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Effet de la pratique physique sur la qualité de vie des personnes àągées à  Beyrouth

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par Sarwat El- Hassrouni
Université Antonine - Diplôme d'études approfondies 2011
  

Disponible en mode multipage

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N° d'ordre

Diplôme d'Étude Approfondie

Sous le sceau de :

Université Antonine

Institut d'Éducation Physique et Sportive

Par :

Sarwat EL-HASSROUNI

Effet de la pratique physique sur la qualité de vie des personnes âgées à Beyrouth

Date de soutenance :

Jury de mémoire :

NOM Prénom Examinateur

NOM Prénom Examinateur

YOUSSEF Hala Directrice

Copyright (c) 2011 Sarwat El-Hassrouni

Tous droits réservés

REMERCIMENTS

Comme le veut la tradition, je vais tenter de satisfaire à l'exercice plutôt difficile de la page des remerciements. La difficulté repose plutôt dans le fait de n'oublier personne. C'est pourquoi, je remercie par avance ceux dont le nom n'apparaît pas dans ces pages et qui m'ont aidé d'une manière ou d'une autre.

J'aimerais donc tout d'abord remercier ma directrice de mémoire, Dr. Hala Youssef, qui a toujours montré beaucoup d'enthousiasme face à ma thématique de mémoire et elle a su me laisser la liberté nécessaire à l'accomplissement de mes travaux, tout en y gardant un oeil critique et avisé. Je lui suis également reconnaissante pour sa patience et ses nombreux encouragements qui m'ont permis de mûrir ce projet de recherche et de le mener à terme. J'aimerais lui témoigner ici une profonde gratitude. Plus qu'un directeur ou même un collègue, je crois avoir trouvé en lui une amie qui m'a aidé lorsque j'en avais besoin.

Je tends encore à remercier la direction de l'Université Antonine, et surtout Mme Zeina Mina, directrice de l'institut d'Education Physique et Sportive qui a permis la réalisation de cette étude. Sans oublier les docteurs et les professeurs de cette dernière année académique, surtout les membres de jury.

Je voudrais également souligner mon reconnaissance aux citoyens et aux citoyennes de Beyrouth qui ont si aimablement accepter de participer à cette enquête. Bien entendu, rien n'aurait été possible sans leur collaboration.

Finalement, j'aimerais remercier tous mes amis qui ont rendu cette dernière année plus agréables par leur présence, leur humour, leur ouverture d'esprit, leur grande capacité d'écoute et leur soutien indispensable. Je remercie aussi mes parents qui m'ont incitée à poursuivre mes études, et qui m'ont soutenue et encouragée sans relâche. Enfin, je dédie un merci tout spécial à mon amoureux pour son soutien moral et affectif sans limite.

Merci à tous !

ABBREVIATIONS

DMO : Densité Minérale Osseuse

FC : Fréquence Cardiaque

IMC : Indice de Masse Corporel

: Consommation maximale d'oxygène

 WHOQOL-OLD : World Health Organisation Quality Of Life for OLD.

RESUME

Objectifs : effet de la pratique physique (score d'activité physique) sur la qualité de vie des personnes âgées.

Sujets : 200 personnes âgées de 64 à 80 ans (112 femmes et 87 hommes) vivants à Beyrouth ont participé à cette étude.

Méthode : plusieurs paramètres ont été évalués: paramètres anthropométriques (âgé, poids, taille, IMC), statut de santé et de travail, score d'activité physique (score de Dijon) et de qualité de vie (WHOQOL-OLD) par des questionnaires validés.

Résultat : 50.5% de la population sont en surpoids et 19% sont obèses. Les hommes ont une prévalence de surpoids supérieure à celle des femmes (p < 0.05). 58% de la population sont atteints d'une maladie chronique et seulement 11.5% des sujets travaillent (les hommes plus que les femmes (24.1% vs 1.8%) (p < 10-4)). Le score d'activité physique et la qualité de vie sont à la moyenne (15.1/30 et 58.7% respectivement) et ils sont significativement inferieurs chez les hommes comparés aux femmes (p < 0.05 et p < 0.01 respectivement). Enfin, le score d'activité physique et la qualité de vie sont négativement corrélés aux paramètres anthropométriques et positivement corrélés entre eux (r = 0.85 ; p<0.05).

Conclusion : Ces résultats soulignent le grand impact de la pratique physique sur la qualité de vie des personnes âgées et l'importance d'une éducation nationale sur le rôle de la pratique physique sur la santé et la qualité de vie des personnes âgées.

TABLE DE MATIERE

REMERCIMENTS 3

ABBREVIATIONS 3

RESUME 4

TABLE DE MATIERE 5

INTRODUCTION 7

REVUE DE LITTERATURE 8

1- La définition d'une personne âgée 8

2- Les effets physiologiques, psychosomatiques et psychomoteurs du vieillissement 9

2.1- Le vieillissement du système cardiovasculaire 10

2.2- Le vieillissement musculaire 11

2.3- Le vieillissement du système nerveux 12

2.4- Le vieillissement des performances cognitives 13

2.5- La réduction de l'aptitude physique 14

3- Les bienfaits de la pratique physique 16

3.1-Effets de l'activité physique sur le vieillissement cardiovasculaire 16

3.2- Effets de la pratique physique sur le vieillissement musculaire 17

3.3-Effets de la pratique physique sur l'équilibre et la prévention des chutes 17

3.4- Effets de la pratique physique sur le vieillissement du squelette 18

3.5- Effets de la pratique physique sur les articulations 19

3.6- Effets de la pratique physique sur le déclin cognitif 19

4- La qualité de vie 20

4.1- La qualité de vie et le vieillissement 20

4.2- La qualité de vie et la pratique physique 21

SYNTHESE ET OBJECTIF 22

METHODOLOGIE GENERALE 23

1- Sujets 23

2- Le protocole expérimental 23

3- Statistique 25

RESULTATS 26

1- Les caractéristiques anthropométriques des personnes âgées 26

2- Santé, travail, score d'activité physique et qualité de vie des personnes âgées 26

3- Corrélations 28

DISCUSSION 29

CONCLUSION ET PERSPECTIVES 32

REFERENCES 33

ANNEXES 1 : 39

QUESTIONNAIRE GENERAL 39

ANNEXE 2 : 40

QUESTIONNAIRE D'ACTIVITE PHYSIQUE 40

ANNEXE 3 : 42

QUESTIONNAIRE DE QUALITE DE VIE (WHOQOL-OLD) 42

INTRODUCTION

Depuis plusieurs années, le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans augmente nettement dans le monde entier. Au Liban, les personnes âgées de plus de 65 ans constituaient 4.9% de la population en 1974 (Coubrage et Fragues 1974) et 9.6% en 2007 (ACS 2008).

Il est bien admis que l'allongement de l'espérance de vie n'est pas sans conséquences puisque plus on avance en âge, plus les risques d'entrer en dépendance ne sont importants. Comment faire alors pour garder une autonomie le plus longtemps possible afin que l'avancée en âge soit synonyme de qualité de vie ?

L'activité physique parait être une excellente solution que ce soit dans le cadre de la prévention primaire (pour les personnes autonomes) ou secondaire (pour celles étant en perte d'autonomie) du « mauvais vieillissement ». Elle est aujourd'hui une condition nécessaire au vieillissement réussi. En effet, l'exercice physique permet, entre autres, de réduire la survenue de pathologies cardiovasculaires et métaboliques (Mansonet coll. 2002, Lee et coll. 2003, Gregg et coll. 2003), de renforcer la densité osseuse (Sinaki et coll. 2002), de diminuer le risque de chute (Cornillon et coll. 2002) et d'améliorer la qualité de vie des personnes âgées (Hérisson et coll. 2005). En effet, les études réalisées ces vingt dernières années sur les effets du vieillissement montrent que la pratique régulière d'une activité physique apporte des bénéfices multiples tout au long de la vie et qu'elle est une condition nécessaire au vieillissement réussi (Ferrucci et coll. 1999).

Au Liban, les études sur les personnes âgées se sont intéressées spécialement à leurs états physiques, aux causes et aux facteurs de risques dans les maisons de retraites (Waked et coll. 2007, Saad et coll. 2008). A notre connaissance, aucune étude ne s'est intéressée à la pratique physique des personnes âgées et ses effets sur la santé et la qualité de vie de ces personnes. Il sera alors important de vérifier si les citoyens âgées de Beyrouth pratiquent l'activité physique et quelle peut être son effet sur leur santé et leur qualité de vie.

REVUE DE LITTERATURE

1- La définition d'une personne âgée

Le vieillissement est un processus lié au temps et qui va du début à la fin de l'existence d'une personne (Messy 1992). De manière générale, il est considéré comme un processus dégénératif, entraînant une diminution de la viabilité de l'être vivant (Müller et Wertheimer 1981). D'un point de vue biologique, le processus de vieillissement est d'abord un phénomène visible, les cheveux deviennent gris, la peau se ride, les réactions deviennent plus lentes (Keuchel 1984).

Le vieillissement est l'ensemble des processus physiologiques et psychologiques qui modifient la structure et les fonctions de l'organisme à partir de l'âge « mûr ». Il est la résultante des effets intriqués de facteurs génétiques et de facteurs environnementaux auxquels est soumis l'organisme tout au long de sa vie. C'est un processus naturel et physiologique s'imposant à tous les être vivants qui doit être distingué des effets des maladies (CNEG 2000).

Malgré les différentes définitions de la vieillesse, l'organisation mondiale de la santé (OMS) retient le critère d'âge de 65 ans et plus. La définition sociale utilise l'âge de cessation d'activité professionnelle pour la vieillesse, ce qui revient à entrer dans la vieillesse à 55 - 60 ans. Par contre, par le calcul des taux d'équipements et de services destinés aux personnes âgées, l'âge de 75 ans semble plus pertinent. Enfin, l'âge moyen constaté dans les institutions gériatriques est d'environ 85 ans. En fait, La perception de la vieillesse ou de celle des autres est très variable et personnelle (Belmin et coll. 2003). En effet, le vieillissement se manifeste de façon très variable d'un individu à l'autre, en raison de multiples facteurs: génétiques, immunologiques, endocriniens, nutritionnels, comportementaux, etc.

Selon le dictionnaire usuel de psychologie (Sillamy 1983), la sénescence se manifeste «par un affaiblissement des défenses immunologiques; un ralentissement des fonctions de l'organisme; des modifications anatomiques (atrophie des tissus, sclérose)». Ces modifications biologiques ne se produisent cependant pas toutes simultanément et au même moment chez tous les êtres humains mais il existe, chez des personnes du même âge, de grandes différences.

2- Les effets physiologiques, psychosomatiques et psychomoteurs du vieillissement

Le vieillissement s'accompagne d'une diminution des capacités fonctionnelles de l'organisme. D'une façon générale, cette altération se manifeste le plus dans les situations qui mettent en jeu les réserves fonctionnelles (effort, stress, maladies aiguës). Cette diminution des réserves fonctionnelles induit une réduction de la capacité de l'organisme à s'adapter aux situations d'agression. De même, plusieurs systèmes de régulation de paramètres physiologiques s'avèrent moins efficaces chez le sujet âgé. Il faut souligner que cette réduction fonctionnelle liée au vieillissement est très variable d'un organe à l'autre (vieillissement différentiel inter-organe). De plus, à âge égal, l'altération d'une fonction donnée varie fortement d'un individu âgé à l'autre (vieillissement interindividuel) (Aquino 2007). La population âgée est ainsi caractérisée par une grande hétérogénéité. En effet, les conséquences du vieillissement peuvent être très importantes chez certains sujets âgés et être minimes voire absentes chez d'autres individus du même âge.

En plus, le déclin des capacités physiques contribue à l'apparition d'un état dépressif au cours de l'avancée en âge (vieillissement). Or, l'activité physique par son action sur l'aptitude physique et par le bien-être physique qu'elle entraîne pourrait favoriser un état de bien-être psychologique et réduire les symptômes dépressifs chez le sujet âgé. Les études concernent cependant des sujets âgés présentant des formes mineures de dépression et les études portant sur des formes plus graves de dépression manquent pour mieux appréhender les effets de l'activité physique. En outre, les mécanismes neurologiques, biochimiques, sociaux ou psychologiques qui sous-tendent la relation entre dépression et activité physique chez le sujet âgé sont encore mal connus. Certains auteurs suggèrent que l'activité physique pourrait exercer un effet antidépresseur ou s'opposer au stress via la production de béta-endorphines plasmatiques ou d'opioïdes centraux, expliquant la sensation de bien-être après l'activité (Ehrlé 2008).

2.1- Le vieillissement du système cardiovasculaire

Ce système est important puisqu'il permet de maintenir un débit sanguin adapté aux besoins des tissus et des organes. Son vieillissement physiologique, génétiquement programmé, se fait de façon lente et progressive. Cependant, il est important de noter qu'il est inégal selon les individus ; les habitudes de vie de chacun, notamment pour ce qui est de la pratique d'activités physiques au cours de l'existence, jouant un rôle non négligeable dans le vieillissement de ce système (Bates et coll. 1987). En effet, en vieillissant, le système cardiovasculaire subit des modifications structurales et fonctionnelles qui altèrent la capacité d'effort (Bounhoure 1999). Les paramètres cardiovasculaires au repos se modifient peu avec l'âge chez un individu en bonne santé, ils restent suffisants pour assurer un débit sanguin adéquat. C'est à l'effort que les effets du vieillissement sur la fonction cardio-circulatoire sont manifestes. En effet, le vieillissement de notre système cardiovasculaire se caractérise par :

- Une accumulation et une rigidifiassions du collagène artériel, rendant les artères de grosse taille moins dispensables, et par conséquent une augmentation de la post-charge ventriculaire (Guinchard-Kunstler et coll. 2006).

- Une altération de l'élastine et du collagène au niveau cardiaque, aboutissant à une diminution du remplissage ventriculaire. Cependant, le débit cardiaque reste adapté aux besoins de base et lors d'exercices d'intensité sous-maximale (Hérisson et coll. 2007).

- Avec l'âge, le coeur augmente de poids et la paroi ventriculaire s'épaissit, notamment au niveau du septum. Le nombre de myocytes s'amenuise, mais leur taille augmente. La matrice collagène se développe et se modifie, induisant une fibrose pariétale et une hypertrophie concentrique. La chambre ventriculaire se rigidifie en raison de la diminution du nombre et du pouvoir contractile des myocytes d'une part, de la fibrose pariétale d'autre part. Le myocytes s'appauvrit en matériel cytoplasmique. Cette involution entraîne des altérations de la contraction et de la relaxation de la fibre myocardique. De plus, des dépôts amyloïdes ou des calcifications infiltrent la paroi et des altérations myofibrillaires touchant aussi bien l'actine que la myosine apparaissent avec l'âge.

- Une diminution de la consommation maximale d'oxygène () (Hérisson et coll. 2007) de plus de 10% par décennie dès l'âge de 20 ans chez les sédentaires contre une diminution seulement de 5% chez les individus actifs. Ceci prouvant que cette diminution est très dépendante du niveau d'activité physique et bien entendu, plus la diminue, moins l'individu est capable de développer des efforts importants.

- Une altération de la fonction diastolique cardiaque et par une baisse du débit cardiaque maximal due à une diminution de la fréquence cardiaque maximale et à une baisse de la compliance artérielle (la fonction systolique n'est que peu altérée par l'avancée en âge) contribue à la dégradation de l'aptitude cardio-circulatoire observée chez le sujet âgé sédentaire (Thomas et coll. 2006). Si l'entraînement s'accompagne d'une baisse de la fréquence cardiaque de repos et à l'exercice sous-maximal, il n'en demeure pas moins que la diminution de la fréquence cardiaque maximale demeure chez le sujet âgé entraîné le principal facteur limitant de l'aptitude physique cardio-circulatoire avec l'âge (Swynghedaw et coll. 2006).

- La diminution de la capacité d'effort et de la FC max, l'augmentation de la pression systolique et de l'épaisseur de la paroi ventriculaire, et l'altération du métabolisme du glucose et des lipides sont les faits les plus marquants de la sénescence du système cardiovasculaire (Swynghedaw 1999).

Donc, au repos, la fonction cardiaque des personnes âgées reste adéquate, sauf en cas de pathologie associée. C'est à l'effort et au stress que les effets du vieillissement sur le système cardio-circulatoire sont manifestes. Toutes ces modifications dues au vieillissement cardiovasculaire vont entrainer chez le sujet âgé des modifications non négligeables de l'adaptation à l'exercice.

2.2- Le vieillissement musculaire

Le vieillissement musculaire s'accompagne d'une perte d'environ 50% de la masse musculaire entre 20 et 80 ans (Herisson et coll. 2007). D'après ces auteurs, cette perte musculaire est la conséquence d'une diminution du nombre total des fibres équipant les muscles au cours de l'avancée en âge. Ce phénomène, appelé sarcopénie, se traduit par une altération des performances musculaires et une importante fatigabilité. La sarcopénie est également un facteur prépondérant de la réduction de la , abordée précédemment.

Concernant la baisse de la masse musculaire, elle est principalement due à une diminution des fibres musculaires rapides (ou fibres de types II) sollicitées lors des exercices intenses et rapides, alors que les fibres musculaires lentes (ou fibres de type I), sollicitées lors des activités aérobies, semblent préservées. Ces modifications, qui s'expliquent par une réduction de la capillarisation et des activités enzymatiques musculaires, sont potentiellement réversibles. En effet, par l'exercice de force, on augmente la surface occupée par les fibres de type II et la masse musculaire, et par l'exercice d'endurance on augmente l'activité enzymatique oxydative du muscle (Thompson 2002).

De plus, la diminution de masse musculaire est associée très rapidement à une diminution de force musculaire (Brown et coll. 1995). Il en résulte une diminution de fréquence et de durée des activités physiques, y compris de la marche, du jardinage, qui entraîne une fonte musculaire plus importante. Cette diminution de force musculaire, quand elle devient importante, est à l'origine de troubles de l'équilibre et de chutes pouvant entraîner l'apparition d'une nouvelle pathologie notamment d'une fracture (Lesourd 1997). Les altérations de la force musculaire apparaissent plus précocement que la diminution de la masse musculaire, et il ne faut pas attendre l'apparition d'un amaigrissement pour faire le diagnostic d'altération de fonction musculaire en gériatrie.

2.3- Le vieillissement du système nerveux

Le cerveau est le centre de contrôle de l'organisme. Il reçoit les signaux des sens qui le renseignent sur l'environnement, analyse l'information puis envoie des messages aux différents muscles par un réseau de nerfs qui composent le système nerveux.
Avec le vieillissement, le temps de réaction après l'arrivée d'une nouvelle information est augmenté. De la même façon, il existe une augmentation des temps de conduction des nerfs périphériques qui permettent d'apporter au cerveau des informations sur la sensibilité proprioceptive (Plum 1999).

De nombreuses modifications neuropathologiques et neurobiologiques du système nerveux central ont été décrites au cours du vieillissement (CNEG 2000), parmi lesquelles il faut principalement mentionner :

- la diminution du nombre de neurones corticaux, la raréfaction de la substance blanche et la diminution de certains neurotransmetteurs intracérébraux (en particulier l'acétylcholine).

- Le vieillissement s'accompagne d'une réduction et d'une déstructuration du sommeil. La diminution de sécrétion de mélatonine par l'épiphyse, rend compte au moins en partie d'une désorganisation des rythmes circadiens chez les individus âgés.

- La réduction de la sensibilité des récepteurs de la soif (osmorécepteurs) et les modifications du métabolisme de l'arginine vasopressine (AVP) rendent compte au moins en partie de la diminution de la sensation de la soif chez les personnes âgées.

L'ensemble de ces modifications concourt à majorer la vulnérabilité cérébrale des personnes âgées à l'égard des agressions, et notamment le risque de syndrome confusionnel.

L'augmentation des temps de conduction des nerfs périphériques est à l'origine d'une diminution de la sensibilité proprioceptive (hypopallesthésie) qui favorise l'instabilité posturale. Le vieillissement du système nerveux autonome se caractérise par une hyperactivité sympathique (augmentation des taux plasmatiques des catécholamines) et par une réduction de la réponse aux stimulations en raison d'une diminution de sensibilité des récepteurs aux catécholamines (CNEG 2000).

2.4- Le vieillissement des performances cognitives

Les fonctions les plus sensibles aux effets du vieillissement sont les capacités mnésiques à court terme, le temps de réaction, l'attention sélective, les capacités Visio-spatiales et l'intelligence fluide, qui reflète les capacités de mémorisation d'un vocabulaire ou d'informations nouvellement appris (Stern 2002). Malgré les discordances de résultats des différentes études, il semble que l'activité physique ait une influence bénéfique sur la cognition et, en particulier, sur les processus d'attention, et que cet effet bénéfique soit non seulement assez spécifique du sujet âgé mais aussi proportionnel au degré de vieillissement cognitif (Blain et coll. 2000). Les déficits cognitifs observés chez les sujets âgés pourraient résulter des effets cumulatifs de l'altération de l'état de santé, du bas niveau d'éducation et du vieillissement, qui sont des variables affectant le niveau d'activité physique. L'activité physique pourrait ainsi servir de variable intermédiaire entre ces variables et l'état cognitif. L'activité physique pourrait exercer cet effet bénéfique en améliorant l'utilisation de l'oxygène et/ou le débit sanguin cérébral en exerçant une action trophique directe synaptique et/ou neuronale en raison de l'enrichissement de l'environnement en stimulations sensorielles et motrices, en réduisant l'insulinorésistance et/ou en améliorant l'estime de soi (Scarmeas et Stern 2003). De plus, l'exercice physique favorise un meilleur capital verbal, une rétention visuelle plus importante, une bonne structuration spatiale, un tonus mental plus élevé et contribue également au développement de la mémoire et des habiletés intellectuelles. Plusieurs études ont montré une amélioration des performances cognitives après un entraînement (Newson et Kemps 2005).

2.5- La réduction de l'aptitude physique

L'avancée en âge s'accompagne d'une détérioration de l'aptitude à l'exercice de longue durée (la filière aérobie) et de l'aptitude à l'exercice bref et intense (la filière anaérobie). C'est ainsi qu'à partir de 20- 30 ans, on note une réduction de 1 % par an de la consommation maximale d'oxygène relative au kilogramme de poids corporel, qui est un estimateur global de l'aptitude cardiorespiratoire. Les seuils dits « anaérobie » lactique ou ventilatoire, qui indiquent à quel moment de l'exercice la voie métabolique vient compléter la voie aérobie et reflètent la fonction aérobie musculaire, diminuent également avec l'avancée en âge, mais moins rapidement que la consommation maximale d'oxygène. Ceci suggère que si les capacités d'exercice maximal diminuent rapidement avec l'âge, les possibilités d'exercice sous-maximal proche des activités de la vie quotidienne sont plus longtemps conservées (Blain et coll. 2000).

Toutefois, des études ont montré que ce déclin progressif et régulier peut être minimisé par l'entraînement. En effet, Health et coll. (1981) ont comparé la consommation maximale d'oxygène d'athlètes de compétition âgés de 60 ans en moyenne à celle d'un groupe d'athlètes de compétition plus jeunes d'âge moyen 22 ans. Les deux groupes étaient appariés sur la quantité d'entraînement (96 km de course à pied par semaine), l'intensité de l'entraînement et les meilleures performances réalisées à des compétitions similaires au même âge. La consommation maximale d'oxygène des athlètes âgés n'était que de 15 % inférieure à celle des athlètes plus jeunes alors que 40 ans les séparaient, suggérant qu'une baisse de 4% par décennie pourrait représenter l'effet propre du vieillissement.

Une étude similaire sur le plan méthodologique portant sur des athlètes jeunes (âge moyen 25 ans) et âgés (âge moyen 56 ans) spécialistes du 10 km, a également démontré une baisse de la de 9 % à 30 ans d'écart, soit 3 % par décennie (Allen et coll. 1985).

Plusieurs études ont confirmé ces résultats en montrant qu'un entraînement, à raison de 3 séances hebdomadaires d'une durée minimale de 20 minutes et d'une intensité minimale de 40 % de, induit un gain de allant de 8 à 40 %. Les résultats sont d'autant plus marqués que les sujets sont âgés et présentent une basse avant l'entraînement (Chatard et Denis 1994; Hepple et coll. 1995).

De nombreuses études ont aussi montré que la vitesse d'adaptation de l'organisme à un effort, même d'intensité élevée, est semblable entre les sujets de plus de 65 ans et les jeunes. L'essentiel du gain en consommation maximale d'oxygène étant obtenu en 3 mois chez le sujet âgé (Sheldahl et coll. 1993). La durée des bénéfices obtenus chez les sujets âgés semble décroître rapidement durant une année qui suit l'entrainement, et s'annule en 4 ans environ. Donc, il est nécessaire de poursuivre l'activité physique pour conserver les bénéfices obtenus.

Les capacités fonctionnelles décroissent avec l'âge et influencent significativement l'autonomie de la personne (Wilson et Tanaka 2000). En se limitant aux déterminants physiques, nous considérons que les capacités aérobies, musculaires et sensitive-sensorielles représentent le tripode de l'autonomie fonctionnelle dont il faut prévenir le déconditionnement. Pour autant, on ne sait toujours pas si cette dégradation doit être attribuée au vieillissement qui entraîne une baisse du niveau d'activité ou si c'est la baisse d'activité qui favorise les dégénérescences fonctionnelles. Quoi qu'il en soit, il est nécessaire de rester actif afin de minimiser les effets de l'âge (Bernard 2004).

3- Les bienfaits de la pratique physique

Avec le temps, nos différentes fonctions vieillissent et rendent parfois la vie quotidienne moins agréable. Si certains individus vivent pleinement leur avancée en âge et restent en bonne santé très longtemps, d'autres vieillissent moins bien et perdent leur autonomie de manière prématurée. Cependant, il ne faut pas se dire que les mauvais effets du vieillissement sont irrémédiables. En effet, les études réalisées ces vingt dernières années sur les effets du vieillissement montrent que la pratique régulière d'une activité physique apporte des bénéfices multiples tout au long de la vie et qu'elle est une condition nécessaire au vieillissement réussi (Ferrucci et coll. 1999).

Voyons à présent pourquoi il est nécessaire de continuer l'exercice physique, même à un âge avancé. En prévenant les pathologies cardiovasculaires et en favorisant le maintien des capacités fonctionnelles, de l'indépendance et de la qualité de vie, l'activité physique apparaît de plus en plus comme un moyen incontournable pour réussir l'avancée en âge. La place privilégiée accordée à l'activité physique dans le programme « vieillissement et santé » ainsi que les nombreux documents édités par l'OMS attestent de cette prise de conscience, en particulier à partir de l'âge de 50 ans. L'encouragement à la pratique des activités physiques après l'âge de 50 ans est fondé sur la nécessité de lutter contre les conséquences du vieillissement. Les axes généraux de cette action sont résumés par la devise d'une fédération sportive en charge de personnes avançant en âge : PARER (Prévenir les maladies, Améliorer la santé physique et psychique, Retarder la dépendance, Eviter l'exclusion sociale, Réussir sa retraite) (Pillard et coll. 2006).

3.1-Effets de l'activité physique sur le vieillissement cardiovasculaire

Il est bien connu que plus la est importante, plus l'individu n'est capable de développer des efforts importants. Rappelons également que lors du vieillissement dit normal, cette valeur diminue de 10% par décennie, rendant la personne âgée de moins en moins autonome pour ce qui est des efforts de longue durée comme la marche, le cyclisme ou le ski de fond.

Il a été démontré encore que le minimum d'augmentation observé après un réentrainement était de 30% et que, en fonction de l'intensité de ce réentrainement, ces valeurs pouvaient aller jusqu'à 50-100% de la, des résultats qui sont jamais observés chez le sujet jeune. Ceci démontre que l'entrainement est efficace à tous les âges de la vie et qu'il l'est relativement plus influençant chez le sujet âgé. Par conséquent, l'entrainement est plus efficace chez ceux partant des valeurs de les plus basses (Chan et coll. 2003).

3.2- Effets de la pratique physique sur le vieillissement musculaire

Même s'il est progressif et relativement tardif, débutant aux alentours de 50 ans, le

vieillissement musculaire s'accompagne inéluctablement d'une diminution de la masse musculaire avec une réduction de la force et de la puissance ; ce qui, à long terme peut devenir source de dépendance chez l'individu âgé (Thomas et Tissandier 2006).

Or, il a été démontré que les sujets âgés peuvent tirer un bénéfice important de la pratique de la musculation dès lors que les résistances utilisées sont adaptées (Fiatarone, 1994). Donc, des effets musculaires sont même possibles chez les sujets très âgés ou fragiles. Ainsi, selon Amblard et coll. (2005), maintenir la masse musculaire et améliorer la force constituent des objectifs primordiaux dans toute tentative de prévention de la survenue de complications liées au vieillissement musculaire. Une activité physique régulière ralentit la diminution de la masse musculaire et elle est susceptible d'avoir des effets directement positifs sur la santé du sujet âgé.

3.3-Effets de la pratique physique sur l'équilibre et la prévention des chutes

Selon différentes études (Hérisson et coll., 2007; Thomas et Tissandier 2006), 30 à 50 % des personnes âgées de 65 ans et plus chutent au moins une fois par an. De plus, dans 50% des cas, une récidive de chute est observée dans l'année suivante à la première chute. Même si elles sont bénignes, les chutes sont souvent à l'origine d'une perte d'autonomie. Cependant, une activité physique régulière basée sur des exercices d'endurance, de force, d'équilibre, de souplesse et de coordination peut permettre de lutter contre cette perte d'autonomie (Province et coll. 1995). En effet, nombreux sont les effets bénéfiques d'une telle activité : réduction du temps de réaction, augmentation de la force et de la vitesse de contraction musculaire, amélioration de l'activation des muscles responsables de rétablir l'équilibre du tronc en cas de déséquilibre, etc.

Enfin, il est important de rappeler que pour limiter les risques de chutes, il est nécessaire de stimuler les différents capteurs qui nous permettent de tenir en équilibre. En effet, les exercices de proprioception ou encore basés sur la rééducation vestibulaire, permettent de prévenir l'instabilité posturale en stabilisant le regard et le corps. De plus, ils diminuent la dépendance vis-à-vis de l'afférence visuelle habituellement rencontrée chez le sujet âgé (Province et coll. 1995).

3.4- Effets de la pratique physique sur le vieillissement du squelette

Même s'il y a peu d'impact, le travail musculaire est toujours présent et permet de tirer sur les os et par conséquent de favoriser le processus d'ossification. Il a également été démontré que la marche, bien que ce soit un exercice très simple, est très efficace en termes de gain de densité minérale osseuse (DMO) et peut être utilisée à titre de prévention à large échelle. Sinaki et coll. (2002), ont également montré que les types d'exercices influant favorablement sur la masse osseuse ou possédant un pouvoir ostéogénique, s'accompagnaient d'un impact sur le sol ou d'un renforcement musculaire. De plus, ces chercheurs ont mis en avant le fait qu'un exercice régulier renforçant la musculature lombaire chez la femme ménopausée pouvait réduire de 63% le risque de fractures vertébrales, ces dernières étant fréquentes en cas d'ostéoporose.

Ainsi, à tout âge il est possible d'augmenter la DMO et réduire le risque de fractures. Toutefois, un résultat positif pour le squelette ne semble être obtenu que par la pratique régulière et sur une longue durée d'une ou plusieurs activités physiques. En effet, si une demi-heure de marche, trois fois par semaine, semble suffisante, le gain osseux disparait à l'arrêt de l'entrainement. D'où l'importance de pratiquer une activité physique régulière et bien calibrée tout au long de la vie pour améliorer la masse et la qualité osseuse, et ainsi prévenir les risques d'ostéoporose.

3.5- Effets de la pratique physique sur les articulations

Comme nous l'avons vu précédemment, le vieillissement articulaire est souvent accompagné d'arthrose, maladie synonyme d'usure prématurée du cartilage; alternant des phases douloureuses et des périodes de rémission pour les personnes qui en sont atteintes.

Ce sont justement à cause de ces douleurs exacerbées par l'effort que de nombreux individus touchés par l'arthrose cessent leurs activités, de peur d'avoir mal mais aussi d'user davantage

leur (s) articulation(s) malade(s) (Hérisson et Lecocq 2007). Or, l'immobilisation prolongée d'une articulation est délétère sur son fonctionnement, au même titre qu'une charge mécanique trop importante ou à vitesse trop élevée (Amblard et coll. 2005).

Dans cet objectif, Perrin et coll. (1994) ont étudié une population, de 250 sujets âgés de 60 ans et plus, atteints de gonarthrose (arthrose du genou). Ces sujets ont été suivis pendant 18 mois et répartis en trois groupes : deux groupes suivant un programme d'exercices physiques différents et un groupe sans exercice. Les résultats de cette étude ont montré que les cas d'invalidité physique dans les gestes de la vie quotidienne tels que manger, s'habiller ou faire sa toilette, étaient moins nombreux chez ceux qui faisaient de l'exercice comparé à ceux qui n'en pratiquaient pas.

Cependant, il faut éviter certaines pratiques trop brusques pour les articulations malades et par conséquent bien connaître ses capacités si l'on ne veut pas user le cartilage articulaire. Par exemple, pour l'arthrose de genou, on conseillera la marche à allure modérée sur terrain plat, la natation à l'exception de la brasse, etc.

3.6- Effets de la pratique physique sur le déclin cognitif

Sur le plan cognitif, les différentes fonctions, et particulièrement la mémoire, sembleraient mieux préservées chez les sujets âgés sportifs que chez les sédentaires (Hérisson et coll. 2005). L'une des raisons évoquées serait une meilleure oxygénation cérébrale due à la pratique régulière d'une activité physique aérobie.

La pratique régulière d'une activité physique, comme la marche, a été associée à de meilleures performances cognitives et à une diminution de l'incidence du déclin cognitif chez 18 766 femmes âgées de 70 à 81 ans participant à la Nurses'Health Study (Mc Cartney et coll. 1998).

Récemment, des chercheurs italiens (Ministère de la santé, 2003-2005) se sont penchés sur l'éventuelle corrélation qu'il pouvait y avoir entre l'apparition d'une démence vasculaire - la forme de démence la plus répandue après la maladie d'Alzheimer- et la pratique d'un exercice physique régulier. Leur étude portait sur 750 personnes âgées de plus de 65 ans qui ne présentaient pas de troubles cognitifs au début de l'observation. Après quatre ans d'observation, les chercheurs en ont conclu que les individus qui dépensaient le plus d'énergie - en marchant par exemple - diminuaient le risque de développer une démence vasculaire de 27% par rapport aux sujets qui se dépensaient le moins.

Par conséquent, l'activité physique jouerait un rôle préventif dans l'apparition des démences vasculaires et améliorerait les performances cognitives chez le sujet âgé.

4- La qualité de vie

4.1- La qualité de vie et le vieillissement

Pour plusieurs personnes, le vieillissement s'accompagne d'une diminution des performances cognitives, de la qualité de vie et du bien-être. Toutefois, des études récentes ont montré que certains facteurs environnementaux, tel que maintenir un style de vie actif et faire de l'exercice sur une base régulière, peuvent modérer ces effets délétères du vieillissement (Kramer et coll. 2004). Des études transversales suggèrent que la condition cardiorespiratoire est associée à de meilleures performances cognitives chez les aînés, plus précisément aux tests mesurant l'attention et les fonctions exécutives. De plus, les études d'intervention, dans lesquelles des personnes âgées plutôt inactives participent à un programme d'exercices réguliers à une intensité suffisante pour augmenter leur niveau de condition physique, ont également permis de confirmer la relation entre le niveau de condition physique et la vitalité cognitive (Col combe et Kramer, 2003).

Selon Brutel, (2002), il est possible d'augmenter la grâce à la pratique d'une activité physique régulière par augmentation du débit cardiaque maximal et du volume d'éjection systolique maximal. Cette augmentation de la consommation maximale d'oxygène est importante pour la qualité de vie du sujet.

4.2- La qualité de vie et la pratique physique

L'activité physique pratiquée régulièrement sous couvert d'une évaluation préalable, permet à l'individu de conserver des performances cardiovasculaires satisfaisantes et par conséquent contribue à l'amélioration de sa qualité de vie en maintenant une autonomie fonctionnelle adéquate. Comme par exemple, une activité physique bien dosée permet d'améliorer la qualité de vie des personnes touchées par l'arthrose en atténuant la douleur et en améliorant l'amplitude des mouvements.

D'autre part, du point de vue psychologique, sociale et relationnelle, la pratique d'un exercice physique régulier peut permettre de réduire le stress et l'anxiété (Hérisson et coll. 2005). Aussi, en améliorant l'image de soi, on observe à long terme un bien-être général. De plus, la pratique d'une activité physique permet de rompre l'isolement social dont souffrent de nombreuses personnes âgées. En effet, cette pratique se fait le plus souvent au sein d'une association ou entre amis et voisins; par conséquent elle intègre la personne dans un mode relationnel qui donne sens et valeur aux contacts sociaux et à la convivialité. Il est important de lutter contre les préjugés de certaines personnes âgées qui disent ne plus vouloir faire d'exercice physique sous prétexte qu'elles sont trop vieilles.

Le sport doit permettre aux personnes âgées de se réinvestir dans la société, et ainsi d'améliorer l'image qu'elles ont d'elles-mêmes. Avoir une activité physique régulière, c'est avant tout continuer à bouger au quotidien, en marchant, sortant le plus souvent possible. D'une façon générale, l'important n'est pas tant l'intensité ou la difficulté de ces activités mais plutôt leur régularité (Puisieux 2006).

Au Liban, plusieurs études ont été intéressées aux personnes âgées mais surtout à leurs états, les causes et les facteurs de risques dans les maisons de retraites (Waked et coll. 2007 ; Saad et coll. 2008). Mais pas d'études concernant l'activité physique des personnes agées et son influence sur leur qualité de vie.

SYNTHESE ET OBJECTIF

Le processus de vieillissement va altérer tous les tissus, notamment ceux de l'appareil locomoteur (Herisson et coll. 2007, Brown et coll. 1995), cardiovasculaire (Bates et coll. 1987, Bounhoure 1999, Guinchard-Kunstler et coll. 2006), et du système nerveux (Plum 1999, CNEG 2000). De plus, le vieillissement s'accompagne d'une diminution des capacités fonctionnelles de l'organisme, des performances cognitives, de la qualité de vie et du bien-être des personnes (Col combe et Kramer, 2003).

L'activité physique adaptée, atténue les effets du vieillissement, avec un retentissement favorable sur le taux de mortalité, les maladies cardio-vasculaires, l'obésité, le diabète, l'ostéoporose, certains cancers, les défenses immunitaires et une prolongation des performances cognitive (Chan et coll. 2003, Thomas et Tissandier 2006, Mc Cartney et coll. 1998, Pillard et coll. 2006).

En prévenant les pathologies cardiovasculaires, en favorisant le maintien des capacités fonctionnelles, de l'indépendance et de la qualité de vie, l'activité physique apparaît de plus en plus comme un moyen incontournable pour réussir l'avancée en âge (Ferrucci et coll. 1999).

La médecine de réadaptation se préoccupe au premier chef de l'activité physique, à la fois comme un moyen thérapeutique et comme un objectif pour augmenter l'activité physique et améliorer la qualité de vie. Et ceci, puisqu'une activité physique représente l'un des champs d'investigation les plus intéressants car sa pratique régulière permet d'une part de retarder ou de ralentir certains processus délétères liés au vieillissement mais aussi d'améliorer la qualité de vie des sujets âgés et de retarder l'entrée dans la dépendance.

Vu l'importance du lien entre ces trois grands paramètres: le vieillissement, la pratique physique et la qualité de vie, et puisque le Liban manque d'un telle type d'étude, notre objectif sera d'étudier l'effet de la pratique physique sur la qualité de vie des personnes âgées à Beyrouth.

METHODOLOGIE GENERALE

1- Sujets

L'enquête a été menée auprès d'un échantillon représentatif de la population libanaise vivant à Beyrouth, qui a été constitué de façon aléatoire. Une population de 200 sujets âgés entre 64 et 80 ans dont 112 femmes et 87 hommes ont participé à cette étude.

2- Le protocole expérimental

Questionnaires :

Puisque l'objectif était l'effet de la pratique physique sur la qualité de vie des personnes âgées, les questionnaires utilisés sont divisés en trois parties :


· questionnaire personnel : la première partie concerne l'identité de la personne, ses caractéristiques anthropométriques (âge, taille, poids) et deux questions générales sur son statut de travail et de santé (annexe 1).


· questionnaire d'activité physique : la deuxième partie est un questionnaire d'activité physique (Score d'activité physique de Dijon) (annexe 2) qui comprend 9 questions sur la pratique physique quotidienne, sportive et de loisir.

Le Score d'activité physique de Dijon est un questionnaire de durée limitée, facilement intelligible (éventuellement auto administrable), ne nécessitant pas d'explications préalables importantes, pouvant s'adresser à différentes tranches d'âge, couvrant les principaux champs de l'activité humaine (vie sociale et professionnelle, loisirs et sports), abordant les aspects de durée, d'intensité, de fréquence ainsi que le versant d'inactivité. Concernant le choix des items, il fut déterminé sur les données de la littérature en recherchant de façon prioritaire l'appréciation de l'activité physique pratiquée habituellement par les sujets, sans référence descriptive à une période fixe (pas de période de rappel comme utilisée dans la plupart des questionnaires). Cette notion d'habitude de vie étant prioritaire, notamment dans la perspective d'une modification de l'hygiène de vie, le versant évaluation de l'adaptation à l'effort par le questionnaire fut placé au second plan, ce qui fut un élément déterminant dans la brièveté du SAP. Par ailleurs, ces items furent majoritairement (5/9) dédiés à l'activité sportive et de loisir plutôt qu'aux activités quotidiennes (sociales et professionnelles) afin de privilégier la prise en compte de la charge physique (à prédominance endurante) pouvant influer sur l'état de santé.

Le calcul du score d'activité physique se fait en additionnant le total des points obtenus après chaque réponse, pour obtenir un score sur 30.


· questionnaire de qualité de vie (annexe 3) : la troisième partie est le questionnaire de qualité de vie (WHOQOL-OLD) qui est en version anglaise puisqu'il n'est pas valable encore en version française.

Le WHOQOL-OLD est un questionnaire qui teste la qualité de vie des personnes âgées, il est vise les personnes âgées de plus de 60 ans et même de plus de 80 ans. Il peut être utilisé pour les personnes saines comme pour les personnes malades.

Il comprend 24 questions dont : 9 questions sur la capacité de l'individu à expérimenter le sentiment de la liberté de choisir et de contrôler sa vie dans les deux dernières semaines. 5 questions sur combien l'individu a pu faire tout ce qu'il veut et complètement dans les deux dernières semaines. 6 questions sur combien l'individu est heureux du déroulement de sa vie. Enfin, 4 questions sur les relations intimes de la personne.

Pour chaque question, il y a 5 possibilités de 1 à 5. Généralement, les scores élevés (%) correspondent à une qualité de vie élevée et les faibles scores représentent une faible qualité
de la vie; mais il y a quelques questions (1, 2, 6, 7, 8, 9, 10 identifié par une « * ») qui se calculent de manière négative, c'est-à-dire 1 = 5, 2 = 4, 3 = 3, 4 = 2, 5 = 1.

Notons que pour calculer le total de pourcentage de WHOQOL-OLD, on fait la somme des 24 questions (1=0% ; 2= 25% ; 3=50% ; 4=75% ; 5=100%) et on divise le total sur 24.

L'enquête est faite sous forme de courte interview avec des gens rencontrés dans la rue, les grands marchés, plusieurs clubs sportives et aux églises.

3- Statistique

Les résultats sont exprimés en moyennes #177; SEM ou en pourcentage. Les données sont analysées à l'aide du logiciel Statistica 7.1. La distribution normale des valeurs a été testée en utilisant le test de Kolmogrov-Smirnov. Les variables descriptives entre les groupes ont été comparées à l'aide du t-test pour les données paramétriques ou du test de Mann-Whitney pour les données non-paramétriques. Les prévalences étaient comparées par le test chi-2 (÷²). Les tests Pearson (données paramétriques) ou Spearman (données non-paramétriques) ont été utilisés pour détecter des corrélations entre les variables.

RESULTATS

1- Les caractéristiques anthropométriques des personnes âgées

Le tableau 1  montre les caractéristiques anthropométriques des sujets. Nos résultats montrent que nos sujets sont appariés sur l'âge, mais comme attendu, les hommes ont une taille significativement supérieure que celle des femmes (p < 0.01). Aucune différence significative n'apparait en termes de poids et d'IMC entre les femmes et les hommes. La prévalence de surpoids et d'obésité est élevée dans la population totale, toutefois, les hommes présentent une prévalence de surpoids significativement supérieure que celle des femmes (÷² = 8.2 ; p<0.05).

Tableau 1 : Caractéristiques anthropométriques des sujets

 

Population totale

(n=200)

Femmes

(n=113)

Hommes

(n=87)

Femmes vs Hommes

(p)

Age (années)

71.1 #177; 0.4

71.6 #177; 0.5

70.5 #177; 0.4

NS

Poids (kg)

75.2 #177; 0.8

73.9 #177; 1.2

76.9 #177; 1.0

NS

Taille (m)

1.68 #177; 0.004

1.67 #177; 0.005

1.69 #177; 0.07

< 0.01

IMC (kg/m2)

26.6 #177; 0.2

26.5 #177; 0.4

26.8 #177; 0.2

NS

Non-obèses (%)

30.5

38

20.6

< 0.05

En surpoids (%)

50.5

42.5

61

< 0.05

Obèses (%)

19

19.5

18.4

NS

Valeurs en moyennes #177; SEM et en pourcentage ; IMC : indice de masse corporelle ; % : pourcentage; p : différence intersexe (hommes vs femmes) par Anova test (pour moyenne) ou ÷² (pour prévalence).

2- Santé, travail, score d'activité physique et qualité de vie des personnes âgées

Le tableau 2 montre le statut de santé, de travail des personnes âgées, ainsi que leur score d'activité physique (/30 points) et leur qualité de vie (%). Les résultats montrent qu'un grand pourcentage des sujets est atteint d'une maladie. Parmi ceux-ci, la prévalence des hommes qui sont atteints par le diabète, les maladies respiratoires et les maladies cardiovasculaires, est plus élevée que celle des femmes. Tandis que les femmes sont plus nombreux à être atteintes par 2 maladies à la fois telles les maladies cardio-respiratoire et les maladies cardiovasculaires avec le diabète (÷²= 18.2, p< 0.01). Il faut signaler que 14.7% des personnes non-obèses contre 68.5 % des personnes en surpoids et 100 % des personnes obèses sont atteints d'une maladie.

Concernant le travail, les hommes sont plus nombreux à travailler que les femmes (÷² = 24.2 ; p< 10-4). De plus, 74.5% des personnes non-obèses contre 93.1 % des personnes en surpoids et 98 % des personnes obèses ne travaillent pas. 83.7 % des personnes âgées de moins de 60 ans et 92.1% des personnes âgées de plus de 60 ans ne travaillent pas.

Enfin, le score d'activité physique et la qualité de vie de toute la population sont à la moyenne et ils sont significativement inférieurs chez les hommes comparés aux femmes (p < 0.05 et p < 0.01 respectivement)

Tableau 2 : Santé, travail, score d'activité physique et qualité de vie des sujets

 

Population totale

(n=200)

Femmes

(n=113)

Hommes

(n=87)

Femmes vs Hommes (p)

Maladie (%)

58

52.2

65.5

NS

Maladie

Diabète (%)

19.1

17

21.4

< 0.01

Respiratoire (%)

9.5

8.4

10.7

< 0.01

Ostéoporose (%)

0.9

0

1.8

< 0.01

Cardiovasculaire (%)

51.3

40.7

62.5

< 0.01

Cardiorespiratoire (%)

4.3

8.4

0

< 0.01

Cardiovasculaire + diabète (%)

14.8

25.4

3.6

< 0.01

Travailler (%)

11.5

1.8

24.1

< 10-4

Score d'activité physique (/30 points)

15.1 #177; 0.4

15.8 #177; 0.4

14.2 #177; 0.6

< 0.05

Qualité de vie (%)

58.7 #177; 1.3

62.7 #177; 1.9

53.6 #177; 1.6

< 0.01

Valeurs en moyennes #177; SEM et en pourcentage ; % : pourcentage; p : différence intersexe (hommes vs femmes) par Anova test (pour moyenne #177; SEM) ou ÷² (pour prévalence).

3- Corrélations

Le tableau 3 montre les corrélations entre le score d'activité physique et la qualité de vie avec les autres paramètres. Tous les paramètres anthropométriques sont négativement corrélés au score d'activité physique et à la qualité de vie (p<0.05).

Tableau 3: Corrélations entre le score d'activité physique et la qualité de vie avec les paramètres anthropométriques

 

Score d'activité physique /30

Qualité de vie (%)

Age (ans)

-0.61

-0.68

Poids (kg)

-0.55

-0.59

IMC (kg/m2)

-0.51

-0.56

Les valeurs représentent les coefficients de corrélation (R) pour une significativité p < 0.05

Le graphe 1 montre la corrélation entre le score d'activité physique et la qualité de vie des personnes âgées.

Graphe 1: corrélation score d'activité physique et la qualité de vie

Les valeurs représentent les coefficients de corrélation (R) et l'équation de corrélation, pour une significativité p < 0.05.

DISCUSSION

Nos résultats montrent que 50% de la population est en surpoids et que la prévalence de surpoids est supérieure chez les hommes comparés aux femmes. De plus, dans la population étudiée, une grande prévalence est atteinte de maladies surtout cardiovasculaire. Enfin, le score d'activité physique et la qualité de vie sont faibles dans la population totale et surtout chez les hommes comparés aux femmes. De plus, ces deux paramètres sont corrélés négativement avec les paramètres anthropométriques et positivement entre eux.

Caractéristiques anthropométriques

Nos résultats montrent que la population totale a une moyenne d'IMC de 26.6 kg/m2 et la prévalence de surpoids est supérieure chez les hommes comparés aux femmes. Ces résultats ressemblent à ceux trouvés par Sibai et coll. (2003) au Liban. Toutefois, contrairement à ces auteurs, on a trouvé que spécifiquement à Beyrouth, les femmes sont plus en surpoids que les hommes.

Une prévalence élevée de surpoids est couramment trouvée dans des études ultérieures (Cornillon et coll. 2002, Santos et coll. 2011). En effet, le vieillissement s'accompagne par une augmentation de la prévalence de surpoids et d'obésité et ceci est relié à la prise de masse grasse (surtout viscérale) et à la diminution de la masse musculaire ce qui empêche les personnes âgées de faire de l'activité physique et augmente la sédentarité (Schlienger et coll. 2009).

Statut de santé et de travail

Nos résultats montrent que 58 % de la population totale est atteinte d'une maladie chronique et que les maladies augmentent avec le statut pondérale (14.7% de non-obèses, 68.5 % d'en surpoids et 100 % des obèses sont atteints d'une maladie). Concernant le travail, 24.1% des hommes travaillent contre seulement 1.8 % des femmes et ceux qui travaillent sont des non obèses et âgées de moins de 60 ans puisque 93.1 % des personnes en surpoids, 98 % des personnes obèses et 92.1% des personnes âgées de plus de 60 ans ne travaillent pas.

Il est connu que la sédentarité augmente avec l'âge et avec elle la prise de poids et les maladies associées. Ainsi, la sédentarité fait désormais partie des facteurs de risque forts des maladies cardiovasculaires (Zafari et coll. 1998, Lakka et coll. 1994). En effet, l'impact de l'activité physique sur ce genre de maladie a également été démontré en prévention primaire sur des grandes populations. Ainsi, il existe une relation inverse entre le niveau d'activité physique et le risque d'événements cardiovasculaires chez les femmes (Mansonet coll. 2002) et chez les hommes (Lee et coll. 2003). De plus, l'activité physique est également préconisée au cours des maladies métaboliques tels que le diabète (Gregg et coll. 2003) et la dialyse (Oh-Park et coll. 2002).

Comme le montre clairement nos résultats, les maladies augmentent avec le statut pondérale. Ainsi 100% des personnes obèses sont atteints d'une maladie chronique. Ainsi, les constatations sur le rôle de l'activité physique dans la prévention des maladies ont conduit à des recommandations de prescription de l'activité physique - au même titre qu'un traitement médicamenteux - avec des encouragements pour que les professionnels de la santé eux-mêmes donnent l'exemple dans leur style de vie (Thompson et coll. 2003). Et ceci est clairement montré dans notre population, puisque les personnes âgées qui travaillent, sont en meilleur santé et ont moins de surcharge pondérale.

Score d'activité physique et qualité de vie

Le score d'activité physique et la qualité de vie de toute la population sont à la moyenne et ils sont significativement inférieurs chez les hommes comparés aux femmes. Ce qui indique que la plupart des personnes âgées à Beyrouth ne s'intéressent pas à la pratique physique et ceci se reflète automatiquement sur leurs qualité de vie.

Plusieurs études ont montré qu'un style de vie actif préserve la fonction physique chez les personnes âgées (Pollok et coll. 1994) et que les personnes âgées qui participent à une activité physique d'intensité modérée pendant plus d'une heure par semaine avaient une meilleure qualité de vie que ceux qui étaient moins actifs physiquement (Acree et coll. 2006). En effet, nos résultats montrent que le score d'activité physique et celui de la qualité de vie sont fortement relié (R = 0.85, p< 0.05) montrant l'importance de la pratique physique dans le bien-être des personnes âgées et leur espérance de vie.

De plus, la pratique de l'activité physique diminue le risque de surpoids et d'obésité et vise à minimiser la perte musculaire et osseuse (Schlienger et coll.2009). Ceci est bien démontré dans nos résultats puisque des corrélations négatives ont été trouvées entre le score d'activité physique et la qualité de vie d'un côté et les paramètres anthropométriques (âge, poids, IMC) d'un autre côté, montrant que plus le score d'activité physique est élevé moins on a un risque de surcharge pondéral et ceci se reflète positivement sur la qualité de vie des personnes âgées.

Enfin, la différence inter sexe montre que les femmes pratiquent plus d'activité physique et ont une meilleure qualité de vie comparées aux hommes. Ceci vérifie aussi les résultats déjà trouvé qu'il y a plus de maladies et de surcharge pondérale chez les hommes que chez les femmes. Ce résultat peut être justifié par le manque de pratique d'activité physique chez les hommes. Quand aux femmes, comme elles ne travaillent pas généralement, elles ont plus du temps à faire attention à leur santé et à pratiquer des activités de loisir et de contact social et ceci influencera certainement sur leur qualité de vie.

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Nos résultats montrent que le score d'activité physique et la qualité de vie sont faibles chez les personnes âgées à Beyrouth et ces deux paramètres sont négativement corrélés aux paramètres anthropométriques et très fortement reliés entre eux.

Au Liban, l'activité physique apparait de plus en plus dans les inscriptions médicales des médecins, dans les medias et à cause de grands nombre de clubs. Elle apparait aussi dans la vie sociale des personnes. Mais comme les résultats l'indiquent, la pratique physique est encore faible parmi la population étudiée, et ceci puisqu'au Liban, avoir une activité physique de loisir dépend de la classe sociale et de l'éducation des gens. Pour cela, peu sont les personnes âgées qui s'intéressent à ce type de traitement et de loisir.

Ainsi, pour favoriser l'activité physique aux retraités et son importance sur leur santé et leur qualité de vie, il est primordial de bien prendre en considération les différents publics réunis sous cette appellation «retraités ». Il sera aussi important de faire une éducation nationale sur l'importance de l'activité physique sur la santé et la qualité de vie avec l'avance en âge.

Enfin, il serait important d'évaluer l'effet d'un programme d'activité physique bien cadré sur les paramètres anthropométriques, biologiques et sur l'évolution de la qualité de vie chez des personnes âgées.

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ANNEXES 1 :

QUESTIONNAIRE GENERAL

N ?.............


· Nom et prénom :


· Numéro de téléphone :


· Age :


· Poids :


· Taille :


· Sexe :


· Avez-vous des maladies chroniques ? ? Oui ?Non

Si oui, indiquez-le :

- maladies cardiaques

- maladies respiratoires

- hypertension artérielle

- diabète

- autres ........................................


· Est ce que vous travaillez toujours ? ? Oui ? Non

Si oui, indiquez le type de travail :...........................

ANNEXE 2 :

QUESTIONNAIRE D'ACTIVITE PHYSIQUE

1) Vous considérez-vous comme :

3. très actif et de caractère sportif

2. moyennement actif physiquement

1. plutôt peu actif physiquement

0. franchement sédentaire

2) Considérez-vous que vos activités quotidiennes (sociales et/ou professionnelles : déplacements, manutentions, bricolage, courses, ménages, vaisselle, repassage...) correspondent :

3. à une sollicitation physique intense

2. à une sollicitation physique moyenne

1. à une sollicitation physique modérée

0. à l'absence de sollicitation physique véritable

3) Vos activités quotidiennes vous prennent environ :

4. plus de 10 heures par semaine

3. entre 6 et 10 heures par semaine

2. entre 2 et 6 heures par semaine

1. moins de 2 heures par semaine

0. aucun temps consacré par semaine

4) L'activité sportive ou de loisir que vous exercez est :

3. de forte intensité : fatigue musculaire importante

2. d'intensité modérée : fatigue musculaire modérée

1. d'intensité légère : sans fatigue musculaire

0. vous n'en exercez pas

5) Vous avez l'habitude de pratiquer cette ou ces activités (sport, loisir) :

4. Quotidiennement

3. 3 à 6 fois par semaine

2. 1 à 2 fois par semaine

1. de façon irrégulière

0. jamais

6) La durée moyenne de vos séances d'activité physique (sport, loisir) :

4. 60 minutes et plus

3. 30 à 60 minutes

2. 15 à 30 minutes

1. moins de 15 minutes

0. aucune activité

7) Combien de mois par an exercez-vous cette ou ces activités (sport, loisir) ?

3. plus de 9 mois

2. entre 4 et 9 mois

1. moins de 4 mois

0. jamais

8) L'activité physique (sport, loisir) entraîne-t-elle habituellement chez vous :

3. une fatigue importante et/ou un essoufflement important

2. une fatigue et un essoufflement modérés

1. pas de sensation de fatigue ni d'essoufflement

9) Vous restez au repos (sommeil, sieste ou repos éveillé) :

3. moins de 12 heures par jour

2. entre 12 et 16 heures par jour

1. entre 16 et 20 heures par jour

0. plus de 20 heures

ANNEXE 3 :

QUESTIONNAIRE DE QUALITE DE VIE (WHOQOL-OLD)

How much do you worry about what the future might hold?

Not at all A little A moderate amount Very much An extreme amount

1 2 3 4 5

1.(F25.1) To what extent do impairments to your senses (e.g. hearing, vision, taste, smell, touch) affect your daily life?

Not at all A little A moderate amount Very much An extreme amount

1 2 3 4 5

2. (F25.3) To what extent does loss of for example, hearing, vision, taste, smell or touch affect your ability to participate in activities?

Not at all A little A moderate amount Very much An extreme amount

1 2 3 4 5

3. (F26.1) How much freedom do you have to make your own decisions?

Not at all A little A moderate amount Very much An extreme amount

1 2 3 4 5

4. (F26.2) To what extent do you feel in control of your future?

Not at all Slightly Moderately Very Extremely

1 2 3 4 5

5. (F26.4) How much do you feel that the people around you are respectful of your freedom?

Not at all Slightly Moderately Very Extremely

1 2 3 4 5

6. (F29.2) How concerned are you about the way in which you will die?

Not at all A little A moderate amount Very much An extreme amount

1 2 3 4 5

7. (F29.3) How much are you afraid of not being able to control your death?

Not at all Slightly Moderately Very Extremely

1 2 3 4 5

8. (F29.4) How scared are you of dying?

Not at all Slightly Moderately Very Extremely

1 2 3 4 5

9. (F29.5) How much do you fear being in pain before you die?

Not at all A little A moderate amount Very much An extreme amount

1 2 3 4 5

10. (F25.4) To what extent do problems with your sensory functioning (e.g. hearing, vision, taste, smell, touch) affect your ability to interact with others?

Not at all A little Moderately Mostly Completely

1 2 3 4 5

11. (F26.3) To what extent are you able to do the things you'd like to do?

Not at all A little Moderately Mostly Completely

1 2 3 4 5

12. (F27.3) To what extent are you satisfied with your opportunities to continue achieving in life?

Not at all A little Moderately Mostly Completely

1 2 3 4 5

13. (F27.4) How much do you feel that you have received the recognition you deserve in life?

Not at all A little Moderately Mostly Completely

1 2 3 4 5

14. (F28.4) To what extent do you feel that you have enough to do each day?

Not at all A little Moderately Mostly Completely

1 2 3 4 5

15. (F27.5) How satisfied are you with what you have achieved in life?

Very dissatisfied Dissatisfied Neither satisfied nor dissatisfied Satisfied Very satisfied

1 2 3 4 5

16. (F28.1) How satisfied are you with the way you use your time?

Very dissatisfied Dissatisfied Neither satisfied nor dissatisfied Satisfied Very satisfied

1 2 3 4 5

17. (F28.2) How satisfied are you with your level of activity?

Very dissatisfied Dissatisfied Neither satisfied nor dissatisfied Satisfied Very satisfied

1 2 3 4 5

18. (F28.7) How satisfied are you with your opportunity to participate in community activities?

Very dissatisfied Dissatisfied Neither satisfied nor dissatisfied Satisfied Very satisfied

1 2 3 4 5

19. (F27.1) How happy are you with the things you are able to look forward to?

Very unhappy Unhappy Neither happy nor unhappy Happy Very happy

1 2 3 4 5

20. (F25.2) How would you rate your sensory functioning (e.g. hearing, vision, taste, smell, touch)?

Very poor Poor Neither poor nor good Good Very good

1 2 3 4 5

21. (F30.2) To what extent do you feel a sense of companionship in your life?

Not at all A little A moderate amount Very much An extreme amount

1 2 3 4 5

22. (F30.3) To what extent do you experience love in your life?

Not at all A little A moderate amount Very much An extreme amount

1 2 3 4 5

23. (F30.4) To what extent do you have opportunities to love?

Not at all A little Moderately Mostly Completely

1 2 3 4 5

24. (F30.7) To what extent do you have opportunities to be loved?

Not at all A little Moderately Mostly Completely

1 2 3 4 5

How much do you worry about what the future might hold?

Not at all A little A moderate amount Very much An extreme amount

1 2 3 4 5

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