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à‰valuation des pratiques de knowledge management (gestion des connaissances) à  la Simatrac: une étude à  partir de la gestion des fins de carrière

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par Foulzi ISSAYA
Institut supérieur de gestion - Tchad management school - Master en gestion des ressources humaines 2010
  

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II . LA MISSION DE LA SIMATRAC

La SIMATRAC s'est fixée plusieurs objectifs à savoir : la production de matériels agricoles tels que l'assemblage, le montage de tracteurs ainsi que leurs équipements ; la fabrication des pièces détachées des tracteurs ; la fabrication des charrues et charrettes ; les opérations industrielles se rapportant au commerce à caractère agricole, au sens le plus étendu, soit directement ou indirectement, tant en fournitures que prestations y attachées ; la participation de la société, par tous les moyens et sous quelques formes que ce soit, à toutes entreprises et toutes sociétés créées ; la participation directe ou indirecte de la société à toutes activités ou opérations industrielles, commerciales, financières, mobilières, sous quelques forme que ce soit, dès lors que ces activités ou opérations peuvent se rattacher directement ou indirectement à l'objet social ou à tout objets similaires, connexes ou complémentaires. Plus généralement toutes opérations économiques entrant dans l'objet social ou susceptibles d'en favoriser le développement9(*).

Quelques conseils de son Excellence le Président Yayi Boni de la République du Bénin quand il a visité l'usine d'assemblage des tracteurs de Farcha. C'était en marge de son séjour au Tchad à l'occasion de la conférence des chefs d'Etat de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). Pour lui, c'est un signe d'émergence. Et il déclare : « j'ai voulu effectuer cette visite pour saluer cette mamelle de l'émergence. C'est une option que le gouvernement tchadien a prise et il est appuyé par le peuple. Le Tchad doit aller vers l'émergence, la création des richesses et la prospérité partagée. Et il faut commencer par là. Je félicite le Président IDRISS DEBY ITNO, le gouvernement et le peuple tchadien pour cette vision. Je me félicite de la mise en place de cette usine qui produit par jour environ dix tracteurs. C'est un excellent choix. Naturellement, en partant d'ici, il faut que nous ayons quelque chose de ce genre au Benin.... Il faut aussi penser à la production des engrais, des intrants, aux pépinières de semences.... Voilà autant d'exigences qui nous attendent, nous pays africains. Parce que la question de l'agriculture est la première et à laquelle nous devons nous atteler »10(*).

La SIMATRAC est une société qui oeuvre pour un avenir agricole meilleur au Tchad.

La répartition du capital social de la SIMAT se présentait conformément au tableau ci-après :

Tableau N°1 : les actionnaires de la SIMAT

ACTIONNAIRES

NOMBRE

DE PARTS

POURCENTAGE

COTONTCHAD

13.999

69,99%

UNION COTONNIERE EURO-AFRICAINE (UCEA) 202,204 RUE DE LA CROIX NIVERT - 75 015 PARIS (FRANCE)

4.800

24%

LEGRAS - 37, RUE MARCEL PAUL 51206 - EPERNAY (FRANCE)

1.000

5%

MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DU TOURISME

1

0,001%

SOCIÉTÉ BOLLORE - 31-31 QUAI DE DIONBOUTON 92 800 PUTEAU (FRANCE)

100

0,5%

TROPIC

100

0,5%

Source : Statut de la SIMAT.

La SIMAT était une société anonyme avec des représentants des firmes de diverses nationalités (Françaises et Camerounaise).

1. Introduction de la culture attelée au Tchad

Parcourons un peu la genèse de l'introduction de la culture attelée au Tchad. Bien que quelques tentatives isolées aient eu lieu vers 1952/1954 (essai de métissage Zébus × N'Dama à Fianga, à Deressia en 1952, Boumo en 1955/56 et à essai d'attelage à Léré en 1959), nous pouvons situer le démarrage effectif de la culture attelée (CA) avec la traction animale (TA) au Tchad assez précisément dans les années 1956/57 grâce à l'action des missions catholiques mais aussi de postes de paysannats. L'introduction de la CA dans les régions méridionales du Tchad visait principalement le développement de la culture du riz et du coton.

