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Effet de la pratique physique sur la qualité de vie des personnes àągées à  Beyrouth

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par Sarwat El- Hassrouni
Université Antonine - Diplôme d'études approfondies 2011
  

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2.4- Le vieillissement des performances cognitives

Les fonctions les plus sensibles aux effets du vieillissement sont les capacités mnésiques à court terme, le temps de réaction, l'attention sélective, les capacités Visio-spatiales et l'intelligence fluide, qui reflète les capacités de mémorisation d'un vocabulaire ou d'informations nouvellement appris (Stern 2002). Malgré les discordances de résultats des différentes études, il semble que l'activité physique ait une influence bénéfique sur la cognition et, en particulier, sur les processus d'attention, et que cet effet bénéfique soit non seulement assez spécifique du sujet âgé mais aussi proportionnel au degré de vieillissement cognitif (Blain et coll. 2000). Les déficits cognitifs observés chez les sujets âgés pourraient résulter des effets cumulatifs de l'altération de l'état de santé, du bas niveau d'éducation et du vieillissement, qui sont des variables affectant le niveau d'activité physique. L'activité physique pourrait ainsi servir de variable intermédiaire entre ces variables et l'état cognitif. L'activité physique pourrait exercer cet effet bénéfique en améliorant l'utilisation de l'oxygène et/ou le débit sanguin cérébral en exerçant une action trophique directe synaptique et/ou neuronale en raison de l'enrichissement de l'environnement en stimulations sensorielles et motrices, en réduisant l'insulinorésistance et/ou en améliorant l'estime de soi (Scarmeas et Stern 2003). De plus, l'exercice physique favorise un meilleur capital verbal, une rétention visuelle plus importante, une bonne structuration spatiale, un tonus mental plus élevé et contribue également au développement de la mémoire et des habiletés intellectuelles. Plusieurs études ont montré une amélioration des performances cognitives après un entraînement (Newson et Kemps 2005).

2.5- La réduction de l'aptitude physique

L'avancée en âge s'accompagne d'une détérioration de l'aptitude à l'exercice de longue durée (la filière aérobie) et de l'aptitude à l'exercice bref et intense (la filière anaérobie). C'est ainsi qu'à partir de 20- 30 ans, on note une réduction de 1 % par an de la consommation maximale d'oxygène relative au kilogramme de poids corporel, qui est un estimateur global de l'aptitude cardiorespiratoire. Les seuils dits « anaérobie » lactique ou ventilatoire, qui indiquent à quel moment de l'exercice la voie métabolique vient compléter la voie aérobie et reflètent la fonction aérobie musculaire, diminuent également avec l'avancée en âge, mais moins rapidement que la consommation maximale d'oxygène. Ceci suggère que si les capacités d'exercice maximal diminuent rapidement avec l'âge, les possibilités d'exercice sous-maximal proche des activités de la vie quotidienne sont plus longtemps conservées (Blain et coll. 2000).

Toutefois, des études ont montré que ce déclin progressif et régulier peut être minimisé par l'entraînement. En effet, Health et coll. (1981) ont comparé la consommation maximale d'oxygène d'athlètes de compétition âgés de 60 ans en moyenne à celle d'un groupe d'athlètes de compétition plus jeunes d'âge moyen 22 ans. Les deux groupes étaient appariés sur la quantité d'entraînement (96 km de course à pied par semaine), l'intensité de l'entraînement et les meilleures performances réalisées à des compétitions similaires au même âge. La consommation maximale d'oxygène des athlètes âgés n'était que de 15 % inférieure à celle des athlètes plus jeunes alors que 40 ans les séparaient, suggérant qu'une baisse de 4% par décennie pourrait représenter l'effet propre du vieillissement.

Une étude similaire sur le plan méthodologique portant sur des athlètes jeunes (âge moyen 25 ans) et âgés (âge moyen 56 ans) spécialistes du 10 km, a également démontré une baisse de la de 9 % à 30 ans d'écart, soit 3 % par décennie (Allen et coll. 1985).

Plusieurs études ont confirmé ces résultats en montrant qu'un entraînement, à raison de 3 séances hebdomadaires d'une durée minimale de 20 minutes et d'une intensité minimale de 40 % de, induit un gain de allant de 8 à 40 %. Les résultats sont d'autant plus marqués que les sujets sont âgés et présentent une basse avant l'entraînement (Chatard et Denis 1994; Hepple et coll. 1995).

De nombreuses études ont aussi montré que la vitesse d'adaptation de l'organisme à un effort, même d'intensité élevée, est semblable entre les sujets de plus de 65 ans et les jeunes. L'essentiel du gain en consommation maximale d'oxygène étant obtenu en 3 mois chez le sujet âgé (Sheldahl et coll. 1993). La durée des bénéfices obtenus chez les sujets âgés semble décroître rapidement durant une année qui suit l'entrainement, et s'annule en 4 ans environ. Donc, il est nécessaire de poursuivre l'activité physique pour conserver les bénéfices obtenus.

Les capacités fonctionnelles décroissent avec l'âge et influencent significativement l'autonomie de la personne (Wilson et Tanaka 2000). En se limitant aux déterminants physiques, nous considérons que les capacités aérobies, musculaires et sensitive-sensorielles représentent le tripode de l'autonomie fonctionnelle dont il faut prévenir le déconditionnement. Pour autant, on ne sait toujours pas si cette dégradation doit être attribuée au vieillissement qui entraîne une baisse du niveau d'activité ou si c'est la baisse d'activité qui favorise les dégénérescences fonctionnelles. Quoi qu'il en soit, il est nécessaire de rester actif afin de minimiser les effets de l'âge (Bernard 2004).

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry