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Les déterminants du délai de prise en charge aux urgences dans les hôpitaux de Kinshasa: cas de la clinique Bondeko, cliniques universitaires de Kinshasa, hôpital Saint Joseph.

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par Dieudonné TSHISHI BAVUALA
Ecole de santé publique de l'université de Kinshasa - Master en santé publique option économie de la santé 2010
  

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LES ABREVIATIONS

ATR

:

Accident de Trafic Routier

 

CB

:

Clinique Bondeko

 
 

CH

:

Centre Hospitalier

 
 

CS

:

Centre de Santé

 
 

DCI

:

Dénomination Commune Internationale

Ddl

:

Degré de liberté

 
 

Err Std 

:

Erreur standard

 
 

HBMM

:

Hôpital Biamba Marie Mutombo

HGRK

:

Hôpital Général de Référence Provincial de Kinshasa

HSJ

:

Hôpital Saint Joseph

 

IH

:

Institution Hospitalière

 

ISS

:

Institution de Soins de Santé

MPEC 

:

Meilleure Prise En Charge

 

PEC

:

Prise En Charge

 
 

SPSS

:

Statistical Package for the Social Sciences

 
 

CDF

:

Franc Congolais

 
 

USD

:

Dollar américain

 
 

RESUME

Le recrutement des malades des hôpitaux est assuré en majorité par le service des urgences. Le risque de décès pour un patient en consultation au service des urgences dépend du délai d'attente avant sa prise en charge. La présente étude a été proposée pour déterminer les facteurs qui influencent le délai de la prise en charge aux services des urgences des hôpitaux de Kinshasa.

Une étude transversale a été menée à la Clinique Bondeko, aux Cliniques Universitaires de Kinshasa et à l'Hôpital Saint Joseph. Les patients admis aux services des urgences de ces hôpitaux ont été interviewés au moyen d'un questionnaire pré testé. Les informations recherchées auprès des patients et/ou de leurs proches concernaient les soins reçus aux urgences, le temps d'attente de la consultation et le délai d'administration des premiers soins appropriés, le nombre de médicaments prescrits, les perceptions des patients et les coûts des examens et des médicaments reçus.

Le délai médian d'attente avant la consultation et la prise en charge était respectivement de 10 et 50 minutes. Les facteurs associés au délai d'administration des premiers soins appropriés aux urgences étaient le délai d'attente avant la consultation médicale (p < 0,001), le nombre d'infirmiers aux urgences (p < 0,001), et le temps passé au laboratoire (p < 0,01). Les coûts des soins et les perceptions des patients n'étaient pas associés au délai d'administration des premiers soins appropriés.

Nous avons conclu que ce sont des facteurs d'organisation des services qui influencent le délai avant l'administration des soins appropriés plus que les perceptions des patients et les coûts des soins.

CHAPITRE I INTRODUCTION

I .1. PROBLEMATIQUE

La République Démocratique du Congo (RDC) est un pays en période poste conflit qui connait une dégradation de tous les secteurs de la vie publique. Le secteur de la santé traverse une situation difficile comme décrite dans le « Plan National de Développement Sanitaire »(PNDS) et la « Stratégie de Renforcement des Systèmes de Santé » (SRSS). Plusieurs problèmes ont été relevés notamment ceux liés aux ressources humaines pour la santé, aux infrastructures, aux équipements, aux médicaments et intrants spécifiques (1). La non-intégration de nouvelles technologies en termes de diagnostic et de prise en charge des patients s'ajoute aux problèmes de vétusté et insuffisance d'infrastructures et équipements sanitaire. Couplés à la démotivation du personnel et à l'insuffisance des programmes de recyclage du personnel, ces problèmes ont entamée sérieusement l'offre et la qualité de soins (2).

La disponibilité et la qualité des médicaments ainsi que la rationalisation des prescriptions constituent un problème majeur de santé publique dans les pays en développement dont la RDC. Ils influencent ainsi la qualité des soins et l'accessibilité des services de santé (3). La disponibilité des médicaments dans les formations sanitaires est l'un des facteurs de satisfaction des patients. Elle représente également un des facteurs clés pour engendrer et maintenir l'intérêt, la confiance, et la participation de la population.

En plus des médicaments, la disponibilité du personnel qualifié est l'un des indicateurs de la qualité des services et du bon fonctionnement d'une institution hospitalière (4). La satisfaction des patients dépend de la qualité et de l'accessibilité des services de santé. Selon le rapport du PNUD 71,3% de la population congolaise vivent dans la pauvreté généralisée en 2009. Ceci ne leur permet pas d'accéder aux soins de qualité (5). L'accessibilité de la population aux soins de santé de qualité n'a pas encore été suffisamment explorée dans la ville de Kinshasa.

Plusieurs structures sanitaires sont implantées dans la ville de Kinshasa. L'existence d'un réseau routier permet aux patients de fréquenter les structures sanitaires de leurs choix et dans n'importe quel coin de la ville (6). Mais il se pose un sérieux problème du moyen de transport utilisé pour rejoindre ces structures en cas d'urgence. Cependant un transfert sécurisé des patients nécessite une ambulance en bon état. Malheureusement il y en a en nombre insuffisant pour les quelques hôpitaux qui en disposent. Cette situation pouvait être atténuée par l'existence d'un service d'ambulance privé ou publique qui n'existe pas dans notre pays. Cela semble ne préoccuper personne alors qu'il est connu de tous que les ambulances jouent un rôle très important dans la réduction du taux de mortalité dans le système de référence (7)(8).

Les services des urgences et des consultations ambulatoires constituent les deux portes d'entrée pour admission des patients en hospitalisation. Le recrutement des malades des hôpitaux est assuré dans 40 à 60 % par le service des urgences (8). Les patients admis dans le service des urgences y arrivent en des divers états. Certains viennent pour des ennuies qu'ils estiment insupportables, alors que d'autres arrivent entre la vie et la mort. Si ces derniers ne bénéficient pas de soins nécessaires, la mort peut survenir car le risque de décès d'un patient venu consulter aux urgences augmente avec chaque heure supplémentaire d'attente (9). Il est donc nécessaire d'analyser délai de prise en charge (PEC) du patient qui est l'un des indicateurs indispensables pour l'évaluation de la qualité des soins dans le service des urgences médicales (10). La présente étude voudrait répondre à la question de savoir : Quel est le délai entre l'arrivée des patients aux urgences et leur consultation par un médecin ? Quel est le délai entre l'arrivée des patients aux urgences et le début d'un traitement approprié ? Quels sont les facteurs liés aux patients ou aux services de santé qui influencent le délai de la PEC des patients aux services des urgences ? Afin de contribuer à l'amélioration de la qualité des soins aux services des urgences des hôpitaux de Kinshasa, notre travail se propose d'analyser les facteurs associés au délai de la PEC des patients dans les services des urgences.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus