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La place de l'Afrique centrale dans l'architecture de paix et de sécurité africaine (APSA)

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par Rahim Jhan NGUIMBI
Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) - Master 2, contentieux international 2012
  

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B. L'adaptation organique de l'Afrique centrale à l'APSA

Il est vrai que l'adaptation requise par le principe de complémentarité interinstitutionnelle n'exige pas systématiquement une réorganisation de l'ensemble des structures existantes à l'échelle régionale. Bien que l'article IV du Protocole de coopération119(*) le prescrive, elle ne peut se justifier que pour autant que les structures régionales présentent une incohérence vis-à-vis des structures continentales. C'est cette logique qui justifie que certains moyens ou organes, à l'instar du MARAC, n'aient pas suscité de reforme de fond proprement dite. En effet, le MARAC n'a eu besoin que de la mise en oeuvre de ses attributions et de sa mise en fonctionnement. A cet égard, la section suivante relative aux actions entreprises sera édifiante.

Cela dit, le constat qui s'opérait déjà au sujet de l'adaptation juridique mérite également d'être fait sur le plan organisationnel et institutionnel, en particulier sur le point de savoir si le schéma de composition des troupes est-il entré dans les faits au point de traduire l'effectivité de la place et le rôle de l'Afrique centrale dans l'APSA. Sur cet aspect, nous pouvons soutenir que les unités appelées à composer la brigade en attente ont été identifiées, depuis 2008, dans chacune des cinq zones, dont l'Afrique centrale, hormis en Afrique du Nord (NARC). C'est, en guise d'illustration, à partir de ces unités que les Etats d'Afrique centrale ont pu mettre en oeuvre leur instrument, en déployant une Mission de Consolidation de la Paix en RCA (la MICOPAX). Le financement de cette mission a été assuré au travers de l'organisation continentale. 60 à 65% du budget de la MICOPAX résultent, en effet, de la « Facilité Paix » de la Commission de l'Union Européenne auprès de l'UA.

De même, la Commission de l'UA et les CER/MR ont achevé la mise en place de leurs PLANELM, à la suite de l'exercice sur tables organisé en 2009 à Addis Abeba, qui avait pour ambition de préfigurer la complémentarité organique lors d'une OSP engagée sous l'égide du CPS. Dans ce cadre, les PLANELM régionaux sont partie intégrante du PLANELM de l'UA et contribuent à la planification de niveau stratégique et opératif des missions de la FAA120(*) ». En définitive, les États membres ont tenu leurs engagements en dotant les forces régionales en attente en capacités requises. C'est ainsi que le Quartier général de la brigade a été mis sur pied par la CEEAC à Libreville. Mais en ce qui concerne la capacité de police, un système de base de données à deux niveaux, comportant un système de coordination centrale au niveau de la Commission de l'UA et des cinq centres régionaux, a été proposé pour la dimension civile de la FAA. Le système, une fois mis en oeuvre, sera également utilisé par les composantes militaires et de police de la FAA. Ce n'est que lorsque cette proposition sera mise en oeuvre et que les experts civils figureront dans le vivier, que la FAA pourra se flatter d'avoir mis en place sa dimension civile.

Quant au Groupe des sages suggéré, il se trouve qu'il n'a pas encore vu le jour à « la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), [tout comme à] l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), l'Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) ; et qu'il faut contribuer à promouvoir les relations horizontales entre les Groupes des Sages des CER afin de mettre en place un cadre continental institutionnel harmonisé121(*) ».

Par ailleurs, des centres d'excellence ont été mis en place dans l'ensemble des domaines de capacités requis pour appuyer la FOMAC et optimiser son opérationnalisation. Il s'agit :

ü du dépôt logistique régional de Douala au Cameroun appelé à devenir la base logistique continentale de l'UA ;

ü au niveau stratégique, du Cours Spécial Interarmées de Défense (CSID) du Cameroun ;

ü au niveau opératif, de l'école d'état-major de Libreville ;

ü au niveau tactique, de l'Ecole Interarmées de Formation des Officiers (EIFO) d'Angola ;

ü un pôle d'excellence du génie civil à l'académie militaire Marien NGOUABI du Congo ;

ü pour les soins médicochirurgicaux, de l'hôpital des instructions des armées Omar BONGO ONDIMBA de Libreville ;

ü pour la formation des officiers de la composante police, de l'école de perfectionnement de maintien de l'ordre d'Awaé au Cameroun.

En outre, les Bureaux de liaison appelés à être installés au titre de l'article 16, alinéa 8 du Protocole du CPS, au niveau des mécanismes régionaux par la Commission, et au niveau de la Commission par les Mécanismes régionaux afin de renforcer la coordination et la coopération des actions entre l'APSA et les Mécanismes régionaux, ont été installés par huit (8) CER/MR122(*).

La place, et même, le rôle de l'Afrique centrale, ayant été confortées à travers une effectivité relativement avérée de la complémentarité entre le mécanisme d'Afrique centrale et celui de l'APSA, sur le plan juridique et organique, il convient de l'asseoir à travers la réalité du terrain, celle des actions entreprises.

* 119 Article VI, précité.

* 120 Voir le rapport MAPEX de la CEEAC, précité.

* 121 Cf. Feuille de route de l'APSA pour la période 2011-2013, op.cit., pp. 4 et 5, paragraphes 16 et 19.

* 122 Il s'agit de : la COMESA, la CAE, la CEDEAO, la SADC, l'IGAD, la CEEAC, l'EASFCOM et le NARC.

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