Les premiers chiffres de distribution de charrues fort étaient de:

· 10 charrues au Mayo-Kebbi en 1957.

· 9 charrues au Tandjilé en 1957

· 6 charrues au Logone Occidental en 1958

· 1 charrue au Logone Oriental en 1959

· 26 charrues au Moyen-Chari en 1960

On peut aussi noter que la motivation des paysans était axée sur la diminution de la pénibilité du travail plus forte que l'augmentation des revenus et que la CA est donc plus souvent perçue comme moyen d'amélioration de conditions paysannes avant d'être justifiée par une évaluation du niveau de vie; bien que ceci doit être nuancé en ce qui concerne l'utilisation de la charrette.

L'essor de la CA peut être apprécié à la lecture des chiffres suivants donnant l'inventaire décennal des charrues:

· 1957: 19 charrues

· 1967: 10.700 charrues

· 1977: 52.615 charrues

· 1987: 66.974 charrues

· 1989: 75.839 charrues 11(*)

Cette évolution a été favorisée à un moment donné par le fonds commun de prévoyance et la Banque Tchadienne de Développement.

Ce crédit existe encore, et est accordé par l'Opération Nationale de Développement Rural (l'ONDR) aux groupements de paysans bien structurés, mais rencontre quelques difficultés au niveau des remboursements.

1. a Matériels vulgarisés

En matériels vulgarisés, il y a:

· la charrue BP-4 de Bourguignon

· les charrues locales tchadiennes de Sétuba, Arara

· les charrues russes

· les houes Manga et Occidentale

· les semoirs Super-Eco, Super-Sam

· les différentes marques de charrettes (Davum, Champenois, Bourguignon, Salati-Tropic, SOMAT).

1. b Formation à la culture à traction animale

On ne saurait parler de l'introduction de la culture avec la TA au Tchad sans souligner les efforts consentis en matière de formation. Le centre le plus connu, sinon le plus influent a été sans conteste le centre de Tikem. L'action des Centres des Formations d'Aptitudes Professionnelles (CFPA) est également significative dans la formation des agriculteurs à la Culture Attelée (CA). Bien que la CA ait commencé dans la zone soudanienne, elle a évolué positivement vers la zone sahélienne.

1. c Zone soudanienne

Le taux d'équipement actuel est de 18% des exploitations ayant une charrue, mais avec des grandes variations selon les régions: 32% au Mayo-Kebbi Ouest, 26% à la Tandjilé et 5% pour une charrette (source: ONDR). Le rythme actuel de mise en place annuel pourrait atteindre 8.000 charrues, 2.000 charrettes.

Le dressage est assuré par les paysans eux-mêmes, le plus souvent en comptant un jeune à un vieux déjà dressé. Le dressage se fait également à l'occasion des sessions de formation des agents de développement (119 paires de boeufs, 31 mono, 7 chevaux et 5 ânes en 1990 au Chari-Baguirmi).

1. d Zone sahélienne

Relativement aux régions du sud du pays, la zone sahélienne se caractérise par:

· une pluviométrie très faible et irrégulière

· l'inexistence d'une culture de rente pouvant assurer des revenus monétaires

· la présence des divers espèces d'animaux aptes à la TA bovins, azines, équins, camelins en grand nombre, car c'est la zone d'élevage par excellence: 50% d'exploitation possèdent 1 âne, 20% en possèdent 2 et 15% 3 ânes (source: ONDR).

Le matériel le mieux adapté à la traction asine ou équine est la houe Nuba ou houe Occidental.

1. e Contraintes au développement de la TA

La CA a connu une progression remarquable (dynamisme et motivation soutenue des paysans, organisation des groupements, etc.). N'empêche qu'elle ait subi des contraintes tel que: prix élevé du matériel, monoculture de rente, pas ou peu de produits commercialisables en zone sahélienne, inadéquation du type du matériel.

* 9 Interview du DG à ALWIHDA Actualités N°40 du 20 Janvier 2011 page 8 ; Art. 2, pages 6 de l'Statuts de la SIMATRAC.

* 10 Magazine d'information de la Coordination des Projets TEAM 9 N° 000

* 11 Article disponible sur le site dans http://www.fao.org/wairdocs/ilri/x5483b/x5483b1w.htm. ONDR

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams