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à‰tude des impacts environnementaux des travaux d'aménagement de la Route nationale 9 sur la forêt Mikea

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par Josoa TOLOJANAHARY
à‰cole supérieure polytechnique d'Antananarivo (Madagascar ) UFR Sciences Economiques et de Gestion de Bordeaux IV - Diplôme d'études supérieures spécialisées option: études d'impacts environnementaux 2012
  

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2.2. ASPECTS HUMAINS

Nous présentons ici, la particularité de la population dans la zone des Mikea à travers son origine, sa parité, ses activités, son éducation et sa relation avec la forêt.

2.2.1. La population

La zone de Mikea comprend 5 groupes ethniques : Masikoro, Vezo, les plus nombreux, Mahafaly, Antandroy et Sakalava. Des Merina et des Betsileo occupent les zones à vocation rizicole d'Ankiliabo et de Tanandava, tandis que la forêt et les lisières sont occupées en majeure partie par des Masikoro sur le versant Est et Vezo sur le versant Ouest.

Les Masikoro sont très mobiles. Ils sont issus d'un vaste mouvement migratoire dans toute la partie Ouest de Madagascar.

Photo : Josoa 2012

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Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea

Les Masikoro sont des agro-pasteurs alors que les Vezo sont des pêcheurs s'installant le long du littoral. L'élevage de zébus est moins important par crainte des vols de boeufs et de la réduction des zones de pâture : les zébus sont utilisés surtout pour la charrette pour la recherche d'eau et pour rallier les champs qui s'éloignent de plus en plus des villages. De plus en plus, les quelques troupeaux sont repoussés à l'intérieur de la forêt.

Les Mikea sont des Masikoro Vezo qui vivent dans la forêt et connaissent mieux cette forêt. Ils étaient agro-éleveurs Masikoro et pêcheurs Vezo avant d'être Mikea. Ils sont alors des Masikoro, Vezo en même temps que Mikea (J. Yount et Rengoky).C'était vers le 17ème siècle (période où l'autorité de la dynastie Andrevola gouvernait le peuple Masikoro) que les gens commençaient à échapper les troubles et nombreux ont préféré quitter leurs villages et s'installèrent en forêt qui pour eux constituait un endroit sûr de refuge (Rengoky, 1988).

Avant les années 70, les peuples Mikea sont intimement liés à la forêt et ont un mode de vie consistant à utiliser d'une manière durable les ressources forestières et ce, en conformité à leur identité culturelle. Ils utilisent des techniques de chasse et de cueillette permettant d'assurer la durabilité des produits cherchés et cela devient presque une culture.

A titre d'exemple, les tenrecs femelles ne sont pas chassés durant la période de reproduction ; la partie supérieure des tubercules est également laissée sur place et pourra repousser et même donner beaucoup plus de tubercules. En outre, beaucoup de sites sacrés existent dans la forêt, des fois il s'agit d'un monument (arbre ou autre) ou toute une zone. Ces sites sont conservés par eux même de par leur statut de site culturel.

Photo 5. Un groupe du peuple Mikea à Namonty

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Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea

Depuis les années 70 et 80, l'arrivée des migrants a marqué un grand tournant pour le mode de vie des peuples Mikea par l'introduction et le développement des cultures de rentes (maïs, coton, etc...) dans la région. Ce type d'activité constitue pour ces migrants une opportunité d'amélioration du niveau de vie, vu les revenus qu'il procure, mais de l'autre côté engendre un impact négatif tant sur l'environnement que sur les valeurs et comportements des peuples Mikea. La déforestation s'est intensifiée vers les années 90 avec l'arrivée des gros exploitants et des agro-éleveurs (important troupeau).

Du point de vue démographique, les 15 communes de la zone Mikea comptent 413 294 habitants (Tsiazonera et al, 2009). La commune d'Ambahikily est la plus peuplée avec ses 64 560 habitants (2009). La commune d'Ambahikily est la plus peuplée, viennent ensuite les communes d'Analamisampy et d'Ankililoaky.

Outre les personnes directement touchées par l'emprise et les personnes habitant les villages bordant la route, il est à noter que cette route donne également accès à des villages de pêcheurs (ex. : Ampasikibo), à quelques hôtels localisés sur le bord de la route et à des exploitations agricoles paysannes. Ces sites ne sont pas directement touchés par la réhabilitation de la route mais pourraient voir leur accès affecté pendant les travaux, tout en bénéficiant ultérieurement d'un meilleur accès une fois les travaux complétés.

a) Taille de ménage dans la zone Mikea

La taille moyenne du ménage est de 5,08 individus, avec 64% de la population se groupent dans le taille de ménage ayant le nombre d'individus entre 4 à 6 dans le foyer (figure n°1). La période de résidence moyenne est de 12,99 ans.

Figure 1. Distribution des UP selon la taille de ménage

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