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L'optimisation des PCS (plan communal de sauvegarde) et de la gestion du risque « inondation » au moyen d'outils SIG (système d'information géographique) dans le grand delta du Rhône.

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par Yann VISSEROT
Université Montpellier 3 Paul Valéry - Master gestion des catastrophes et des risques naturels 2011
  

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2.1.2. Les gestionnaires actuels

RFF

SYMADREM (2005 - ?)

Pendant longtemps, les digues et ouvrages de protection étaient la propriété des communes, d'acteurs privés ou d'associations. Malgré la volonté d'unité suite aux évènements de 1856, la gestion des ouvrages est restée un sujet sensible. Les travaux de Méjean en 2007 ont retracé l'historique des gestionnaires d'ouvrages (figure 17).

SYMADREM (1999)

SIDR (1986)

SYDRHEMER (1996)

Tentative d'unification de Tarascon à la mer en 1883, comprenant l'ancienne association du Trébon.

Compagnie PLM (1844)

Digue à la mer (1859)

Syndicat de Beaucaire à la mer (1845)

Syndicat de Tarascon (1856)

Syndicat de Grande Camargue (1849)

Syndicat du Plan de Bourg (1849)

Mises en place d'un régime uniforme pour toutes associations existantes. Toutes les opérations sont désormais contrôlées par un comité central (Préfet). Décret de la loi de l'an XIII et la loi du 15 mai 1813.

Association de tous les intéressés à la défense (1548)

Nombreuses associations, petites ou grandes, régies par les usages locaux.

Rive Gauche

Rive Droite

Associations regroupant Fourques, St-Gilles, Beaucaire (ordonnance de 1707)

Figure 17: Evolution du système administratif pour la lutte contre les inondations (d'après Méjean, 2007).

Pour être plus précis sur les gestionnaires actuels du Rhône, il convient de rajouter la CNR, qui est le concessionnaire du Rhône. S'il possède principalement des plateformes à vocations portuaires (paliers d'Arles, SIP de Beaucaire...) et des barrages hydroélectriques, il a encore à sa charge une portion de digue qui s'étend de l'amont du SIP de Beaucaire au lieu-dit « le Fer à Cheval ». Un remblai routier au niveau du Faubourg du Cirque Romain à Arles fait également la jonction entre deux portions de digues.

Avoir un gestionnaire unique à l'échelle du Delta du Rhône est une grande avancée. La gouvernance se fait ainsi de façon uniforme et permet une plus grande cohérence dans l'aménagement du fleuve. Le remblai RFF entre Tarascon et Arles qui fait office de digue à montrer ses limites en 2003. Les travaux de sécurisation prévus dans le cadre du Plan Rhône et réalisés par le SYMADREM prévoient de construire une digue à l'ouest de ce remblai. Ce dernier devra donc devoir subir des travaux pour qu'il puisse assurer la transparence hydraulique. Suite à ces travaux (prévus entre 2014 et 2016), le SYMADREM sera le gestionnaire unique des ouvrages de protection (figure 18 en page suivante).

La sécurisation des ouvrages a été estimée à 400 millions d'euros par le SYMADREM, le financement dans le cadre du Plan Rhône (2007/2013) est égal à 182 millions d'euros. Le reste des financements est partagé entre la commune concernée, son département et la région. La sécurisation des digues passe d'abord par une phase d'étude où sont faites des modélisations hydrauliques et de qualification des ouvrages déjà existants. Ensuite les renforcements des ouvrages se font, soit par rehaussement (les digues seront dites « millénales »6(*)), soit rendus résistants à la surverse pour un évènement type 2003 (annexe 4). La réparation des ouvrages anciens et l'entretien des existants fait aussi parti des missions du SYMADREM. Parmi ces travaux, on trouve également la construction d'une digue de protection rapprochée au nord de la ville d'Arles. En 2003 cette partie de la ville a été inondée, les PHE relevées par la DREAL LR indiquent des hauteurs allant jusqu'à 1,5 mètres en zones urbaines. Cette digue fait donc partie des priorités du Plan Rhône. Elle permettra aussi de protéger Arles de la digue déversante envisagée. La contrepartie de ce projet est l'augmentation des hauteurs d'eau dans la plaine du Trébon. Cependant il est garanti par le maître d'oeuvre que la quantité d'eau de la surverse ne dépassera pas celle connue en 2003.

Figure 18: l'ensemble des digues SYMADREM sur le Delta du Rhône (fin des travaux en 2016)

Le déversoir de Vallabrègues appartient à la CNR. Cet ouvrage a une grande importance dans la gestion du risque inondation sur le Grand Delta du Rhône. S'il protège principalement Tarascon, il permet aussi de diminuer le débit du Rhône en période de crue sur l'ensemble du Delta. En 2003, la plaine de Boulbon (ZEC) a stocké 24 millions de mètres cube d'eau. Le plan d'eau avait une hauteur comprise entre 12 et 12,3 mètres NGF. Cependant les trois villages de la plaine (Boulbon, Vallabrègues et St Pierre de Mézoargues) sont fortement touchés par des hauteurs d'eau supérieures à un mètre (figure 19).

Figure 19: Modélisation de la ZEC de Boulbon pour un scénario type 2003

* 6. Les digues millénales sont calées 50 cm au dessus du niveau d'eau atteint en 1856. Ce type de digue représentera 195 km de linéaire à la fin du programme de sécurisation.

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