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L'optimisation des PCS (plan communal de sauvegarde) et de la gestion du risque « inondation » au moyen d'outils SIG (système d'information géographique) dans le grand delta du Rhône.

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par Yann VISSEROT
Université Montpellier 3 Paul Valéry - Master gestion des catastrophes et des risques naturels 2011
  

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3.1.1. Difficultés rencontrées et pistes d'améliorations

Pour constituer cette base de données, les principales difficultés ont été rencontrées dans l'obtention d'information sur les PCS. Aucune de ces municipalités ne met à disposition ce document sur son site Internet, et se le procurer en mairie n'est pas plus facile. Le DICRIM faisant office de moyen de prévention, les responsables considèrent le PCS comme un document d'organisation interne. Cependant, les personnes en charge de la gestion des risques qui ont été contactées pour fournir des informations dans le cadre de cette étude sont apparues concernées par les problématiques liées aux risques majeurs. Le manque de moyen au niveau communal, voire de préoccupation par les responsables locaux (maires et élus) est une piste envisageable pour expliquer ces difficultés. Ces villes qui vivent principalement grâce au tourisme (villages médiévaux, ports de plaisance,...) ne disposent peut être pas d'un budget suffisant pour mettre en avant la gestion des risques. Dans le cas de la ville de Beaucaire, cela devient une affirmation. Obtenir des renseignements auprès de la mairie n'a pas été une chose aisée. Bien que la commune soit directement concernée par les crues du Rhône, et par les ruptures de digues (centre ville endigué au bord du fleuve), il aura fallu contacter pas moins de quatre services avant de trouver une personne ayant connaissance du document. Le gestionnaire des risques de la commune est d'ailleurs pleinement conscient de ces dysfonctionnements, lui-même étant rattaché au service des festivités... De plus, même si le DICRIM n'est pas forcément mis en avant sur les sites officiels des communes, il est présent. Dans le cas de Beaucaire il est tout simplement absent du site web. Il y a donc bien un manque d'implication au niveau communal. Cet état de fait ne remet pas en cause le responsable des risques, qui ne dispose pas réellement des moyens nécessaires pour améliorer la gestion de crises et les moyens de préventions. Cependant, la culture ancestrale du fleuve, les crues fréquentes et exercices annuels, les évènements majeurs récents (1993, 1994, 2002 par deux fois et 2003) et la transversalité importante avec le SYMADREM en période de crues (même mineures) font que ces communes ne se retrouvent pas démunies en cas de crises.

Ensuite, dans un cas plus général, une des difficultés pour appliquer l'outil FRP réside dans le besoin de données hydrauliques. Les communes n'ont pas forcément connaissance et/ou conscience de l'ensemble des données disponibles sur leur territoire ou des bureaux d'études qui les ont faites. Ici, le fait que le SYMADREM soit le gestionnaire unique facilite la tâche. De telles études seront, a priori, menées sur l'ensemble du territoire de compétence de l'organisme dans le cadre de la requalification et de la réparation/création des digues du Grand Delta du Rhône. De plus, quand ces données sont disponibles dans les communes, elles sont rarement stockées sous formes de couches SIG (l'application de l'outil reste donc possible, mais nécessite un travail de vectorisation souvent long et fastidieux). Les vitesses de l'eau sont souvent indisponibles, tout comme la modélisation de scénarios exceptionnels ou de ruptures d'ouvrages.

Concernant les pistes d'améliorations de l'outil FRP, elles peuvent se faire sur plusieurs points :

- Un recensement et un géoréférencement - par quartier ou zone d'application de l'outil - des personnes âgées et gravement malades permettraient de limiter ces imprécisions. De plus, dans le cas de la modélisation sur la basse plaine Gardoise aucune donnée n'était disponible concernant les personnes gravement malades (une étude plus longue aurait être permis d'entrer en contact avec les Caisses Primaires d'Assurance Maladie, qui à ce jour n'ont toujours pas répondu aux sollicitations de l'étude).

- La même remarque peut être faite pour le recensement à l'intérieur des bâtiments. Concernant les bâtiments industriels et commerciaux, on pourrait se baser sur une méthodologie qui permet d'estimer le nombre de personnes présentes dans une zone commerciale en fonction de l'heure ou sur l'emploi du temps des usines et industries.

- Pour une étude plus longue ou une zone plus petite, mieux définir le bâti au moyen d'une enquête de terrain (mettre en avant les écoles, les hôpitaux,...)

- Choisir les sous-secteurs de l'étude de façon stratégique, comme le carroyage pompier.

- Appliquer la méthodologie FIMFRAME pour noter les PCS, afin d'affiner les scores.

L'ensemble de ces points d'amélioration peut être appliqué assez facilement, sous réserve de plus de temps pour mener l'étude. Si les municipalités appliquent elles-mêmes l'outil, ces informations seraient disponibles rapidement et leurs permettraient d'affiner les résultats à l'échelle communale.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille