastructures sportives, équipement). Cependant, l'action de sponsoring reste faible pour des raisons de limitation

d'expertise en la matière vis-à-vis des associations et fédérations sportives. Ce qui fait dire à ces dernières que cette action est plus relationnelle que professionnelle. Les principales disciplines sponsorisées sont le football, le basketball, la natation, le cyclisme avec pour principaux sponsors les opérateurs du secteur tabac, agroalimentaire et télécommunications.

En ce qui concerne spécifiquement de la fédération ivoirienne de basket-ball (FIBB), il constate qu'elle gère elle-même ses compétitions, ses droits de communication et de marketing. Son organisation poursuit en permanence trois objectifs principaux :

- Le développement de la pratique du basketball sur tout le territoire ivoirien par le développement des ligues.

- L'organisation qualitative des compétitions officielles (championnat, coupe nationale, championnats africains).

La politique de sponsoring de la FIBB repose sur une organisation à même de consigner des informations décisives pour des options de communication efficace. Il s'agit d'un plan de compétitions prédéfini, un chiffrage de spectateurs, de l'élaboration d'un plan média. Le public se trouve dans les Catégories Socio Professionnelle A, B, C de 14 à 50 ans. Cette fédération réussit à obtenir un taux de remplissage de la salle de basketball qui se décompose comme suit : 40 à 60 % pendant la première phase, environ 60% au cours des éliminatoires et 80 à 100% pendant les finales. A cet effet, elle se positionne comme la seconde discipline la plus populaire en Côte d'Ivoire avec un nombre de licenciés (plus de 4000) et des adeptes de plus en plus nombreux. Sa politique de sponsoring ambitieuse mais inachevée a le mérite d'attirer de très gros parrains comme SIM, COSMIVOIRE, CECP, pour ne citer que ceux là. Parallèlement à cette politique fédérale, les clubs comme l'ASEC, L' ABC, le MBBC... s'organisent tant bien que mal et suscitent l'intérêt des entreprises comme EUROLAIT, SODECI CIE, SITARAIL, TELECEL.

Slama (2003) quant à lui, s'est penché sur le sponsoring ou parrainage du sport en Tunisie. Il affirme que le sponsoring est un nouveau mode de financement auquel font recours les associations sportives afin d'en tirer le maximum d'avantages financiers ou en nature. En effet, le contrat de sponsoring peut comporter des aides financières comme il peut contenir des prises en charge totales ou partielles de quelques dépenses, telles que :

- la fourniture de matériel et équipement sportif (bus, terrain, local, mobiliers).

En contre partie de ces aides, l'entreprise privée (le sponsor / parrain) procède le plus souvent à l'insertion de son nom, logo ou affiche dans :

- le stade, par le biais d'une banderole ou une affiche ; - les tenues des athlètes ;

L'entreprise peut également parrainer l'association au cours d'une période déterminée, tel qu'une compétition sportive locale ou internationale, un stage de préparation ou alors, lors de l'organisation d'un gala. Cependant, ce moyen de financement est surtout tributaire de l'importance du club sportif et de sa notoriété, ainsi que des résultats sportifs réalisés. Un autre détail surgit dans ce cas bien précis, c'est la présence des médias et notamment la télévision, qui stimule l'intervention des sponsors dans la vie sportive. Pour espérer réaliser un contrat de parrainage important et répondant aux objectifs du comité directeur, l'association doit pouvoir s'entretenir avec une société qui va financer une partie de son activité en contre partie de la satisfaction d'un élément essentiel : un résultat. Il note qu'en dehors des subventions et des produits du sponsoring, les revenus dont bénéficie l'association renferment les cotisations, les ventes de billets et les recettes diverses réalisées lors d'une manifestation spéciale. De même que le sponsoring, ces recettes obéissent aux performances du club et du niveau de sa réussite dans les diverses compétitions. Elles proviennent directement des spectateurs qui conditionnent tout ce commerce avec les résultats réalisés par le club. Pour garantir un niveau de recettes satisfaisant, l'association doit réaliser de bons résultats, atteindre des classements honorables et surtout veiller à multiplier les réussites.

Le parrainage est donc actuellement un mode de communication en plein essor principalement dans le domaine du sport (Fleck-Dousteyssier, 2007).

Dans ce domaine du sport, D'Haultfoeuille et Zauderer (2003) nous apprennent que c'est une technique de communication par laquelle un parrain ou sponsor, apporte un soutien matériel et / ou financier à une manifestation, à un sportif ou à une organisation sportive, en vue d'en tirer un bénéfice, grâce à la mise en valeur de son nom ou de sa marque.

Qu'ils soient de tailles ou de portées géographiques différentes, la plupart des évènements sportifs mettent en scène un nombre élevé de parrains. Ruth et Simonin (2003) ; Gwinner (1997) parlent de coparrainage

Nanopoulos (2008) pense que le co-parrainage peut être défini par le fait que deux parrains ou plus sont associés de façon concomitante à une même entité dans une opération de parrainage. Pour cet auteur, on peut également parler de parrainage simultané ou concomitant. Les parrains associés dans une opération de co-parrainage sont alors appelés les co-parrains ou parrains concomitants.

Vanetti et Bernasconi (2006) remarquent que parfois le sponsoring et le mécénat se confondent dans la promotion d'une initiative culturelle. Ils font aussi ressortir les objectifs du parrainage en parlant d'objectifs directs et d'objectifs indirects. Comme objectifs directs ils citent : la notoriété et la visibilité, l'identité, l'image, le « goodwill-attachment » ou les relations, et enfin la motivation, la participation et le divertissement du personnel. Comme objectifs indirects, ils citent la vente, les parts de marché et le développement des circuits de distribution. Ils proposent aussi une démarche d'approche d'une entreprise pour un parrainage ou une sponsorisation. Ils disent qu'il faut d'abord que l'événement plaise au public cible de l'entreprise, qu'il soit médiatisé et s'intègre dans sa stratégie. L'évènement doit en outre être « vendu » et présenté de façon circonstanciée au sponsor, pour prouver ses liens concrets avec les activités de la firme. Il faut ensuite, lors du déroulement, mettre l'entreprise et ses décideurs au centre de l'événement et leur faire jouer le rôle des vedettes. Par exemple, les sponsors de Ferrari participent à des interviews avec les champions et passent même des week-ends avec eux. Pour avoir des parrains heureux, il convient donc de les flatter en tant qu'hommes. Ils relèvent aussi les limites du sponsoring. L'évènement ou le personnage sponsorisé peut essuyer des échecs ou des scandales (par exemple : la drogue) et disparaître de la scène publique. L'évènement peut prendre le dessus sur les sponsors (inévitable dans de nombreux cas).

Champ (2006) quant-à lui, insinue que le sponsoring sportif est une technique de communication visant à persuader un public assistant à l'événement sportif qu'un lien existe entre l'événement sponsorisé et l'entreprise qui communique à travers le sponsor. Le but est de faire connaître l'entreprise, ses produits ou ses marques et de récolter les retombées valorisantes en termes d'image. Il propose donc cinq valeurs fondamentales du sport pouvant intéresser les sponsors, en se référant aux propositions d'Erhenberg (1991) :

? La valeur de compétition fondamentalement égalitaire dans un esprit de loyauté et de fair-play (accorde au sponsor la sympathie des passionnés du sport).

? La valeur de fraternité sportive dans l'effort collectif (permet de lutter contre l'individualisme et de fédérer).

? La valeur de l'amateurisme et de l'effort gratuit (valeur fondamentalement antiéconomique et représentative de l'idéal olympique).

? La valeur de performance sportive, de dépassement de soi et des autres (être performant dans son entreprise comme le sportif de haut niveau).

? La valeur de l'aventure et du risque (ressentir comme la version actuelle de celle de la performance, et présenter une efficacité de communication).

Dans les différentes valeurs retenues par Erhenberg, Champ (2006) relève des valeurs le plus souvent associées au caractère amateur du sport; valeurs qui peuvent aussi être associées au basketball qui fait l'objet de la présente étude.

Destombes (2005) fait ressortir le fait que l'objectif du sponsor ou du parrain ne se limite pas à la réussite sportive de l'événement, de l'athlète ou du club, il doit en tirer profit en termes de chiffres d'affaires et symboliquement en termes d'image, car il s'agit de rentabiliser au maximum l'investissement.

Tribou (2004), relève le fait que le sponsor soutient l'événement sportif de diverses manières ; apports financier, matériel, savoir-faire, etc. En échange, l'organisateur garantit une certaine visibilité de l'évènement permettant d'améliorer l'image du sponsor en termes de notoriété et de promotion. En échange, l'entreprise « sponsor » offre une contre partie : « le sponsoring donne lieu à un soutien financer, en matériel ou en service ».

Cornwell, Clinton et Donald (2005) ; Walliser et Laroche (2004) ; Walliser (2003), insistent sur le fait que comme tout mode de communication, l'efficacité du parrainage dépend des objectifs recherchés par les parrains. Ainsi, le parrainage participe à l'amélioration de l'image de marque de l'organisation, facilite le changement d'attitude en faveur de la firme et construit ou augmente la notoriété de l'entreprise.

Meenaghyan (2001), indique que le sponsoring ou le parrainage sportif accroit l'intention d'achat, la préférence de la marque et les achats réels de la marque. On suppose que les consommateurs sont plus enclins à acheter les produits des parrains que ceux des concurrents.

Mewanou (2001), après un travail sur le financement du football au Benin ressort trois principaux aspects pris en compte par le sponsoring:

Abalot (2002) a montré comment on peut enrichir les fonds propres de la fédération béninoise de football. Pour ce faire, il a suggéré de prélever systématiquement un pourcentage sur tous les jeux de hasard, faire une souscription volontaire de mécène. Il a aussi évoqué la démarche à entreprendre envers les sponsors, démarche pas différente de celle proposée par l'Association Interfédérale du Sport Francophone (AISF).

L'Association Interfédérale du Sport Francophone (AISF) ( http://www.aisf.be) distingue deux grandes formes de parrainage:

- Le parrainage de projet : ici, une entreprise soutient une activité spécifique d'une organisation non commerciale; exemple : sponsoring d'un événement sportif annuel.

- Le parrainage structurel : ici une entreprise soutient une organisation non commerciale dans sa globalité ; exemple : parrainage d'un club sportif.

Tous les acteurs sportifs, clubs, fédérations, etc. ont aujourd'hui besoin d'argent pour se développer ou tout simplement pour continuer à exister. Mais vu la crise économique, les entreprises réfléchissent de plus en plus avant de « sponsoriser » n'importe quel projet. La recherche de sponsoring est donc devenue « un métier » à part entière. Elle propose quelques éléments clés pour une recherche efficace de sponsoring ou parrainage:

> intégrer un plan financier complet; celui-ci doit permettre de prouver la faisabilité financière du projet qu'on propose et surtout de montrer quelle partie des frais on souhaiterait couvrir par du sponsoring ;

> être précise et réfléchie mais néanmoins laisser « la porte ouverte » à la négociation ;

> permettre le sponsoring alternatif; exemple : si l'entreprise ne veut pas donner de l'argent cash, elle pourrait intervenir en nature.

impérativement le mettre par écrit. Plus celui-ci sera précis, moins il y aura de risque

En bref, un contrat de sponsoring devra toujours mentionner au minimum les éléments

8. Le suivi de l'accord de sponsoring: après l'événement ou la compétition sponsorisée, ne jamais oublier d'assurer un suivi auprès du sponsor. Envoyer par exemple une lettre de remerciement, des photos et articles de presse, etc. A court terme, un tel suivi démontrera le professionnalisme de l'organisation et à long terme, permettra d'entretenir les relations avec les responsables de l'entreprise sponsor.

II. CADRE THEORIQUE

La présentation du cadre théorique ou encore modèle d'analyse de ce travail nécessite une clarification de certains concepts en rapport avec le thème.

II.1. Clarification conceptuelle

Pour mieux comprendre le sens et le contexte dans lesquels nous appréhendons les différents notions et concepts utilisés dans cette recherche, il convient de partir des définitions déjà conçues pour aboutir à celles appropriées à notre cadre de réflexion.

II.1.1. Parrainage et sponsoring

Parmi les articles publiés en anglais, la définition de Meenaghan (1983) citée de manière fréquente est exprimée par Charfi (2008) en ces termes: « Investissement en espèces ou en nature, dans une activité, en échange de l'accès à un potentiel commercial exploitable associé à cette activité ».

Selon Destombes (2005) et Didellon (1997), la communauté de recherche de langue française se réfère le plus souvent à la définition de Derbaix, Gerard et Lardinoit (1994) qui stipule que le parrainage est « une technique de communication qui consiste, pour toute organisation, marque ou produit, à créer ou à soutenir directement une activité socio-culturellement indépendante d'elle-même et à s'y associer médiatiquement, en vue d'atteindre des objectifs de communication marketing ». Ces auteurs considèrent que parrainage et sponsoring sont synonymes.

Vanetti et Bernasconi (2006) partagent les mêmes avis. Ils définissent ces concepts comme « la mise en valeur d'une entreprise, d'une marque ou d'une institution par des événements, des personnages, des activités, des causes ». Il peut s'agir, d'événements culturels ou humanitaires, ou d'événements sportifs même s'il est désormais courant de sponsoriser aussi des programmes média. Ils notent des différences entre ces concepts et le mécénat. Le sponsor finance ouvertement les événements, vecteurs de sa communication, pour espérer obtenir des bénéfices commerciaux directs ou indirects, telles que les retombées

d'image ou de notoriété. Les mécènes, en revanche, soutiennent des activités culturelles ou autres, de manière désintéressée. Ils apparaissent donc le moins possible dans la communication.

Les définitions de ces auteurs sont celles retenues pour ce travail ; les mots parrainage et sponsoring sont synonymes. Il ressort de ces définitions que parmi les activités pouvant être parrainées figure les activités sportives d'où la nécessité de comprendre ce qu'on entend par activité sportive.

II.1.2. Activité sportive et sport

Selon l'OMS, l'activité physique c'est « tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques, entraînant une dépense d'énergie supérieure à celle du repos ». Elle définit le sport comme un « sous-ensemble de l'activité physique, spécialisé et organisé », c'est à dire une « activité revêtant la forme d'exercices et / ou de compétitions, facilités par les organisations sportives » (Aquatias, Arnal, Bilard, et al, 2008). Les organisations sportives sont par exemple les fédérations sportives et les associations sportives ou clubs sportifs.

II.1.3. Fédération sportive

La charte des sports du Cameroun (1996) définit une fédération sportive comme un regroupement à l'échelle nationale de plusieurs clubs ou associations sportives, sociétés sportives et licenciées d'une ou de plusieurs discipline (s) sportive (s). Elle peut être civile, militaire, scolaire ou universitaire, ou concerner le sport pour personnes handicapées. La FECABASKET est une fédération civile.

II.1.4. Club ou association sportive

Selon la charte des sports du Cameroun (1996), une association est dite sportive lorsqu'elle organise habituellement, même de manière accessoire, la pratique d'une ou de plusieurs discipline(s) ou exercice(s) physique(s). Les associations sportives civiles peuvent, suivant le cas, former des districts, ligues ou comités régionaux dans les unités administratives. Des fédérations les rassemblent à l'échelle nationale. Les associations sportives adoptent librement leurs statuts. Ces statuts sont approuvés par les fédérations sportives auxquelles elles sont affilées.

Le bon fonctionnement des clubs sportifs nécessite un système d'action concret tel défini par Crozier et Friedberg (1977) ; ce bon fonctionnement nécessite le financement.

II.1.5. Financement

Le financement c'est l'action de financer, de fournir les fonds nécessaires au fonctionnement d'un organisme ou d'une entreprise (Larousse Pratique, 2005).

Le financement est aussi l'opération qui consiste à obtenir des ressources monétaires nécessaires à la réalisation d'un projet. Il permet notamment :

- pour les particuliers : achat ou construction immobilière et autres besoins privés d'investissement ou de consommation;

- pour les entreprises et professionnels : création ou achat d'entreprise, investissement productif ou commercial, besoins d'exploitation (financement du fond de roulement)

- pour les autres collectivités et institutions : dépenses de fonctionnement et d'investissement d'une collectivité publique, d'un organisme social, ou d'une association ou fondation privée à but non lucratif (culturel, humanitaire...) ( www.Wikipedia.org)

II.2. Modèle d'analyse

Le modèle d'analyse stratégique de Crozier et Friedberg a permis l'analyse de l'action collective dans des domaines de recherche très variés de l'analyse sociologique. Gouda (1986) a transposé ce modèle en sport en analysant les fédérations sportives car la fédération sportive comporte des parties, toutes interdépendantes; elle possède une véritable structuration. Ce modèle d'analyse peut aussi être transposé aux clubs ou associations sportives. L'organisation des clubs de basketball au Cameroun nous permet donc d'affirmer sans risque de nous tromper que leur fonctionnement dépend de l'action collective de ses différents acteurs.

Crosier (1994), au cours d'une interview explique ce qu'il entend par « Analyse stratégique »: «Dans "analyse stratégique", il y a deux termes. Il y a d'abord "analyse", qu'il convient d'opposer à "théorie". Cette première opposition signifie que nous mettons l'accent sur la description des situations que nous analysons, c'est-à-dire que notre point de vue n'est pas prescriptif. Il y a ensuite "stratégique", terme qui est à opposer à planification, et qui permet de dépasser le "déterminisme". Cette seconde opposition signifie que pour nous, les comportements sont orientés, qu'ils sont intentionnels, l'intérêt consistant en l'occurrence à savoir à quoi ils aboutissent ».

Cependant, l'analyse stratégique conçoit aussi l'existence d'acteurs notamment les acteurs collectifs. L'existence de ces acteurs nécessite d'avoir montré non seulement, les

intérêts communs sur lesquels de tels acteurs collectifs se sont construits et qui les maintiennent, mais aussi les mécanismes empiriques d'intégration qui leur fournissent une capacité d'action en tant que groupe et qui contribuent à leur tour à la définition et au maintien des intérêts communs (Friedberg, 1993). Ce n'est que sous cette condition que la notion d'acteurs collectifs devient pertinente. Elle permet de considérer momentanément un groupe comme ayant des intérêts communs et une stratégie coordonnée et rationnelle. « Un acteur est tout membre d'une organisation agissant avec tout ce qu'il a comme affection, sentiment des autres membres de l'organisation. Un acteur est un membre qui analyse, agit et calcule avec rationalité » (Crozier et Friedberg, 1977).

Crozier et Friedberg (1977), insinuent aussi que toute structure d'action collective se constitue comme un système de pouvoir. Ils postulent que « un système est un ensemble dont toutes les parties sont interdépendantes, qui possède donc un minimum de structuration, ce qui le distingue du simple agrégat, et qui dispose en même temps, de mécanismes qui maintiennent cette structuration et qu'on appellera mécanisme de régulation [...Jet un système d'action concret est un ensemble humain structuré qui coordonne les actions de ses participants par des mécanismes de jeux relativement stables et qui maintient sa structure, c'est-à-dire la stabilité de ses jeux et les rapports entre ceux-ci, par des mécanismes de régulation qui constituent d'autres jeux ». Par conséquent, une complémentarité doit exister entre les différentes composantes (acteurs du staff administratif) du club ou de l'association sportive que nous considérons ici comme une organisation ou un système.

En effet, le terme « organisation » a souvent désigné à la fois un état et une dynamique (Friedberg, 1993). L'état est la caractéristique des organisations classiques assez fortement structurées, dont les frontières sont plutôt stables. La notion d'organisation traduit deux réalités :

- elle signifie d'une part la coordination d'actions, la mise en place des structures, les relations formelles devant exister entre les différents éléments constituant le groupe à gérer. Il s'agit de l'action organisée du groupe ;

- elle désigne d'autre part la chose organisée. Il ne s'agit plus ici de l'action mais du résultat de l'action ;

Ainsi, tout groupe structuré est une organisation. Ici, le mot est appréhendé sous sa connotation de centre de prise de décision, (Quenum, 2001).

L'organisation se définie donc comme un instrument social dont le but est de réaliser des résultats en fixant des objectifs. Selon la classification de (Crozier et de Friedberg, 1977) dans « l'acteur et le système » nous avons :

- La division des tâches c'est-à-dire la répartition des tâches à accomplir ; - La distribution des rôles (la fonction naît du rôle, du statut) ;

- Le système d'autorité (un concept fondamental des sciences sociales qui s'attache plus précisément aux phénomènes du pouvoir, et de prises de décision) ;

- Le système de contribution- rétribution ; car lorsque l'acteur participe à la réalisation d'un objectif, il s'attend à être gratifié par un système de rétribution équitable ;

Toutefois, l'organisation est tributaire des changements qu'elle subit ou qu'elle entretient avec l'environnement d'où elle puise les ressources dont elle a besoin, et écoule ses produits. L'environnement d'une organisation peut aller du plus stable au plus dynamique. Un certain nombre de facteurs peuvent contribuer à rendre un environnement dynamique, l'instabilité gouvernementale, les événements économiques imprévisibles, la demande de créativité ou de nouveauté. Dans un environnement dynamique, le travail de l'organisation est incertain et imprévisible (Mintzerb, 1984). Les clubs sont donc des organisations où les acteurs détiennent des pouvoirs. Le pouvoir est «la capacité d'un acteur à structurer des processus d'échange plus ou moins durables en sa faveur, en exploitant les contraintes et opportunités de la situation pour imposer les termes de l'échanges favorables à ses intérêts. Le pouvoir est la manifestation naturelle et pour tout dire normale de la coopération humaine qui suppose toujours une dépendance mutuelle et déséquilibrée des acteurs» (Friedberg 1993).

Selon l'analyse stratégique, Crozier et Friedberg (1977) distinguent quatre grandes sources de pouvoir correspondant aux différents types de source d'incertitude particulièrement pertinentes. Mais il faut bien saisir qu' « une source d'incertitude n'existe et ne prend sa signification dans les processus organisationnels qu'à travers son investissement par les acteurs qui s'en saisissent pour la poursuite de leurs stratégies. Or, l'existence « objective » ne nous dit rien sur la volonté ou plus simplement sur la capacité des acteurs de véritablement saisir et utiliser l'opportunité qu'elle constitue ».

La première source est liée à la possession d'une compétence ou d'une spécialisation fonctionnelle difficilement remplaçable : c'est l'expertise.

La deuxième source est liée aux incertitudes venant des relations entre l'organisation et son (ses) environnement(s).

La troisième source est liée à la façon dont l'organisation organise la communication et les flux d'information entre ses unités et ses membres.

La quatrième source est liée à la connaissance et à l'utilisation des règles organisationnelles.

Au regard de tout ce qui précède, pour examiner le parrainage en sport et le financement des clubs de basketball au Cameroun, le modèle d'analyse stratégique de Crozier et Friedberg (1992) parait donc convenable.

III. PROBLEMATIQUE

La principale mission d'une fédération sportive est de promouvoir sa discipline sportive généralement à travers les manifestations sportives, la formation et le suivi de ses cadres à travers l'organisation des stages. C'est ainsi que des tournois, des championnats, etc. sont organisés, au profit des clubs. Le sport étant un moyen de communication, des parrains comme des entreprises s'y investissent dans l'objectif de promouvoir leurs produits auprès du public, c'est pourquoi Fleck-Dousteyssier (2007) affirme que le parrainage est actuellement un mode de communication en plein essor principalement dans le domaine du sport.

Les clubs de basketball, affiliés à la FECABASKET ont le devoir de participer aux compétitions organisées par cette dernière. La participation à ces compétitions nécessite une bonne organisation du club; les membres du staff administratif se doivent de travailler en synergie.

Crozier et Friedberg (1977) dans leur étude sur la sociologie des organisations, ont étudié le système et les stratégies des acteurs. Cette sociologie des organisations peut être transposée au club sportif, que nous considérons comme système et les membres du staff administratif comme acteurs.

Au cours de la saison de basketball 2009-2010, des forfaits ont été enregistrés dans le championnat national sénior homme. Quatre clubs ne se sont pas déplacés pour le

regroupement national des Jeunes qui s'était tenu à Bamenda dans la région Nord-Ouest. Le championnat national des cadets ainsi que celui de mini basketball tel que prévu dans le chronogramme de la fédération n'ont pas eu lieu au cours des saisons 2008-2009 et 20092010. La principale raison de ces manquements évoquée par les responsables de la fédération et des clubs concernés est l'insuffisance des moyens financiers ( www.fecabasket.com).

Nous constatons que malgré l'apport de « Orange », sponsor de la FECABASKET, cette dernière ne parvient pas à exécuter son chronogramme d'activités tel que prévu en début de saison. Certains clubs engagés en début de saison ne participent pas à toutes les activités telles que prévues par la fédération à cause de l'insuffisance financière.

Tous ces constats nous amènent à insinuer que les clubs ont des difficultés d'ordre financier qui ne leur permettent pas de remplir leurs engagements vis-à-vis de la fédération. Une analyse des stratégies utilisées par les acteurs dans ce système est l'objectif visé dans ce travail.

- les contrats de parrainage entre FECABASKET et ses sponsors favorisent-ils ceux entre clubs et autres entreprises concurrentes?

IV. HYPOTHESES

Hypothèse n°1 : les contrats de parrainage entre FECABASKET et ses sponsors ne favorisent pas ceux entre les clubs et les entreprises concurrentes.

Hypothèse n°2 : les clubs ne présentent pas un dossier de sponsoring acceptable.

V. OBJECTIF GENERAL DE L'ETUDE

L'objectif de cette recherche est de montrer qu'il existe des voies et des moyens pour améliorer le financement des activités des clubs de basketball camerounais afin qu'ils puissent développer et promouvoir leur sport. Cet objectif général est décliné en deux objectifs spécifiques qui sont:

V.1. Objectif spécifique n° 1

Voire si les contrats signés entre la fédération et ses parrains favorisent ceux entre clubs et autres parrains potentiels.

V.2. Objectif spécifique n° 2

Déterminer les actions développées par les clubs dans la recherche des sponsors.

Les résultats et analyses des résultats nous permettront de faire des suggestions pour obtenir des financements et conserver des parrains de façon durable.

Pour mener à terme ce travail, la problématique et les objectifs ci-dessus évoqués nous permettent de formuler les hypothèses ci-après.

TROISIEME PARTIE : DEMARCHE

METHODOLOGIQUE

I. NATURE DE L'ETUDE

Il s'agit d'une étude quantitative et qualitative de type analytique qui vise à montrer qu'il existe des voies et des moyens pour améliorer le financement des clubs sportifs pour le développement du basketball au Cameroun.

II. POPULATION D'ENQUETE ET ECHANTILLONNAGE

La problématique de développement du basketball camerounais et les moyens humains, financiers et matériels, englobe dans notre étude le MINSEP, la FECABASKET et les clubs.

Dans ce travail, nous nous intéressons aux moyens utilisés par les clubs pour avoir le financement. C'est ce qui nous a amené à nous intéresser aux acteurs de ce système à savoir essentiellement les présidents des clubs affiliés à la FECABASKET.

II.1. Méthodes d'échantillonnage

La méthode non probabiliste et la technique à choix raisonné ont été utilisées.

II.1.1. Méthode non probabiliste

Nous en avons choisi parmi les présidents ceux des clubs de première division.

II.1.2. Choix raisonné

Cette méthode a été utilisée pour déterminer les membres d'une population cible. En effet sur le nombre incalculable de clubs que compte le pays, nous avons choisi, les présidents des clubs qui ont participé régulièrement aux compétions organisées par la FECABASKET, et les différentes ligues régionales au cours de la saison 2010-2011.

Les présidents des clubs de première division ont été interviewés, en vue de ressortir leurs qualifications, les moyens et stratégies utilisés ou devant être utilisés pour obtenir de façon rentable et durable le financement afin de développer davantage le basketball. Il fallait être un club non financé par une structure publique.

II.2. Taille de l'échantillon

II.2.1. Questionnaire adressé aux présidents de club

Le questionnaire a été distribué aux présidents des 75 clubs de deuxième division et reconnus par les ligues régionales et par la fédération pour la saison 2010-2011.

Il est composé d'une série de 31 questions dont les questions fermées, semi-ouvertes, ouvertes et à choix multiple (voir questionnaire en annexe page 61). Il est divisé en cinq grandes parties donnant les informations sur:

II.2.1.1. La question fermée

La question fermée est une question à laquelle la personne interrogée ne peut répondre

II.2.1.2. La question semi-ouverte

La question semi-ouverte est une question à laquelle la personne interrogée doit

II.2.1.3. La question ouverte

La question ouverte est une question qui permet d'obtenir une diversité de réponses (5,

II.2.1.4. La question à choix multiples

La question à choix multiples est la question à laquelle l'enquêteur propose lui-même des réponses à cocher par le répondant (1-4, 6, 17, 19, 21, 23, 26, 28 et 30).

II.2.2. Guide d'entretien

Un guide d'entretien a été utilisé pour recueillir l'avis des personnes dites personnes ressources : les présidents des clubs de première division, non financés par l'Etat. Nous avons donc choisi 6 présidents de club (Annexe page 65).

II.2.2.1. Description du guide d'entretien

L'entretien a pour objectif de recueillir le point de vue des personnes ressources sur le développement et le financement du sport en général et du basketball en particulier au Cameroun. La question principale a été complétée par quatre questions de relance en fonction des réponses apportées par les sujets interviewés.

II.2.2.2. Matériel utilisé

Les avis de ces personnes ont été réalisées à l'aide d'un magnétophone et des cassettes de marque SONY. Les propos recueillis ont été converti sur compact disque puis expédié comme ficher attaché par mail.

Etant membre de la fédération, nous avons jugé bon de faire réaliser les interviews par une personne neutre, cette personne étant étudiant doctorant dans une des universités camerounaises. Ce choix a été fait dans le souci d'avoir des réponses franches et non sentimentales.

III. DATE ET LIEU DE L'ENQUÊTE

L'enquête a eu lieu au Cameroun entre le 1^er et le 15 août 2011. Cette enquête a été menée avec l'aide d'une personne résidant au Cameroun. Il a réalisé les interviews en suivant le guide d'entretien qui a été construit à cet effet. La même personne a distribué le questionnaire qui était directement rempli sur place puis retourné.

IV. MOYENS D'INVESTIGATION

Pour atteindre nos objectifs et vérifier le niveau de validité de notre hypothèse, nos investigations se sont faites selon plusieurs étapes qui sont :

IV.1. Pré-enquête

Une pré-enquête a été utilisée pour tester les questions élaborées pour l'enquête (questionnaire et guide d'entretien), et de voir si elles sont biens formulées et facilement compréhensibles des sujets afin d'avoir des réponses justes. Les incompréhensions des personnes approchées ont permis l'amélioration du contenu du questionnaire et de la grille d'entretien.

IV.2. Guide d'entretien

Un guide d'entretien a été utilisé pour recueillir l'avis des personnes dites personnes ressources, les présidents des clubs de première division.

IV.3. Questionnaire

Selon N'da (2000), l'enquête par questionnaire « consiste à poser, par écrit, à des sujets une série de questions relatives à leurs opinions, à leurs attentes, à leur niveau de connaissance ou de conscience d'un problème ou tout autre point qui intéresse le chercheur ».

Cet instrument de collecte des données a été utilisé pour recueillir l'avis des présidents des clubs de première division.

IV.4. Analyse documentaire

Une fouille et une analyse systématique des textes officiels et écrits sur le sport en général et sur le basketball en particulier, un flot de données statistiques sur le basketball, sur le sponsoring et le parrainage des activités sportives, la consultation des mémoires, des thèses et autres articles ont été l'objet de l'analyse documentaire (AISF, 2011 ; Mahama, 2002 ; Didellon-Carsana, 1997 ; Houngan, 1990 ;Gouda, 1986).

V. TRAITEMENT DES DONNEES

V. 1. Le questionnaire

Après la récupération du questionnaire distribué, nous l'avons dépouillé. Ce dépouillement a consisté à faire le point des informations recueillies pour chaque question. Le traitement des informations a été fait manuellement et à l'ordinateur. Les logiciels Word 2007 et Excel 2007 ont été utilisés. L'exploitation a été facile à cause de la numérotation faite au préalable pour les questions. Les réponses aux questions fermées ont été évaluées en considérant l'effectif total des sujets et l'information recherchée. En ce qui concerne les questions ouvertes, nous avons fait une analyse de contenu de chaque proposition tout en restant en harmonie avec notre sujet d'étude. Les données liées au questionnaire ont fait l'objet d'une analyse quantitative, après calcul des pourcentages.

V.2. Les interviews

Les entretiens ont été retranscrits puis utilisés lors de l'analyse des résultats.

VI. DIFFICULTES RENCONTREES

- Malgré les rendez-vous négociés longtemps à l'avance, certains entretiens n'ont pas été réalisés à cause des multiples occupations des personnes choisies au départ (secrétaire général de la fédération, responsable markéting de « orange ») et de la sensibilité de l'objet de l'interview.

- L'accès aux termes du contrat entre la FECABASKET et ses parrains n'a pas été possible malgré les négociations entreprises auprès du président et du secrétaire général de la fédération.

- Les clubs de basketball au Cameroun n'ont pas de siège ; cela a constitué une grosse difficulté pour la distribution du questionnaire. Néanmoins, après avoir eu les différents contacts, nous avons pris des rendez-vous dans leurs bureaux respectifs et sur les lieux d'entrainement du club.

- Certains présidents de clubs se sont montrés retissant par rapport au remplissage du questionnaire; ce qui justifie la réception de moins de questionnaires par rapport au nombre distribué et le remplissage mauvais de quelques uns.

En dépit de toutes ces difficultés précitées, nous sommes tout de même parvenus à obtenir des résultats exploitables, grâce à la collaboration de certaines personnes résidant au Cameroun que nous remercions au passage.

Le tableau ci-dessous donne une vue globale de la démarche méthodologique utilisée (recueil de données, traitement et synthèse de ces données), pour atteindre les objectifs fixés au départ.

INVESTIGATIONS ET POPULATIONS CIBLES		EXPLOITATION DOCUMENTAIRE
Questionnaire : Cible	Grille d'entretien : Cible :	Analyse documentaire
- Les présidents des	- Les présidents des clubs	Renseignements et
clubs jouant les	de première division de	informations sur :
championnats de leur ligue régionale	basketball, le Secrétaire Général de la	- La situation géographique du Cameroun (site web)
- Informations	FECABASKET, le	- L'organisation et le
relatives à leur	président de la	fonctionnement du
identification, conditions de	commission markéting de la FECABASKET et le	sport au Cameroun (lois, décret et statuts
travail de leur club, financement de la	responsable markéting de « Orange »	généraux de la FECABASKET)
FECABASKET et	> Informations relatives au	- Les modes de
des clubs de basket	développement et au	financement du sport
au Cameroun	financement du sport en	et particulièrement le
- Suggestions	général et du basketball en	parrainage/ sponsoring
relatives à l'amélioration du financement de la	particulier au Cameroun > Appréciation des demandes de sponsoring	(mémoires, thèses, articles et revues, communications et
FECABASKET et	réalisées par la	sites web)
des clubs	FECABASKET et les clubs

Permettre aux clubs de mener toutes leurs activités programmées dans une saison sportive

QUATRIEME PARTIE : PRESENTATION,

INTERPRETATION, ANALYSE DES

RESULTATS ET SUGGESTIONS

I. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

I.1. Résultats du questionnaire

Nous avions distribué 75 questionnaires. 71 ont été retournés, parmi lesquels 67 bien remplis. Les 8 questionnaires qui n'ont pas été pris en compte sont ceux des clubs des régions Centre, Ouest et Littoral. Ces régions comptent plus de club que d'autres. Les clubs de toutes les dix régions du Cameroun sont représentés.

Tableau 2: Taille de l'échantillonnage, présidents des clubs autres que ceux de la
première division

A- CONDITIONS DE TRAVAIL

Figure 1 : Satisfaction du niveau de développement du basketball au Cameroun

La figure 1 montre que seulement 17,91% des présidents de club sont satisfait du niveau de développement du basketball au Cameroun.

Il ressort de la figure 2 que seuls 16,41% des présidents interrogés affirment avoir un responsable markéting dans le club.

B- FINANCEMENT DE LA FECABASKET

La figure 3 montre que 34,33% des présidents de club trouvent très peu satisfaisant les apports des sponsors de la FECABASKET.

Figure 4: Principale raison du non respect du programme de compétition dans les
catégories autre que la première division ("Orange championship")

La majorité des clubs ne respecte pas le programme des compétitions dans les catégories autres que la première division (91,04%) (Annexe, tableau XV). Parmi ces clubs, 90,16% le justifient par le manque de moyen financier comme le montre la figure 4.

D- FINANCEMENT DES CLUBS

Il ressort de cette figure 5 que seuls 32,84% des clubs reçoivent les subventions des sponsors de la FECABASKET.

Il ressort de la figure 6 que seul 16,39% des clubs présentent aux sponsors potentiels un dossier de sponsoring tel que suggéré par l'AISF (2011).

Il ressort de cette figure 7 que seulement 29,85% des clubs ont un sponsor ou parrain.

Figure 8: Présence ou non de contrat signé par les deux parties (club et sponsor)

La figure 8 montre que seulement 15% des clubs ayant un parrain ont chacun un contrat signé par les deux parties (club et parrain).

I.2. Les entretiens

Des huit clubs de première division de basketball, les présidents des clubs INJS et BEAC de Yaoundé ont été épargnés par ce que financés par les dites structures. Etaient donc concernés par les interviews les présidents des 6 autres clubs. Seuls quatre ont accepté d'être interviewés. De ces interviews, 2 ont été retranscrits et figurent en annexe pour ce travail.

Les résultats du questionnaire ainsi que les propos recueillis des entretiens ont permis l'analyse des résultats.

II. ANALYSE DES RESULTATS

Les résultats de nos enquêtes montrent que peu de présidents des clubs sont satisfaits du niveau de développement du basketball au Cameroun (figure 1, p 44). « Le financement est le principal problème relevé » affirme le président de Bafoussam basketball. Il ajoute que « dans notre pays où le football est roi les gens préfèrent y mettre de l'argent. Je ne sais pas ce qui justifie cet intérêt particulier pour le football. ». Néanmoins, ces présidents qui sont pour la plupart à la tête du club depuis plus de quatre ans (tableau V, annexe VI) visent plusieurs objectifs parmi lesquels:

- remporter le Championnat national des catégories où les clubs sont engagés;

- former et trouver les bourses d'étude en Europe et aux USA pour les meilleurs;

Ces clubs travaillent dans des conditions difficiles. La majorité n'a pas de responsable markéting (figure 2, p 45). Par contre, dans les clubs français par exemple, il en existe car, le sponsoring est l'une des principales sources de financement du sport (Mahama, 2002). La FECABASKET est financée par l'Etat et les entreprises privées. Ceci corrobore avec les résultats obtenus par Mahama (2002) sur la France et la Côte d'Ivoire. Les entreprises, parrains de cette fédération sont nombreuses. Cette multitude de parrains renvoie au co-parainage tel que défini par Ruth et Simonin (2003) ; Gwinner (1997). Ces parrains sont:

- la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC) à travers le produit Maltup ;

Néanmoins, les contrats signés entre ces parrains et la fédération tendent à bloquer le sponsoring des clubs car ces derniers ne sauraient avoir comme parrain des entreprises concurrentes. Un président de club affirme : « La fédération a obtenu le financement de certaines sociétés comme « orange » et empêche aux clubs d'avoir le sponsoring des entreprises concurrentes ; ce qui nous limite par rapport aux potentiels sponsors, pourtant la fédération ne finance pas tous les clubs du Cameroun. »

Les présidents des clubs trouvent très peu satisfaisant l'apport des sponsors de la FECABASKET (figure 3, p 45). Ceci peut se justifier par la « petite» subvention que cette dernière accorde aux clubs. En effet, les présidents de club interviewés affirment : « la fédération n'aide que les équipes hommes du championnat de première division [...] ces clubs là reçoivent des maillots et un financement de 300 milles francs par an », « mon équipe dame n'a reçu de la fédération qu'une somme de 50 milles francs cette saison », ajoute le président

de Bafoussam basketball club. Pourtant, 52,23% des clubs de « orange championship » dépensent plus de deux millions par an (tableau XVIII, annexe VI). Ce qui est dérisoire car le président de Condor de Yaoundé affirme que « les joueurs n'ont ni primes de matches, ni primes d'entrainement [...] quand un ami nous vient en aide, nous donnons quelque chose aux joueurs mais ils savent qu'ils ne jouent pas pour de l'argent».

Les programmes de compétition de la fédération ne sont pas toujours respectés. La majorité des présidents des clubs le justifie par le manque de moyens financiers (figure 4, p 46). Le président de Phoenix d'Ebolowa affirme: « les clubs enregistrent très souvent des forfaits parce qu'ils n'ont pas les moyens de se déplacer pour certaines journées de championnat. Dans les catégories jeunes, difficilement, toutes les équipes attendues pour un regroupement font le déplacement, les présidents de club n'ont pas suffisamment les moyens [...] et la fédération nous empêche d'avoir comme parrain les entreprises concurrentes de ses sponsors; vous vous souvenez bien qu'un entraîneur a été suspendu pour avoir voulu jouer la finale de coupe du Cameroun avec les maillots MTN ». MTN est un autre opérateur de téléphonie mobile. Cette situation vient confirmer l'hypothèse selon laquelle les contrats de parrainage entre la FECABASKET et ses sponsors ne favorisent pas ceux entre les clubs et les entreprises concurrentes.

Les résultats sur le financement des clubs montrent que seuls quelques clubs reçoivent des subventions de la part des parrains de la FECABASKET (figure 5, p 46). A cette subvention s'ajoutent des aides matérielles : jeux de maillots et ballons. Les subventions des parrains de la fédération ne pouvant couvrir les charges des clubs, la majorité des présidents de clubs fait recours à d'autres parrains (tableau XXI, annexe VI) en leur présentant chacun un dossier de sponsoring. Ce dossier de sponsoring est généralement constitué de :

- calendrier de la saison sportive; - programme annuel du club; - plan financier du club;

Il faut cependant remarquer que bien que ces clubs présentent des dossiers de sponsoring aux potentiels parrains, très peu constituent un dossier tel que suggéré par l'AIFS (2011) (figure 6, p 47). Ces derniers ont dans leur staff administratif un responsable markéting

qualifié (tableau X, annexe VI) comme c'est le cas dans tous les clubs français par exemple, où le sponsoring est l'une des principales sources de financement (Mahama, 2002). Les acteurs de ces clubs, détiennent donc, chacun à son niveau, un pouvoir. Le manque de responsable markéting dans la majorité des clubs (Tableau IX, annexe VI) peut s'expliquer par une mauvaise organisation du système de fonctionnement de ces derniers. Les présidents les gèrent seuls, et ont tous les pouvoirs. Pourtant, détenir le pouvoir, c'est faire preuve d'une bonne expertise, d'une bonne utilisation des règles organisationnelles comme le suggèrent (Crozier et Friedberg, 1977).

Certains clubs sont néanmoins parrainés (figure 7, P 47). Mais ces parrains sont très souvent les amis du président ; la conséquence directe est que si le club change de président, il perd aussitôt ses parrains. Le président de Phoenix de Douala affirme que « c'est grâce aux relations que j'ai à MTN et à Orange que je parviens à obtenir de temps en temps de l'aide. Certainement, le prochain président, s'il n'a pas les relations dans ces structures, il souffrira encore plus [...] surtout que très souvent, nous ne savons pas présenter un dossier de sponsoring et nous ne disposons pas de moyens financiers pour pouvoir payer un spécialiste ». De ces clubs ayant des parrains ou sponsors, la plupart n'a pas de contrat écrit et signé par les deux parties (club et parrain) (figure 8, P 48). La conséquence est que certains ne font que des rapports verbaux à leurs parrains (tableau XXVII, annexe VI). Cette situation vient confirmer l'hypothèse selon laquelle les clubs ne présentent pas un dossier de sponsoring acceptable.

De l'analyse des résultats de nos enquêtés, il ressort que les moyens dont dispose la commission markéting de la fédération ne permettent pas de développer toutes les activités programmées par la FECABASKET (tableau XVII, annexe VI). Mais ils insistent qu'il existe quand même plusieurs parrains de la fédération. Une étude ultérieure sur le fonctionnement et la gestion des ressources financières de la fédération nous permettra sans doute de voir comment fonctionne la commission markéting de la fédération, et comment sont gérées les finances reçues des différents parrains.

III. SUGGESTIONS

A l'issue de nos enquêtes et analyses des résultats sur les sources de financement des clubs de basketball au Cameroun, nous pouvons affirmer que la plupart des clubs ne sait pas comment se présente un dossier de sponsoring et que les contrats de parrainage entre FECABASKET et ses sponsors ne favorisent pas ceux entre clubs et entreprises concurrentes.

Afin d'améliorer le financement des clubs et permettre toutes les activités programmées à terme dans une saison sportive, des suggestions sont faites à l'endroit de la fédération et des clubs

III.1. A la FECABASKET

La plupart des présidents des clubs se plaignent du fait que les clauses du contrat de la FECABASKET avec ses parrains interdisent à ceux-ci de signer d'autres contrats avec d'autres parrains. Il est donc important pour cette dernière, dans l'intérêt du développement du basketball, de revoir les termes de ses contrats avec ses parrains afin de laisser la possibilité à chaque club de trouver son propre sponsor.

III.2. Aux clubs

Les résultats de notre enquête montrent que la plupart des clubs est gérée sur le plan administratif par un président. Afin d'obtenir et conserver de façon durable et rentable les parrains, les clubs doivent avoir dans leur staff, un responsable markéting devant maîtriser le contenu et la présentation d'un contrat bancable.

CONCLUSION

Au Cameroun, le basketball est parmi les sports les plus pratiqués par les jeunes. Ceci se justifie par un nombre assez élevé d'équipes (plus de 116) réparties dans 75 clubs pour la saison 2010-2011. C'est ce qui justifie la recherche que nous avons mené dans cette activité sportive. Ces clubs, bien qu'affiliés à la FECABASKET, ont du mal à prendre part aux différentes compétitions qu'elle organise. Cette dimension constitue le domaine essentiel que nous avons investi. Dans ce travail, il était question de comprendre comment ces clubs s'organisent pour obtenir de façon durable et efficace le financement de leurs activités et de s'assurer que les contrats signés entre la fédération et ses parrains permettent aux clubs de signer des contrats avec d'autres parrains potentiels.

Pour y arriver, nous avons consulté une documentation y afférente. Des enquêtes ont été faites auprès de 71 présidents de clubs autres que ceux de première division à l'aide de questionnaire et auprès de 4 présidents de clubs de première division qui ont été interviewés.

L'analyse des résultats obtenus a permis de vérifier les hypothèses selon lesquelles: « les contrats de parrainage entre la FECABASKET et ses sponsors ne favorisent pas ceux entre les clubs et les entreprises concurrentes» d'une part, et d'autre part que « les clubs ne savent pas comment se présentent un dossier de sponsoring ».

Plusieurs résultats montrent que la majorité des clubs de basketball au Cameroun a des stratégies qui ne leur permet pas d'obtenir efficacement et durablement le financement, et que leur staff administratif, est le plus souvent, limité au président. Il se pose alors un problème réel d'organisation en leur sein.

Les clubs devraient avoir dans leur staff administratif un responsable markéting qualifié qui sait présenter des demandes de sponsoring comportant un dossier répondant aux attentes des parrains.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

I. OUVRAGES

II. ARTICLES ET REVUES

III. THESES

IV. MEMOIRES

V. COMMUNICATIONS

VI. LOIS ET DECRETS

VII. SITES INTERNET

37. AISF : Guide pratique Pour une recherche efficace de sponsors. Consulté le 19 février

ANNEXES

ANNEXE I : LISTES DES EQUIPES DU CAMEROUN

Tableau 4 : Les équipes de « Orange Basketball Championship » saison 2010-2011

Source : tableau conçu à partir des informations reçues du secrétariat générale de la

Tableau 5 : Les équipes engagées dans le championnat National Seniors Femmes saison

Source : tableau conçu à partir des informations reçues du secrétariat générale de la

Tableau 6 : Les équipes engagées dans les championnats régionaux : équipes Séniors
Hommes et Femmes ( fecabasket.com)

Regions	Centre	Littoral	Ouest	Sud-Ouest
Equipes Séniors Hommes	1. Ngoumou 2. Espoir 3. Fire House 4. Bieymassi Basketball Club 5. Seeds of Far 6. Don Bosco 7.Kossengwe 8. Friendship 9. Force Armée et Police 10. Rainbow 11.Teenagers 12. Snipers 13. Phi Slama Jama 14. Young Star 15. Giants Pam's 16. Angels	1. Université de Douala 2. Basket Evolution 3. Phoenix Espoirs 4. Lynx Eyes 5. Free Basket 6. LMS 7. Flux Academy 8. Newteam 9. The Snipers 10. Deido Basketball Club	1. Montagnes de Bafoussam 2. Phoenix de Bafoussam 3. Dshang University Club 4. Dragon du Palais de Foumban 5. Mbouda Basketball Club	1. Kumba City BC, 2. Limbe Sharks BC, 3. Pamol Lobe BC, 4. National Advance School of Post and Telecommunications BC, Buea 5. University of Buea BC, 6. Veterans Buea BC 7. Volcanic Warriors BC,Buea 8. Zion Creekers Tiko BC , 9. National Advance School of Public Works BC,Buea
TOTAL	16	10	5	9
Equipes Séniors Dames	1. INJS 2. BEAC 3. Phi Slama Jama 4. The Elders 5. Rainbow 6. Espoir 7. Onyx 8. Next Door	1. Oilio Basketball Club 2. LMS 3. Lynx Eyes 4. Nobless Ladies 5. Newteam 6. Flux-Academy	1. Safety de bafoussam 2. Dragon du palais de foumban 3. Bafang bbc 4. Phoenix de Bafoussam 5. Université de Dschang	1. Volcanic Warriors Buea 2. Design Systems Buea 3. University Institute of the Diocese of Buea (UIDB) 4. University of Buea
TOTAL	8	6	5	4

Source: tableau conçu à partir des informations reçues du secrétariat générale de la FECABASKET

Tableau 7 : Les équipes engagées dans les championnats régionaux : équipes Jeunes ( fecabasket.com)

Régions	Centre	Littoral	Ouest	Sud-Ouest
Equipes Jeunes	1. KGA
	2. Fire House
	3. Teenagers
	4. Don Bosco			1. Volcanic
	5. Rainbow		1. Parlement 9	Warriors
	6. Kossengwe		de Bafoussam	Basketball
	7. Snipers	1. Flux	2. Dragon du	Academy Buea
	8. Living 4 Ball	Academy	palais de	2. Lobe
	9. Friendship	2. Nobless Boys	Foumban	Basketball Club
	10. Phi Slama	3. The Snipers	3. Phoenix de	3. Kumba City
	Jama	4. New Team	Bafoussam	BC
	11. Onyx		4. MTC de	4. Sharks of
	12. Etoudi 13. Espoir		Dschang	Limbe


	Pam's
Total	15	4	4	4

Source: tableau conçu à partir des informations reçues du secrétariat générale de la FECABASKET

ANNEXE II : LETTRE DE RECOMMANDATION

Dans le cadre de la préparation de son mémoire de Maitrise â l'Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du sport (INJEPS) de Porto-Novo/Bénin, l'étudiant TCHIEGANG NANA Paula Kléber entreprend sous la direction du Dr. HOUNGAN Clément, Assistant, des recherches sur le thème :

A cet effet, Monsieur TCHIEGANG NANA Paula Kléber souhaite vivement recueillir des informations sur la base d'un questionnaire élaboré dans le cadre de la recherche ou de vous .interviewer.

Je vous saurai gré de toute la confiance que vous pourrez lui faire et de toutes les facilités que vous voudriez bien lui accorder pour lui permettre de mener à bien ses investigations.

ANNEXE III: QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Réalisé dans le cadre d'une recherche pour un mémoire de maîtrise en Science et Technique des Activités Physiques et Sportives (STAPS), à l'Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport (INJEPS) / Université d'Abomey-Calavi / Benin, ce questionnaire a pour objet de connaître votre point de vue sur le parrainage du sport et le développement du basketball au Cameroun.

NB : la sincérité de vos réponses aidera à une utilisation opérante des données. Nous vous rassurons la confidentialité et l'anonymat de vos réponses. Merci d'avance pour votre contribution à cette recherche.

A- IDENTIFICATION

B- CONDITIONS DE TRAVAIL

C- FINANCEMENT DE LA FECABASKET

D- FINANCEMENT DES CLUBS

a) le calendrier de la saison sportive [ ] b) le programme annuel du club [ ] c) le plan financier du club[ ]

d) l'état des besoins matériels [ ] e) a, b, c et d [ ] f) l'inventaire des sponsors potentiels[ ]

g) ce que l'entreprise a à gagner dans l'aventure [ ] h) e et f [ ] i) e et g [ ] j) e, f et g [ ]

Nous vous remercions très sincèrement pour votre disponibilité et votre franchise.

ANNEXE IV : GRILLE D'ENTRETIEN

Cet entretien est réalisé par TCHIEGANG NANA Paula Kléber dans le cadre de la rédaction d'un mémoire en Maîtrise STAPS / INJEPS du Benin dirigé par le Professeur HOUNGAN Clément.

Merci de nous avoir accepté cet entretien afin de promouvoir le sport au Cameroun.

Que pensez-vous du développement et du financement du sport en général et du basketball en particulier au Cameroun ?

? Quels moyens et/ou stratégies adoptez-vous pour obtenir le financement des activités de votre club ?

? Avez-vous un formulaire de demande de sponsoring? Si non, comment opérez-vous?

? Recevez-vous une aide de la FECABASKET et/ou d'un sponsor au cours de la saison sportive?

? A vos sponsors, leur présentez-vous un rapport sur la gestion des aides que vous recevez ?

Q : Pensez-vous que le financement du basketball et du sport se passe bien au Cameroun?

R : Le problème de financement des équipes est très compliqué en basket ; dans notre pays où le football est roi les gents préfèrent y mettre de l'argent. Je ne sais pas ce qui justifie cet intérêt particulier pour le football.

La fédération a obtenu le financement de certaines sociétés comme « orange » et empêche aux clubs d'avoir le sponsoring des entreprises concurrentes ; ce qui nous limite par rapport aux potentiels sponsors, pourtant la fédération ne finance pas tous les clubs du Cameroun.

Mon club est financé par mes fonds personnels et mes relations ; aucune entreprise ne me vient en aide.

Q : Quel moyens ou stratégie adoptez-vous pour obtenir le financement de votre club?

R : Nous faisons des demande de sponsoring au près des entreprises privées de la place; mais malheureusement sans suite.

Q : Avez-vous un formulaire de demande de sponsoring? si non comment procédez-vous?

R : Mon club dispose d'un formulaire de demande de sponsoring qui a été conçu par un markétiste. C'est sur la base de ce formulaire que nous demandons le soutien des entreprises ; une société de la place à qui nous avons transmis ce formulaire nous avait donné son accord verbal mais a désisté par la suite pour un club de football. A concurrence égale, le basketball n'a pas de chance car les entreprises préfèrent le football.

Q : Recevez-vous une aide quelconque de la FECABASKET ou bien d'un sponsor au cours de la saison sportive?

R : Aucun sponsor ne m'a aidé par rapport au financement de mon équipe de basketball (une équipe dame). La fédération n'aide que les équipes hommes du championnat de première division... ces clubs là reçoivent des maillots et un financement de 400milles francs. Mon équipe dame n'a reçu de la fédération qu'une somme de 50 mille francs cette saison. Cette somme ne permet même pas le déplacement de Bafoussam pour Dschang.

Q : A vos sponsors, leur présentez-vous un rapport sur la gestion des aides que vous recevez ?

R : Chaque fois que je reçois une aide de quelqu'un, je lui rends compte de la gestion de l'aide financière qu'il nous a accordé.

ANNEXE VI : TRANSCRIPTION INTERVIEW PRESIDENT PHOENIX EBOLOWA

Q : Pensez-vous que le financement du basketball et du sport se passe bien au Cameroun?

R : le développement du basketball dépend d'abord des finances et ces finances sont compliquées à obtenir aujourd'hui! Nous ne parvenons pas à nous faire sponsoriser parce que l'Etat demande trop de taxe aux entreprises privées. Conséquences, les clubs enregistrent très souvent des forfaits par ce qu'ils n'ont pas les moyens de se déplacer pour certaines journées de championnat. Dans les catégories jeunes, difficilement toutes les équipes attendues pour un regroupement font le déplacement, les présidents de club n'ont pas suffisamment les moyens. [...] Et la fédération nous empêche d'avoir comme parrain les entreprises concurrentes de ses sponsors; vous vous

souvenez bien qu'un entraîneur a été suspendu pour avoir voulu jouer la finale de coupe du Cameroun avec les maillots estampillés MTN ».

Q : Quel moyens ou stratégie adoptez-vous pour obtenir le financement de votre club?

R : C'est grâce aux relations avec certains membres de la fédération que nous rentrons en possession de ce qui nous revient. Concernant l'aide apportée par Orange, sponsor de la fédération. Nous avons reçu cette année 300 mille francs et des ballons de la fédération. Nous avons aussi eu des facilitations d'ébergement dans les régions qui ne sont pas le notre ... voila le support que la fédération nous apporte.

Q : Avez-vous un formulaire de demande de sponsoring? Si non comment procédez-vous?

R : Mon club n'a pas de formulaire de demande de sponsoring standard, tout dépend de celui à qui nous adressons la demande, mais en annexe, le programme de la compétition y figure toujours. Les potentiels sponsors nous demandent toujours ce qu'ils gagneront en retour. Il faut quand même reconnaitre que nous somme mal organisés car le club ne dispose pas d'un responsable et spécialiste en markéting.

Q : A vos sponsors, leur présentez-vous un rapport sur la gestion des aides que vous recevez ?

R : Un rapport est toujours fait sur la gestion des aides que nous recevons car il faut préserver les relations.

A- IDENTIFICATION Tableau I : Âge des enquêtés

xi	ni	fi (%)
moins de 30 ans	10	14,92
[30 à 35 ans[	20	29,85
[35 à 40 ans[	9	13,43
[40 à 45 ans]	7	10,45
[45 à 50 ans [	7	10,45
50 ans et plus	14	20,90
Total	67	100

xi	ni			fi (%)
Masculin Féminine	62 5			92,54 7,46
Total	67			100
Tableau III : Profession

xi	ni			fi (%)
Homme d'affaire Ingénieur Enseignant Autre	13 6 36 12			19,40 8,95 53,73 17,91
Total	67			100
Tableau IV : Qualification en sport

xi			ni		fi (%)
Ancien basketteur			29		43,28
Entraineur			24		35,82
Ancien arbitre de BB			5		7,46
Manageur et gestionnaire sportif			8		11,94
autre			0		0
Total			67		100
Tableau V : Nombre d'années à la tête du club

xi		ni		fi (%)
moins de 4 ans		21		31,34
[4 à 8 ans[		20		29,85
[8 à 12 ans[		9		13,43
12 ans et plus		17		25,37
Total		67		100

Tableau VI : Disposition d'infrastructure adéquates et de matériels appropriés pour entrainement du club

Tableau VII: Satisfaction du niveau de développement du basketball au Cameroun

Tableau VIII : Participation du club aux compétitions de la ligue régionale et/ou de la fédération

Tableau X: Formation dans le domaine du marketing si existence d'un responsable

Tableau XI : Formation en management et gestion du sport de la par du président du club

C- FINANCEMENT DE LA FECABASKET

Tableau XIV : Appréciation faite concernant apports	des sponsors existant

xi	ni	fi (%)
très peu satisfaisant	23	34,33
peu satisfaisant	3	4,48
insufisant	22	32,83
passable	19	28,36
bon	0	0
très bon	0	0
Total	67	100

Tableau XV : Respect du programme de compétition dans les catégories autres que première division (senior homme)

Tableau XVI : Principale raison du non respect du programme de compétition dans les catégories autres que première division (senior homme)

Tableau XVII : Moyens financier de la commission markéting de la FECABASKET permettent l'accomplissement de sa mission


xi ni				fi (%)
Oui 27				40,3
Non 40				59,70
Total 67				100
D- FINANCEMENT DES CLUBS
Tableau XVIII: Evaluation de la dépense annuelle d'un club de basketball		au Cameroun

xi		ni		fi (%)
moins de 500000 FCFA		4		5,98
[500000 à 1000000 FCFA [		10		14,92
[1000000 à 1500000 FCFA [		12		17,91
[1500000 à 2000000 FCFA]		6		8,96
2000000 et plus		35		52,23
Total		67		100
Tableau XIX: Clubs subventionnés par le / les	sponsor (s) de la FECABASKET

xi	ni		fi (%)
Oui Non	22 45		32,84 67,16
Total	67		100

Tableau XX : Nature de l'aide reçu des sponsors de la FECABASKET au cours d'une saison sportive

xi	ni	fi (%)
Jeu de maillots	6	27,27
Ballons	1	4,54
Jeu de maillots et ballons	5	22,72
Jeu de maillot et argent	2	9,09
Jeu de maillots, ballons et argent	6	27,27
Ballons et argent	1	4,54
Argent uniquement	0	0
Autres	1	4,54
Total	22	100

Tableau XXIII : Contenu du dossier si oui
xi	ni	fi (%)
a) Le calendrier de la saison sportive	0	0
b) Le programme annuel du club	0	0
c) Le plan financier du club	0	0
d) L'état des besoins matériels	0	0
e) a, b, c et d	40	65,57
f) L'inventaire des sponsors potentiels	0	0
g) Ce que l'entreprise a à gagner dans l'aventure	0	0
h) e et f	0	0	i) e et g
11	18,03	j) e, f et g
10	16,39
Total	61	100

xi		ni	fi (%)
Oui Non		20 47	29,85 70,14
Total		67	100
Tableau XXV : Si oui, nature du sponsor / parrain

xi		ni	fi (%)
Entreprise ou société publique Entreprise ou société privée Autres (personne particulière)		8 6 6	40 30 30
Total		20	100
Tableau XXVI : Présence de contrat signé par les deux		parties (club et sponsor)

xi		ni	fi (%)
Oui Non		3 17	15 85
Total		20	100
TableauXXVII : Nature du bilan ou rapport présenté	au sponsor / parrain en fin de saison

xi	ni			fi (%)
Ecrit	6			30
Verbal	14			70
Ni écrit, ni verbal	0			0
Aucun	0			0
Total	20			100

TABLE DES MATIERES

ANNEXE VII: TABLEAUX RECAPITULATIFS DES RESULTATS DU

RESUME

L'objectif de ce travail est de comprendre les raisons pour lesquelles les clubs sportifs en général et ceux du basketball en particulier ne développent pas toutes les activités programmées dans une saison sportive au Cameroun. Pour y parvenir, nous avons effectué une enquête par questionnaire auprès de 71

p de clubs. De l'analyse des résultats, il ressort que ces clubs ont un staff
administratif réduit à un président qui s'échine pour faire marcher le club dans les limites de ses possibilités. Il faut souligner aussi que les clauses de contrat que signe la fédération avec les sponsors confinent les clubs dans leurs actions dans la mesure où ils ne peuvent plus signer avec les entreprises concurrentes. Pour permettre aux clubs de mener à bien toutes les activités programmées dans une saison sportive, il est indiqué que leur structure comporte un responsable markéting dynamique capable de ficeler un contrat et que la fédération laisse la possibilité aux clubs de signer les contrats avec toutes les entreprises.

The objective of this work is to understand why sports clubs in general and basketball in particular do not develop all the activities planned in a sports season in Cameroon. To achieve this, we conducted a questionnaire survey of 71 presidents of the clubs. Analysis of results shows that, clubs have a reduced administrative staff to a president who wades to run the club within the limits of its possibilities. It should also be noted that the contract clauses beetwen federation and its sponsors confine the clubs in their actions since they can not sign contracts with companies concurrent. To allow clubs to carry out all planned activities in a sports season, it is stated that the structure has a dynamic marketing manager who can tie up a contract cost on the one hand and secondly that the federation gives the possibility to clubs to sign contracts with all companies.

Parrainage en sport et financement des clubs de basketball au Cameroun

DEDICACE

IN MEMORIUM

REMERCIEMENTS

SIGLES, ABREVIATIONS, ACRONYMES

INDEX DES DIAGRAMMES TABLEAUX ET FIGURES

SOMMAIRE

INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL

DE LA RECHERCHE

I. LA SITUATION GEOGRAPHIQUE DU CAMEROUN

II. LA PRESENTATION DU MINISTERE DES SPORTS ET DE L'EDUCATION

PHYSIQUE DU CAMEROUN

II.1.1. L'Administration Centrale L'administration centrale comprend :

II.1.2. Les Services Déconcentrés

II.1.3. Les Services Rattachés

II.3. La Direction des Normes et du Suivi des Organisations : principales missions

III. LA FEDERATION CAMEROUNAISE DE BASKETBALL: ROLES ET COMMISSIONS SPECIALISEES

III.2. Rôles de la FECABASKET

III.3. Les commissions spécialisées de la FECABASKET

III.4. Les rôles de la commission de marketing

VI. LE BASKETBALL AU CAMEROUN: LES EQUIPES ( www.fecabasket.com)

DEUXIEME PARTIE:

PROBLEMATISATION DE LA RECHERCHE

I. REVUE DE LITTERATURE

II. CADRE THEORIQUE

II.1. Clarification conceptuelle

II.1.1. Parrainage et sponsoring

II.1.2. Activité sportive et sport

II.1.3. Fédération sportive

II.1.4. Club ou association sportive

II.1.5. Financement

II.2. Modèle d'analyse

III. PROBLEMATIQUE

IV. HYPOTHESES

V. OBJECTIF GENERAL DE L'ETUDE

V.1. Objectif spécifique n° 1

V.2. Objectif spécifique n° 2

TROISIEME PARTIE : DEMARCHE

METHODOLOGIQUE

I. NATURE DE L'ETUDE

II. POPULATION D'ENQUETE ET ECHANTILLONNAGE

II.1. Méthodes d'échantillonnage

II.1.1. Méthode non probabiliste

II.1.2. Choix raisonné

II.2. Taille de l'échantillon

II.2.1. Questionnaire adressé aux présidents de club

II.2.1.1. La question fermée

II.2.1.2. La question semi-ouverte

II.2.1.3. La question ouverte

II.2.1.4. La question à choix multiples

II.2.2. Guide d'entretien

II.2.2.1. Description du guide d'entretien

II.2.2.2. Matériel utilisé

III. DATE ET LIEU DE L'ENQUÊTE

IV. MOYENS D'INVESTIGATION

IV.1. Pré-enquête

IV.2. Guide d'entretien

IV.3. Questionnaire

IV.4. Analyse documentaire

V. TRAITEMENT DES DONNEES

V. 1. Le questionnaire

V.2. Les interviews

VI. DIFFICULTES RENCONTREES

QUATRIEME PARTIE : PRESENTATION,

INTERPRETATION, ANALYSE DES

RESULTATS ET SUGGESTIONS

I. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

I.1. Résultats du questionnaire

A- CONDITIONS DE TRAVAIL

B- FINANCEMENT DE LA FECABASKET

D- FINANCEMENT DES CLUBS

I.2. Les entretiens

II. ANALYSE DES RESULTATS

III. SUGGESTIONS

III.1. A la FECABASKET

III.2. Aux clubs

CONCLUSION

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

I. OUVRAGES