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Perception des œuvres des cinq chantiers de la république démocratique du Congo dans la ville de Goma

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par Franchement MUMBERE MAGHULU
Institut supérieur d'informatique et de gestion - Licence en gestion de développement 2011
  

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I.2. LA POLITIQUE BUDGETAIRE: APPROCHE SELECTIVE

A la vision globale des instruments de l'action de l'Etat (Taxes et Dépenses gouvernementales notamment), on peut tenter de substituer une approche plus fine distinguant les effets particuliers que pourrait exercer l'un des instruments budgétaires de l'Etat pouvant être identifiés. La fiscalité et les dépenses publiques étant décomposées par grands types, certains « aspects qualitatifs » (R.Granier et J.P Giran, 1979, p 255) de la politique budgétaire peuvent être mis en évidence. Nous ne développerons pas ces aspects dans ce mémoire.

I.3.LA POLITIQUE BUDGETAIRE MODIFIE LA STRUCTURE DE PRODUCTION

Essayons de comprendre comment l'Etat financerait les dépenses publiques du type « cinq chantiers » de la République Démocratique du Congo. Classiquement, cela peut se faire par de nouveaux impôts, soit par des nouveaux emprunts sur le marché des capitaux, soit par création monétaire en augmentant l'offre de monnaie.

I.3.1. Le financement des dépenses publiques par l'impôt

Si les dépenses publiques supplémentaires sont entièrement financées par l'impôt, le revenu disponible des ménages diminue, ainsi que la consommation. Ne sont pas affectés ni le niveau de l'emploi, ni le volume de production, ni l'épargne, ni l'investissement. Quelle serait l'efficacité de cette politique pour la République Démocratique du Congo ? L'Etat pourrait donc créer un climat d'affaire plus propice aux investisseurs nationaux qu'étrangers pouvant participer à la création d'emploi et à la croissance de la production. Ce qui lui permettrait d'avoir plus de contribuables au financement de grands projets prioritaires pouvant ainsi participer à l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Mais dans un pays où le niveau d'impôt n'est pas le plus faible, et où le revenu des ménages est déjà assez faible, cette politique risquerait d'affaiblir d'avantage le pouvoir d'achat des gens ; et de flouer la nécessité de gérer d'abord correctement les impôts perçues avant d'en percevoir des nouveaux

I.3.2. Le financement du déficit public par emprunt

L'Etat peut financer le déficit public, égal aux dépenses publiques moins les impôts ou l'augmentation de son déficit public, par l'émission de nouveaux titres. Dans ce cas, selon les auteurs Isabelle et Marc Montoussé(2002), à la demande de titres des entreprises s'ajoute celle de l'Etat : le taux d'intérêt réel augmente, l'épargne augmente, la consommation et l'investissement des entreprises diminuent. La politique financière de l'Etat crée un effet d'éviction au détriment de l'investissement privé.

Quelque soit son mode de financement, la politique budgétaire n'a aucun effet sur le niveau d'activité et l'emploi, elle est donc inefficace parce qu'elle provoque un effet de perte sur l'investissement privé et sur la consommation en voulant augmenter la masse monétaire. Dans ce cas, elle est donc illégitime. En cas de financement monétaire, elle entraîne de l'inflation et perturbe les décisions des agents économiques. D'où les dépenses publiques doivent ainsi être réduites au minimum et orientées vers l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Voila ce que nos gouvernants congolais peuvent adopter afin d'attirer la confiance du peuple en réduisant les dépenses publiques et les orienter dans des projets durables à impact visible.

A déficit public stable, l'Etat peut mener une politique monétaire « pure » dont l'objectif est de réduire (ou d'accroître) l'endettement public en rachetant (ou en vendant) des titres publics contre la monnaie. Si la politique monétaire est expansionniste, la masse monétaire augmente.

Sur le marché des capitaux, l'offre des titres émis par l'Etat diminue, ainsi que le taux d'intérêt réel, ce qui augmente l'investissement privé.

L'épargne financière baisse, car les ménages n'achètent plus des titres publics.

La politique économique est donc inutile, concluent-ils (Isabelle et Marc Montoussé, op. cit.), car l'équilibre atteint sans intervention de l'Etat est un optimum, elle est aussi inefficace (elle n'a aucun effet sur l'emploi ni sur le niveau de production) et engendre des effets pervers, qu'il s'agisse de la réduction des dépenses privées (consommation, investissement) ou de l'inflation.

Après la 2ème guerre mondiale, sous la pression syndicale et sous l'influence de la pensée Keynésienne, quatre grands objectifs de politique conjoncturelle sont mis à l'avant-plan : la croissance économique, le plein emploi, la stabilité de prix et l'équilibre de la balance des opérations courantes de paiements.

D'autres objectifs de politique économique, moins liés à la conjoncture économique, sont considérés comme prioritaires : l'égalité sociale obtenue notamment par une redistribution plus égalitaire des revenues, la satisfaction des besoins collectifs par le truchement d'un financement étatique important ; une politique régionale visant à diminuer les disparités entre régions économiques (objectif figurant dans le traité de Rome en 1957) et une croissance qui prenne en compte les impératifs écologiques.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote